Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Mar 31 Mai 2016 - 15:58
Les paroles s’envolent, les écrits restent
J’ai une certaine rancoeur qui m’envahit mais, j’essaye de la faire taire. Ce serait stupide de se laisser aller à la violence alors que tout ce que je veux, c’est qu’on me laisse tranquille. L’autre me dit qu’il est mon père, donc il serait celui dont parle ma mère dans sa dernière lettre ? Si c’est vraiment lui, il me paraît bien jeune. Et si il avait volé la véritable identité de mon père ? Je devrais porter plainte peut-être et du coup, mon vrai père me reviendrait peut-être. Toujours est-il qu’il insiste le bougre d’âne. Il ne veut pas lâcher l’affaire. Dois-je le croire ? Est-ce que, à l’heure actuelle, je peux me permettre de lui faire confiance ? Il prétend être mon père mais, il n’a jamais nié cette histoire de contrat, au contraire. Que faire ? Maman tu n’es plus là alors que j’ai besoin de toi… ; un simple murmure alors que de nouvelles larmes s’échappent de mes yeux. Je me passe de nouveau de l’eau sur le visage, j’ai des palpitations et ce n’est pas bon signe. Je repense à la lettre de ma mère, à ce qu’il y avait de noté dessus. Il est vrai qu’elle m’avait spécifié clairement que, mon père qui se trouve actuellement dans l’autre pièce, n’avait aucun droits d’intervenir. Alors soit il est tel que je le pense, un foutu démon menteur, soit il est sérieux et n’a pas fait en sorte que ma mère meure.
Prouve-le ! Prouve-moi que tu es bien celui que tu prétends être ! Prouve-moi que ce contrat est réel et que tu n’es pas un sale enfoiré de pervers qui aime se taper des jeunes en faisant signer des contrats à la noix, à leurs parents ! Prouve-moi que je peux te faire confiance ! Si tu n’es pas en mesure de me prouver tout ça, dégage et ne reviens jamais !
Il me semble que mes mots sont clairs. Il n’a qu’une seule chance pour faire amende honorable et me prouver sa bonne foi. Bien que j’ai un doute sur le fait que les démons soient de bonne foi.
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ J'avoue que je ne comprends pas pourquoi ma fille me traite de pervers qui aime se taper des petites jeunes alors que je ne lui ai fait aucune avance en ce sens. L'inceste n'est pas tabou dans notre monde et ne l'a jamais été, cela dit je ne vois pas du tout pourquoi elle a une telle vision de moi alors que je ne lui ai strictement rien fait. Elle qui est si fragile qu'une brindille, j'aurai pu déjà la forcer si je l'avais voulu, ou profiter d'elle dans son sommeil. Comment ne pouvait-elle pas le réaliser ? Sa colère l'aveuglait, assurément. Sa peine aussi sans doute. Mais contrairement à ce qu'elle semblait imaginer, je ne l'avais pas trahie, puisque jamais elle n'avait cru en moi de toute manière et jusqu'à présent, en plus, je ne lui avais pas menti.
" Ai-je profité de toi quand j'en avais l'occasion ? En aucune manière. Pourtant c'est ce qu'un pervers aurait fait. Penses-tu sincèrement que je mérite d'être appelé ainsi, ma fille ? "
J'avais expressément insisté en ajoutant mes deux derniers mots. Comme je le lui avais dit peu de temps auparavant, ce n'était pas parce qu'elle ne voulait pas me croire que la vérité était différente ou allait changer. Elle était ma fille, et elle m'appartenait aujourd'hui, qu'elle le veuille ou non. Depuis sa naissance, depuis sa conception même, elle m'était destinée. C'était écrit et rien ne pourrait changer cela. Pas même elle. Oh elle pouvait tenter de se racheter, bien sûr, mais pour cela il fallait que j'accepte les termes d'un nouveau contrat qu'elle me signerait et... que je l'accepte. Ce qui n'était pas du tout dans mes intentions. J'étais venu la chercher, et ce n'était pas pour l'abandonner et la laisser livrée à elle-même.
" Sans ce contrat à la noix, tu n'existerais pas, et ta mère aurait été malheureuse de son vivant. Est-ce là ce que tu aurais voulu ? De plus... je suis l'un de ces parents qui a signé ce contrat, je te rappelle. Que tu l'acceptes... ou non "
M'excuser d'avoir fait signer à sa mère un contrat pour lui accorder ce qu'elle désirait le plus au monde ? Ce n'était aucunement mon intention. Cela faisait des siècles que je vivais, des millénaires même que j'arpentais la terre et je ne m'étais jamais repenti d'avoir fait signer un contrat à un humain. De plus ce n'était bien souvent même pas les démons qui les suggéraient, mais les humains eux-mêmes. Nous ? Nous nous contentions de mettre des mots sur ces désirs, de les écrire, et de les rendre possible. Bien sûr il y avait des clauses nous profitant, mais n'était-ce pas la un moindre mal ? Et n'était-ce pas normal qu'un travail mérite rétributions ? Était-ce la faute des démons si les humains ne lisaient jamais les petits caractères ? Si nos contrats étaient presque inviolables pour la plupart ? Même les humains nous avaient imités parfois... il n'y avait qu'a voir leurs contrats de crédits ou d'assurances. Non vraiment... nous étions presque de bons samaritains avec eux.
" Tiens tu vraiment à ce que je te le prouve ? "
Nous étions seuls tous les deux ici. Je le savais. Sans attendre de confirmation de sa part à ma question rhétorique, je disparus dans un petit pop à peine audible pour apparaître devant elle dans cette petite pièce exiguë qu'était les WC. Exiguë pour deux personnes, bien sûr. Elle n'avait pas choisi celle pour handicapés juste à côté. Perché sur le couvercle du WC fermé, je la regardais maintenant d'un air presque amusé. Après tout... elle n'était pas vraiment habillée pour me recevoir, et c'était le moins qu'on puisse dire. Elle ne devait pas s'attendre à ce que je l'écoute quand elle m'avait demandé de lui prouver ce que j'étais, et ce que je prétendais. Je la regardais... elle était vraiment jolie ma fille même si ses yeux bordés d'eau jetaient des éclairs. Je fis un geste de la main et un rouleau de parchemin apparu dans un peu de fumée et une odeur de souffre. Tout cela n'était pas réellement nécessaire, mais cela impressionnait toujours les humains. Je défis le lacet l'entourant presque sans la regarder désormais pour ne pas qu'elle interprète mal mon regard sur son corps. Après tout... elle venait de m'appeler pervers sans que je ne fasse rien, que pouvait-elle maintenant penser alors qu'elle était presque nue devant moi ? Le parchemin se déroula et je le tendis vers elle sans le lâcher. De toute quoi qu'elle fasse... il resterait mien et se reconstituerait encore et encore. C'était ainsi que je l'avais voulu.
" Ai-je passé le test ? Pouvons-nous maintenant sortir d'ici ? "
Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Mar 31 Mai 2016 - 22:15
Les paroles s’envolent, les écrits restent
Oui bon, j’ai peut-être un peu abusé dans mes mots. J’aurais dû maîtriser mes paroles. D’un autre côté, je suis furieuse contre lui. Il arrive comme ça, comme une fleur et il me balance “je suis ton père” comme le fait Dark Vador avec Luke, comment suis-je sensée réagir ? Le prendre dans mes bras et lui dire “oh mon papounet chéri tu m’as tant manqué “ ? C’est hors de question. Je fixe mon reflet sans rien dire, il sait très bien que ma réponse sera positive. Et alors que je m’y attendais pas, il apparait sur la cuvette, me faisant presque tomber à la renverse. Je regarde chacun de ses faits et gestes. Il fait apparaître un contrat et le tends dans ma direction. Je le lis et je dois bien admettre qu’il m’a dit la vérité. Je m’adosse au mur et le fixe longuement.
T’es plutôt bien foutu pour être mon père et t’es jeune mais c’est vrai, t’es un démon alors forcément, tu ne fais pas ton âge. T’aurais pas été mon père, je t’aurais dragué ouvertement si la situation avait été toute autre… Bref… tu peux sortir, je vais terminer de m’habiller…
Je récupère mon haut et l’enfile Avant de sortir des toilettes pieds nus. Je me laisse tomber sur le canapé et tente de masser mes pieds.
Les chaussures à talons… c’est une horreur… j’ai mal aux pieds…
Je grimace en massant la plante de mes pieds mais d’un autre côté, ça soulage. J’essaye de penser à autre chose qu’à la mort de maman je sais que beaucoup de personnes penseraient que je suis insensible, ou que je n’aimais pas ma mère. C’est faux. Ma mère était toute ma vie et aujourd’hui qu’elle n’est plus là, j’ai l’impression d’être toute aussi morte. Je ressens un vide qui ne sera probablement jamais comblé de nouveau. C’est dur.
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Ma propre fille m'avoue que mon apparence physique lui plait. Je suis presque étonné qu'elle me trouve soudain un point positif, même si ce n'est que celui-là mais je ne dis rien. Perché sur la cuvette des wc, je me fais l'effet d'un drôle de roi, tenant plus du gobelin que du maître des profondeurs. Je ne sais pas quelle image elle peut bien avoir de moi, mais j'espère que je ne manque pas de prestance malgré le lieu incongru. J'aimerai lui faire bonne impression à ma fille, même si elle est chamboulée et en colère. Je crois que beaucoup seraient dans un état similaire au sien dans pareille situation. Comment pourrai-je lui en vouloir ? Elle est si jeune au regard de ma propre existence. Sa mère, c'est sa première véritable perte. Elle en aura d'autres, bien sûr, mais celle-ci... je doute qu'elle l'oublie un jour.
Elle me demande de sortir pour s'habiller et je retiens un sourire. Je viens de la voir presque nue et elle veut se rhabiller sans ma présence, c'est presque incongru mais je crois qu'elle n'a pas vraiment réfléchi. J'hésite à sortir de la manière classique et je regarde le sol où elle est avachie. Je n'ai pas envie de l'enjamber et de la faire se ratatiner ou se relever pour me laisser ouvrir la porte alors je décide de poursuivre le spectacle jusqu'au bout et je disparais à nouveau à la manière des sorciers dans une suite de romans bien connus.
J'attends alors dans le canapé qui a vu notre rencontre et elle sort quelques instants après. Ses cheveux sont ébouriffés, elle ressemble à une petite lionne. Je souris alors qu'elle se laisse tomber à mes côtés. Elle n'a pas remis ses chaussures et je m'en aperçois alors qu'elle ramène ses jambes contre elle et qu'elle se met à masser ses pieds. J'ai l'impression qu'elle tente ainsi de se protéger et de se rassurer inconsciemment. Je pose alors une main sur son genou sans rien dire. A qui servirait les mots ? Je crois que je dois juste être là pour l'instant. J'imagine qu'elle a une tonne de questions. A commencer sans doute par ce que je lui ai dit sur le fait qu'elle pouvait partir avec moi... et qu'un jour, elle serait sans doute capable d'enflammer le monde. Quoi que cette seconde chose ne l'a peut-être pas marquée tant elle était à sa colère et son chagrin. De toute manière elle a le temps. Je ne suis plus à quelques mois près pour la rendre à sa nature... à ma nature.
" Toutes les chaussures à talons ne sont pas confortables mais j'en connais de bien hautes qui sont de vrais délices "
Mes yeux deviennent rieurs alors que je surprends son regard sur moi. Elle ne devait pas s'attendre à une telle réponse de ma part. Je suis un homme, bien sûr, mais j'ai déjà possédé un certain nombre de femmes. Il m'est arrivé de prendre leur apparence et de jouir de leurs particularités et je dois avouer que j'avais vraiment un faible pour les hauts talons lors de ces incarnations. Tel le diable en prada dans le film et le livre du même nom, j'avais toujours trouvé cela très seyant. Bien que jamais en temps qu'homme.
Je crois aussi que je lui ai répondu ainsi afin de détendre un peu l'atmosphère entre nous. J'aimerai qu'elle me parle, mais je suis patient. Je sens qu'il lui faut sans doute un peu de temps pour digérer le fait que je suis son père et c'est pour cela que j'ai décidé de passer quelques jours à l'hôtel avant de l'emmener. Je veux qu'elle s'habitue un peu à l'idée avant de devoir me suivre loin de tout ce qu'elle connait. Cela dit je pense que cela lui ferra du bien pour faire son deuil. Comme elle l'a si bien dit, elle n'a pas besoin de tous ces gens. Ils ne sont rien pour elle et bientôt elle sera tellement plus qu'eux. Elle appartient à un monde bien plus grand, il faut seulement qu'elle s'ouvre à lui.
Ma main est toujours sur son genou alors que je lui dis ces quelques mots.
" Je ne suis pas là pour remplacer ta mère dans ton cœur Kaya. Sache seulement que tu n'es pas seule, que tu n'es plus seule aujourd'hui "
Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Mar 7 Juin 2016 - 14:17
Les paroles s’envolent, les écrits restent
Je continue de l’oberver, essayant de cerner sa personnalité. Il n’est pas humain, je l’ai vu clairement. Et lorsqu’il me sort qu’il connait des chaussures hautes et qu’il les trouve délicieuses, je commence à me poser des questions sur son vrai boulot.
Tu te travestis ? Non parce que bon, pour dire que tu aimes certaines chaussures à talons hauts, il y a de quoi se poser des questions…
Il a posé sa main sur mon genou et je ne sais pas si c’est bien ou mal, néanmoins, je trouve ça rassurant. C’est bizarre. Probablement parce que ce sont mes gênes qui parlent, je n’en sais rien.
Je ne suis pas là pour remplacer ta mère dans ton cœur Kaya. Sache seulement que tu n’es pas seule, que tu n’es plus seule aujourd’hui.
Je le regarde toujours dans les yeux et me mords l’intérieur des joues avant de baisser les yeux sur sa main. La mienne vient la rejoindre et enlace nos doigts avant que je ne me redresse pour prendre place sur ses genoux. Je joue avec ses doigts, calant ma tête contre lui.
…ça fait beaucoup à encaisser en peu de temps daddy… il me faut du temps pour assimiler tout ça… ; dis-je dans un long soupire. Si je pars avec toi, je vais perdre des choses mais, d’un autre côté, je ne veux pas rester avec tous ces inconnus… ça me tape sur le système… ils sont tellement faux que j’en ai la nausée…
Je ferme les yeux quelques instants et me cale davantage contre lui. Son cœur bat lentement, posément, je ne sais pas s’il me cache des choses ou non. C’est difficile de le cerner comme je l’ai dit mais, j’espère sincèrement qu’il me dit la vérité depuis le début. J’espère qu’il n’utilise pas le fait que je suis émotionnellement fragilisée pour me faire faire ce qu’il veut.
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Quand elle me demande si je me travestis, je saisis l'ampleur de son ignorance. Je sais qu'elle est humaine, purement humaine pour l'instant et que par définitition elle ne peut pas vraiment savoir quelles sont les capacités premières d'un demon, mais cette ignorance pourrait lui coûter la vie un jour. Principalement à cause du fait que je compte l'emmener avec moi prochainement.
" Humm non, c'est plus compliqué que ça. Tu n'as jamais entendu parler de cas de possessions dans des cours d'histoire ? Et bien contrairement à ce que les humains peuvent prétendrent pour se rassurer. Toutes ne sont pas des maladies mentales, parfois... elles sont bien réelles. Et puis... tous les demons n'ont pas un corps physique de base comme toi et moi. Certains n'ont pas d'autres choix que d'emprunter un corps pour arpenter la terre "
Oui... comme toi et moi car ma fille tu n'es pas seulement humaine et un jour, il faudra bien que tu abandonnes ces croyances et cette vie. Oh tu pourras toujours faire semblant, bien sûr, sinon cela ne serait pas drôle mais peu importe ce que tu penses aujourd'hui, tu n'as jamais vraiment appartenu à ce monde, tu n'y étais que de passage, que pour une experience, si l'on peut dire, qui sera de bien courte durée au regard de la longueur de la vie que je te pré-destine.
Je crois que mon contact la rassure car elle entrelace ses doigts aux miens et intérieurement je me dis que c'est bon signe. Pour l'emmener, je crois que la confiance est la clé. Je ne tiens pas à l'emmener de force, hurlante. Cela ne servirait guère mes intérêts. La confiance est quelque chose d'extrèmement précieux pour un demon et à fortiori pour moi. Mais un démon, de nature, n'a pas confiance. Ce serait presque antynomique, et pourtant, nous n'avons de cesse de rechercher à ce que les autres nous l'accordent, sans doute pour mieux la tromper. C'est sans doute pour cela que nous-même avons tant de peine à y croire.
Elle se hisse sur mes genoux comme une enfant et j'en suis assez surpris. J'ai du mal à comprendre comment elle fonctionne à me souffler le chaud et le froid. Elle est si légère... je croirai presque qu'elle va s'envoler. Elle ne doit pas être bien, je ne suis même pas certain qu'elle se soit nourrit aujourd'hui. Je lâche sa main et passe un bras autour de sa taille comme pour la retenir, à moins que ce ne soit pour lui montrer que je suis là et la rassurer. Au fond, je ne sais pas très bien ce qu'est être père. Du moins être un père présent.
" Je comprends que ce ne soit pas être facile. Je vais dormir quelques jours dans un hôtel le temps que tu puisses mettre tes affaires en ordre. Je t'aiderai bien sûr, si tu en as besoin et puis... il sera temps de partir. Je pense que c'est ce que tu souhaitais, n''est-ce pas ? "
j'avais dit cette dernière phrase comme pour lui dire que c'est elle qui avait choisi de partir, qui avait choisi de me suivre. Mais qu'elle le veuille ou non, en vérité le choix était restraint. J'étais là pour elle, pour l'emmener, et non pour apparaître dans vie un jour et disparaître à jamais le lendemain. Elle était ma fille bien sûr, mais avant tout, elle m'appartenait. C'était ainsi. Le pacte la liait, tout démone qu'elle pourrait être un jour, elle serait toujours à moi.
" Je suis vrai et ils sont faux, du moins avec toi. Tu es comme moi... ma fille. Tu ne leur appartiens pas, tu n'es pas de leur monde et tu pourrais apprendre et découvrir tant de choses avec moi. C'est ce que ta mère avait prévu pour toi après sa mort, c'est ce qu'elle voulait "
C'était en partie vrai car après tout n'avait-elle pas voulu la protéger de mon monde de son vivant, et n'avait-elle pas signé en toute connaissance de cause pour qu'elle soit à moi ensuite ? Sa mère n'aurait jamais voulu qu'elle se retrouve seule. Qu'elle soit avec moi était un moindre mal, n'est-ce pas ? De toute manière, elle avait toujours pensé que je prendrais bien soin d'elle ensuite dans sa nouvelle vie car j'étais après tout son géniteur... et son père. Qui étais-je pour déroger à cela ? N'étais-je pas d'ailleurs devant elle pour cela ?
Dernière édition par Phen Léviathan Tiãmat le Mar 13 Sep 2016 - 17:06, édité 1 fois
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Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Jeu 16 Juin 2016 - 12:51
Les paroles s’envolent, les écrits restent
La possession démoniaque, j’y crois parce qu’il y a des preuves par delà le monde. Il a dû posséder des femmes pour me dire que certains talons sont agréables, c’est une évidence, il ne faut pas se voiler la face. Je me cale contre lui et ferme un instant les yeux. Je ressens quelque chose qui émane de tout son être. Une chose qui me rassure énormément. Je ne saurais expliquer ce que c’est, peut-être son instinct paternel dont il ne semble pas dépourvu, qui sait. J’avais froid mais la chaleur de son corps se répand en moi, me réchauffant par la même occasion. J’ai donc un père plus ou moins attentionné, je ne suis plus vraiment seule même si le vide en moi ne se remplira jamais.
Je comprends que ce ne soit pas être facile. Je vais dormir quelques jours dans un hôtel le temps que tu puisses mettre tes affaires en ordre. Je t'aiderai bien sûr, si tu en as besoin et puis... il sera temps de partir. Je pense que c'est ce que tu souhaitais, n''est-ce pas ? Je n’ai pas grand chose à moi, ce sera vite fait… ; dis-je. Partir loin d’ici, c’est une idée qui m’a souvent traversé l’esprit et aujourd’hui, je pense que c’est bel et bien ce que je dois faire… rester ici et ronger mon frein, ce n’est pas comme ça que ma vie sera meilleure…
Ses mots me troublent un peu mais ils doivent être vrais dans le fond. Ici, les gens sont des faux culs, ils se disent inquiets de mon bien être mais ils n’ont pas été là le jour où l’on m’a appelé pour que j’aille reconnaître le corps de maman. Non, ce jour là j’étais seule comme jamais auparavant. Ma mère voulait que j’ai une autre vie après sa disparition alors je vais faire en sorte d’exaucer son souhait. Elle s’est sacrifiée pour m’élever, ce n’est pas pour que je lui tourne le dos maintenant.
Par contre, je ne veux pas être considérée comme un objet. Je n’appartiens à personne si ce n’est à moi-même.
Je me détache de son étreinte et me lève pour enfiler mes chaussettes et mes baskets.
Je suis peut-être à moitié démon mais je ne suis pas pour autant une plante ou un animal. Je suis humaine avant tout et l’esclavage a été aboli depuis bien des années. Je veux qu’on me traite en tant qu’individu et non parce que j’ai eu un contrat sur ma tête depuis ma conception jusqu’à aujourd’hui.
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ J'ai l'impression que ma fille s'apaise à mon contact. Ce n'est pas la première fois qu'une telle chose m'arrive. Il semblerait que j'ai un don pour calmer les créatures sauvages. Je souris à cette idée. Ma fille... une créature sauvage. Oui, elle me faisait presque penser à un petit animal apeuré et en colère. J'avais toujours eu un don avec les animaux, et avec les gens aussi. Je ne savais pas trop pourquoi. Etait-ce ma nature qui le voulait ainsi ? Ma relation avec la mer et les éléments naturels ? Je n'en avais aucune idée. Mais c'était un fait. A moins que pour elle, la raison ne soit bien plus simple. J'étais son père, après tout. Et même si elle ne m'avait jamais vraiment vu, j'avais toujours été là, quelque part. Peut-être son regard m'avait-il parfois capté sans qu'il ne me fixe vraiment si ce n'est au plus profond d'elle.
" Tu n'es pas un objet, c'est certain et... tu le découvriras vite, la liberté est une chose à laquelle j'aspire plus que tout. Cependant... je crains qu'aux yeux des autres, et pour la plupart, tu m'appartiennes. Un contrat ne peut lier un démon, mais... ce n'est pas toi qui l'a signé et ... tu y es soumise. Cela dit, je ne crois pas que tu y perdes "
Je lui caressais les cheveux, et je sentis mes doigts s'arrêter sur des nœuds que je déliais à l'aide de mon autre main. C'était des gestes qu'un père pouvait sans doute prodiguer à sa fille, des gestes qui se voulaient apaisants et proches d'un quotidien commun qu'aucun de nous deux n'avaient encore connu.
" Tu n'es plus seule ma fille et lorsque tu t'ouvriras à mon monde, à notre monde, je serai là pour te guider. Tu ne seras plus jamais seule "
Je voulais qu'elle sache que je comptais pas l'abandonner, je voulais la rassurer quelque part. Elle s'était sentie vie à la mort de sa mère et devait encore le ressentir en ce moment. Je pouvais presque palper ce sentiment qui émanait d'elle. Ici, il était certain qu'elle ne trouverait pas ce qu'il lui fallait et je ferai tout pour qu'elle ne croit plus qu'en moi à l'avenir. Il était plus que temps que je commence à rassembler les gens autour de moi. Oui... plus que temps.
" Ce n'est pas aussi simple pour nous tu sais ? Tu ne peux pas être demi-démon, demi-humaine. Tu es tout l'un, ou tout l'autre pour nous. Même s'il y a des différences entre la fille d'un démon et d'une humaine ou la fille de deux démons. Lorsque tu auras accepté qui tu es vraiment, tu ne seras plus humaine, mais une véritable démone à part entière. Tu... tu n'auras plus ce genre de souci de santé comme tu les as eu jadis. Tu seras toi, mais tu seras aussi différente "
Par un rituel, elle abandonnerait son existence humaine véritablement, mais il était encore un peu tôt pour moi d'entrer dans les détails. Pour l'heure, je crois que je lui en avais assez dit. J'espérais juste qu'elle n'y serait pas adversaire. Je n'avais bien sûr pas besoin de son accord pour l'amener à changer de nature, mais ce serait juste plus simple. Je ne tenais pas à ce qu'elle se retourne contre moi, mais qu'elle me suive et me soit fidèle. Je ne voulais pas commettre la même erreur qu'un certain démon de ma connaissance et surtout... ma fille n'était pas aussi jeune qu'elle ne l'aurait dû. Il était bien tard pour elle pour découvrir mon monde et j'espérais juste qu'elle aurait assez de temps pour y faire ses armes avant que tout n'y soit chamboulé.
" Sache que tu ne seras jamais un objet pour moi, tu es avant tout ma fille, et j'ai longtemps désiré cet instant "
Cela faisait bien longtemps que je l'attendais, il était vrai. Depuis sa conception même en vérité. Je ne lui mentais pas. Pas aujourd'hui, pas en cet instant. Cela ne voulait pas dire que je pourrai toujours être honnête envers elle, mais... cela... même un parent humain aurait pu ne pas l'être. Je ne pouvais toutefois pas lui promettre qu'elle ne serait pas un pion entre mes mains ou entre les mains d'autres. Je lui donnerai des armes pour lutter et pour vivre bien sûr, en espérant que sa voie et la mienne soient les mêmes.
" Veux-tu que nous partions au matin de demain ? J'ai peur que les humains ne veulent t'assujettir à leurs lois. Normalement mon droit prévaut mais je suis certain que bien de ces pics-assiettes voudront tenter de te garder. Je peux bien sûr attendre plus... si tu en as besoin "
Dernière édition par Phen Léviathan Tiãmat le Mar 13 Sep 2016 - 17:06, édité 1 fois
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Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Dim 14 Aoû 2016 - 9:57
Les paroles s’envolent, les écrits restent
J’apprécie son contact plus que je ne le devrais je crois. Bien sûr, il est mon père et même s’il n’a pas été là à proprement parlé, il est bel et bien mon tuteur légal et le seul qui me reste. C’est compliqué comme histoire, mais c’est la mienne. Je soupire doucement et me cale un peu plus contre lui. Ses caresses dans mes cheveux semblent apaiser mes craintes et je me surprends à sourire, amusée, lorsque je le sens me démêler la crinière. C’est vrai que les papas font ça aussi, tout comme les mamans. Il repart sur le sujet du contrat et je l’écoute sans broncher. Il ne me perçoit pas comme un objet mais d’autres pourraient le penser. Je ne suis qu’à moitié soulagée pour être tout à fait honnête. Je suis liée à lui par les gènes mais je lui appartiens par un contrat que ma mère a signé. Mon âme est partagée en deux. Il me parle du monde auquel il appartient et auquel, à l’évidence, j’appartiens. Je suis un peu angoissée parce que je n’ai pas envie d’être un démon méchant qui fait du mal aux autres. Je ne suis pas comme ça. Enfin je crois… Je vais devoir faire un choix. Ne plus être malade, pouvoir visiter des mondes différents, est attrayant mais toujours est-il que j’ai peur de ce que je pourrais devenir. Je me mords l’intérieur des joues nerveusement. Partir demain ? En même temps, plus rien ne me retient ici.
J’ai beaucoup d’affaires… je ne sais pas si j’aurais assez de valises… Il est hors de question que je laisse quoique ce soit ici. ; dis-je simplement. Ça coûte combien un camion de déménagement, tu le sais toi ?
Je ne sais pas si j’aurais assez d’argent bien que je ne sois pas pauvre, loin de là. Remarque, je parle de camion de déménageur mais, où est-ce que je vais vivre ? Est-ce que je change de pays ?
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Beaucoup d'affaires alors qu'elle était si jeune ? Je me demandais si elle comptait emmener sa maison entière avec ce qu'elle venait de me dire. Sans doute voudrait-elle emmener quelques affaires de sa mère... mais tous les meubles ce serait impossible, pas avec le petit appartement que j'avais en tant qu'humain et quant à les mettre sous l'océan... je crois que ses meubles n'y survivrait pas. Ni elle sans doute d'ailleurs. Quant à la loger sur un bateau comme au temps où j'étais pirate sur les mers... cela ne serait pas plus envisageable. Comment lui faire comprendre ? Au pire, sans doute, pourrait-elle stocker tout cela dans les enfers si vraiment elle le souhaitait.
" Tu comptes emporter autre choses que tes vêtements et quelques souvenirs ? "
Autant lui laisser me répondre plutôt que de commencer à argumenter si cela n'avait pas lieu d'être. Tout en lui répondant, je continuais à lui caresser les cheveux. Cela semblait vraiment l'apaiser et j'en étais fort aise. Peut-être que notre cohabitation ne se passerait pas si mal en fin de compte. Nous finirions sans doute par nous habituer l'un à l'autre, ou du moins je l'espérais. Je me demandais comment elle réagirait en découvrant mon corps originel... serait-elle fascinée ? effrayée ? dégoutée ? Je l'ignorais tout comme j'ignorais comment je réagirai devant chacune de ces options.
" Je n'ai jamais utilisé un camion de déménagement, je garde généralement peu d'affaires sur terre... les autres, je les déplace selon ma méthode "
Je me voulais calme et rassurant mais je savais que cela faisait beaucoup d'informations et d'émotions que de vivre tout ce qu'elle était entrain de vivre, elle, une jeune adolescente humaine. Elle venait de perdre sa mère et de découvrir un monde dont elle ignorait tout, un père dont elle ne savait presque rien qui se trouvait être d'une espèce qui n'existait jusqu'alors que dans les légendes pour elle. Oui... finalement elle le prenait assez bien.
" Actuellement j'ai posé mon existence en Amérique, dans une ville appelée Jacksonville. Je crois que tu parles anglais ? "
Dernière édition par Phen Léviathan Tiãmat le Mar 13 Sep 2016 - 17:07, édité 1 fois
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Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Mar 13 Sep 2016 - 2:30
Je suis restée dans ses bras et je me sens de plus en plus à mon aise. Comme si mes appréhensions avaient disparu pour faire place à un sentiment de sécurité. Il est mon père et bordel ce qu'il peut être sexy ! Tout le contraire de moi. Si on me regarde bien attentivement, je n'ai aucune saveur. En plus de cela je suis rousse et les clichés sur nous sont nombreux. Ensuite je ne suis pas une top modèle. Je suis petite et j'ai très peu de formes, juste de la graisse par ci par là. Ouais, je suis grosse et j'ai du mal à le supporter. J'écoute mon père sans broncher et il m'annonce que je vais devenir américaine. Il me parle ensuite que ce que je veux emmener en plus de mes affaires.
J'ai mon matériel de couture, c'est maman qui me l'a offert... je ne le laisserais pas ici...
Je ne veux pas laisser mes affaires les plus précieuses à tous ses crevards de foculs.
Oui je parle l'anglais et aussi le japonais...
Je me blottis contre lui, calant ma tête dans son cou et me recroquevillant un peu sur moi-même. De nouvelles larmes prennent place aux coins de mes yeux et je les laisse couler en silence alors que je m'accroche à mon père comme à une bouée de sauvetage. Je suis épuisée et c'est trop d'un coup. C'est dur, terriblement dur.
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Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Mar 13 Sep 2016 - 17:22
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Elle me parle de son nécessaire à couture qu'elle doit emporter et je souris... ce n'est pas vraiment ce qui pour moi prendrait beaucoup de place. Je ne dis rien parce que je sais que c'est important pour elle de m'en parler alors je la serre juste dans mes bras comme pour l'encourager à continuer et j'attends, j'attends qu'elle m'annonce tout ce qu'elle pense ne pas pouvoir laisser derrière elle. Je sais qu'à son âge elle doit tenir à pas mal de choses qui à moi me semblerait futile. Au regard des humains, elle n'est qu'une enfant...au regard des démons elle n'aurait presque aucune importance si elle n'était pas ma fille. Pour l'heure personne ne la connait encore, mais viendra un jour où elle devra faire ses preuves, viendra un jour où elle devra se montrer à la hauteur sinon je ne saurai pas la protéger. je voudrais lui donner du temps... mais je n'ai déjà que trop attendu et le temps presse dans notre royaume. Lucifer reprend ses marques... j'ai peur qu'elle ne se trouve bientôt embarquée dans quelque chose qui pourrait devenir trop grand pour elle et trop dur à porter. J'espère qu'elle tiendra le coup... J'espère vraiment. Ma fille est une battante, je le sais... mais est-ce que cela sera suffisant ?
" ça va aller, ça va aller, tu n'es pas seule, tu n'es plus seule "
Elle pleure contre moi en se serrant contre mon corps et je fais ce que je peux pour être ce roc dont elle besoin, cette main tendue qu'elle cherche sans vraiment savoir qu'elle en a envie. Elle ne veut pas de ces vautours mais je sais qu'elle ne veut pas plus rester seule pour autant. Je la garde dans mes bras jusqu'à ce que l'épuisement gagne contre sa volonté. Lorsqu'elle s'endort, je caresse une dernière fois ses cheveux avant de disparaître avec elle dans mes bras jusqu'à sa demeure. Qu'importe que personne ne m'ait vu sortir avec eux, je sais que les humains penseront juste ne pas nous avoir vu passer. Ils aiment se rattacher à des choses tangibles. Il n'aime pas ce qui n'a pas d'explication logique. Pauvre humains. S'ils savaient tout ce que leur monde leur cache.
Pendant le sommeil de ma fille, je commence à empacter ce que je pense qu'elle souhaiterait garder et lorsque le soleil se lève et tarde ses rayons sur son beau visage, je suis à ses côtés, attendant qu'elle termine de préparer ses affaires. J'ai terminé pendant la nuit les formalités... pour tous les humains, dans leurs registres, je suis son père, tuteur légal et tout est arrangé. Ça aide d'être beaucoup dans l'administration humaine d'être un démon ancien. Surtout quand on sait faire les choses soit-même comme moi.
Je ne pense pas que ma fille ait déjà pris l'avion, alors pour lui faire découvrir d'une autre manière sa nouvelle vie et lui faire vivre une expérience on ne peut plus humaine, alors que ses bagages déjà sont arrivés si ce n'est une petite valise tout ce qu'il y a de plus classique, je l'emmène à l’aéroport et je fais le voyage à ses côtés. Sa main ? Je ne l'ai guère lâchée les premières heures. L'impression qu'elle en avait besoin...
Hier l'Allemagne, aujourd'hui l'Amérique et demain... le Monde !
Une nouvelle vie allait maintenant s'offrir à elle... et à moi aussi.