Sujet: Le loup dans la bergerie [Flashback: Arwell] Jeu 25 Fév 2016 - 23:10
The wanderer dans les oreilles, Heinrich marchait silencieusement. Aujourd'hui prenait fin sa filature. Il avait rassemblé toutes les informations dont il avait besoin pour mettre sa cible à terre. Cette nuit il passerait à l'action, c'était le plan, il allait le suivre à la lettre. Quand le soleil se coucha, Heinrich se prépara. Vêtu de son habituelle tenue noire et de sa cagoule il emporta avec lui un nombre d'armes limité. Ce soir il voulait agir en toute discrétion. Sa cible était puissante, un puissant mutant capable d'avoir recours à des techniques d'acide dévastatrices. Pas forcément mortelles de suite, les blessures causées pouvaient cependant rapidement entrainer la mort. Le sous estimer n'était pas une option. Le chasseur n'allait pas faire cette erreur. Il emmena donc avec lui deux couteaux de combat, un pistolet silencieux et des grenades incapacitantes. En cas de coup dur, il prit avec lui une seringue d'adrénaline. Bien qu'il s'agisse d'une mesure extrême cela pouvait toujours s'avérer utile en cas de mort imminente.
Aussi habile qu'un cambrioleur, Heinrich n'eut aucun mal à pénétrer au sein du logement de sa cible sans se faire repérer. Il ne comprenait pourquoi autant d'américains rechignaient à fermer leurs portes. Dans un pays connaissant un tel taux de criminalité c'était un comble. ET quand bien même ils la fermait, ces abrutis laissaient toujours un double facile à trouver non loin. Quel peuple étrange pensa l'allemand. Enfin bon, cela lui facilitait le travail après tout... A pas de loups, le tueur s'approcha de la chambre de sa victime. L'homme dormait. Heinrich pouvait parfaitement distinguer sa silhouette et l'entendait même respirer. Cela semblait trop simple. L'instinct du chasseur le titillait, il se doutait que quelque chose n'allait pas. Mais quoi ? Faisant taire ses doutes, il tira. Une balle, deux balles, trois balles. En quelques secondes il vida son chargeur sur le mutant. Une sueur froide glaça alors le dos de l'allemand: la respiration n'avait pas cessée. Merde c'était un piège ! Ne devant son esquive qu'à ses impressionants réflexes, Heinrich bondit en arrière juste à temps. De l'acide fusa vers lui et il perdit alors son arme. Le mutant se trouvait sur sa droite. Une expression de rage au visage, il attaqua à nouveau. Cette fois-ci cependant il ne bénéficiait pas de l'effet de surprise. L'allemand sortit son couteau de se rua vers l'ennemi. Un mouvement brusque sur la gauche lui permit d'esquiver l'attaque. En un rien de temps, il avait cassé la distance et son arme se planta dans le thorax de sa cible.
C'était fini ? Peut-être pas. Alors que le sang de la victime coulait à flot, recouvrant le sol d'une couleur pourpre, il posa ses mains sur le torse d'Heinrich. Alors au corps à corps, le chasseur n'eut pas le temps de reculer assez vite. Il tomba en arrière, le haut du corps recouvert d'un acide orange brûlant. Fou de rage, il se releva et planta sa seconde arme dans la carotide du mutant. Foutu anormal, comment avait-il osé ? La cible perdit la vie, mais rapidement la colère d'Heinrich s'atténua, ne laissant plus place qu'à la souffrance. Son corps était en feu. Il sentait l'acide en train de lui ronger la peau. La douleur était atroce. Il devait aller se faire soigner. Mais d'abord il fallait se débarasser du corps. C'est ce qui le laissa aux portes de la mort. S'il partait se soigner de suite, on risquait de retrouver des preuves, or il ne pouvait pas se le permettre. C'est donc blessé qu'il termina son travail. Le teint livide et titubant, il chercha du secours. Il ne trouva personne. Son telléphone était son seul ami à présent. 911, des chiffres connus de tous. A peine eut-il terminé de prévenir les urgences qu'il perdit connaissance. Il ne se réveilla ensuite que dans l'ambulance pour se rendromir aussitôt. Finalement, il reprit vraiment conscience en arrivant à l'hôpital. Allait-il mourir ? C'était plus que probable. Il avait trop attendu avant d'aller se faires soigner... Incapable de parler il vit venir vers lui une jeune femme. Elle devait être docteur. Pas loin de s'évanouir à nouveau, Heinrich tentait désespérement de lutter pour rester éveillé et entendre ce qu'elle avait à dire.
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Sujet: Re: Le loup dans la bergerie [Flashback: Arwell] Mar 1 Mar 2016 - 3:08
“Le Loup et l'Agneau”
Arwell était confortablement installée dans la salle de repos de l’hopital, devant son ordinateur. Elle avait de nombreuses heures à perdre, n’ayant rien de prévu pour l’instant sur son planning, même si celui-ci montrait qu’elle était de garde pour toute la nuit. En tant que Medecin Chirurgienne en Chef, sa présence ne serait quémandée qu’en cas d’urgence seulement. Urgences qui étaient cependant nombreuses dans une ville comme New-York. Mais pour l’instant, c’était le calme plat.
Pivotant de gauche à droite sur sa chaise, Arwell souriait à pleine dent à la caméra de son ordinateur, qui renvoyait son image à un contact lointain. Cuicostaud était connecté depuis quelques minutes sur skype, contact avec lequel elle échangeait énormément visuellement. Les rires s’ajoutèrent bientôt à la conversation qui était vocale également. Se relaxant totalement de sa longue journée à courir à gauche et à droite, parler à un ami faisait un bien immense à la sorcière qui faisait tomber ses nombreux masques face à son sourire. Elle craquait littéralement devant ce trentenaire avec qui elle entretenait une amitié virtuelle seulement. C’était bien la première fois que la jeune femme s’épanouissait et parlait autant avec une personne en dehors de son travail.
« Dr Bloom ! On a une urgence ! »
Arwell sursauta sur son fauteuil, se tournant vers l’interne qui venait de débouler dans son bureau.
« Hadler, la prochaine fois, tu tapes ! » s’agaça la trentenaire. Prenant son inspiration, elle poursuivit : « Excuse-moi, tu m’as surprise. » Elle retourna son regard sur son écran. « C’est quoi le cas ? »
« Un homme brûlé à l’acide va arriver, on m’a dit qu’il était dans un sale état ! »
« Etat critique. Surveille-ton langage un peu. Comment il a fait pour se brûler à l’acide ? » demanda-t-elle vaporeusement, visiblement ennuyée d’être dérangée par un tel acte.
« Je n’en sais pas plus, les ambulanciers ont juste dit ça, ils sont en route. »
« Très bien, fais-moi biper quand il est là, on le mettra le dans ma salle d’examen dès son arrivée.»
L’interne acquiesça et finit par sortir de la salle de repos, laissant Arwell a nouveau seule avec son contact.
« T’as entendu ça Larry ? Y a un abruti qui s’est fait brûler avec de l’acide… C’est une ville de fous ici. J’imagine même pas dans quel état il doit être le gars. Enfin bref, je dois préparer des trucs du coup, je dois y aller. »
Aussitôt dit, aussitôt fait, le medecin mit fin à l’appel et ferma l’écran de son ordinateur, soupirant. Récupérant son appareil, elle quitta la pièce et se rendit à son bureau, salle avoisinant la salle d’examen ou le patient devait être amené. Une fois ses affaires déposées, Arwell s’empara de son trousseau de clef et ouvrit une grande armoire soigneusement fermée. De nombreuses fioles trônaient sur les étagères du meubles, soigneusement rangées, arborant de multiples couleurs. Fronçant les sourcils durant sa recherche, ses fins doigts finirent par s’emparer d’un flacon à l’aspect laiteux, qui finit dans la poche de sa blouse. A peine eut-elle le temps de refermer la précieuse cahette à potion que son bipeur la prévenu comme prévu de l’arrivée du patient. Il était l’heure de voir l’horreur.
Le Docteur Bloom intercepta le brancard quand celui-ci dépassa les portes automatiques de l’hopital. Ses yeux observèrent quelques instants l’état du patient. Comme prévu, c’était pas beau à voir. Son précédent ordre fut exécuté et bientôt, la jeune femme se retrouva seule avec son patient qui semblait encore conscient.
« Et bien… On ne vous pas loupé vous… » dit-elle doucement, sans vraiment faire attention à ce que l’homme l’entende correctement. Les mains gantées, elles allèrent agilement découper avec une paire de ciseau les vêtements recouvrant le torse, dévoilant le reste du massacre. Des cloques apparaissaient ci-et-là, ne faisant qu’empirer la vision d’un torse peu attirant de base. Ne tiquant même pas face au contenu visuel, elle poursuivit ses soins, appliquant une perfusion après avoir piqué son bras. L’interne qui était venu la prévenir de l’urgence arriva dans la salle, injectant un liquide blanchatre dans la perfusion puis partit sans demander son reste. L’ignorant, sa supérieur reprit la parole.
« Bon, vous n’allez pas mourir, bonne nouvelle ! Mais vous allez garder de sérieuses séquelles physiques. Mentales aussi je suppose. Mais je ne pense pas que vous ayez la force de me raconter votre histoire. Mon pauvre vieux. On ne vous a pas loupé. » commença Arwell avec une fausse empathie dans ses paroles, réfléchissant à la suite des opérations. Le programme de la sorcière était déjà établi mentalement, il ne restait plus qu’à attendre que le somnifère injecté par l’interne fasse effet. En esperant qu’il ait bien dosé le somnifère, ayant certainement dû deviner le poids de l’homme pour mesurer la quantité du liquide à injecter…
Sujet: Re: Le loup dans la bergerie [Flashback: Arwell] Mar 1 Mar 2016 - 22:10
La douleur tiraillait le torse d'Heinrich. L'acide de ce foutu mutant était d'une puissance effroyable Comment le chasseur avait-il put se faire avoir si simplement ? C'était une honte. Une véritabe honte pour l'allemand. S'il sen sortait, il se promit de faire plus attention à l'avenir. Non seulement les anormaux payeraient pour l'acte de ce fou, mais il serait aussi beaucoup plus prudent à l'avenir. Sa négligence lui coûterait cher une fois, jamais deux.
Le regard perdu, Heinrich tentait désespérement de trouver celui de la doctoresse. Il avait l'impression de voir une jolie femme, assez jeune. S'agissait-il de la réalité où bien était-il en train d'halluciner ? Comment savoir ? A demi-conscient, l'allemand luttait pour ne pas sombrer dans l'inconscience. Bien qu'avec grande peine, il y parvenait néanmoins. Plus les secondes passaient, plus il parvenait à prendre pleinement conscience de la situation. Jusqu'au moment où tout commença inéluctablement à s'obscurcir. L'homme entendait sa soigneuse lui dire qu'il n'allait pas mourir. Pourtant il voyait de moins en moins bien. Dans son bras une douleur, une piqure. On tentait de l'endormir ? Oui ce devait être cela... Mais Heinrich refusait. Il ne souhaitait as qu'on l'endorme. Il n'avait aucune confiance en ces personnes qu'il ne connaissait pas.
Le chasseur n'était maintenant plus en état que d'entrouvrir à peine ses yeux, mais il n'avait pas succombé. Sa seule volonté lui permettait de rester éveillé. Il se battait de toutes ses forces. Il se battait pour ne pas dormir, il se battait pour supporter la douleur. Il se battait pour vivre, tout simplement. Bien que la femme médecin ne doive à présent le penser tomber dans les bras de Morphée, Heinrich restait là. Il avait une étrange impression. De cette femme émanait une chose qu'il connaissait. Il avait en sa présence la même sensation qu'avec les anormaux qu'il traquait. Pourquoi cela ? L'allemand ne comprenait pas...
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Sujet: Re: Le loup dans la bergerie [Flashback: Arwell] Ven 4 Mar 2016 - 3:01
“Le Loup et l'Agneau”
Pendant que le produit était censé endormir le patient, Arwell commença à placer un petit appareil s’apparentant à une pince, sur l’index de l’homme, afin d’avoir son pouls. Le haut de l’homme déchiré (et fondu) fut retiré. S’emparant d’une pipette, elle sortit la fiole de potion et s’empara de 20mL du produit, qu’elle injecta dans la perfusion. Elle était plutôt fière de ce produit blanchatre. Certaines personnes faisaient des potions explosives, d’autres des potions à avaler… Celle-ci était l’une de ses créations, une potion qu’elle utilisait souvent, qui était à injecter dans le sang. Elle l’utilisait tant que la réserve allait d’ailleurs bientôt en manquer. Elle devait en refaire. Le liquide était un décontractant, qui permettait en plus d’atténuer les douleurs les plus profondes. Elle ne guérissait en rien les maux, elle les dissimulait juste, durant plusieurs heures. De manière assez rapide, qui plus est. Si seulement les sorciers étaient connus dans ce monde de brutes. Peut-être qu’ainsi, elle pourrait déposer un brevet et commercialiser cette petite merveille qui était aussi fort qu’une drogue. Beaucoup de blessés vivraient mieux la douleur et ainsi, le monde ne serait que meilleur. Arwell ne put s’empêcher de sourire à cette penser. Déposer un brevet pour potion à injecter dans le sang. Elle en avait de ces idées.
Première phase, terminée. Elle surveillait le pouls de l’homme qui semblait se calmer, anciennement agité par la douleur sûrement. Le pouls était revenu à la normale. Bien. La potion semblait être acceptée par le corps de l’homme. Elle n’avait testé cette potion que sur une cinquantaine de personne, et jusqu’à présent, elle n’avait jamais connu de réaction bizarre. … Ou plutôt, si. Mais elle était marrante. Certains avaient l’impression d’être drogué et de planer. Mais ça dépendait des personnes. Intérieurement, elle pria pour que cela arrive avec son patient actuel. Observer quelqu’un en train de planer était une chose amusante pour elle, ça apportait une certaine touche de gaieté à sa vie hospitalière.
Sa main gauche alla se placer au dessus de l’arcade du patient, tandis que son pouce vint relever doucement sa paupière, observant sa pupille. Il semblait bel et bien endormi. Bien. La phrase deux pouvait commencer. Cherchant dans ses tiroirs quelques secondes, elle revint avec de nombreuses gazes, un grand bandage et une pommade. Posant tout cela à côté de l’inconnu, Arwell observa une dernière fois son visage avant de placer ses mains au dessus de la peau de son torse brûlée. Peu à peu, une lumière chauffante émana de ses mains, effaçant sur le passage des mains la peau brûlée, laissant derrière une peau vierge, ou presque. Elle laissa ci-et-là des cloques de brulures, minimisant les dégats à certains endroits, les faisant disparaitre à d’autres. Pas question de soigner la totalité de son torse. Cela paraitrait trop suspect et il serait facile de découvrir la supercherie. Elle avait appris à ne pas abuser de son dos, même si celui-ci ne lui coutait rien à elle.
Le torse restait ignoble à regarder pour un non habitué. Mais Arwell était fière d’elle. Il ne devrait pas garder beaucoup de séquelles physiques avec cette tricherie qu’était son pouvoir. Peut-être des tâches mais qui se feraient discrètes avec le temps.
La lumière s’atténua, jusqu’à disparaitre totalement. Enlevant ses mains d’au dessus du ventre de l’homme, la sorcière se retourna vers son matériel précédemment récupéré. La phase trois était lancée. Elle aimait appeler ce moment « la phase camouflage ». Des pansements révélateurs de soins qui justifieraient la disparition future des cloques.
N’offrant qu’une légère pression sur le tube de pommade, des filets de crème blanche se posèrent sur la peau martyrisée. Les gazes posées, le médecin appuya dessus afin d’étaler la pommade. L’opération se termina par le bandage qui fut une étape peu simple, devant 7 ou 8 fois enfoncer le tissus sous son dos d’un côté pour le récupérer de l’autre. C’est qu’il était plutôt épais comme homme. Fière de son boulot et pour s’annoncer à elle-même la fin de ses soins, Arwell tapa verticalement ses mains, comme pour les débarrasser d’une poussière invisible.
« Bon bon bon… C’est bien beau tout ça mais est-ce que vous avez des papiers d’identitéééés… ? » demanda-t-elle à l’homme qu’elle croyait inconscient, tapotant les poches du pantalon de l’homme.
Sujet: Re: Le loup dans la bergerie [Flashback: Arwell] Sam 5 Mar 2016 - 23:03
Alors que la femme pensait l'allemand endormi, elle se mit à le soigner. Heinrich ressentit petit à petit la douleur de sa blessure s'éteindre. S'agissait-il d'une drogue ? Il se sentait étrange, oui se devait être un produit peu licite. Sa tête commençait à tourner. Son corps frémissait et transpirait. En entrouvant les yeux, il remarqua que sa vue était troublée. Oui il était drogué, il planait manifestement. Le chasseur n'en montrait certes rien, mais il n'était pas maître de tous ses moyens. Pour un docteur agissait-il ainsi ? Cela n'avait aucun sens. Droguer un patient ? Mais bordel où avait-il terminé ? S'agissait-il d'une repaire de mutants ? Une maison de démons faisant des expériences sur leurs victimes ? Heinrich avait un très mauvais pressentiment.
C'est alors qu'il comprit. C'est là qu'Heinrich se rendit compte qu'il avait raison. En effet, quelque chose n'était pas normal. La docteur n'était pas humaine: c'était un monstre. Il s'agissait d'une anormale. Oui, il n'y avait aucun doute là dessus. Une chaude lumière enveloppait le torse de l'allemand. Il sentit un lui un bien-être. Il se sentait mieux que jamais. Mais ce n'était pas normal. Rien ici n'était normal. Ce monstre qui le soignait, ce n'était pas une bonne chose. Il se moquait d'être soigné si ce devait être par un monstre. Une immense rage grandissait en Heinrich. Il se jura de tuer cette femme quand il aurait récupéré. Il ne pouvait se permettre de la laisser agir.
La femme ne s'arrêta que lorsque le torse du chasseur fut en très grande partie réparé. Elle se mit alors à le recouvrir de bandages. Ainsi donc elle semblait dissimuler ses pouvoirs en ne soignant pas entièrement ses patients. Dans le cas présent, elle avait soigner Heinrich juste assez pour qu'il n'en garde pas de graves séquelles. Certes, l'homme lui en était reconnaissant d'une certaine manière, mais ce n'était pas assez pour la laisser vivre. Cependant, il allait envisager de lui accorder une mort douce. Après tout elle le méritait vu ce qu'elle avait fait pour lui. Quelle triste perte cela ferait...
C'est alors qu'il se rendit compte qu'elle commençait à le peloter. Que faisait-elle ? Que cherchait-elle dans ses poches ? Des papiers ? Visiblement, c'était bien cela. Trop faible pour agir, Heinrich la laissa faire. De toute manière, il n'avait que des faux papiers lorsqu'il partait en mission. Dans le cas présent, il portait le doux nom de Jonahthan Samuel Greenberg, un simple américain moyen né au Kansas à Lawrence. Aucun risque pour le chasseur. Il la laissa donc faire. Feignant d'avoir été endormi jusque là, il commença à bouger lentement, comme pour faire semblant d'être en train de se réveiller. Bien que faible, il s'exprima d'une voix faible pour continuer de faire comme si de rien était.
" Où suis ? Que.... Qui....qui êtes-vous... ? "
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Sujet: Re: Le loup dans la bergerie [Flashback: Arwell] Mer 16 Mar 2016 - 17:58
“Le Loup et l'Agneau”
Au fur et à mesure que les mains d’Arwell tapotaient le jean, elle avait l’impression que l’homme était justement en train de se réveiller. Zut. Pourquoi se réveillait-il maintenant ? Fronçant les sourcils, elle observa son visage tandis qu’elle finit par trouver et tirer le portefeuille hors de la poche. Figée, elle garda le précieux objet peut-être révélateur de l’identité de son patient entre ses doigts, se posant milles et une question. Etait-il vraiment endormi correctement lorsqu’elle lui avait prodigué ses soins ? N’avait-elle pas manqué d’attention dans toute cette opération ? D’attention et de méfiance, face à la dose de produit qui avait été injecté ? Sentant une légère boule dans son ventre se former, elle garda tout de même sa positivité. Elle avait toujours des plans de secours face à de tels doutes. Bientôt, ses tympans purent rencontrer la voix grave de son patient, encore, semblait-il, assommé. Pendant qu’elle préparait sa réponse, elle ouvrit le porte feuille et trouva ses papiers d’identité. Lisant silencieusement, elle daigna enfin répondre à son client :
« Vous êtes au Bellevue Hospital Center, à New-York. Bienvenue à Big Apple, Monsieur… » elle prit le temps de relire le nom indiqué sur le papier « …Greenberg. Je suis le Docteur Bloom, Medecin Chirurgienne en Chef. Qui sert aussi de pion pour les urgences d’ailleurs. » rajouta-t-elle en haussant les sourcils, face à ce côté du travail qu’elle pouvait trouver ingrat. « Vous êtes du Kansas ? C’est comment là-bas ? » demanda la sorcière avant de refermer le porte-feuille et de le poser sur le lit, à côté de son propriétaire. Elle s’éloigna vers le bureau de la salle, s’empara d’un document vierge, qu’elle commença à remplir à l’aide de sa mémoire. Dos à l’homme, ses lèvres se mirent à bouger, chantonnant à voix basse :
« Tu es fou, juste fifou. Tout ce que tu vois, c’est un ca-ri-bou… » Elle arrêta son chant silencieux, avant de reprendre « … Ou plutôt, un hibou. »
Installée sur son fauteuil de bureau, elle finit par donner un coup sur le sol, la propulsant elle et ses roulettes à côté de son patient. Se relevant légèrement, elle rehaussa son siège afin d’être à la hauteur du lit et de son occupant.
« Bon bon bon, Monsieur Greenberg… »
En même temps qu’elle prononçait ses mots, un caribou traversa la salle, faisant le tour du lit gaiement. Ses sabots clopinaient par terre, tandis qu’avec une grande facilité, Arwell ignorait totalement l’illusion. Ses yeux se posèrent sur le blessé, le fixant dans les yeux.
« Je vais vous rafraichir un peu la mémoire. Vous êtes arrivé il y a une petite… Trentaine de minutes. Vous aviez le torse étrangement brûlé à l’acide je dirais. Vous avez eu de la chance que ça ne soit pas le visage. En fait, vous avez eu de la chance tout court. Votre torse ne gardera que très peu de séquelles. Vous devrez vous administrer de la pommade et changer souvent les bandages quand vous serez de retour chez vous. Si vous faites attention, ça partira correctement. Ignorez mes conseils, et ça sera pas très beau à voir ! »
Le caribou finit par disparaitre, laissant à nouveau Arwell et Greenberg seuls. Bientôt, ce fut le visage de la sorcière qui se transforma en tête de hibou. Consciente de ce changement, elle continua de manière innocente.
« Vous êtes plutôt costaud vous ! On vous a administré un bon gros calmant et vous êtes déjà réveillés. Il y avait de la codéine à l’interieur, donc si la tête vous tourne par exemple, c’est normal. Ca reste de la drogue après tout, malgré les modifications et les mélanges avec d’autres bêtises ! » dit-elle en rigolant. « Donc j’aurai des questions ! Vous êtes assez réveillé pour y répondre vous pensez ? »
Quelques secondes plus tard, le visage du Docteur Bloom reprit sa forme normale. Remettant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle observait les réactions du patient avec minutie.
Sujet: Re: Le loup dans la bergerie [Flashback: Arwell] Lun 28 Mar 2016 - 22:01
Des paroles, beaucoup de paroles, trop même. Le docteur semblait être atteint d'une impressionante diarhée verbale. Son envie de parler était semble-t-il irrépressible. Quel moulin à paroles. Heinrich était si faible, pourquoi lui infligeait-elle cette torture ? Même en temps normal, il aurait envoyé chier une femme aussi bavarde. Malheureusement, il devait faire mine de rien. Ses blessures étaient déjà suffisamment suspectes pour ne pas s'attirer le courroux d'un membre de l'équipe médicale. Mais par où commencer avec cette jacasseuse ? Le Kansas ? Pourquoi pas. Toujours faible, Heinrich remuait légèrement. Il cherchait à se relever sans pouvoir encore y parvenir.
" Euh... oui le Kansas est un bel état. C'est calme là-bas... "
Après cet échange de banalités absolument affligeant, l'allemand se concentra sur les consignes du médecin. Changer les bandages et appliquer de la pommade. Très bien, le chasseur allait donc suivre les ordres de sa future proie, du moins, pour le moment. Quelle serait sa joie quand il prendrait enfin la vie de cette jeune femme. En la regardant de plus près, elle manquerait sûrement à pas mal de monde. Il fallait bien dire qu'il s'agissait là d'un beau morceau. Quel gâchis que tant de belles femmes soient-elles aussi des mutantes. Quelle plaie. Tuer des femmes n'était pas bien joli de base, mais alors là... Enfin bon, c'était pour la bonne cause alors Heinrich acceptait ce léger gaspillage.
Ce n'est qu'ensuite qu'elle commença à ouvertement poser sa question. L'avait-il vu se servir de son pouvoir ? La réponse était oui, mais elle devait l'ignorer. Il lui faudrait faire croire qu'il n'avait rien vu du tout. Faire croire qu'il n'était qu'un énième patient parmi une infinité d'autres. Le docteur Bloom lui expliqua ensuite qu'elle avait des questions à lui poser. De quoi pouvait-il s'agir ? Voulait-elle savoir comment telun accident lui était arrivé ? Nul doute que les blessures du chasseur ne devaient pas être courantes. Quel mensonge Heinrich allait bien pouvoir inventer ? Bon sang quelle merde encore ! Cette salope de mutante commençait à vraiment lui courir sur le haricot. Si elle s'obstinait à le faire chier, nul doute que la date de sa mort serait rapidement avancée. Trouvant finalement la force de bouger comme il le souhaitait, l'allemand se redressa.
" Bien sûr docteur. Je suis à votre disposition, quelles sont vos questions ? Mais attendez, avant de me demander, pourrais-je avoir un verre d'eau, je vous prie ? "
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Sujet: Re: Le loup dans la bergerie [Flashback: Arwell] Jeu 7 Avr 2016 - 2:06
“Le Loup et l'Agneau”
Zut. L’homme ne bronchait même pas devant les présences animales. Restant entièrement maitresse de ses émotions, Arwelll ne fronça pas un fois les sourcils ou ne montra pas une seule fois son étonnement. Gardant son éternel sourire qu’elle servait à toutes les sauces à ses patients, elle continuait de promener sa chaise sur les dix centimètres carrés autour. En vrai, elle se moquait bien de comment était le Kansas, c’était histoire de faire la conversation et d’être vue comme une personne sympathique. Histoire de casser le mythe du docteur j’arrive et je remballe.
A vrai dire, elle n’avait qu’une envie : éjecter ce patient. C’aurait été rapide en fin de compte. Plus rapide que prévu. Bon, là, encore, elle devait encore remplir de nombreux papiers mais bientôt, elle serait de retour devant son écran et retrouverait par écran interposé son cher Larry. En plus, tout le service pensera que le Docteur Bloom sera penchée durant un bon bout de temps sur ce patient… Et personne ne viendrait donc l’embêter ! Plan parfait. Ce Greenberg serait l’alibi parfait pour une soirée parfaite.
Le patient semblait vouloir obéir bien sagement. Bon, en même temps, c’était un adulte, dans la force de l’âge, ou s’en rapprochant tout de même, et à moitié endormi. Et surtout, il était dans un hopital dans lequel une splendide femme s’occupait de lui. Comment cela ne pourrait-il pas se dérouler dans le meilleur des mondes ?!
Bon, voilà qu’il demandait un verre d’eau. Larry verra son temps d’attente gonfler d’une minute ou deux par cette demande. Pivotant sur son fauteuil, elle observa son évier où s’entassaient de nombreux produits bêtes comme de la bétadine, rien de bien sorcier. Mais elle ne vit aucun verre. Désireuse d’étrangler le personnel qui ne remplissait ni ce stock, ni celui des gants, ni celui des serviettes, la gracieuse se releva.
« Bien sûr, je vais vous chercher ça. »
Lui offrant un dernier sourire, les talons d’Arwell se mirent à résonner sur le sol, s’éloignant d’abord du lit, puis de la pièce. Retournant à son bureau, dans lequel elle prit la peine de fermer la porte, la brune sortit son téléphone et envoya un sms à son ami : « ça va être moins long que prévu, j’arrive bientôt ! ». Replongeant son téléphone dans sa blouse, le docteur Bloom alla s’emparer du premier gobelet en plastique de sa pile et en profita pour le remplir ici, par habitude. Perdant peut-être deux minutes dans son bureau, elle abaissa la poignée de la porte et lui donna un léger coup de fesses afin qu’elle s’ouvre. Arwell se retourna, présentant le verre d’eau en direction du lit.
[J'ai pas plus avancé que ça, je sais pas si tu voulais faire disparaitre ton perso ou autre, donc du coup, c'court!]