Sujet: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Lun 4 Avr 2016 - 16:26
Les paroles s’envolent, les écrits restent
La cérémonie vient de se terminer et je suis de retour à la maison. Il y a tellement de monde que je ne sais plus qui est qui. Je suis assise au salon sur le canapé et je regarde les gens qui m’entourent. Ils me parlent mais c’est comme si j’étais sourde. Je fixe le sol, mon visage à demi caché sous ma chevelure flamboyante. Taisez-vous donc ! Vous ne voyez donc pas que Kaya n’est pas d’humeur bavarde !? Laissez-la tranquille. Je ne sais même pas qui est intervenu en ma faveur mais je lui en suis reconnaissante. Je ne me sens pas bien du tout mais je dois faire bonne figure pendant ce repas. Les gens se goinfrent et je suis persuadée que si la plupart sont là, c’est uniquement pour bouffer gratos. C’est immonde. Je me lève et me dirige vers la cuisine, n’écoutant pas les voix qui s’agitent sur mon passage. J’entre dans la pièce et referme la porte derrière moi. Au moins ici, personne ne me prendra la tête avec des questions ou des foutues condoléances. Je suis penchais au-dessus de l’évier, le regard perdu. Ma mère est morte et enterrée, ces gros enfoirés d’hypocrites, si je pouvais, je les brûlerais tous. Mon coeur saigne et tout le monde s’en fout. Les gens rient, je les entends au travers de la porte. Qu’est-ce qu’il y a de marrant au fait qu’une adolescente de dix-sept ans perde sa mère dans un accident de voiture !? Hein !? Je veux qu’ils s’en aillent tous. Je veux qu’ils me laissent tranquilles. Je n’ai pas besoin d’inconnus pour veiller sur moi. Je veux rester seule. Ils sont tellement profiteurs si seulement… si seulement j’avais une arme… J’ai la tête qui tourne tellement. Je suis fatiguée. Je suis triste. Je suis en colère. Tous les sentiments se mélangent en moi. Une tempête, que dis-je, une tornade se déchaîne dans mon corps fragile.
Je me passe de l’eau sur le visage et m’essuie. Il faut que je me reprenne. Je bois un peu d’eau et relève mes cheveux en un chignon négligé. J’arrange ma mini-robe noire et vérifie que mes chaussures à talons sont bien fermées par dessus mon collant, puis je souffle un grand coup et rejoins les autres. Il y a moins de monde que tout à l’heure mais, je me sens étouffée, comme si on essayait de m’étrangler. Mon coeur palpite et ma respiration s’accélère. Les voix sont déformées et je vois le sol se rapprocher dangereusement et surtout, à une vitesse folle. Je crois que le trop plein d’émotions à eu raison de ma pseudo-résistance.
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Elle venait de s'éteindre... Son dernier souffle de vie avait été comme une volée de cymbales dans mon esprit. Les conditions du pactes venaient de se remplir. Kaya... Il était temps désormais.
La plupart des êtres auraient réservé l'avion, auraient préparé leur valise et seraient partis en Allemagne... Je n'étais pas comme la plupart des gens. Je vivais depuis si longtemps, et je n'étais pas humain. Je préparais quelques affaires, et je me téléportais avec l'intention de prendre un hôtel pour quelques jours, le temps de la rencontrer... L'Allemagne, un pays que je ne connaissais finalement pas si bien que cela. Jamais je n'y avais vécu en temps qu'habitant, mais je l'avais traversé et visité un nombre incalculable de fois. Même avant que les routes ne soient recouvertes de bétons, avant même que les routes ne soient tracées d'ailleurs.
Ce quartier, la dernière fois que j'y étais venu, c'était lors de l'anniversaire de Kaya en octobre. Elle n'en n'avait jamais rien su. A chaque anniversaire j'étais là... dans l'ombre. J'avais promis par un pacte à sa mère que je ne me mêlerai pas de sa vie de son vivant, ça incluait malheureusement de ne pas tenter de la sauver s'il lui arrivait quelque avant... à moins qu'elle ne m'appelle pour un nouveau pacte. Je me demandais si elle avait gardé ce coquillage capable de m'appeler si on le brisait... En regardant cette salle où tant de voitures étaient garées devant, je fis la grimace. L'Allemagne et ses traditions. Toujours il était question de se réunir, la mort n'y faisait pas exception. On recevait la famille, les éloignés, les voisins, presque tout le quartier et on mangeait, on buvait parfois aussi... Cela avait toujours été ainsi chez les germaniques. J'étais certain que je n'allais pas échapper aux questions... Mais une seule personne ici avait le droit d'avoir les réponses. Pour les autres, je serai juste un ami... Le visage que j'avais n'aurait jamais pu leur mettre la puce à l'oreille, comment pourrait-il associer un homme de mon âge et l'âge de Kaya ? Peu importe si nous avions un air de famille, personne ne se douterait. Tout au plus penserait-on que j'étais justement un membre de la famille... Mais ne l'étais-je pas ? Peut-être même plus qu'eux tous.
J'entre dans la salle où beaucoup sont attablés, certains me saluent de la tête, la plupart ne me remarquent même pas. Je ne suis pas ici pour me faire remarquer. Mon regard parcoure les convives, ils ne cherchent qu'elle... Kaya, ma fille aux cheveux flamboyant... Celle que j'attends depuis si longtemps de connaître. Lorsque je la repère enfin... Je m'avance vers elle, évitant les autres gens, me faisant parfois fin pour passer derrière l'une ou l'autre chaise où un convive à la masse un peu trop importante se trouve. Mais alors que j'allais l'interpeller... Je vois son regard se troubler et son corps s’affaisser comme au ralenti devant moi. Mes réflexes prennent le dessus et son corps tombe dans mes bras... inanimé.
" Poussez-vous, il lui faut de l'air... Poussez-vous, je suis pompier "
Je parle en allemand, c'est une langue que je maîtrise bien entre autre. Des exclamations de voix partout... des cris aussi. Ils veulent tous voir, tous s'approcher. Ces humains, on dirait presque des vautours. J'ai l'habitude de ce genre de gens, toujours quand un drame survient, ils veulent voir, tous voir... plus curieux que des pies. Mais ils s'écartent devant mon regard sombre... et je demande une pièce à l'écart... une pièce où je pourrai m'occuper d'elle. On m'indique une arrière salle. Une petite salle de réunion privée je crois. Il y a une table rectangulaire, huit chaises et un fauteuil de deux places dans un coin... J'y entre et je ferme la porte après avoir demandé qu'on m'amène une bassine d'eau froide et un linge. Les vautours n'ont qu'à rester à l'extérieur pour s'ébattre.
Je pose le corps de ma fille inanimée sur le divan et je caresse ses cheveux, plaçant deux de ses mèches derrière ses oreilles. Elle semble si paisible ainsi. Elle est belle, ma fille. On frappe à la porte, c'est la bassine... Une femme potelée me la tend. J'ignore si elle est de la famille ou du service, mais à vrai dire je m'en fiche totalement. Je la remercie et après avoir tenté de regarder par de-là mon épaule elle s'en va. Je reviens près de Kaya. M'agenouillant à sa hauteur, je trempe le linge dans l'eau et l'essore avant d'éponger son front. L'eau est froide... c'est bon pour elle. Je recommence et je pose le linge humide sur son front. A une époque on aurait utilisé des sels, aujourd'hui, plus aucune femme n'en avait sur elle, pas plus qu'elles ne portaient de corset d'ailleurs. Je me demandais qu'elle serait sa réaction en apprenant qui j'étais... Peut-être devrais-je éviter de trop vite la brusquer... Cela avait été assez... folklorique avec mon fils, mais au moins ne m'avait-il pas fait un sort. J'avais un art certain pour retrouver mes enfants tard moi.
Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Mar 5 Avr 2016 - 19:57
Les paroles s’envolent, les écrits restent
J’ai flanché alors que je m’étais promis de ne pas le faire. Je crois que la fatigue, les larmes et la mal-nutrition y sont pour beaucoup. Et puis quoi, une super fiesta après un enterrement, c’est juste n’importe quoi et je trouve cela carrément malsain. Irrespectueux même. Et pourtant, c’est la coutume. Non mais, ceux qui parlent de maman sans la connaître, ceux-là ils me donnent l’envie de vomir. Ils se permettent des fantaisies alors que jamais, ils ne se sont intéressés à elle de son vivant, pire, ils la dénigraient parce qu’elle m’élevait seule. Combien de fois des abrutis nous ont envoyé les services sociaux parce qu’ils m’entendaient crier et voyaient des bleus sur mes jambes ? Ils ne savent rien. Parce que ma mère ne m’a jamais frappé, c’était juste moi et mon hyperactivité qui foutions le bordel. Ma pauvre mère avait bien du mal à me suivre alors forcément, je faisais des caprices pour la presser. J’ai été une horrible enfant avec elle et pourtant, Dieu seul sait à quel point je l’aimais. Plus qu’une maman, elle était aussi ma meilleure amie, celle à qui je confiais tout sans avoir peur, sans hésitation. Et maintenant j’ai quoi ? Plus rien. Ah si, j’ai un père quelque part. Un père qui ne me connait pas et que je ne connais pas. J’imagine aussi que je dois avoir des frères et des soeurs aux quatre coins du monde. D’après maman, il ne pouvait pas se satisfaire d’une seule femme, d’un seul enfant, d’une famille tout simplement. Voyez l’exemple pour sa progéniture. Bref…
Je papillonne des yeux en grimaçant un peu. Je sens un frisson me parcourir le corps. Un linge humide trône sur ma tête et puis il y a cet homme. Un homme jeune que je n’ai jamais vu auparavant. Un ami de ma mère ? Possible. Après tout, je ne connaissais pas tout le monde. Je regarde autour de moi et me redresse sur le fauteuil.
Vous êtes qui ? ; demandais-je plus froidement que je ne le voudrais. Un des nombreux amis hypocrites de ma mère que je ne connais pas ? Ou bien un simple passant dans la rue qui est venu prendre part à cette… super fiesta post-mortem ?
Mon ton est ironique, je pense qu’il a compris que je n’approuvais pas ce genre de cérémonie. Je soupire longuement et m’appuie contre le fauteuil en fermant les yeux.
Je suis désolée… ; dis-je. C’est juste que tout ça là, c’est n’importe quoi… se réjouir de la mort d’une personne, jouer les faux culs juste pour pouvoir bouffer gratos… ça me gonfle les miches.
Ne me demandez pas d’être polie, je n’en suis pas vraiment capable à l’heure actuelle.
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Directe, je crois que c'est la première chose qui me vint à l'esprit quand elle ouvrit pour la première fois la bouche en ma présence. Pas une question sur ce qui venait de lui arriver... mais une demande concernant mon identité. Je doutais qu'elle ait envie comme mon fils que je me présente à la Dark Vador. Un ' je suis ton père ' dans les circonstances particulières où elle se trouvait ne la ferait certainement pas rire et je n'étais pas là pour me la mettre à dos dès la première seconde.
" Je connais ta mère depuis avant ta naissance, mais je ne suis pas venu pour profiter de cette... fiesta comme tu la nommes. J'avoue que ce genre de choses n'est pas ce que j'affectionne particulièrement, mais les germaniques ont toujours aimé... ripailler de cette manière. Un moyen de se retrouver. Les enterrements et les mariages sont les ciments de nouvelles alliances bien souvent "
Par alliances je voulais évoquer que beaucoup rencontraient un futur conjoint lors de mariages, ou d'enterrements. Tout était prétexte à se réunir dans ce pays et je ne pouvais que comprendre qu'elle n'avait pas le cœur à la fête. Beaucoup ici n'était que des vautours, des profiteurs, et elle ne pouvait pas les avoir mieux cernés. Autrefois, lorsque j'avais rencontré sa mère, elle n'avait personne pour la soutenir. Élever un enfant seule, faire ce propre choix pour elle-même et devenir une mère célibataire, personne n'avait eu envie de croire en elle, et pourtant... elle avait réussi. Peu importe les mauvaises langues, j'avais devant moi une fille qui semblait avoir une certaine force d'esprit.
Je m'exprime en allemand presque sans accent. Cette langue, je l'ai apprise depuis si longtemps... et je ne l'ai jamais oubliée bien qu'elle ne soit pas celle que j'emploie régulièrement. Parfois je m'exprime de manière un peu ancienne, que ce soit dans cette langue ou dans une autre, mais j'imagine que les habitudes ont la vie dure... et je ne suis pas en permanence parmi les humains. Je me demande comment ma fille va prendre ma proposition de changer complètement de vie, d'aller plus loin que ce qu'elle a toujours connu. Sa mère a-t-elle eu le temps de lui parler de moi et des circonstances de sa naissance ? Je l'ignore... Pour lui laisser le temps de s'habituer à l'idée, j'ai décidé de rester quelques jours en ville.
" Tu n'as pas à t'excuser, je n'en ai peut-être pas le plumage, mais j'aurai pu être un vautour... Après tout, nous n'avons jamais eu l'occasion d'être présentés avant... Si je suis seul ici avec toi... C'est parce que tu as eu un petit instant de faiblesse et que j'ai tenté de te sauver de cette masse grouillante pour que tu sois au calme. Il semblerait que ces gens aient été impressionné par ma force de caractère... ou peut-être juste parce que j'ai pu dire que j'étais pompier "
Je pris un air quelque peu malicieux et amusé lorsque je lui dis la dernière phrase à propos de ma force de caractère et du métier que j'avais choisi dans cette vie pour être parmi les humains. Lucifer avait semblé trouver ça très drôle... Mais un maître de l'eau n'était-il pas une personne adaptée pour cela ? Et puis... je ne lui avais peut-être pas dit, mais j'adorais ce métier... même si je n'avais absolument pas besoin de travailler pour vivre, pas comme la plupart des êtres humains.
Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Ven 8 Avr 2016 - 11:58
Cet homme me semble familier alors que je ne le connais ni d'Adam ni d'Eve, pourquoi ? C'est la question que je me pose et je trouverais la réponse tôt ou tard. Quand je veux savoir quelque chose, j'y arrive toujours.
Je connais ta mère depuis avant ta naissance, mais je ne suis pas venu pour profiter de cette... fiesta comme tu la nommes. J'avoue que ce genre de choses n'est pas ce que j'affectionne particulièrement, mais les germaniques ont toujours aimé... ripailler de cette manière. Un moyen de se retrouver. Les enterrements et les mariages sont les ciments de nouvelles alliances bien souvent. Qu'ils aillent au Diable avec leur stupidité... ; murmurais-je en massant l'arête de mon nez, les yeux fermés.
Lui, il vient pour rendre hommage à maman, je devrais être plus correcte mais... non en fait. Chasser le naturel et il revient au galop. J'ai eu la décence de m'excuser au moins. J'attends de voir s'il va me sortir son baratin comme quoi ma mère était une femme aimante et serviable, qu'il la connaissait très bien. Foutaises ! Il n'y a que moi ou, éventuellement, mes grand-parents qui la connaissons vraiment. Les autres sont juste des étrangers hypocrites.
Tu n'as pas à t'excuser, je n'en n'ai peut-être pas le plumage, mais j'aurais pu être un vautour... Après tout, nous n'avons jamais eu l'occasion d'être présentés avant... Si je suis seul ici avec toi... C'est parce que tu as eu un petit instant de faiblesse et que j'ai tenté de te sauver de cette masse grouillante pour que tu sois au calme. Il semblerait que ces gens aient été impressionné par ma force de caractère... ou peut-être juste parce que j'ai pu dire que j'étais pompier. Ouais en gros t'es le super héros qui sauve la demoiselle en détresse quoi... Ce sont tous des blaireaux et des sales faux culs. Ils osent me dire qu'ils connaissaient bien maman alors que c'est faux. Il n'y a que moi qui l'aies connu vraiment... Des sales menteurs de vantards je les déteste tous et si je pouvais, je leur ferais cramer leurs faciès...
Oui bon je sais, je suis un peu extrême mais que voulez-vous, je suis comme ça. J'ai toujours haï les profiteurs. Maman s'est saignée aux quatre veines pour que l'on ait une vie décente, ce n'est pour laisser les gens en profiter impunément.
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Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Sam 9 Avr 2016 - 12:02
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Sa chevelure m'a toujours paru magnifique... Je suis heureux qu'elle en soit pourvue, ça lui donne beaucoup de charme. Elle tient ça de sa grand-mère... Cela je le sais. Et je sais aussi qu'elle ne l'a pas connu. Comme véritable famille, elle n'a toujours eu que sa mère, sa mère et elle seule. Je peux comprendre qu'elle méprise tous ces vautours venus parler d'une femme qu'ils connaissaient à peine au mieux, qu'ils méprisaient au pire. Elle veut les envoyer au diable et je souris... Moi je le connais le diable et je ne suis pas certain qu'un tel sort soit enviable, même pour ces ennemis et à fortiori pour ces gens. Enfin avec moi... Lucifer n'a jamais été un monstre, que du contraire, nous avions passés bien de bons moments ensemble et je l'appelais mon ami. Comment voudriez-vous considérer un être qui vous a rendu à votre liberté ?
Je pose une main dans ses cheveux, une main que je veux apaisante et je lui caresse la tête. Je ne pense pas qu'elle soit vraiment prête à savoir qui je suis, mais j'ai l'impression que trop attendre ne serait pas bon non plus. Elle a besoin de la vérité, elle a besoin que les gens soient francs autour d'elle en ce moment et pas une volée d'hypocrites. Si elle me demande vraiment ce que je suis pour sa mère, je ne lui mentirai pas. Pour l'heure... Je crois qu'une oreille est ce qu'elle a vraiment besoin. J'ai l'impression que personne ne l'a vraiment écoutée aujourd'hui... ni vraiment soutenue.
" Je ne suis pas un héros... "
J'aurai voulu lui dire tant de choses, mais ce n'est pas à moi de parler en ce moment, c'est elle qui doit vider son sac. Si elle veut se confier, je serai celui qui attend, celui qui écoute. Le seul peut-être ici qui est vraiment là pour elle. Ces gens, ici personne ne sait qui je suis, au plus certains me considère peut-être comme un ami de sa mère pour m'avoir vu aux alentours ou lui parlant quant ma fille était absente. Fidèle à ma promesse, je ne l'ai jamais approchée avant, mais je l'ai observée. Parfois, elle a pu croiser mon regard... ou mon apparence je suppose, ce qui pourrait me rendre plus familier à ses yeux, à moins qu'elle ne se reconnaissent dans certains de mes traits.
" Il faut faire attention à ce que l'on souhaite... car cela peut arriver "
Pour l'heure sa vraie nature est scellée, mais un jour... Elle sera capable d'enflammer quelqu'un sous la pensée ou parce qu'elle est en colère. Aujourd'hui bien sûr ce ne sont que des mots... mais bientôt... Je me demande comment elle réagira le jour où elle fera ses premiers pas dans mon monde car il est certain qu'elle ne restera pas humaine, qu'elle ne restera pas avec ce corps si faible... Je l'ai vu lutter contre la maladie souvent et plus que de raison étant enfant. Elle a l'esprit fort, fort mais elle ne le réalise pas encore. Parfois, j'ai l'impression qu'elle se sent si impuissante face aux évènements, je veux lui laisser le droit de choisir, la possibilité de vivre vraiment sa vie.
Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Mer 27 Avr 2016 - 15:40
Les paroles s’envolent, les écrits restent
Il me dit ne pas être un héros et je veux bien le croire. Non pas qu’il soit faible ou je ne sais quelle autre appellation péjorative mais, il n’a pas l’air d’être le genre de personne qui sauve la veuve et l’orphelin. Après, je ne sais rien de lui mais je me sens étrangement proche de cet homme, comme attirée à lui. Je le laisse caresser mes cheveux, je trouve ce geste apaisant, même s’il n’est qu’un inconnu à mes yeux. Il a un je ne sais quoi qui me réconforte, comme une figure paternelle que je n’ai jamais connu. Je me tourne sur le côté pour mieux lui faire face et le fixe silencieusement.
Il faut faire attention à ce que l’on souhaite… car cela peut arriver. Si seulement… ; dis-je dans un rire bref. Tu sais, toutes ces personnes là-bas, je ne les connais même pas et ça me gonfle de les voir tous ici alors que je veux juste qu’on me laisse en paix pour pleurer ma mère autant que mon corps puisse le supporter… je n’ai pas besoin que toutes ces personnes me serrent dans leurs bras avec le regard larmoyant sans sincérité. Je n’ai pas besoin que des inconnus fassent genre qu’ils sont malheureux pour moi alors qu’ils ne savent pas ce que je ressens au fond de moi… ; dis-je en détournant un peu le regard. Mon âme s’est déchirée en deux parce qu’elle a perdu toute sa forme vitale, son âme jumelle à laquelle elle était si accrochée… je n’ai que faire de leur nourriture, de leur condoléance, de tout ce qu’ils me donnent. Je veux juste qu’ils partent loin de moi avec leur fausse tristesse… Tu sais, toi tu ne me prends pas pour une gamine de cinq ans qui faut dorloter parce qu’elle est seule… Tu me traites comme une vraie adulte sans me dire que tu sais ce que je ressens, que toi aussi t’es triste et tout ça… Je préfère ça aux vieux croulants pervers qui s’affalent sur moi en minant de me faire un câlin alors qu’en fait, ils veulent simplement me peloter le cul… T’es différent de tout ces gens alors que je ne te connais pas. Je ne connais même pas ton prénom mais je me sens plus proche de toi que de ces pantins là, de l’autre côté de la porte…
J’aurais pu lui dire de m’enlever mais, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Vivre à la Bonnie and Clyde, très peu pour moi.
Je veux m’en aller d’ici parce que je sais que quand tout sera fini, il y en aura qui reviendront à la charge avec leurs foutus gratins de pâtes qui te rends obèse rien qu’en le regardant…
Je n’ai pas spécialement envie de bouffer comme une truie pour être engraissée, déjà que ce n’est pas simple d’être rousse, imaginez la galère d’être rousse et en plus obèse. Autant se tirer une balle dans la tête.
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Kaya ne sait pas ce que je suis, et ne sait pas ce qu'elle pourrait devenir. De petite flamme fragile, elle pourrait devenir un grand incendie, mais le voudra-t-elle seulement ? L'acceptera-t-elle ? Je ne suis pas certain que le moment soit idéal pour lui expliquer ce que je veux vraiment dire par mes paroles, même si elle semble souhaiter ce pouvoir que je pourrai lui offrir. Je crois que ce ne sont pour l'heure que des paroles en l'air, des paroles de colère... et je ne sais pas si elle aurait vraiment la force d'assumer cela si cela devait arriver. Combien d'humains ont fait preuve de bravades devant moi avant de s'écrouler comme des châteaux de cartes sous une simple brise ? J'en ai connu des milliers, des centaines de milliers... Mais je ne peux pas nier que certains ont démontré bien plus de forces que je ne les en aurai cru capables. J'espère que ma fille sera de ceux-là.
" Les pantins ont tous un rôle à jouer "
Il y a beaucoup de rancœur et de tristesse au fond d'elle, tellement que ces deux choses seraient presque palpables. Elle semble m'estimer sans vraiment me connaître, comme si ses grands yeux remplis d'eau étaient capables de me sonder... Elle a peut-être ce don, celui de sentir les gens. Certaines personnes sont très doués à ce petit jeu-là... mais je doute qu'elle puisse comprendre ce que je suis simplement en posant son regard de braise sur moi.
" Peut-être que ton souhait peut être exhaussé... si tu le souhaites, dans trois jours tu pourrais être loin d'ici. Je ne suis pas venu ici par hasard Kaya "
Je lui souris et pose une main douce sur sa joue. Je n'ai jamais eu vraiment d'enfant que j'aurai pu élever, et je ne suis pas certain d'être très doué dans les annonces à la star wars du type ' Je suis ton père '... Cela avait été assez étrange avec mon fils... Je n'étais pas certain que je m'y prenais mieux avec ma fille... et pourtant... elle, je la suivais depuis bien longtemps. J'étais resté loin de ses yeux, mais jamais vraiment loin d'elle, conformément au pacte que nous avions signé sa mère et moi. Le comprendrait-elle ?
" Je suis venu te rencontrer Kaya... et je voudrais que tu repartes avec moi. Je crois que ta mère a dû te parler de moi un peu. Je suis Phen... ton père "
Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Ven 13 Mai 2016 - 21:40
Les paroles s’envolent, les écrits restent
Je suis lassée de toute cette comédie et je ne sais pas comment y mettre fin. C’est la coutume du coin et ma mère était très attachée à ça. Si je virais tout le monde, je souillerais sa mémoire et je ne le veux pas.
Les pantins ont tous un rôle à jouer. Ouais je sais et j’aimerais que ce jour ne soit jamais arrivé… je veux m’en aller loin de tous ces cons… Peut-être que ton souhait peut être exhaussé... si tu le souhaites, dans trois jours tu pourrais être loin d'ici. Je ne suis pas venu ici par hasard Kaya.
J’hausse un sourcil, ne comprenant pas vraiment pourquoi il me dit ça mais, sa douce main se pose sur ma joue et une drôle de sensation prend possession de moi.
Je suis venu te rencontrer Kaya... et je voudrais que tu repartes avec moi. Je crois que ta mère a dû te parler de moi un peu. Je suis Phen... ton père. P-Pardon !? ; dis-je en me redressant précipitamment. Tu te fous de ma gueule en fait, c’est ça !? Franchement, ce genre de conneries, je ne pensais pas qu’on me la ferait un jour ! La blague ! T’es qui !? Tu veux quoi, de l’argent pour te payer la putain du coin !? Tu crois que c’est la solution de me faire croire ce genre de truc pour parvenir à tes fins !? Je n’ai pas de père ! Il a tué ma mère, tout ce qui est arrivé est entièrement de sa faute ! Et si je le retrouve un jour, je le plante et je le démembre avant de faire cramer ses restes !
Je me dirige vers les toilettes et claque la porte derrière moi avant de fermer à clé. C’est la meilleure de l’année ! Je ne pensais pas que quelqu’un puisse être aussi horrible. J’allume le robinet et me passe de l’eau sur le visage avant de fondre en larmes, une fois de plus. Je suis outrée, je n’ai pas d’autre mot, d’autre sentiment qui me vient à l’esprit.
Oh et puis merde ! Ras le cul de cette tenue de merde, de cette journée de merde et de tous ces cons BORDEL !
Je retire mes chaussures puis mes collants avant de les balancer dans la poubelle la plus proche. J'enchaîne avec ma robe alors que des larmes de rage coulent sur mes joues. Je retire tout le maquillage, même si je n'en avais pas beaucoup et enfile mon pantalon avant de me poser quelques secondes. Il faut que je me calme, sinon je vais faire de nouveau un malaise...
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Kaya pourrait aller bien plus loin qu'elle ne pourrait jamais l'imaginer. Elle s'est toujours sentie faible et fragile et pourtant elle est tellement plus que ce que son corps lui a montré jusqu'à présent. J'aimerai lui faire découvrir la vraie elle-même, mais je sais qu'il n'est pas encore temps. Sans doute que le temps sera nécessaire car elle est bien plus âgée qu'elle n'aurait dû l'être pour embrasser sa vraie nature sans condition. A son âge en terme humains, on veut se rebeller, faire ses propres choix... Toutes les espèces ont un jour ce ressenti, cette envie. Je le sais. Mais je crains de ne pouvoir attendre indéfiniment qu'elle me fasse confiance et qu'elle accepte sa nature, et moi-même. Elle n'appartient pas vraiment à ce monde, et il est grand temps qu'elle se mette à ouvrir les yeux.
Le simple fait de dire que je suis son père semble causer en elle un profond refus. Je sais que je n'ai pas une apparence âgée, que cela peut être difficile à croire, mais elle n'a pas vraiment le choix. Elle est ma fille, et c'est un fait. Qu'elle le veuille ou non, rien ne pourra changer cela et elle n'a plus que moi. Qui ici pourrait prendre soin d'elle et la révéler à son plein potentiel ? Personne, si ce n'est moi. Je ne bouge pas et je la regarde, attendant qu'elle arrête de hurler. De faire sa crise comme une enfant, comme elle est parfaitement en droit de le faire.
Elle est toute feu, tout flamme. Si ses pouvoirs avaient déjà été appelés à elle, nul doute que cet endroit serait désormais en proie aux flammes, Presque réduit en cendre. Sa colère pourrait être sa force, ou sa perdition si elle n'apprend pas à la contrôler. Mais je serai là pour ça, je serai là pour elle comme je l'ai toujours été, mais pas dans l'ombre cette fois. Elle claque la porte d'une salle... Les WC a en croire l'écriteau. Je soupire. Je n'avais pas imaginé que ce serait facile, mais j'aurai aimé me tromper. Je me lève et je me place devant la porte verouillée. Je pourrai entrer. Je le sais. Téléportation ou destruction, j'en suis capable. Mais c'est elle qui doit ouvrir, pas moi la forcer. Du moins pas pour l'instant. Pour l'heure, j'ai juste besoin qu'elle m'écoute, qu'elle soit face à moi ou non.
" La vérité n'est pas autre parce que tu ne veux pas l'entendre. Je n'ai pas tué ta mère, je ne suis pour rien dans son accident. Le contrat était clair, je n'avais pas le droit d'intervenir. Je sais qu'elle t'en a parlé "
Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Mar 31 Mai 2016 - 15:58
Les paroles s’envolent, les écrits restent
J’ai une certaine rancoeur qui m’envahit mais, j’essaye de la faire taire. Ce serait stupide de se laisser aller à la violence alors que tout ce que je veux, c’est qu’on me laisse tranquille. L’autre me dit qu’il est mon père, donc il serait celui dont parle ma mère dans sa dernière lettre ? Si c’est vraiment lui, il me paraît bien jeune. Et si il avait volé la véritable identité de mon père ? Je devrais porter plainte peut-être et du coup, mon vrai père me reviendrait peut-être. Toujours est-il qu’il insiste le bougre d’âne. Il ne veut pas lâcher l’affaire. Dois-je le croire ? Est-ce que, à l’heure actuelle, je peux me permettre de lui faire confiance ? Il prétend être mon père mais, il n’a jamais nié cette histoire de contrat, au contraire. Que faire ? Maman tu n’es plus là alors que j’ai besoin de toi… ; un simple murmure alors que de nouvelles larmes s’échappent de mes yeux. Je me passe de nouveau de l’eau sur le visage, j’ai des palpitations et ce n’est pas bon signe. Je repense à la lettre de ma mère, à ce qu’il y avait de noté dessus. Il est vrai qu’elle m’avait spécifié clairement que, mon père qui se trouve actuellement dans l’autre pièce, n’avait aucun droits d’intervenir. Alors soit il est tel que je le pense, un foutu démon menteur, soit il est sérieux et n’a pas fait en sorte que ma mère meure.
Prouve-le ! Prouve-moi que tu es bien celui que tu prétends être ! Prouve-moi que ce contrat est réel et que tu n’es pas un sale enfoiré de pervers qui aime se taper des jeunes en faisant signer des contrats à la noix, à leurs parents ! Prouve-moi que je peux te faire confiance ! Si tu n’es pas en mesure de me prouver tout ça, dégage et ne reviens jamais !
Il me semble que mes mots sont clairs. Il n’a qu’une seule chance pour faire amende honorable et me prouver sa bonne foi. Bien que j’ai un doute sur le fait que les démons soient de bonne foi.
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ J'avoue que je ne comprends pas pourquoi ma fille me traite de pervers qui aime se taper des petites jeunes alors que je ne lui ai fait aucune avance en ce sens. L'inceste n'est pas tabou dans notre monde et ne l'a jamais été, cela dit je ne vois pas du tout pourquoi elle a une telle vision de moi alors que je ne lui ai strictement rien fait. Elle qui est si fragile qu'une brindille, j'aurai pu déjà la forcer si je l'avais voulu, ou profiter d'elle dans son sommeil. Comment ne pouvait-elle pas le réaliser ? Sa colère l'aveuglait, assurément. Sa peine aussi sans doute. Mais contrairement à ce qu'elle semblait imaginer, je ne l'avais pas trahie, puisque jamais elle n'avait cru en moi de toute manière et jusqu'à présent, en plus, je ne lui avais pas menti.
" Ai-je profité de toi quand j'en avais l'occasion ? En aucune manière. Pourtant c'est ce qu'un pervers aurait fait. Penses-tu sincèrement que je mérite d'être appelé ainsi, ma fille ? "
J'avais expressément insisté en ajoutant mes deux derniers mots. Comme je le lui avais dit peu de temps auparavant, ce n'était pas parce qu'elle ne voulait pas me croire que la vérité était différente ou allait changer. Elle était ma fille, et elle m'appartenait aujourd'hui, qu'elle le veuille ou non. Depuis sa naissance, depuis sa conception même, elle m'était destinée. C'était écrit et rien ne pourrait changer cela. Pas même elle. Oh elle pouvait tenter de se racheter, bien sûr, mais pour cela il fallait que j'accepte les termes d'un nouveau contrat qu'elle me signerait et... que je l'accepte. Ce qui n'était pas du tout dans mes intentions. J'étais venu la chercher, et ce n'était pas pour l'abandonner et la laisser livrée à elle-même.
" Sans ce contrat à la noix, tu n'existerais pas, et ta mère aurait été malheureuse de son vivant. Est-ce là ce que tu aurais voulu ? De plus... je suis l'un de ces parents qui a signé ce contrat, je te rappelle. Que tu l'acceptes... ou non "
M'excuser d'avoir fait signer à sa mère un contrat pour lui accorder ce qu'elle désirait le plus au monde ? Ce n'était aucunement mon intention. Cela faisait des siècles que je vivais, des millénaires même que j'arpentais la terre et je ne m'étais jamais repenti d'avoir fait signer un contrat à un humain. De plus ce n'était bien souvent même pas les démons qui les suggéraient, mais les humains eux-mêmes. Nous ? Nous nous contentions de mettre des mots sur ces désirs, de les écrire, et de les rendre possible. Bien sûr il y avait des clauses nous profitant, mais n'était-ce pas la un moindre mal ? Et n'était-ce pas normal qu'un travail mérite rétributions ? Était-ce la faute des démons si les humains ne lisaient jamais les petits caractères ? Si nos contrats étaient presque inviolables pour la plupart ? Même les humains nous avaient imités parfois... il n'y avait qu'a voir leurs contrats de crédits ou d'assurances. Non vraiment... nous étions presque de bons samaritains avec eux.
" Tiens tu vraiment à ce que je te le prouve ? "
Nous étions seuls tous les deux ici. Je le savais. Sans attendre de confirmation de sa part à ma question rhétorique, je disparus dans un petit pop à peine audible pour apparaître devant elle dans cette petite pièce exiguë qu'était les WC. Exiguë pour deux personnes, bien sûr. Elle n'avait pas choisi celle pour handicapés juste à côté. Perché sur le couvercle du WC fermé, je la regardais maintenant d'un air presque amusé. Après tout... elle n'était pas vraiment habillée pour me recevoir, et c'était le moins qu'on puisse dire. Elle ne devait pas s'attendre à ce que je l'écoute quand elle m'avait demandé de lui prouver ce que j'étais, et ce que je prétendais. Je la regardais... elle était vraiment jolie ma fille même si ses yeux bordés d'eau jetaient des éclairs. Je fis un geste de la main et un rouleau de parchemin apparu dans un peu de fumée et une odeur de souffre. Tout cela n'était pas réellement nécessaire, mais cela impressionnait toujours les humains. Je défis le lacet l'entourant presque sans la regarder désormais pour ne pas qu'elle interprète mal mon regard sur son corps. Après tout... elle venait de m'appeler pervers sans que je ne fasse rien, que pouvait-elle maintenant penser alors qu'elle était presque nue devant moi ? Le parchemin se déroula et je le tendis vers elle sans le lâcher. De toute quoi qu'elle fasse... il resterait mien et se reconstituerait encore et encore. C'était ainsi que je l'avais voulu.
" Ai-je passé le test ? Pouvons-nous maintenant sortir d'ici ? "
Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Mar 31 Mai 2016 - 22:15
Les paroles s’envolent, les écrits restent
Oui bon, j’ai peut-être un peu abusé dans mes mots. J’aurais dû maîtriser mes paroles. D’un autre côté, je suis furieuse contre lui. Il arrive comme ça, comme une fleur et il me balance “je suis ton père” comme le fait Dark Vador avec Luke, comment suis-je sensée réagir ? Le prendre dans mes bras et lui dire “oh mon papounet chéri tu m’as tant manqué “ ? C’est hors de question. Je fixe mon reflet sans rien dire, il sait très bien que ma réponse sera positive. Et alors que je m’y attendais pas, il apparait sur la cuvette, me faisant presque tomber à la renverse. Je regarde chacun de ses faits et gestes. Il fait apparaître un contrat et le tends dans ma direction. Je le lis et je dois bien admettre qu’il m’a dit la vérité. Je m’adosse au mur et le fixe longuement.
T’es plutôt bien foutu pour être mon père et t’es jeune mais c’est vrai, t’es un démon alors forcément, tu ne fais pas ton âge. T’aurais pas été mon père, je t’aurais dragué ouvertement si la situation avait été toute autre… Bref… tu peux sortir, je vais terminer de m’habiller…
Je récupère mon haut et l’enfile Avant de sortir des toilettes pieds nus. Je me laisse tomber sur le canapé et tente de masser mes pieds.
Les chaussures à talons… c’est une horreur… j’ai mal aux pieds…
Je grimace en massant la plante de mes pieds mais d’un autre côté, ça soulage. J’essaye de penser à autre chose qu’à la mort de maman je sais que beaucoup de personnes penseraient que je suis insensible, ou que je n’aimais pas ma mère. C’est faux. Ma mère était toute ma vie et aujourd’hui qu’elle n’est plus là, j’ai l’impression d’être toute aussi morte. Je ressens un vide qui ne sera probablement jamais comblé de nouveau. C’est dur.
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Ma propre fille m'avoue que mon apparence physique lui plait. Je suis presque étonné qu'elle me trouve soudain un point positif, même si ce n'est que celui-là mais je ne dis rien. Perché sur la cuvette des wc, je me fais l'effet d'un drôle de roi, tenant plus du gobelin que du maître des profondeurs. Je ne sais pas quelle image elle peut bien avoir de moi, mais j'espère que je ne manque pas de prestance malgré le lieu incongru. J'aimerai lui faire bonne impression à ma fille, même si elle est chamboulée et en colère. Je crois que beaucoup seraient dans un état similaire au sien dans pareille situation. Comment pourrai-je lui en vouloir ? Elle est si jeune au regard de ma propre existence. Sa mère, c'est sa première véritable perte. Elle en aura d'autres, bien sûr, mais celle-ci... je doute qu'elle l'oublie un jour.
Elle me demande de sortir pour s'habiller et je retiens un sourire. Je viens de la voir presque nue et elle veut se rhabiller sans ma présence, c'est presque incongru mais je crois qu'elle n'a pas vraiment réfléchi. J'hésite à sortir de la manière classique et je regarde le sol où elle est avachie. Je n'ai pas envie de l'enjamber et de la faire se ratatiner ou se relever pour me laisser ouvrir la porte alors je décide de poursuivre le spectacle jusqu'au bout et je disparais à nouveau à la manière des sorciers dans une suite de romans bien connus.
J'attends alors dans le canapé qui a vu notre rencontre et elle sort quelques instants après. Ses cheveux sont ébouriffés, elle ressemble à une petite lionne. Je souris alors qu'elle se laisse tomber à mes côtés. Elle n'a pas remis ses chaussures et je m'en aperçois alors qu'elle ramène ses jambes contre elle et qu'elle se met à masser ses pieds. J'ai l'impression qu'elle tente ainsi de se protéger et de se rassurer inconsciemment. Je pose alors une main sur son genou sans rien dire. A qui servirait les mots ? Je crois que je dois juste être là pour l'instant. J'imagine qu'elle a une tonne de questions. A commencer sans doute par ce que je lui ai dit sur le fait qu'elle pouvait partir avec moi... et qu'un jour, elle serait sans doute capable d'enflammer le monde. Quoi que cette seconde chose ne l'a peut-être pas marquée tant elle était à sa colère et son chagrin. De toute manière elle a le temps. Je ne suis plus à quelques mois près pour la rendre à sa nature... à ma nature.
" Toutes les chaussures à talons ne sont pas confortables mais j'en connais de bien hautes qui sont de vrais délices "
Mes yeux deviennent rieurs alors que je surprends son regard sur moi. Elle ne devait pas s'attendre à une telle réponse de ma part. Je suis un homme, bien sûr, mais j'ai déjà possédé un certain nombre de femmes. Il m'est arrivé de prendre leur apparence et de jouir de leurs particularités et je dois avouer que j'avais vraiment un faible pour les hauts talons lors de ces incarnations. Tel le diable en prada dans le film et le livre du même nom, j'avais toujours trouvé cela très seyant. Bien que jamais en temps qu'homme.
Je crois aussi que je lui ai répondu ainsi afin de détendre un peu l'atmosphère entre nous. J'aimerai qu'elle me parle, mais je suis patient. Je sens qu'il lui faut sans doute un peu de temps pour digérer le fait que je suis son père et c'est pour cela que j'ai décidé de passer quelques jours à l'hôtel avant de l'emmener. Je veux qu'elle s'habitue un peu à l'idée avant de devoir me suivre loin de tout ce qu'elle connait. Cela dit je pense que cela lui ferra du bien pour faire son deuil. Comme elle l'a si bien dit, elle n'a pas besoin de tous ces gens. Ils ne sont rien pour elle et bientôt elle sera tellement plus qu'eux. Elle appartient à un monde bien plus grand, il faut seulement qu'elle s'ouvre à lui.
Ma main est toujours sur son genou alors que je lui dis ces quelques mots.
" Je ne suis pas là pour remplacer ta mère dans ton cœur Kaya. Sache seulement que tu n'es pas seule, que tu n'es plus seule aujourd'hui "
Sujet: Re: [FB FINI] Un malheur n'arrive jamais seul → PHEN/KAYA (PV) Mar 7 Juin 2016 - 14:17
Les paroles s’envolent, les écrits restent
Je continue de l’oberver, essayant de cerner sa personnalité. Il n’est pas humain, je l’ai vu clairement. Et lorsqu’il me sort qu’il connait des chaussures hautes et qu’il les trouve délicieuses, je commence à me poser des questions sur son vrai boulot.
Tu te travestis ? Non parce que bon, pour dire que tu aimes certaines chaussures à talons hauts, il y a de quoi se poser des questions…
Il a posé sa main sur mon genou et je ne sais pas si c’est bien ou mal, néanmoins, je trouve ça rassurant. C’est bizarre. Probablement parce que ce sont mes gênes qui parlent, je n’en sais rien.
Je ne suis pas là pour remplacer ta mère dans ton cœur Kaya. Sache seulement que tu n’es pas seule, que tu n’es plus seule aujourd’hui.
Je le regarde toujours dans les yeux et me mords l’intérieur des joues avant de baisser les yeux sur sa main. La mienne vient la rejoindre et enlace nos doigts avant que je ne me redresse pour prendre place sur ses genoux. Je joue avec ses doigts, calant ma tête contre lui.
…ça fait beaucoup à encaisser en peu de temps daddy… il me faut du temps pour assimiler tout ça… ; dis-je dans un long soupire. Si je pars avec toi, je vais perdre des choses mais, d’un autre côté, je ne veux pas rester avec tous ces inconnus… ça me tape sur le système… ils sont tellement faux que j’en ai la nausée…
Je ferme les yeux quelques instants et me cale davantage contre lui. Son cœur bat lentement, posément, je ne sais pas s’il me cache des choses ou non. C’est difficile de le cerner comme je l’ai dit mais, j’espère sincèrement qu’il me dit la vérité depuis le début. J’espère qu’il n’utilise pas le fait que je suis émotionnellement fragilisée pour me faire faire ce qu’il veut.
Phen & Kaya« Un malheur n'arrive jamais seul » ☫ Les paroles s’envolent, les écrits restent ☫ Quand elle me demande si je me travestis, je saisis l'ampleur de son ignorance. Je sais qu'elle est humaine, purement humaine pour l'instant et que par définitition elle ne peut pas vraiment savoir quelles sont les capacités premières d'un demon, mais cette ignorance pourrait lui coûter la vie un jour. Principalement à cause du fait que je compte l'emmener avec moi prochainement.
" Humm non, c'est plus compliqué que ça. Tu n'as jamais entendu parler de cas de possessions dans des cours d'histoire ? Et bien contrairement à ce que les humains peuvent prétendrent pour se rassurer. Toutes ne sont pas des maladies mentales, parfois... elles sont bien réelles. Et puis... tous les demons n'ont pas un corps physique de base comme toi et moi. Certains n'ont pas d'autres choix que d'emprunter un corps pour arpenter la terre "
Oui... comme toi et moi car ma fille tu n'es pas seulement humaine et un jour, il faudra bien que tu abandonnes ces croyances et cette vie. Oh tu pourras toujours faire semblant, bien sûr, sinon cela ne serait pas drôle mais peu importe ce que tu penses aujourd'hui, tu n'as jamais vraiment appartenu à ce monde, tu n'y étais que de passage, que pour une experience, si l'on peut dire, qui sera de bien courte durée au regard de la longueur de la vie que je te pré-destine.
Je crois que mon contact la rassure car elle entrelace ses doigts aux miens et intérieurement je me dis que c'est bon signe. Pour l'emmener, je crois que la confiance est la clé. Je ne tiens pas à l'emmener de force, hurlante. Cela ne servirait guère mes intérêts. La confiance est quelque chose d'extrèmement précieux pour un demon et à fortiori pour moi. Mais un démon, de nature, n'a pas confiance. Ce serait presque antynomique, et pourtant, nous n'avons de cesse de rechercher à ce que les autres nous l'accordent, sans doute pour mieux la tromper. C'est sans doute pour cela que nous-même avons tant de peine à y croire.
Elle se hisse sur mes genoux comme une enfant et j'en suis assez surpris. J'ai du mal à comprendre comment elle fonctionne à me souffler le chaud et le froid. Elle est si légère... je croirai presque qu'elle va s'envoler. Elle ne doit pas être bien, je ne suis même pas certain qu'elle se soit nourrit aujourd'hui. Je lâche sa main et passe un bras autour de sa taille comme pour la retenir, à moins que ce ne soit pour lui montrer que je suis là et la rassurer. Au fond, je ne sais pas très bien ce qu'est être père. Du moins être un père présent.
" Je comprends que ce ne soit pas être facile. Je vais dormir quelques jours dans un hôtel le temps que tu puisses mettre tes affaires en ordre. Je t'aiderai bien sûr, si tu en as besoin et puis... il sera temps de partir. Je pense que c'est ce que tu souhaitais, n''est-ce pas ? "
j'avais dit cette dernière phrase comme pour lui dire que c'est elle qui avait choisi de partir, qui avait choisi de me suivre. Mais qu'elle le veuille ou non, en vérité le choix était restraint. J'étais là pour elle, pour l'emmener, et non pour apparaître dans vie un jour et disparaître à jamais le lendemain. Elle était ma fille bien sûr, mais avant tout, elle m'appartenait. C'était ainsi. Le pacte la liait, tout démone qu'elle pourrait être un jour, elle serait toujours à moi.
" Je suis vrai et ils sont faux, du moins avec toi. Tu es comme moi... ma fille. Tu ne leur appartiens pas, tu n'es pas de leur monde et tu pourrais apprendre et découvrir tant de choses avec moi. C'est ce que ta mère avait prévu pour toi après sa mort, c'est ce qu'elle voulait "
C'était en partie vrai car après tout n'avait-elle pas voulu la protéger de mon monde de son vivant, et n'avait-elle pas signé en toute connaissance de cause pour qu'elle soit à moi ensuite ? Sa mère n'aurait jamais voulu qu'elle se retrouve seule. Qu'elle soit avec moi était un moindre mal, n'est-ce pas ? De toute manière, elle avait toujours pensé que je prendrais bien soin d'elle ensuite dans sa nouvelle vie car j'étais après tout son géniteur... et son père. Qui étais-je pour déroger à cela ? N'étais-je pas d'ailleurs devant elle pour cela ?