Je pouffe un peu en l'entendant se plaindre des étudiants. Comme si les adultes étaient plus compétent. Non... ils ne sont pas mieux. Ce sont des imbéciles, probablement pire que les étudiants. Parce que, les étudiants, ils ont la chance de devenir mieux. De passer leur crise d'adolescence. Les adultes... il est trop tard. Quand ils sont crétins, ils le sont pour toujours.
Soudainement, il parle... tout bizarre. Je lève un sourcil, plongeant mon regard dans le sien, soudainement très intéressé. Enfin... je l'étais avant, mais là, je l'analyse, je l'observe et essaie de voir au-delà de ses mots. Je finis par froncer les sourcils en voyant où il s'en va avec tous son charabias. Il n'a rien écouté de ce que je lui ais dis ou quoi? Je soupire un peu, posant mon ustensile et me penchant un peu vers lui. Je le regarde avec intensité, voulant bien lui faire comprendre.
-Edriss. Combien de fois il va falloir que je me répète pour que ça rentre enfin dans ton crâne? Pour un homme intelligent, tu as une mémoire de poisson rouge. Je suis là, pour toi, toujours, peu importe ce que tu as besoin. Je suis à tes côtés, pour le meilleur et pour le pire. Jusqu'à ce que tu te tannes de moi et tu me chasses. Alors, arrête de parler comme ça, arrête d'avoir peur.
Je soupire et me pince les lèvres pour me retenir de prendre sa main. On est rien encore. Que des... quoi? Collègues? Amis? Au mieux... amis... Je ferme les yeux quelques secondes avant de les rouvrir et le regarde de nouveau.
-Je vais t'aider. Je vais faire ce qu'il faut pour te rendre heureux. Je... disons simplement que c'est mon rêve. Te voir vaincre serrait mon plus grand bonheur. Mais pour cela...
Je me tais un moment, rassemblant mes pensées
-Pour cela, tu dois me faire confiance, Edriss. Je sais que ça doit être difficile, mais tu le dois. Je ne te trahirais pas. Je... que ça te plaise ou non, je t'aime trop pour te faire du mal d'une manière ou d'une autre. Alors... je te demande juste de me faire confiance. Tu peux faire ça pour moi?
Je souris faiblement, espérant qu'il acceptera. Sinon... sinon, je ne sais pas ce que je pourrais faire. Travailler avec quelqu'un qui ne nous fait pas confiance est trop... exécrable.