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Tu te penses dangereux, laisse-moi te montrer ce que tu pourrais faire d'eux | Lucifer & Keith

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MessageSujet: Re: Tu te penses dangereux, laisse-moi te montrer ce que tu pourrais faire d'eux | Lucifer & Keith Tu te penses dangereux, laisse-moi te montrer ce que tu pourrais faire d'eux | Lucifer & Keith - Page 2 EmptyJeu 24 Aoû 2017 - 22:59

Tu te penses dangereux, laisse-moi te montrer ce que tu pourrais faire d'eux
L'arme de Lucifer
ft. Keith
ft. Lucifer
Un premier baiser, une dernière caresse. De mon esprit en feu, je ne gardais que ses sensations et ce n’est que lorsqu’il disparut tout d’un coup, ne me laissant que l’arrière-gout d’une brulure sur ma langue, dans ma nudité et mon hébètement, que je réalisai le délire. J’étais petit prince du chaos et lui en était le roi, mais cela ne faisait pas de moi quelqu’un de moins responsable. J’étais responsable de tout cela puisque libre. J’étais libre. Je répétai ceci encore à voix haute comme pour en attester toute la vérité, pour en saisir les nuances et peut-être même la gravité. J’étais libre et ma liberté avec couté la vie de tous ces gens. Par deux fois, j’avais envahi l’espace de mon pouvoir destructeur pour ne laisser que des ombres et des infrastructures fracassés. J’étais coupable de refuser une non-vie.

Bourreau et victime. Homme et Arme. Tu te perds dans les jeux de Dieu et du Diable. Tu te noies dans les règles des Hommes. Tu veux me faire taire, la petite pensée et petite angoisse, que tu sais grandissante. Tu me nourris de tes pleures et des peurs et tu as si peur car aujourd’hui. Après onze années, tu te permets enfin de croire et de craindre. Tes émotions sont ainsi aiguisée, aussi puissante qu’en ce jour d’été où l’Australie connue les larmes d’un adolescent endeuillé.

Je ne me laisserai plus enchainer. Les hurlements des sirènes se rapprochant toujours me firent sortir de ma léthargie et je mis à courir. L’angoisse au creux de mon ventre, dans la terreur d’être attrapé, de connaitre de nouveau la douleur de la laisse, je fuis la scène du crime. Je fuis la chaleur, le ciel explosé, les ombres dessinés, ce bracelet. Tout le monde était en train d’être évacué et dans la panique générale, j’ose espérer que personne n’a remarqué l’homme nu que j’étais. Un quarantenaire sortit tardivement de son appartement, visiblement en train d’essayer de composer un numéro. Je m’en approchai vivement, à la même vitesse que lorsque j’avais remonté vers la surface, balle vivante. Ma main se plaqua contre son torse et son dos rencontra les boites aux lettres. Pourtant, j’ai le sentiment que ma main le blesse plus que le métal dans son dos. Les évènements ont du tellement l’effrayer qu’il ne résiste pas à mon assaut. Je me saisis de son haut et la force à se déshabiller.

Tes yeux brillent alors, deux ambres fusillant le malheureux. Tu ne le sais pas, mais ton corps change doucement. Le changement est grandissant.

J’enfile le pull difforme, d’un jaune indien, le pantalon d’une taille trop grand. Je ressens l’excitation tandis que je m’enfuis. L’angoisse fond et un rire me saisit la gorge. Je l’ai fais. J’ai agis. J’ai pris. J’ai tout pris et je veux prendre encore. Je ne peux récupérer onze années, ni mes mères, je prendrais tout le reste, tout ce que les autres ont de naissance sans s’en apercevoir, je le prendrais car cela me revient de droit car après tout, je suis libre.

Le quarantenaire, à moitié dénudé, tombe au sol. Les radiations contre son torse, cette main qui s’était placé sur son cœur fragile avait achevé de le faire taire. L’organe se tut et l’homme s’éteint. Sans repère, sans limite, vif de ses angoisses et de ses joies, Keith était lâché sur le monde.

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