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We must start off on the right foot. Let me be your crutch.

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MessageSujet: We must start off on the right foot. Let me be your crutch. We must start off on the right foot. Let me be your crutch. EmptyVen 15 Sep 2017 - 10:34


Pv Lydia
Let me be your crutch baby
Recommencer la vie du bon pied. Morgan n’avait cessé de me le rabâcher en me proposant cette potion créée par l’un des professeurs de l’institut. C’était une main commençant à montrer des traits âgés qui s’approcha de ma bouche, sans aucune hésitation. Et ce fut un appendice à la peau plus lisse qui s’en éloigna quelques secondes plus tard. Le but n’avait pas été ce changement physique, mais c’était un risque à prendre. J’avoue en avoir souri, une fois devant un miroir. Je ne savais pas quel âge mon corps avait retrouvé mais il se rapprochait d’une période où j’étais dans le coma. Je n’en étais pas mécontent au final. Retrouver une jeunesse que je n’avais jamais cotoyé était une seconde chance plutôt douce et à ne pas rater. Combien de personnes avaient cette chance ? Je n’en savais rien mais le chiffre me rendrait malheureux pour eux. Chose que je n’étais plus pour moi-même. Je n’avais pas eu besoin des pitreries de mon cousin pour être heureux. Il m’avait cependant fallut de nombreuses heures pour comprendre ce qu’il m’arrivait et retrouver un état normal. Ce geste simple de boire avait provoqué un brouhaha immonde dans ma tête. La transformation physique fut sans séquelle. Mais la mentale me laissa un trop long moment à souffrir de l’arrivée de diverses images. Des souvenirs. Oui, je m’en souvenais. C’était idiot à dire, mais le retour de ces films mentaux m’avaient fait du bien au final. Il fallait vivre avec ses bourreaux et même avec les pires souvenirs. Il fallait ça pour s’accepter. Chose que m’en avaient empêché mon propre cerveau et ma défunte mère, pensant pourtant bien faire il y a quelques années. Il était temps d’encaisser. Et c’est ce que je faisais.

Le projet Shadow m’avait fait du mal, mais finalement, c’était moi qui était responsable de tout. Je le voyais en traversant ma maison. De trop nombreuses traces de mes pouvoirs avaient marqué ses murs. De trop nombreuses bouteilles se situant à côté de plaquettes d’antidépresseurs jonchaient le sol. Elles disparurent à une vitesse folles grâce à l’aide de Morgan qui semblait plus gênée que moi par leur présence. Je croisais son regard fuyant et gêné avant qu’un sourire ne vienne apparaître sur son visage quand je lui répétai sa phrase.

« Je recommence la vie du bon pied. »

J’avais quitté l’hopital depuis une semaine, plus en forme que jamais et que quiconque. J’avais impressionné mon seul soutien à la chevelure blonde qui me servait cependant des micros doses de pessimismes, choses dont je semblais exempté totalement. C’était dans un moment pareil que je pouvais comprendre que durant cette dernière année, Morgan avait pris en maturité. Pas de la meilleure manière ni avec les meilleurs facteurs. Mais désormais j’étais avec lui pour le soutenir. Tout comme il faisait avec moi en me promettant de parler aux élèves m’ayant vu sur le champ de bataille. Il ne les savait pas dupes, beaucoup me reconnaitraient à mon retour à l’institut. Et beaucoup de méfiance habiterait les couloirs de nombreux mois encore. Mais je m’y habituerai, tout comme eux s’habitueront à moi.

Pour le coup, le temps de retourner à l’institut était encore loin. Pour l’instant, je me ressourçai et redécouvrais la vie avec un tout autre point de vue. Je me redécouvrais aussi par la même occasion. Et après avoir été chaperonné par Morgan tout ce temps, je finis par lui demander de me laisser seul pour la soirée. Je n’avais pas voulu lui dire ma destination nocturne, avec tous les cadavres de bouteille qu’il avait jeté précédemment, il aurait eu peur. Je l’enviais d’un côté. Il connaissait cette émotion qui me semblait totalement impossible à ressentir. J’avais des ailes pour l’instant et je volais. Mais je savais qu’un jour, je m’approcherai trop du soleil. Ce jour-là semblait encore loin pour moi. Je profiterai avec toute insouciance de cette soirée.

Ce soir-là encore, je remarquais la différence entre mon ancienne vie et la nouvelle que j’entamais. L’habituel whisky que je faisais tournoyer pensivement entre mes doigts devant ma cheminée s’était transformé en une boisson colorée dont les bords du verre étaient recouverts d’un sucre tout autant teint, dans un bar. Je m’en amusais gaminement, installé dans mon coin, profitant de cette ambiance à la fois chaotique mais vivante. Sensations qui manquaient quand j’étais dans l’enceinte du Projet Shadow. Aucune humanité. Pas même d’ambiance noire. Juste, une absence d'ambiance. Et ce soir, comparé à ces trop nombreux jours avec eux, je revivais.
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MessageSujet: Re: We must start off on the right foot. Let me be your crutch. We must start off on the right foot. Let me be your crutch. EmptyDim 17 Sep 2017 - 1:11



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Lorsque la situation s'y prêtait, Lydia savait s'armer de patience puisque pour elle la chasse restait plus intéressante que la prise. Ce soir-là pourtant, après avoir attendu une dizaine, puis une trentaine de minutes, elle pouvait clairement annoncer que la magie ne faisait pas partie de ces situations.

Si elle devait choisir entre une de ses jambes, et encore plus de puissance, on pouvait être certain que la sorcière ne marcherait pas longtemps. Ses jours et ses nuits servaient à son apprentissage, elle pouvait se vanter de connaître un nombre impressionnant de grimoires, de formules, ou de potions farfelus, inutiles, terrifiants. Son crâne débordait de savoir, mais son âme entière était encore à l'affût de nouveauté. Son corps quant à lui, ressentait le poids de cette responsabilité, et semblait s'affaisser à mesure que son cerveau amassait de la puissance. Les soirs passés le regard rivé sur des livres, avaient creusé d'imposantes cernes noires sous les yeux de la jeune fille. Malgré tout, elle ne s'arrêtait pas de survivre dans cette passion nocive.
Elle en avait oublié la douceur du sommeil, mais son obsession n'en avait pas été la cause. C'est l'horreur elle-même qui avait su dévorer sa tranquillité nocturne. Elle s'incrustait dans ses pupilles chaque fois que ses paupières se fermaient, et n'acceptait de s'y déloger qu'à la condition que ce soit l'éveil qui la remplace. Même une démone ne savait se défère de cette malédiction qu'elle s'était pourtant elle-même infligée, erreur d'innocence.

Comme une drogue qui avait rongé sa santé mentale, les potions bues ou inhalées avaient pris une place bien trop irremplaçable dans le quotidien de la demoiselle. Un métabolisme, même surnaturel, s'habituait bien trop rapidement aux doses infligés, il fallait donc toujours augmenter, et bientôt, Lydia n'avait plus eu de quoi se satisfaire.

Bien plus vite que la foudre, le terrifiant était revenu, et la sorcière ne sut le supporter plus longtemps. C'est précisément cela qui la mena dans ce bar.
Elle ne buvait pas, détestant ne pas être maîtresse de sa propre personne. A vrai dire, n'ayant jamais commencé à porter de l'alcool à sa bouche, sauf rares occasions familiales expirées depuis belle lurette, elle avait conscience qu'elle ne saurait pas tenir le coup.
Seule posée au comptoir, sans consommation, la sorcière n'était pas l'amie des barmans qui s'impatientaient à l'idée de prendre enfin une commande. Ils n'avaient d'ailleurs réussi ni à lui décrocher un mot, ni même un regard.
Son index tapait frénétiquement sur le bar, et une de ses jambes en suivait le rythme. Lydia savait s'armer de patience, oui, mais cette situation ne s'y prêtait pas.
Il lui fallut presque une heure avant d'avoir enfin une réponse, ce n'était ni un retard, ni même une absence. La personne qu'elle attendait avait bien été là, mais avait refusé de la voir. Elle l'avait compris à l'approche de ce mot qu'un salarié lui glissa sous les yeux. "Vous ne me convenez pas."

Si seulement il avait pu s'agir d'une chose aussi futile qu'un rencard. Mais non, le vendeur venait de lui filer sous le nez. La cliente qu'elle était releva la tête rapidement, et scruta son entourage à la recherche de l'expéditeur donc elle ne connaissait pas le visage. Personne n'avait la tête de l'emploi. De manière plutôt agressive, elle questionna donc le serveur sur la provenance de ce mot, qui fut très refroidi par le ton employé, surtout d'une personne qui ne leur avait encore rien acheté.

- Je n'ai pas de nom à vous transmettre, c'était un vieil homme, il m'a demandé de vous donner ça "dans 30 minutes"... Bon, vous consommez ou vous partez maintenant.

Désemparée par cette fâcheuse nouvelle, Lydia passa nerveusement une main dans ses cheveux. Il s'était bien fichu d'elle. Comment ça elle ne convenait pas ? La frayeur pris bien plus vite le dessus sur ses émotions colériques. Qu'allait-elle devenir sans protection contre le sommeil ?

C'est cet état d'esprit qui la poussa alors à commander son premier verre, employant l'argent prévu pour cette marchandise inaccessible. Elle avait de quoi passer une bonne soirée... Ne s'y connaissant pas, ce fut le barman qui décida de ce qu'elle boirait, lorsqu'elle lui commanda simplement quelque chose de fort. C'est ainsi qu'elle se retrouva avec un verre de rhum aux lèvres, puis une grimace.

- Mais c'est dégueulasse ! Lança-t-elle plus surprise que dégoûtée.

Comment pouvait-on servir et aimer une telle chose ? Et pourtant... Une sorte de réconfort se faisait à chaque gorgée, qui lui faisait se concentrer sur le goût infâme plutôt que sur ses peurs. Ce fut de cette manière que bien vite, le conteneur se vida, et l'argent passa de main en main laissant place à un nouvel alcool : du Gin.

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MessageSujet: Re: We must start off on the right foot. Let me be your crutch. We must start off on the right foot. Let me be your crutch. EmptyMer 4 Oct 2017 - 20:44


Pv Lydia
Let me be your crutch baby
S’il y avait bien une chose qui ne changeait pas d’une vie à l’autre, c’était ma tendance à observer silencieusement tout ce qui se passait autour de moi. Plus l’alcool était important dans mon sang et plus le silence pesait sur ma personne, m’offrant le rôle d’Hélios, l’observateur divin des Dieux et des Hommes. Sauf que je n’avais rien de divin -contrairement à ce cocktail- et que je ne faisais qu’observer le bas peuple du bar et qu’à ma connaissance, les dieux n’existaient pas. A cette idée, l’image d’un immonde adolescent m’arriva en tête, me faisant perdre quelques secondes ma nouvelle euphorie de vivre. Non. Ce petit Lucifer n’avait rien d’un dieu. Penser à l’adversaire m’ayant envoyé à l’hopital il y a quelques mois n’allait pas égayer ma soirée. C’est pourquoi je préférais bien vite me séparer mentalement de ce Krysten. Ça n’était pas moi. Je n’avais pas été attaqué. Je n’avais pas participé à tout ce massacre. Tout comme l’autre Krysten finalement, n’avait pas pu faire de dégâts durant cette guerre. Heureusement. Un bon côté au moins. Finalement, me détacher de ce passé n’était pas si difficile, ayant l’impression d’avoir observé à travers ses yeux tout le long de son ancienne vie. Ou en tout cas, à travers nos souvenirs communs.

Une goutte rouge tomba sur le dessus de ma main qui s’était mis à faire tournoyer ma boisson dans un ancien réflex, me faisant sursauter et revenir à la réalité. Etait-ce l’alcool qui finalement, faisait déjà effet ? A m’assombrir ? Aussi rapidement ? Je sortis de mes sombres observations et me remis à profiter de la beauté de la foule dansante et de la chaleur à la fois pesante et doucereuse. J’aurai encore du mal à m’intégrer à cette société trop jeune pour moi -mentalement du moins, parce que j’en avais au moins le physique- mais elle m’attirait. Ça ne devrait être qu’une question de temps. J’eus presque l’impression de sentir la main de Morgan me taper l’épaule en guise d’encouragement face à une pensée aussi positive. J’en eus un rire que je noyai dans la fin de mon verre. M’amusant pensivement à grignoter le sucre sur le rebord de mon verre, je finis par interpeller un serveur pour commander un autre cocktail ayant attiré mon attention précédemment.

Je suivis le porteur de ma commande visuellement, m’impatientant déjà devant ma curiosité gustative. Et finalement, je lâchai ce pauvre serveur, attiré par une jeune femme au bar dont l’attitude s’éloignait de l’ambiance générale. Je pensais que c’était ce qui se dégageait d’elle qui m’empêchait de poursuivre le déroulement de la création de ma boisson. Mais à plusieurs reprises, quand la rotation de son visage me permettait d’en voir toujours un peu plus, je finis par reconnaître un minois que l’an… Que j’avais autrefois maltraité avec mon absence d’empathie. Elle était aveugle et en quête d’aide pendant que j’étais en quête d’une scolarité pouvant m’aider à réapprivoiser mes pouvoirs. Ma seconde journée à l’institut, commençant par une visite médicale obligatoire. Mais la maladresse dont elle avait fait preuve -et qui semblait faire toute sa personne- semblait bien absente. La jeune fille pataude semblait être sortie d’un cocon, lui offrant une personnalité bien plus forte qu’avant. Quoi que. Sa grimace due à une surprise gustative fendit le masque quelques secondes, m’étirant les lèvres. Le passé nous rattrapait toujours. Elle comme moi. Je supposais. L’arrivée de mon second cocktail m’extirpa de mes observations et je remerciai le serveur pendant que je testais cette nouvelle composition. Un poil plus fort que la précédente. Le sucre faisait moins mentir la boisson cette fois. Je ne savais pas où j’allais en poursuivant le débit de boisson dans mon sang. Mais je savais cependant par la tension de ma jambe dominante qui se dandinait sur place que l’envie de me lever pour la rejoindre me pendait au nez. J’avais envie de recommencer à zéro avec elle. De redécouvrir de plus prêts son visage qui avait attiré mon attention par la beauté de ses traits, assez pour que je me mette à la dessiner dans le passé. De me présenter à elle, chose que je n’avais jamais fait, me rappelant même que mon visage anciennement âgé lui était aussi inconnu que celui que j’arborai actuellement. Après tout, nous étions deux élèves de l’institut. Si elle y était encore. Et si j’y retournai réellement. Pour l’heure, je laissai mon pied s’exciter seul sur le sol, essayant de ne pas la perturber ni de ma présence pour l’instant, ni de mes regards que j’essayai de rendre discrets et rares.
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MessageSujet: Re: We must start off on the right foot. Let me be your crutch. We must start off on the right foot. Let me be your crutch. EmptyJeu 2 Nov 2017 - 15:43



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Les verres s'enfilaient, l'alcool coulait et se propageait. La dose bar permettait de ne pas finir mal trop vite, même pour une novice. Après ses deux premières expériences beaucoup trop fortes, Lydia s'était tournée vers quelques boissons plus diluées. Le prix augmentait progressivement mais qu'importe ? Elle avait gardé cet argent pour un achat vital, à présent il ne lui servait plus. Portant un quatrième cocktail à sa bouche, elle finit par le reposer avant même de l'avoir commencé.

- Je vais le tuer. Lança-t-elle froidement, le ton violent, agacé, mais tout en donnant l'impression vraie qu'elle se parlait à elle-même.

Cet élan de violence ne dura pas, aussitôt après, comme si elle venait d'oublier ses paroles, la sorcière reprit son activité de départ : boire. Elle posa cela dit violemant son verre et se redressa juste après.

- Mais qui me pose un lapin, à MOI ? Comment ça je ne conviens pas. Elle lança un regard noir au serveur. J'ai l'air de n'pas convenir ?!

A peine l'homme eut-il ouvert la bouche que la jeune femme lui fit signe de la main de se taire tandis qu'elle prenait une autre gorgé. De toute façon, il ne savait même pas ce qu'elle souhaitait. Pour lui, elle passait sûrement pour la pauvre demoiselle qui venait de se faire prendre un vent par un coup d'un soir, ou autre love. Ce n'était bien sûr pas le cas, elle ne s'encombrait pas de telles inutilités. Qui avait besoin d'amour, n'est-ce pas ? La vérité c'est que personne ne trouvait grâce à ses yeux, et personne ne le voulait non plus. C'était très bien ainsi, elle ne se posait pas la question.
Le coude sur le comptoir, Lydia laissa sa paume se poser contre sa joue, trouvant ainsi un appuie pour sa tête. Comment allait-elle faire maintenant ?
Tout autour d'elle, il n'y avait que du brouhaha, de la musique, du rire, le bruit du verre qui en percute un autre, les mouvements des gens, la présence d'autrui la dérangeait. Pourquoi étaient-ils si joyeux ?

La sorcière se retourna brièvement afin de scruter son environnement si bruyant... Des sourires. Presque que des sourires. Il n'y avait pas de quoi se montrer ainsi, humains. Qui aimerait être aussi faible ? Finalement, elle croisa le regard d'un homme assis seul, qu'elle fit durer quelque temps. Sans savoir pourquoi. Sans montrer un visage même amical. Elle le regardait simplement, avant de se mettre à fixer son pied en mouvement. He bien, il semblait s'amuser au moins. L'air blasé, et toujours sans la moindre sympathie, ni même antipathie, mais de la manière la plus neutre et détachée possible, Lydia revint à une position face au comptoir et lança un grand soupire. L'ennui. Elle finit sa boisson cul sec sans profiter du goût sucré qu'elle pouvait lui offrir avant de commander autre chose, le cinquième verre. Ses doigts tapotèrent le meuble, en pleine réflexion. Que fallait-il faire, à présent ? Plus elle y songeait, et plus son index et son majeur se fracassaient avec plus de violence contre lz support, accompagné des claquements de ses ongles.

Sans savoir pourquoi, une envie de regarder de nouveau l'homme se fit sentir, et avant même qu'elle eut le temps de la refouler, son regard venant de se choquer une nouvelle fois avec le sien. Cette fois-ci elle ne tarda pas à se détacher le plus rapidement et furtivement possible. Elle ferma, mal à l'aise les paupières de nouveau face au serveur. Ce n'était jamais très plaisant de se faire surprendre. Peut-être que lui aussi, s'était senti surpris ?

De nouveau sa pensée alla vers sa propre petite personne, ses propres petits problèmes, et la présence d'une fille qui alla se poser à côté d'elle la dérangea. D'une voix enjouée, et niaise, elle demande quelques boissons au barman pour ses amis et elle. Mais quelle bonne humeur... Le bord du comptoir était de fer et l'inconnue s'appuyait au niveau de l'estomac contre lui. Bien. La sorcière ne se gêna pas d'envoyer une petite décharge qui la fit reculer en lâchant un petit couinement. Au moins, elle avait reculé.

- Oops coup de jus ! Lâcha sa victime bien trop cul-cul, accompagnée d'un rire avant de sympathiser de nouveau avec le barman.

"Viens, remets toi contre ce fichu comptoir, on verra si tu rigoles encore." pensa Lydia, énervée de ne pas avoir assez chargé. De toute façon, lorsqu'elle était de mauvaise humeur, son corps produisait de petites décharges seul.

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MessageSujet: Re: We must start off on the right foot. Let me be your crutch. We must start off on the right foot. Let me be your crutch. EmptyDim 3 Déc 2017 - 22:40


Pv Lydia
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Ma résolution de n’offrir que des regards discrets et rares était mal partie. Perdu dans mes pensées, le verre connaissant sans cesse le trajet de cette table collante à mes lèvres, je connus un premier échec visuel. Je ne m’en rendis pas réellement compte, pas les premières secondes du moins. Et c’est de la manière la plus inconsciente au monde que je soutenais le regard de la sorcière. A vrai dire, son identité jouait des tours à ma mémoire et c’était bloqué sur son prénom, que je m’étais évadé mentalement. Logan ? Quelque chose terminant en Gan en tout cas. Ce n’était peut-être rien pour les autres, mais me souvenir d’une syllabe, ou de la fin de son identité me permettait, en plus de noyer mes pensées négatives et de me faire passer le temps, d’entrainer ma mémoire. Une mémoire que l’on avait trop longtemps Sali, avec laquelle on avait bien trop joué, que ça soit pour mon bien ou pas. Désormais, je la domptais. Je ne fuyais plus. Je me remémorai ces homicides involontaires pour me rendre plus fort, pour me rendre meilleur, pour mieux me comprendre. Jamais je n’avais eu l’impression de me sentir aussi bien depuis que j’étais le maître de chacun de mes souvenirs.

Hogan. Je l’avais retrouvé. Je laissais le verre s’échapper de l’emprise de mes lèvres pour le poser et en sourire, revenant à la réalité, et il fut temps : La demoiselle qui avait envahi mes pensées m’observait. Je tiltai à peine. Depuis combien de temps jouions-nous à ce jeu ? Aucune idée. Tout ce que je su, était que je n’étais pas le perdant car trop vite, elle m’abandonna à nouveau avec moi-même. Je l’imitai, m’apercevant que mes pensées semblaient m’avoir assoiffée, au point de descendre ma boisson sans m’en apercevoir. J’observai le fond du contenant, me demandant s’il était raisonnable que j’en prenne un 3ème. J’étais mon propre Morgan. … Mais visiblement moins Morgan que lui puisque je me mis à fouiller ma poche pour ressortir un billet et partir à la recherche d’une pompe à fric aussi nommé serveur. Jamais deux sans trois, comme disait l’autre. Monnaie en main, au lieu d’intercepter le regard d’un employé, ce fut à nouveau son regard à elle qui me surprit. J’en eu un petit ricanement. Il était étrange d’avoir son attention. Tout comme il fut étrange de la voir fuir, ventre à terre, comme si finalement, elle me reconnaissait. Chose impossible du moins. Enfin, peut-être m’avait-elle… Avait-elle déjà vu l’ancien Krysten dans les couloirs. Partant à la recherche de différentes raisons, me laissant à nouveau entrer dans mes pensées, j’en ressortis aussitôt quand de légères sensations agréables me parcoururent, un chatouillis dont je connaissais facilement l’origine. J’aurai presque pu en fermer les yeux de confort et me laisser bercer par cette énergie venant de nulle part et me mettant plus à l’aise que jamais. Mais le couinement étrange que j’entendis m’empêcha aussitôt de me laisser aller et mes sourcils se froncèrent en visualisant la scène.

Peut-être que Krysten le rabat-joie n’était pas totalement disparu, car le manque d’éthique dont je fus spectateur me rendit soudainement agacé. L’emploi de nos pouvoirs était l’un des sujets principaux du règlement de l’institut, nous ne devions pas en faire mauvais usage. Certes, chacun faisait comme il le souhaitait. Mais le fait de partager un don avec cette Hogan faisait de moi un excellent connaisseur en la matière… Comme les mauvais usages par exemple. Abandonnant ma place, ma jambe trépignante fut heureuse de retrouver l’une de ses missions principales et me dirigea vers le bar. Bras nus, leurs avants allèrent se poser des poignets jusqu’au coude sur le métal froid, me plaçant entre la sorcière et sa victime. Une commissure étirée par l’électricité qui émanait du corps voisin, je tournai bien vite mon regard vers elle.

« Je peux vous offrir un verre ? Ou un coup de jus peut-être ? »
prononçai-je avec un air qui se prenait malin, presque fier de ma petite intervention. Dorant mes yeux quelques secondes, le temps que de minuscules décharges s’amusent dans mes iris, je devenais une véritable batterie à la recherche d’énergie, absorbant chaque parcelle d’électricité, plus gourmand que le métal.

« Mademoiselle Hogan, il me semble, non ? »

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