Did you miss me ?
Edriss & Sytry

Le ménage avait pris du temps. D’abord, reconnaître son appartement, dévasté par quelques démons frustrés de ne pas avoir trouvé Edriss. Ensuite, devoir tout nettoyer. Tout remettre à neuf. En payer les frais. Remettre à jour les quelques protections placés sur sa réserve d’ingrédients et de potions, et son laboratoire bien sûr.
Il n’avait pas encore eu le temps de placer une protection contre des démons. Il le regretta sûrement, en s’apercevant qu’il y en avait un dans son salon.

Edriss aurait aimé avoir la paix. Cela faisait juste quelques temps qu’il se remettait enfin de ce qui lui était arrivé, et le pendentif à son cou restait bien incrusté pour ne pas qu’on lui arrache si facilement. Il ne comptait toujours pas revenir à l’Institut –beaucoup trop d’ennuis à l’horizon- mais au moins, il aurait aimé juste…Avoir de la tranquilité et du repos.
Aussi pour comprendre quoi faire de tout ce que Gregory désirait. Désir qu’Edriss n’était pas sûr de partager, mais…
Enfin bref. Toujours est-il qu’il y avait ce démon dans son salon, et qu’Edriss le reconnu sans mal. Sytry. Celui qui semblait être souvent avec son père. Il ne l’aimait pas vraiment, et n’apprécia donc pas qu’il soit là.
D’autant que dès le départ, Sytry ne parut pas prendre de pincettes et le traita comme un rien.
S’il n’avait pas été un démon très puissant, Edriss aurait déjà essayé quelques potions sur lui.

Il arqua un sourcil au niveau du fait qu’il devait rester éloigné de son père. A vrai dire, c’était souvent Paimon qui demandait le voir. Edriss aurait préféré ne pas le voir.

- J’ai réussi. Et ce n’est pas moi qui le cherche, répondit-il extrêmement froidement.

Edriss fit une grimace peu ravi d’entendre Sytry lui parler de lui offrir à boire. A vrai dire, il n’en avait pas envie – sauf s’il pouvait insérer un poison dedans -, mais il savait qu’il n’avait pas d’autre choix. Pas que ça allait faire rameuter Lucifer, simplement qu’il savait que son père pouvait mal le prendre s’il agissait mal.
Exaspéré, Edriss sortit de quoi boire sur son bar et soupira :

- Je suis ravi de ta visite en effet. C’est quand que tu repars ? Je veux dire, c’est bon, je t’ai répondu, merci, au revoir.

Il lui servit néanmoins un verre d’alcool. Il savait qu’il n’avait pas le choix quand même. Il s’en servit un aussi, et se servit également une cigarette, de sa concoction, empêchant la dépendance, mais le détendant tout de même, et tout aussi mortel. Malgré l’absence de dépendance, il avait pris l’habitude de fumer une cigarette à chaque dérangement qui pouvait l’agacer, depuis ce qui lui était arrivé avec Lucifer.

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Edriss & Sytry

Edriss songea au fait qu'il aurait réellement aimé mettre du poison la dedans.
Pas un qui tue forcément. Mais un qui forcerait le démon à partir. Il y songea encore plus quand ce type lui donna un surnom ridicule. Il était clairement agacé. Et il n'aima pas la façon dont l'autre lui proposa de s'asseoir.

Edriss préférait rester loin de Sytry. Le plus possible. Mieux il en restait loin mieux ce serait en vrai.
Il bu dans son verre, en profitant un peu pour se détendre. Fumant aussi en même temps ce qui allait tout autant aider.
Il avait l'impression d'être devant une belle mère prête à le juger sous le moindre aspect. Un membre de la famille avec qui il ne partageait pas le sang. Une pièce rapportée.
Il se rappelait combien sa mère n'avait jamais supporté Sytry.

Edriss n'avait pas envie de répondre à sa question parce qu'il savait que la réponse serait juste un gros non. Il n'avait pas approché à nouveau les démons pour le moment.
Il avait d'abord rassembler les moyens de se venger. Ensuite il aviserait.

Finalement, il se contenta de se taire, jusqu'à ce que l'autre lui parle de parler sous un prétexte idiot. Il leva un sourcil.

- Je me fiche bien de savoir de quoi tu es le maître. Et ce n'est certainement pas à toi que je vais me confier.

Pour ça.... Il avait trouvé quelqu'un.
Il se voyait mal exprimer toute sa haine, sa rage et sa honte avec tout ce qui lui était arrivé.
Il préférait se contenter de boire et fumer et prier que Sytry s'en aille le plus vite possible.
Si Edriss n'avait pas eut son père dans l'équation cela ferait longtemps qu'il aurait protégé son appartement des démons.

- J'aimerais juste que tu dégages d'ici. J'ai réussi à m'en sortir, c'est tout. Voilà. Tu es au courant. Maintenant. Vas t'en.

Il laissa tomber des cendres dans son cendrier, fumant encore une taffe pour se détendre un peu plus.

- Et si tu veux tout savoir... Je me débrouillerais pour les démons. C'est en préparation.

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Edriss & Sytry

Edriss n'aimait pas être dérangé sans raison, et il était prêt à se défendre plus violemment s'il fallait. Il savait que son père n'apprecierait sûrement pas mais que dans tous les cas son père ne le protégerait de toute façon, pas le moins du monde s'il dénonçait Sytry. Donc entre la peste et la cholera il fallait faire un choix.

La riposte ne tarda pas à arriver, et si Edriss avait un esprit assez fort pour ignorer l'étrange impression d'amour qui l'envahit, il fut à nouveau déconcentré et sentit soudain son souffle manquer brusquement.
Alors que Sytry le plaquait au sol, il se débattait et tentait d'enlever son emprise sur son cou.
Edriss n'avait aucune envie de le laisser faire. Son regard se fit encore plus noir qu'il ne l'était avant.

Toussant violemment sous la relâche, il repris son souffle comme il put. Il détestait le surnom que ce démon lui donnait. Il detestait sa façon de s'adresser à lui.
Il pensait quoi, qu'Edriss allait se mettre à pleurer comme un pauvre enfant ?
Mais le plus derangeant restait la pression du pouvoir de Sytry sur lui. Cette désagréable impression d'amour qu'il savait fausse.

Alors qu'il se concentrait pour se reprendre, il fixait Sytry avec haine alors que celui ci menaçait de briser son doigt.
Un vague sourire apparu sur le visage d'Edriss.
Quoi, juste un doigt ? Avec tout ce qu'il s'était pris ces derniers temps, ça ne serait pas si douloureux. ça ferait mal sur le coup. Mais après....

Il serra violemment son poing libre, déversant son pouvoir, prêt à forcer brusquement et violemment tout le sang de Sytry à se barrer. Qu'importe par où, mais de la façon la plus douloureuse possible.

- Tu crois faire quoi ? M'impressionner? Me forcer à plier devant toi ? Tu peux toujours te brosser.

Pas qu'il sous estimait tant Sytry vu qu'il se forçait à cet instant à lutter contre son pouvoir tout en réfléchissant à son prochain coup - au sien et à celui du démon face à lui -. Simplement qu'Edriss n'était pas prêt à se laisser à nouveau marcher sur les pieds maintenant qu'il avait reprit conscience.

Il maintenait la pression de son poing. Il savait que son doigt restait en danger mais tant pis.

- En plus t'es aussi mignon qu'une poutre.

C'était de la répartie un peu aléatoire, mais finalement, c'était simplement sorti avec haine.

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Edriss & Sytry

Edriss n'aimait pas être dérangé sans raison, et il était prêt à se défendre plus violemment s'il fallait. Il savait que son père n'apprecierait sûrement pas mais que dans tous les cas son père ne le protégerait de toute façon, pas le moins du monde s'il dénonçait Sytry. Donc entre la peste et la cholera il fallait faire un choix.

La riposte ne tarda pas à arriver, et si Edriss avait un esprit assez fort pour ignorer l'étrange impression d'amour qui l'envahit, il fut à nouveau déconcentré et sentit soudain son souffle manquer brusquement.
Alors que Sytry le plaquait au sol, il se débattait et tentait d'enlever son emprise sur son cou.
Edriss n'avait aucune envie de le laisser faire. Son regard se fit encore plus noir qu'il ne l'était avant.

Toussant violemment sous la relâche, il repris son souffle comme il put. Il détestait le surnom que ce démon lui donnait. Il detestait sa façon de s'adresser à lui.
Il pensait quoi, qu'Edriss allait se mettre à pleurer comme un pauvre enfant ?
Mais le plus derangeant restait la pression du pouvoir de Sytry sur lui. Cette désagréable impression d'amour qu'il savait fausse.

Alors qu'il se concentrait pour se reprendre, il fixait Sytry avec haine alors que celui ci menaçait de briser son doigt.
Un vague sourire apparu sur le visage d'Edriss.
Quoi, juste un doigt ? Avec tout ce qu'il s'était pris ces derniers temps, ça ne serait pas si douloureux. ça ferait mal sur le coup. Mais après....

Il serra violemment son poing libre, déversant son pouvoir, prêt à forcer brusquement et violemment tout le sang de Sytry à se barrer. Qu'importe par où, mais de la façon la plus douloureuse possible.

- Tu crois faire quoi ? M'impressionner? Me forcer à plier devant toi ? Tu peux toujours te brosser.

Pas qu'il sous estimait tant Sytry vu qu'il se forçait à cet instant à lutter contre son pouvoir tout en réfléchissant à son prochain coup - au sien et à celui du démon face à lui -. Simplement qu'Edriss n'était pas prêt à se laisser à nouveau marcher sur les pieds maintenant qu'il avait reprit conscience.

Il maintenait la pression de son poing. Il savait que son doigt restait en danger mais tant pis.

- En plus t'es aussi mignon qu'une poutre.

C'était de la répartie un peu aléatoire, mais finalement, c'était simplement sorti avec haine.

Il le tenait au sol en soumission prêt à débuter sa petite torture. Sytry appréciait prendre son temps. La proie avait le temps de se dire « aha il va rien me faire! » et CRAC. L'agonie pénétrait dans le sang de la proie. Elle gesticulait, pleurait, tout ce qu'on voudra. Même si ce n'était pas sa sorte de torture préférée avec Dridri, il trouvait un certains plaisir. Il le remettrait à sa place une bonne fois pour toute. Il allait apprendre à le respecter. Au sourire du gamin pourri, il déduit qu'il le sous-estimait. Parfait. La chute ne sera que plus grande et appréciée. Sytry gloussa en l'écoutant trouver des insultes à la noix. Il ressentait la douleur dans son corps au figement de son sang, mais est-ce que la souffrance l'arrêterait ? Non. Il pencha d'un coup sec le doigt vers lui, le brisant du même coup de façon à presque déchirer sa peau. Sytry serra la mâchoire sous le propre pouvoir de Dridri, mais il continuait à se concentrer. Il ramassa le doigt suivant en le fusillant du regard.

-Tu aimes, pas vrai ? Tu n'as pas besoin de ce doigts-là, non plus!

Il exécuta encore le même geste. Il espérait déconcentré le sorcier du même coup. Quoiqu'il était plus fort lui, mais c'était désagréable de ne pas avoir le contrôle complet de son corps à cause de sang figé. La douleur lui faisait penser d'une piqûre de moustique. Il avait tellement subit pire que ça durant des longues années.

-J'espère que tu n'avais pas prévu de te branler ces jours-ci. Je crois que c'est raté. Se moqua-t-il en renforçant ses liens sur lui. Il lui brisa les doigts un à un de la main avant de le relâcher.

-Suis-je toujours aussi mignon qu'une poutre? Quel gamin raté. Incapable de rien foutre. Grande langue, mais petite merde.

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Edriss & Sytry

Edriss savait au fond de lui, que son pouvoir ne suffirait pas. Ou pas à cette puissance. Mais avec la pression du pouvoir de Sytry sur lui, il avait un peu plus de mal à insister pour parvenir à faire plus fort.
Et il était bien sûr hors de question que le démon avait un avantage sur lui. Même lorsque celui-ci brisa son doigt sans retenue, le laissant souffler un bon coup sous la douleur, laissant aussi échapper un léger râle sous la douleur.
Cela lui rappelait ce que son père lui avait fait subir. Briser tous ses os un par un. En lui ordonnant de ne pas hurler et de compter en même temps.
Finalement, cette torture avait presque servir d’entrainement, en plus de vider un peu plus son cerveau et sa fierté, au moment où c’était arrivé.

Edriss lâcha du regard Sytry, quand il lui cassa l’autre doigt. La douleur devenait intense, et même s’il n’avait toujours pas hurlé, son pouvoir lâcha prise, et il sentit de l’autre côté, le pouvoir de Sytry prendre de l’ampleur, lui embrouillant passablement l’esprit. C’était horriblement désagréable, mais Edriss était bien déterminé à résister.
Au troisième doigt, il manqua pourtant de crier, et au quatrième, il manqua même de se laisser totalement envahir par cette sensation d’amour qui ne semblait que lui vouloir du bien, voyons… Ca serait tellement plus agréable, s’il se laissait envahir….
Au cinquième doigt, il se reprit pourtant, serrant tout de même les dents violemment sous la douleur actuelle qu’il se retrouvait obligé de subir.

Laissant sa main retomber mollement le long de son corps, il respirait plus fort, sous la douleur, obligé de l’encaisser, ne désirant pas l’exprimer devant ce type qui l’agaçait encore plus.
Quand il l’entendit l’insulter, il eut pourtant un rire.

- Non en fait…. Je dirais même…

Il fit une pause. D’accord. Peut-être que ça devenait plus difficile maintenant, de résister à un pouvoir, et à la souffrance. Mais il ne s’avouerait pas vaincu.

- Que tu es aussi mignon qu’une merde.

Il n’allait pas se laisser marcher dessus. Il se força à se redresser, le plus possible, et regarda Sytry d’un air glacial.

- Et en prime… Tu es suffisamment stupide pour oublier une chose.

Il serra brusquement ces deux poings, malgré la douleur à celui qui venait de sebriser, délivrant son pouvoir à une force supplémentaire, dans le but de faire que Sytry crache tout son sang par la bouche, et que d’un autre côté, son sang s’embourbe.
Edriss savait que son propre pouvoir pouvait se retourner contre lui, mais il s’en fichait. Il savait gérer.

- Tu as oublié de qui j’étais le fils. Pourtant, c’est étrange, il me semble que tu le connais.

Il disait cela, parce que des tortures à base d’os cassé, il en avait déjà subi des nombreuses, ces temps-ci.
Il en rajouta une couche, se concentrant bien sur les mots qu’il prononçait, effaçant toujours au possible ce sentiment atroce qu’il ressentait au fond de lui. Il balança une incantation, dans son langage favori. Le gaélique. Langue ancienne de son pays natal. Une incantation qui avait pour but de provoquer une forte douleur au crâne, pour le déstabiliser une bonne fois pour toute.
Edriss savait néanmoins, qu’il ne pourrait pas faire plus. Que bientôt, l’adrénaline retomberait, et que la douleur à sa main serait insupportable. Alors il devait agir avant de perdre son petit avantage.

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Edriss & Sytry

Lorsque Sytry se saisit de son visage, Edriss ne sut pas s’il devait lâcher le contrôle de son pouvoir, pour l’arrêter, ou simplement, se débattre en bougeant le visage. Il pencha pour la seconde option, et se mit à lutter contre la pression physique que lui faisait subir Sytry à sa bouche, mais malgré tout, la sentit s’ouvrir. Il se demandait ce qu’il voulait lui faire. Il se demandait comment cela se faisait qu’il ne crachait déjà pas tout son sang. Edriss n’avait aucune idée de ce qu’avait le démon en tête.
Il serrait encore les poings, malgré la douleur cuisante que lui faisait sentir sa main abimé. Persuadé que ce que le démon avait en tête, était de le forcer à lâcher son pouvoir, quelque chose du même genre.
Il entendit sa dernière réplique, et alors qu’une pensée le traversa, avec pour seul but de se questionner sur ce qu’il entendait par « Goûte moi ça », le sorcier se reçu du sang dans sa propre bouche.

Il ferma les yeux par réflexe, mais sentant un gout de fer pénétrer son œsophage, en avalant quelques parcelles. Le dégoût qui l’envahi à cet instant, le fit lâcher son pouvoir de manipulation, et son poing indemne se desserra pour servir son instinct de défense, et tenter de repousser Sytry.

Edriss toussa à cause du sang pénétrant sa gorge, le goût atroce du fer s’installant partout à l’intérieur de sa bouche. Sytry voulait du respect ? Jamais Edriss ne le respecterait. Il était bien prêt à ne respecter personne – sinon son père, mais pour ça, il y avait une autre raison que les tortures que Paimon avait pu lui faire subir ces derniers temps. Il y avait le fait que son père l’avait bien « éduqué » pour le respecter. -.

Seulement, à vouloir se débattre, le sorcier oubliait une chose. Déjà son poing endommagé qui lui prenait plus d’énergie et de concentration qu’il ne voulait bien le reconnaître, et ensuite… La pression du pouvoir de Sytry qui restait en lui. Et à force de jouer le petit malin et à se débattre comme un poisson dans un filet, Edriss perdait de plus en plus pied. Littéralement, puisqu’il retomba au sol, sur les genoux, et cracha tout le sang dont il pouvait se débarrasser, en retenant fortement une envie de hurler dû au rappel de la douleur à sa main.
Merde fut ce qui le traversa.

Edriss tenta de reprendre sa concentration, mais savait que malgré lui, il commençait à se faire vulnérable. Ce qui ne l’arrangeait pas du tout.
Alors, il se mit à tenter d’avancer à quatre patte le plus vite possible jusqu’à un meuble pour se relever, et tenter d’attraper la moindre potion passant par là. Il n’était pas un maître des potions pour rien. Son appartement était truffé de potions – déguisées ou cachées parfois pour ne pas que d’autres aient l’idée d’utiliser une des fioles – diverses, mais surtout de poisons dangereux. Il devait juste arriver à en attraper une pour l’utiliser contre Sytry. L’idée de lui faire boire son propre sang – qu’il venait de cracher sur le sorcier – lui passa aussi par l’esprit, mais il n’était pas sûr de réussir. Une potion marchant sous le jet de son récipient, serait hautement plus efficace sur le moment.