[Terminé] You Make Me Feel Invincible

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You make me feel invincible
Antonella & Théophile

Enchainer une course poursuite contre une armure totalement folle puis une semaine éprouvante niveau relation humaine fut compliqué pour la jeune mutante qu'elle était. La dispute avec son frère, la bagarre entre son ainé et l'un de ses clients, les coups échangés avec son triplé contre un idiot de lycée. L'impression d'avoir loupé quelque chose quelque part. Ça n'arrêtait plus. Voilà plusieurs jours que la brunette était enfermée dans sa chambre, refusant même de voir des clients pour gagner l'argent pour rembourser sa dette. Elle était épuisée. Moralement. Physiquement. Désorientée. Elle se sentait faible, en proie à de nombreuses crises de nerfs venant à la moindre contrariété. Elle se sentait seule. Malgré la présence d'Adriel, Adrian et Abby.

Plusieurs fois, elle se mit à rêver que le garçon qu'elle avait rencontré lui envoyait un sms. Mais c'était impossible. Théophile n'avait pas son numéro. Tout comme elle avait perdu le sien à cause de la chute de son téléphone dans l'évier remplit d'eau. Le numéro n'était pas inscrit dans la carte sim. Elle avait été idiote sur le coup. Elle regrettait tellement. Elle avait l'impression que lui, pourrait faire quelque chose pour lui remonter le moral. Rien que son image apparaissant dans ses rêves la faisait sourire. Alors se retrouver à nouveau dans ses bras pourrait suffire à l'adolescente pour se sentir plus légère.

Il n'était pas loin de 16heures lorsqu' Antonella se planta devant l'ancien emplacement de l'institut.Encore une fois. Mais il n'y avait plus rien. Comme les jours précédents. Le batiment avait disparu. Il n'y avait plus aucune trace de cette école. Comme si elle n'avait jamais existé. Et là, à ce moment précis, après plus d'une semaine à se retenir, elle se laissa aller. Elle n'allait plus le revoir. Voilà 7 jours qu'elle venait devant cet institut fantôme sans voir le batiment ou sans le voir lui. La dernière personne qui avait réussi à lui faire ressentir des sensations bien trop étranges pour arriver à les identifier. Elle pouvait y mettre un trait dessus. Tout comme sa scolarité dans cette école. L'unique scolarité qui la faisait rêver. Qui lui correspondait. Qui l'attirait. A supprimer également.

Antonella n'effaça aucune larme sur son visage. Elle les laissa aller. S'échouer sur sa poitrine, restant figée devant cet espace vide plusieurs minutes. Elle ne voulait pas y croire. Elle avait du mal à se dire qu'il n'y aurait pas de suite à tout ça. Elle s'était pourtant tellement retenue de rêver de cette future vie. Mais quelque part, des filaments de cette chimère avaient réussi à réchauffer un tant soit peu son coeur, lui jouant un tour finalement.

Elle ne voulait pas rentrer à la maison. Comme d'habitude. Elle rentrerait dans quelques heures, sans arriver à essuyer son échec. A passer à autre chose. Elle avait trop misé sur tout cela. Ses pieds se mirent à reculer, pour finalement aller s'installer contre le tronc d'un arbre, enfouissant son visage dans ses bras, appuyés sur ses genoux, laissant libre court à sa tristesse. Laissant libre court à sa crise qui partirait avec le temps, comme la douleur. Laissant son dos en proie à une respiration saccadée, tout comme ses yeux qui passaient du bleu au noir incessamment, faisant se balader l'encre qu'elle avait sur elle, se figeant, reprenant sa course, pour s'arrêter à nouveau, sans jamais cesser.
©LittleJuice

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You Make Me Feel Invincible

Théophile sentait l’air autour de lui. Il avait les pieds sur terre, chose rare. Il le sentait juste, voulant simplement…Simplement trouver du calme. Quelque chose qui lui manquait ces temps-ci avec tout ce qui lui arrivait.
Il devait bien admettre qu’il y avait autant de bien que de mal, mais disons qu’il n’avait pas eu de bousculements en si peu de temps depuis au moins ses 17 ans.
Il souffla.
Il devait rester calme et se reprendre. Il ne devait pas penser à tout ce qui lui était arrivé. Juste…Le calme.
Et ce, même s’il se sentait seul. Et ce, même si en cet instant, il aurait tout donné pour passer du temps avec sa famille, même avec Terry.
Il voulait de la paix, mais il voulait surtout du réconfort.

Que quelqu’un lui dise que tout irait bien, qu’il était certes lâche mais que ce n’était pas grave. Que quelqu’un lui fasse des compliments même si c’était futile. Que quelqu’un lui sourit, soit son ami, quelque chose.
Il ne voulait pas de quelqu’un qui le juge négativement et le traite n’importe comment.
Il se demandait aussi pourquoi il n’avait pas eu de nouvelles de la jeune fille qu’il avait aidée avec l’attaque des sentinelles.
Mais Théophile repensait à Antonella, parce que quand il pensait à son besoin de tendresse, son visage lui revenait en tête, sans qu’il ne soit sûr des raisons à cela.

S’envolant finalement, par dépit de ne pas trouver ce qu’il voulait – il fallait dire que ça n’allait pas lui tomber dessus sans prévenir -. Quoiqu’avec tout ce qui lui était tombé dessus ces temps ci.
Il sentit qu’il avait du mal à respirer. Ca arrivait en ce moment.
S’échouant finalement au sol, en douceur, Théophile se rendit compte qu’il ne trouvait même pas de réconfort à planer dans les airs.

C’est là qu’il leva le visage, pour voir un qu’il connaissait.

Ses yeux s’écarquillèrent, et il se demanda un instant si c’était une blague, ou si ça arrivait réellement, et s’il pouvait en profiter.
Son cœur paru battre un peu plus fort sans qu’il ne comprenne réellement pourquoi, mais il se sentit s’avancer, comme une marionnette.

- An…Antonella ?

Elle paraissait mal, elle aussi, en larmes. Théophile hésita. Elle ne l’avait pas contacté alors… Devait-il faire quelque chose ? D'autant qu'elle courait...

Pourtant, il avait bien trop besoin d’une présence, pour résister longtemps.
Sans même prévenir, s’excuser, ou quoi, il la serra soudainement contre lui. Etant lui-même surpris de son acte, il n’avait pourtant aucune envie de se défaire de cette étreinte qui lui semblait nécessaire. Espérant juste qu’elle dure un peu…

- Antonella...

[Si tu trouves que y a peu de matières, dit le :3]

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Antonella & Théophile

Combien de fois avait-elle frôlé cette crise de nerfs dans la semaine ? Chaque jour précédent, elle se contenait. Mais cette fois-ci, aujourd'hui, était la dernière fois. Elle se promettait de se reprendre. Aujourd'hui serait la dernière. Elle ne pleurera plus cet avenir remplit d'élèves mutants. Elle ne pleurera plus ce garçon. C'était qu'un garçon après tout. Un pur inconnu. Elle ne comprenait même pas comment elle avait pu s'attacher aussi vite à ce garçon. Il était comme les autres finalement. Un simple et banal garçon.

Antonella se répétait ces derniers mots, voulant se persuader de cette veracité. Mais tous ses efforts s'envolèrent lorsqu'elle entendit une voix l'appeler. Ca ressemblait fortement à un rêve. Un rêve qui s'approfondit lorsqu'elle leva la tête à son tour. Théophile. Il était là. Devant elle. Sous la surprise, elle mit plusieurs secondes à réaliser. Ayant peur d'être victime d'une illusion, elle se releva lentement, s'aidant de l'arbre derrière elle, ne lâchant pas cette silhouette du regard. Ses lèvres tremblaient tandis que ses yeux continuaient de passer du bleu au noir. Ses mains restèrent collés sur l'arbre prudemment, jusqu'à ce que l'illusion ne s'approche d'elle et ne la prenne dans ses bras. Et à la pression dont elle fut victime, à cette chaleur qu'elle retrouva face au contact peau contre peau, la japonaise comprit qu'il était là. Bien réel. Elle se laissa aller quelques secondes sans rien faire avant de l'imiter dans ses gestes, entourant son torse de ses bras, enfouissant son nez contre son torse, retrouvant cette étreinte de la semaine dernière.

Ses larmes coulèrent de plus belles, la machoire serrée. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, pourquoi elle avait besoin de ce garçon, de le sentir près d'elle, d'en être entourée. Elle sut juste que malgré tout ce qu'elle voulut se faire rentrer en tête, il n'était pas ce banal garçon. Sinon, pourquoi son coeur ferait autant n'importe quoi ?

"Je suis désolée... J'ai plus de mobile et ton.. ton numéro avec et... y a plus ton école et..." commença-t-elle, éloignant tout juste son visage du tee-shirt du garçon déjà tâché de ses larmes. Ses mains tiraillaient d'ailleurs le haut dans le dos, ne lâchant pas le tissu une seconde. De peur qu'il disparaisse à nouveau.

[Tout est nickel, à toi d'me dire si c'bon xD on va aller loin avec ces deux couillons! xD]
©LittleJuice

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Si on avait dit à Théophile qu'Antonella n'allait pas la rejeter et le gifler ou quelque chose du même genre, vu son état, il n'aurait cru personne.
Mais quand la jeune fille se serra contre lui a son tour, il eut l'impression que son coeur bondit soudainement.
Peut être même qu'il jouait de la balançoire. A battre aussi fort il n'y avait pas d'autres solutions possible.
Ce qui lui avait été souvent retiré ses derniers jours, sembla revenir. Il avait l'impression de respirer à nouveau.

Ressentir la chaleur d'un autre contre soi et le savoir partager cet instant, avait quelque chose de plutôt agréable.
Même quand c'était juste une personne vue une fois dont il ne savait pas grand chose. Sinon qu'il n'avait cesse d'y repenser.
Comme sur un pont suspendu ou il n'y avait rien d'autre pour se raccrocher, Théophile s'accrochait à elle qui voulait bien de lui.

Il la sentit pleurer, et son coeur trembla un peu plus.
Il l'entendit parler, s'excuser d'avoir perdu son numéro. Au vu de sa détresse il comprit qu'elle avait tenté de le contacter en vain.
Est ce que ça veut dire que quelqu'un tenait à lui un tant soit peu ?

Il ne se décrocha pas d'elle, caressant son dos comme pour la rassurer. Lui faire du bien et assécher ses larmes.

- Ce n'est rien...tu...es la....

Il souriait un peu. Il se le permettait.

- Pour l'école. ..disons qu'avec ce qu'il s'est passé elle a un peu déménagé....

Il n'arrivait pas à se dire qu'il fallait la lâcher. Il se tenait à elle comme à une bouée.

- Tu ne peux pas savoir à quel point....je suis heureux de te revoir....

Et sans même réfléchir, Théophile posa son front sur celui de la jeune fille, avec ce sourire de celui qui revoit quelqu'un de très important comme s'il ne l'avait pas vu depuis des siècles.
Et Théophile qui n'essayait même pas de prendre conscience que tous ces gestes étaient ceux qu'on faisait devant une personne spéciale.
La il voulait juste être heureux en fait.

[Tout pareil qu'avant, si peu de matière stu cries au secours]

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Antonella & Théophile

La gorge prise avec tout ça, Antonella réussit tout de même à se justifier. Malgré sa maladresse linguistique. Malgré ses larmes. Malgré sa maladresse tout court. Ça ressemblait à un mensonge, le fameux « j’ai perdu ton numero », mais ça ne l’était pas. Elle avait peur qu’il n’y croie pas. Elle voulut vérifier dans son regard, relevant donc le sien sans pour autant se détacher de son corps. Elle avait la facilité de décrypter les visages assez facilement. Et quand la voix de Théophile retentit à nouveau, ce qu’il en ressortait était identique à ce qu’elle avait pu lire. Il la croyait. Il s’en fichait. Car désormais, il comptait sur sa présence. Tout comme elle. Elle ne put s’empêcher de hoqueter en souriant et de pousser une grande inspiration quant à l’école. Il ne lui fallait plus rien d’autre pour faire rayonner son visage par un grand sourire, à part peut-être effacer les anciennes traces de ses larmes qui disparaissaient petit à petit. Ses tremblements, eux, étaient toujours présents. Affaiblis par la peur et la tristesse dissipée mais rehaussées par cette sensation frissonnante ayant envahie sa poitrine, par ce contact qu’elle pensait ne jamais retrouver. Et pourtant, elle l’avait ce contact. Elle le chérissait déjà. Encore.

Tout comme chacun de ses mots. Ils la faisaient vibrer. Il la faisait espérer. Quoi que l’un pouvait ressentir, l’autre semblait éprouver la même chose, touchés des mêmes sensations, des mêmes envies, heurté pendant une semaine par l’impossibilité de retrouver l’autre et de se retrouver dans ses bras.

« Si… Je crois que je le sais… » ne put-elle s’empêcher de dire dans un sourire embarassée et idiot, se sentant différente, perdue mais à la fois heureuse. Si on lui avait dit que la vie réservait de telles sensations, jamais elle ne l’aurait cru, ayant passé une adolescence bien trop plate jusque-là, bien que remplie de joie. Mais pas de moments aussi doux à vivre. Son regard planté sur le sien, ses paupières cessèrent d’interrompre cet échange quand un énième contact peau contre peau se fit, entrainant un rapprochement inédit pour la mutante, ne faisant qu’amplifier cette vague de confort. Elle ne baissa pas les yeux, hypnotisée par la noirceur de ceux de Théophile, par sa douceur, par lui, tout simplement. La mutante aurait pu rester une éternité ainsi, ne se lassant pas de tout ça. Mais cette promiscuité l’attirait, tout comme ses lèvres.

Mais finalement, Antonella rompit la connexion, avalant sa salive quand ses yeux se posèrent en dessous du nez en pique du garçon. Une hésitation, cédant vite à une envie. Cette fois, ses paupières se fermèrent totalement tandis que ses mains remontèrent pour se poser sur la machoire de Théophile, capturant de manière hésitante ses lèvres des siennes.

[Moi ? Bloquer quand y a de la niaiserie à souhait ? Jamais ♥]
©LittleJuice

[/quote]

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Il l’entendit lui dire qu’elle savait. Quelque chose en lui ne voulait pas y croire. Peut-être parce que ça avait été douloureux d’être ici, d’être lui, ces derniers temps. Que le souffle calme du vent qui le rassurait, n’était même plus assez efficace.
Mais juste par ces paroles, juste par sa présence, Théophile se rendait compte à quel point Antonella faisait un effet bénéfique sur lui, plus fort que jamais.

Au fond, sûrement savait-il ce que c’était, simplement qu’il n’en était pas sûr. Qu’il en doutait. Qu’il ne voulait pas y croire. Parce que ces temps-ci, les gens aimaient lui tomber dessus, même par hasard, surtout par sadisme.
Observateur comme il était, Théophile se rendit bien sûr compte qu’Antonella à ses côtés paraissait se rassurer, elle aussi.
Il n’osait pas aller plus loin que ce simple contact, alors qu’ils étaient suffisamment proches, pour que la demoiselle le rejette si elle n’en voulait pas.
Mais elle le voulait.
Elle le voulait, puisqu’elle alla chercher ses lèvres, sans même attendre.
Il s’y attendait autant que c’était une surprise.
Et ce fut comme la plus douce des brises quand elle l’embrassa.
Peut-être pour cette raison que le vent souffla autour d’eux. Chaleureux, léger, incontrôlé, mais doux. Terriblement doux.
Théophile s’accrocha à elle, un peu plus, si c’était possible, et il répondit à son baiser, parce qu’il en ressentait le besoin comme jamais. Il ne pensait même pas en termes, en mots, il ne se disait pas « ah tiens je suis amoureux » « ah tiens je l’aime » ou « elle embrasse bien. Est-ce que j’embrasse bien ? »
Il pensait en termes de sensations. Son cerveau déconnecté. Son esprit envolé. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas ressenti ça.
Il ne voulait pas lâcher ses lèvres, mais fini par le faire. Très doucement. Aussi lentement que possible, ses yeux rivés sur elle.

- Je crois que… J’ai vraiment besoin de toi… Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien…

Et pour preuve, le sourire qui vint à naître sur son visage, était comme un soleil rayonnant, ou pour comparer au vent, une brise printanière. Quelque chose qui annonce l’été.
Attrapant les mains d’Antonella, les serrant doucement, tendrement, il eut un sourire :

- Tu veux bien, rester avec moi ? Ne plus se perdre de vue…Rester ensemble…

Parce qu’elle lui était nécessaire, dans ce mauvais moment qu’il passait. Cette fois, Théophile n’hésita plus, et il alla doucement l’embrasser encore, comme s’il était déjà devenu accro à ses lèvres.

[alala, les ponts suspendus....]

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Théophile & Antonella

Une réponse. Elle avait une réponse à son baiser. A son timide et fébrile baiser. A son premier baiser. C’était pas vraiment son genre… Tout ça. Tout ce glamour. Tous ces pleurs. Toutes ces émotions positives qui éclataient au grand jour juste avec l’apparition d’un garçon. Et malgré tout ça, Antonella n’avait même pas pensé être repoussée. Le regard de Théophile avait été porteur de tellement de messages, tout comme ses mots puis… Ses lèvres. Cette réponse. Une réponse à un baiser humide, certes. Mais c’était encore plus porteur de sincérité non ?

Mais ses lèvres partirent. Pourquoi ? Ah oui. C’est vrai. Il fallait s’arrêter un jour. Elle était la première à être exaspérée quand elle voyait un couple s’embrasser des heures et des heures dans la rue sans se soucier du monde autour. Et c’est ce qu’elle avait fait. Sauf que c’était désert. Il n’y avait personne. Que lui et elle. Tout comme dans sa tête. Comme dans son monde. Ses paupières dévoilèrent ses yeux qui portèrent toute leur attention sur ses yeux sombres. Et encore une fois, il toucha son cœur par ses paroles. Elle se sentait sourire. Rougir peut-être, si rougir ainsi par de simples paroles était vraiment réalisable et non digne des pires films à l’eau de rose. Mais il posait le doigt sur chaque chose qu’elle ressentait, lui faisant presque rire et baisser les yeux finalement, les fixant sur leurs mains jointes. La brune ne savait pas quoi dire à par un « moi aussi » qu’elle ne cesserait certainement pas de répéter à chaque déclaration de Théophile. Elle garda donc le silence, caressant doucement le dessus de sa main de son pouce, serrant le reste de ses doigts emmêlés aux siens.

La demande du sorcier la figea totalement. Son regard. Ses doigts. Son cœur. Elle. Il venait de débloquer quelque chose. Une question importante. Sur ses envies à elle. Une envie qu’elle voulait partager avec lui. Qu’ils partageaient déjà vu sa demande. Son bonheur. Son envie. Décider pour elle. Se lancer, enfin. Prendre une décision dans le moment présent en regardant devant elle et sans regarder derrière. Sans penser aux autres. Enfin, si, penser à lui. Avec lui. Pour eux.

Happée d’abord dans ses pensées, ce fut les lèvres du brun qui l’en sortit cette fois. Ou plutôt qui déconnecta son cerveau, à lui en faire tourner la tête, à lui en créer des vertiges par le rythme étrange de son organe vital. La brune l’attira doucement en arrière jusqu’à ce que son crâne ne se pose sur le tronc sur lequel elle se laissa aller, attirant son corps contre le sien. S’y attachant. S’y reposant. Se laissant aller, n’ayant plus besoin de se maintenir. Antonella avait Théophile pour ça.

« Tout le temps… Même pendant les cours si on peut… »

La réponse. Elle était arrivée. Peut-être s’attendait-il à du positif. C’était plus qu’évident. Mais pas une telle réponse, plongeant la mutante dans une nouvelle vie, répondant à toutes les questions du garçon par un immense oui. Anto était elle-même choquée par cette réponse pour laquelle elle avait relâché ses lèvres. Est-ce qu’elle en avait vraiment envie ? Elle ne se le demanda même pas. Ses pensées n’allèrent même pas effleurer le sujet familial et l’abandon de la fratrie. Pour une fois dans sa vie, elle se montrait égoïste. Ses pensées n’allaient que dans son sens.

Gaminement, les yeux encore brillants, elle vint frotter le bout de son nez contre celui du sourire, l’affublant de son plus grand sourire, lâchant même quelques éclats de rire sage et innocent. Sa main explorait la joue du sorcier tendrement, découvrant et redécouvrant son visage indéfiniment sans jamais s’en lasser.

« Ca fait du bien au moral un peu… » balança-t-elle maladroitement, n’étant pas habituée de base à être mielleuse et encore moins amoureuse, surtout dans un langage qui n’était pas le sien.

©LittleJuice

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You Make Me Feel Invincible

Au fond, certainement que Théophile, avait peur qu’elle dise non, qu’au final, elle change d’avis, qu’elle décide de partir, qu’elle… Il doutait de tout en ce moment. Au fond, il était certainement bouffé par ses peurs, encore présentes. Mais Théophile n’était pas le genre de personne à parler de ses problèmes. Sauf peut-être à Max. Il n’était pas le genre de personne a dire « je vais mal aidez moi », il cachait ses douleurs, faisait comme si de rien, laissait tout rentrer en lui, et explosait juste à un moment ou un autre.
Il ne voulait pas faire endurer son mal être aux personnes autour de lui, voilà tout.

Mais… Mais elle répondit. Elle répondit quand même, elle répondit quelque chose qui fit bondir son cœur. Peut-être que son cœur avec aussi le pouvoir de l’aérokinésie, parce qu’il avait l’impression qu’il s’envolait aussi.
Pendant les cours. Elle viendrait donc à l’Institut. Il lui ferait visiter avec plaisir, s’il le fallait. D’une meilleure façon. Sans sentinelles.

Il la voyait, là devant lui, et Théophile la trouvait…Juste mignonne. Il avait envie de la garder pour lui, de la connaître plus, de l’aimer, de la serrer contre lui, de passer du temps avec, de lui présenter Max…
Il caressa un peu sa joue aussi, il tenait son visage, avec ce sourire doux qu’il abordait sans même réfléchir, avec un air plus heureux que jamais :

- Pendant les cours…. Ca risque d’être plus difficile, mais je te rendrais visite par la fenêtre… Et peut-être qu’avec un peu de chances…Nos cours de pouvoirs pourront être du même type et…J’aurais une excuse pour t’aider…

Il eut un léger rire :

- Je ne sais pas si je suis un bon professeur, mais j’ai l’habitude d’aider les gens avec leurs pouvoirs…

Il songea aux chambres non mixte, et regretta presque ce fait, ayant préféré pouvoir être avec elle, même la nuit. Pour le moment, aux yeux de Théophile, Antonella était comme une ancre auquel il avait besoin de se raccrocher.

- Je vais en parler aux bonnes personnes, et tu pourras rentrer…

Il eut envie de la serrer encore contre lui, et se lança, sans même réfléchir.

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Théophile & Antonella

Les sourcils d’Antonella se froncèrent quelques secondes. Difficile de se croiser durant les cours ? Ils se décrispèrent à la suite de ses mots. C’est vrai qu’ils n’étaient pas de la même race. Elle n’eut même pas le temps d’être envahie par la déception qu’il la fit rire en lui parlant de la fenêtre. Et elle se l’imagina, fier, avec un grand sourire, volant dehors et la faire rire en plein cours. Ce genre de scénario la fit sourire, rassurée. Doublement rassurée quand elle parla de cours de pouvoirs et d’un même type. Elle avait déjà entendu parler de ça mai d’où déjà ? Certainement pas d’Adrian. Ce qu’elle savait, c’est qu’elle maniait bien son pouvoir. Le problème serait plus dans son contrôle émotionnel. Mais ça, après tout, elle n’en avait pas besoin, non ?

Son imagination continua d’illustrer les dires de Théophile, s’imaginant déjà avec lui en cours, son odeur enivrant ses pensées, la déstabilisant totalement, la faisant rire, la faisant se sentir vivante. Vivre des heures de colles ensemble, c’était quand même partager quelque chose non ? Comme là, actuellement, quand il la serra encore contre lui, lui faisant fermer les yeux et profiter de cette étreinte pendant qu’il la réconfortait quant à son inscription. Si Adriel avait toujours été aussi protecteur envers elle, Antonella semblait découvrir une nouvelle attache, une nouvelle protection, encore plus agréable, lui donnant réellement l’impression de vivre et non de survivre dans des bras.

« Merci. Pour tout… » chuchota-t-elle, enfournant son nez dans son torse, profitant de la chaleur de sa veste. Mais son cerveau ne s’arrêtait pas. Quelque chose continuait à la chiffonner. Ce n’est qu’en voyant l’image d’un homme blond aux yeux bleu et mal rasé qu’elle se souvint. Plaçant sa tête contre l’épaule de Théo, elle releva légèrement le bout de son nez, déposant un baiser papillon sur sa mâchoire qui était sous ses yeux.

« Je suis une… « Matériel » je crois. C’est ce que m’a dit mon voisin. Il est professeur de ça ici. » dit-elle en pensant à Tomi qui avait été sûrement son premier allié, son premier soutien dans l’idée de partir à l’institut. « Il m’a décrit les types mais… J’ai du mal à tout comprendre avec son accent français… » rigola-t-elle doucement. « Tu es quoi toi ? »

La curiosité l’emporta. Milles et une questions se bousculaient dans sa tête, comme milles et une envies avec lui. Sa tête restée collée à son torse, son regard relevé sur son visage, tantôt sur ses yeux tantôt sur ses lèvres et tantôt sur l’os de sa mâchoire qu’elle trouvait sèche, virile, attirante. Antonella se surprit à avoir une pensée aussi idiote. Une mâchoire était une mâchoire. C’était quoi ces pensées totalement absurdes ? C’était ça être amoureux ? Un frisson l’arrêta dans ses pensées.

« Et c’est quoi ça « pouvoir rentrer » ? Enfin, je sais mais... Il est où l’école ? On peut pas rentrer comme a… » Elle se figea, se crispant un peu en se rappelant de la dernière fois. « Avant ? » demanda-t-elle, pendant que ses doigts se promenaient dans sa nuque, s’accrochant à lui comme à une peluche, s’accrochant à tout ce réconfort offert, à ce petit bonheur qu’on lui offrait enfin.

©LittleJuice

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Des remerciements. Certes, il en avait eu dans sa période de mal être, mais ces remerciements-là, valaient tout l’or du monde, au fond. Ils faisaient rebondir son cœur de partout, et il souriait. Tellement.
Il se sentait choyé et aimé, et ça faisait presque longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Son sourire n’arrivait pas à se décoller. Enfin. Jusqu’à ce qu’Antonella parle d’un professeur à l’Institut qui s’occupait de la matière dans laquelle Théophile allait pour son pouvoir, et qui aurait eu un accent français.
Immédiatement, l’image de Tomi lui vint en tête, et il se demanda si c’était lui. Après tout, des professeurs de « matériel » il n’y en avait pas 500, et encore moins des profs avec un accent français.
Pas que Théophile détesta Tomi, bien au contraire, juste qu’il gardait en travers de sa gorge, le dernier cours qu’il avait pu avoir avec lui quand même.
Enfin, si c’était vraiment de lui dont Antonella parlait, le monde était tout petit.

- Un sorcier étudiant chez les « matériel » aussi… Matériel c’est le contrôle des éléments ou des énergies, et je contrôle le vent…

Avant de la questionner sur son voisin professeur, il l’observa, un peu en détails, cherchant comment lui rendre son petit baiser, avant de se contenter d’un baiser sur le front, qui pourtant lui faisait l’effet d’un coup de vent gigantesque.
Un coup de chaud.
Quelque chose du même genre. Quelque chose de puissant.

- L’école n’est pas visible de ceux qui n’ont pas le bracelet… Elle n’est plus au même endroit. A cause des robots qui ont attaqué. Elle a déménagé.

Il voulait lui expliquer clairement qu’en gros, c’était pour cette raison, qu’il allait devoir s’arranger pour la faire rentrer.

- Mais ne t’inquiètes pas, la prochaine fois qu’on se verra, c’est quand tu y rentreras…

Ou pas. Il voulait rester encore. Il voulait être encore plus avec elle.

- Ou bien avant… Je ne sais pas si je pourrais te faire rentrer tout de suite, et je ne veux pas… Te quitter trop vite. Alors on peut toujours…Faire un peu plus connaissance.

Maintenant qu’il les avait goûté, il ne cessait de frôler ses lèvres jusqu’à en oublier de l’interroger sur ce mystérieux voisin.

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Théophile & Antonella

Gaminement, le corps d’Antonella trépigna d’excitation quand il lui confirma sa catégorie. Elle qui avait vu son idée de passer les cours avec Théophile s’envoler par ses paroles, voilà qu’ils partageaient le même genre de pouvoir… Et donc le même cours ! Théophile ou un autre aurait pu clairement placer la phrase bateau « ton père est un voleur car il a volé toutes les étoiles pour les mettre dans tes yeux » à Antonella tant ses yeux brillaient de différentes émotions. Sauf qu’elle en aurait ri de la part du sorcier… Et aurait offert un somptueux coup de boule à un autre homme.

En parlant de l’institut et des sentinelles, le sorcier n’aurait pas pu rassurer plus que ça la tatoueuse. Elle n’eut même pas le temps de frissonner en se remémorant cette journée. C’est exactement comme elle avait dit à Adriel : Théophile avait quelque chose de rassurant, de doux, qui lui faisait facilement oublier les choses négatives. Sa main s’agrippa à sa veste. En fait non, elle ne le présenterait pas à Adriel. Ou en tout cas, pas comme potentiel coup pour lui. Elle se le gardait. Pour elle. Elle ne partagerait cette joie, ce garçon pour rien au monde. Elle ne voulait pas le lâcher, pas s’en détacher. Elle voulait être égoïste pour une fois. Et apparemment, cette envie semblait partagée, lui octroyant un énième sourire. Un sourire en frôlant un autre, la faisant presque loucher par la proximité de leurs regards.

« Il y a un parc je crois, pas loin. On peut aller là. »

La proposition fut murmurée sur ses lèvres dont elle s’empara une seconde après. Un lieu avait proposé, mais ce n’était que pour répondre. Du moment qu’il ne la lâchait pas, elle irait au bout du monde accrochée à lui comme une adolescente s’accrochant à son coup de foudre. Comme. Son dos quitta le tronc d’arbre tandis qu’elle le tira doucement vers lui et leur future route. Gênée mais pas au point de ne pas profiter de ce confort, Antonella alla s’infiltrer sous son bras, entre lui et son torse, sa tête posée contre lui. Mais confortablement installée ou non, ses méninges continuaient tout de même à se poser des questions, ne la laissant pas tranquille.

« Théophile ? Tu penses pas que c’est… Vite ? »

Ne voulant pas lui faire peur, elle resserra son étreinte tendrement, comme s’il pouvait s’envolait d’une minute à l’autre. Seulement avec elle alors dans ce cas.

« Enfin, non je… Je veux dire quand je dis ça que… »

Elle se mélangeait les pinceaux, voulant aller trop vite en besogne, paniquant légèrement avant de prendre une grande inspiration pour se calmer.

« J’ai pas l’habitude de… aller aussi vite. Et je crois que… ça arrive pas beaucoup, non ? … C’est pas … étranger pour toi ? »

©LittleJuice

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Il aurait pu la suivre au bout du monde, et ça avait beau sonner niais, Théophile avait l’impression que c’était la vérité. Il avait besoin d’Antonella comme jamais, et se laissa embrasser, y répondant sans attendre, comme si ça voulait dire oui, comme si ça suffisait à confirmer. En tout cas, à ses yeux ça suffisait pour confirmer.

Il lui tint la main, tandis qu’elle lui tenait le bras. Il sentait sa tête sur lui, et aimait ça. Ca faisait longtemps qu’il n’était pas sorti avec quelqu’un. Qu’il s’agisse d’une fille ou d’un homme. Ca n’avait aucune importance, tant qu’il avait quelqu’un. Et Il avait vraiment l’impression, en plus, qu’Antonella était la bonne personne. Presque persuadé que son indécision serait vaine contre tout ça. Que cette fois, c’était la bonne.
Ils marchaient quand Théophile entendit les paroles de la demoiselle, qui parlait d’aller vite. Pourtant, elle se resserra un peu plus.
Alors il ne se sentit pas inquiet. Pourtant il ne savait pas si c’était quelque chose de bon que de dire ça. Il la laissa néanmoins s’exprimer.

- …Moi… Moi je suis une tornade.

C’était une bonne description. Une tornade qui cueillait l’amour pour l’abandonner le lendemain. Qui vivait parfois juste pour le plaisir du physique, juste parce qu’il se sentait attiré et c’est tout.

- Alors j’ai l’habitude…Enfin non, pas l’habitude, mais… Disons que ça me parait moins étrange, mais…

Mais là ça semblait différent, et à son tour il se tint un peu plus proche d’elle :

- Avec toi ça à l’air…Comme si ce n’était pas comme d’habitude. Je sens que j’ai besoin de toi, que je t’aime, et que je n’ai pas envie de te quitter.

Il ne savait pas si c’était des bonnes paroles. A vrai dire, Théophile ne s’était jamais questionné à ce propos, sur ce qui était bon à dire ou pas. Il avait toujours agis naturellement.

- Est-ce que….Tu as peur si ça va vite ?

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Théophile & Antonella

Il ne suffit que d’une chose, qu’une phrase, pour qu’Antonella abandonne ses doutes et rigole. Une tornade. Il était étrange d’entendre ça. Et malgré la maladresse du garçon, elle ne paniqua pas à son « j’ai l’habitude ». Peut-être que les trois mots qu’il prononça de manière si naturelle la fit tilter, lui faisait relever le regard vers lui alors qu’il était jusqu’à présent encré au sol. C’était étrange toute cette attention et toute cette affection qui lui était portée. Elle n’en avait pas l’habitude… mais c’était terriblement plaisant. Peut-être ne le serait-ce pas si elle s’y habituait et que Théophile ne serait pas à ses côtés pour le lui rappeler constamment, pour lui donner cette dose ? Une drogue. C’était en train de devenir comme une drogue. Découvrant la substance, cette douceur qui s’échappait du garçon, s’y habituant avant d’en manquer et d’en rechercher.

« Je sais pas. » dit-elle avec une certaine honnêteté, se posant la question à elle-même avant d’avoir les neurones bien vite contrôlés par des sentiments étranges. « Je vois beaucoup les gens mettre plusieurs semaines avant de… être avec l’autre. Mais… Avec toi je crois que non. J’ai pas peur. Même si on est deux… étrangers l’un pour l’autre. » Elle marqua un blanc avant de citer une phrase précédemment dite par Théo. « Mais on peut toujours « faire connaissance » comme tu dis. On peut commencer maintenant. Pas besoin de être au parc, non ? » finit-elle en demandant, haussant les épaules, sa curiosité la chatouillant terriblement. Elle offrit son plus grand sourire de gamine.

« Je commence ! Hmmm tu as quel âge ? Quel est ton jour de naissance ? Tu es de où ? T’es à l’institut depuis combien ? » enchaina-t-elle comme une enfant, amusée.

[J'te laisse les faire arriver au parc ? :3] *violon*

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Il écouta les paroles d’Antonella. Au fond, Théophile savait qu’il était important d’écouter son partenaire pour s’assurer que tout allait bien. Il n’avait pas déjà envie de tout gâcher, et voulait la rassurer au maximum. Qu’elle se sente bien.
Ce pourquoi il fut très attentif à ce qu’elle lui disait, et approuva pour faire connaissance. C’était le meilleur moyen de se sentir rassuré, au fond.

- C’est sûr, on peut commencer maintenant.

Il l’observa avec un léger sourire, très doux, ne se détachant pas d’elle, écoutant avec amusement ses questions qui fusèrent assez rapidement. En somme c’était des questions légitimes et logiques, et plutôt pratique pour faire connaissance…

- Alors…J’ai eut vingt et un ans récemment, je suis né un 4 novembre, je suis… Bah de Floride, en fait je viens d’une beaucoup plus petite ville nommée Callahan. C’est pas très loin d'ici… Je suis à l’Institut depuis que j’ai 12 ans.

Il se rendit compte qu’ils venaient, de fait, de rentrer dans le parc. Il continua néanmoins de marcher, observant de nombreuses fois Antonella, tournant son regard sombre vers le sien plus bleuté. Il avait parfois l’impression de dévoré ses yeux. Ca serait un peu effrayant, et en même temps, il… Il ne pouvait pas résister à la fixer avec un trop plein de sentiments.

- Et toi ? Tu as quel âge ? D’où viens-tu, d’ailleurs ? Tu ne viens pas des U.S.A n’est ce pas ? Tu as découvert ton pouvoir à quel moment ? Qu’est ce que tu aimes dans la vie ? Tu veux t’asseoir où on continue de marcher ?

[*violoncelle*]

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Théophile & Antonella

Vingt-et-un-an. Woah. Antonella cligna plusieurs fois des yeux en l’apprenant, le fixant peut-être un peu trop fort. Quatre ans de différence. Elle aurait pu trouver cet écart assez important, avant de se souvenir qu’elle n’était plus une enfant et… Que dans moins d’un an, elle fêterait sa majorité avec Abby et Adriel. Ce retour à la réalité la perturba quelques secondes. Elle ne s’était pas aperçu jusque là que la tutelle d’Adrian touchait bientôt à sa fin. Hôchant la tête à chaque nouvelle information en s’efforçant de retenir son anniversaire -même si le prochain était tout de même assez lointain-, elle ouvrit de grands yeux ronds. Après un rapide calcul… Elle se retint de l’interrompre, pénétrant dans le parc visé. Sans le quitter des yeux une seconde, restant bien accrochée au torse du garçon, elle souriait dès que leurs regards se croisaient. Elle sentait une humidité agréable dans son propre regard, troublé par celui de Théo, sans pour autant baisser ses prunelles pour autant.

Un petit rire s’échappa de la brune quand il lui parla de venir d’un autre pays. Non, pas possible ?

« Si si, je viens des Etats-Unis, Captain obvious ! » ne put-elle s’empêcher de rire avant de déposer un baiser sur sa joue, se positionnant sur la pointe des pieds pour l’atteindre. « Hmm, on marche pour trouver un coin pas avec trop de monde ? » proposa Antonella avant de reprendre ses réponses.

« Je suis née au Japon jusqu’à mes 12 années. Quand notre mère est morte, on est partis chez mon père en Espagne. » entama l’adolescente sans ciller malgré le sujet abordé. « C’est pour ça que j’ai roule les « èrRre » beaucoup. Et que j’ai un peu de mal avec ta langue. Je le connais l’anglais qu’avec l’école et je ne vis ici depuis moins de un an. Et comme j’ai arrêté le lycée ici, j’apprends moins vite. Sinon j’ai 17ans, 18 ans en Septembre. »

Une légère perte dans son sourire se fit ressentir, voilà qu’elle s’était plongée dans une incertitude qu’elle n’appréciait pas quant à son futur.

« J’ai découvert mon pouvoir il y a 4 mois. » Elle n’en dit pas plus, ne voulant pas raconter l’anecdote dans laquelle elle avait envoyé un garçon à l’hopital. Autant ne pas lui faire peur, même s’il avait pu en voir bien pire peut-être lors de l’épisode avec la sentinelle. « J’aime… Dessiner. Et avec ça et mon pouvoir, je suis tatoueuse dehors. La plongée, le quad… » dit-elle en commençant à compter sur ses doigts, avant de se souvenir que cette habitude datait d’au moins un an. La dernière fois qu’on s’était intéressée à elle peut-être. La dernière fois qu’elle avait pu pratiquer toutes ses activités. Quand elle était encore chez son père. Elle se ravisa sur des activités plus économiques.

« Le skate et le roller. Et les glaces. J’ai failli oublier ! »

Il ne fallut que quelques minutes de marche pour s’éloigner du peu de monde qu’il y avait dans ce parc. Antonella décolla son buste de celui de Théo sans pour autant lâcher sa main et l’entraina sur un petit flan avant de s’y asseoir.

« Quand même, à l’école depuis tes… 9ans, c’est ça ? Ca fait beaucoup ! C’est pour ça que tu contrôles aussi bien le vent ? Mais en fait, on m’a pas expliqué, c’est une école normale avec des cours de pouvoirs en plus ? »

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Il eut un sourire en l’entendant plaisanter. Enfin. Avoir un sourire risquait d’être difficile vu qu’il ne cessait pas de sourire depuis tout à l’heure. Disons qu’il souriait encore plus qu’avant, alors. Si c’était possible alors.
Il aima le fait qu’elle lui délivra un baiser juste comme ça, et hocha la tête à sa proposition.

Puis, Théophile écouta Antonella parler d’elle-même. Il ne pouvait pas prétendre compatir à la mort de sa mère, ayant encore la sienne, mais son regard se fit un peu plus attentionné, en l’entendant parler de ça. Sa vie ne semblait avoir été si joyeuse que ça.
Théophile comprenait mieux ses lacunes et son accent, mais ne la jugeait pas là-dessus. Elle avait quand même un bon niveau.
Il apprit qu’elle était donc plus jeune que lui, mais trouvait que quatre ans de différence ça allait…Restait qu’elle n’était néanmoins pas majeur. Pouvait-il être accusé de détournement de mineur ? Il n’en avait aucune envie, ni idée.
D’autant qu’au fond, Antonella était presque majeur…

Théophile malgré ses pensées, perçu le changement de comportement de la demoiselle et serra doucement sa main comme pour la rassurer. Il continua de l’écouter en silence. Si elle avait découvert son pouvoir il y a peu, elle semblait pourtant déjà bien le maîtriser, pour ce que Théo en avait vu.
A l’énumération de ses centres d’intérêt, il se rendit compte qu’ils n’en avaient pas franchement en commun, même si de fait, ça n’avait rien de grave, puisqu’il n’avait rien contre toutes ses activités.
Il eut un léger rire amusé en l’entendant finir son listing, et se dit qu’au final, si, les glaces, c’était aussi quelque chose qui l’intéressait.

Le sujet tourna rapidement vers l’Institut, et Théo la corrigea, pour les 9 ans. Il y allait depuis ses 12 ans, en fait. Il manqua de rire, se rappelant « pourquoi » il contrôlait si bien le vent, et comment il maîtrisait autant ses autres pouvoirs…

- Pour répondre à tes questions…Disons que je contrôle le vent depuis mes deux ans, selon mes parents.

Il se posa à côté d’elle

- Tiens…Pour l’anecdote, mes parents étaient obligés de m’attacher avec un harnais pour que je ne m’envole pas tout seul.

Repensant à ce que ses parents lui avaient raconté, il s’en amusa, et poursuivit :

- Pour l’Institut, il y a des cours généraux jusqu’à la fin du lycée. Après… Les gens sont un peu libres de faire des études ou un boulot à côté. Donc on peut dire que oui. C’est une sorte d’école normale avec des cours de pouvoirs en plus.

Une école dans lequel il avait passé énormément de temps et qu’il connaissait bien.

- Au fait, si tu aimes les glaces, tu voudras qu’on s’en achète une ?

Théophile avait un peu d’argent sur lui, ça pourrait être l’occasion…

- Quel est ton parfum de glace préféré d’ailleurs ? Pour continuer sur des questions banal… Ton animal préféré, ta couleur préféré…Tout ça.

Il s’amusa tout seul de son questionnaire improvisé.

» My dear son... You make me so proud [Warning! Hot topic!]
» [Terminé] Too many, too many problems
» [Terminé] - Le son du Silence
» [Terminé] Bienvenue...? Je suppose...
» [Terminé!]Une fois de trop [+18]

[Terminé] You Make Me Feel Invincible

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