Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack
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Sujet: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Lun 8 Fév 2016 - 22:21
Le parc, ce morceau de nature en captivité.
Depuis sa plus tendre enfance, Luciana s'était comportée comme une gamine turbulente. Elle avait besoin de sa dose de sport, elle ne savait pas rester assise plus d'une heure, ce qui lui avait causé quelques problèmes à l'école, il fallait toujours qu'elle rebondisse sur la première injustice, bref, elle ne restait pas en place. Pourtant parfois, il lui fallait bien un instant pour recharger ses piles, et malgré son caractère avenant, et son manque de timidité, il arrivait que la proximité avec autrui ne l'embête, de ce fait il n'était pas rare de la voir seule. D'ailleurs, le lycée comme le collège, pour elle, avait été comme une immense joute où il eut fallu se battre pour garder ses convictions, ses valeurs, son identité, trop souvent perdues pour s'intégrer. Mais aujourd'hui, elle pouvait se vanter d'être une jeune femme avec un fort caractère, fidèle à ses principes, et possédant une bonne confiance en elle-même. Tout cela était finie, présentement elle pouvait jouir d'avoir passé ses épreuves et de s'être forgée comme elle le souhaitait. Mais la suite avait également son lot de challenge, et trouver un emploi en était un. Comme dit précédemment, travailler dans un endroit calme, routinier, sans mouvement, ce n'était pas pour sa personne. Et malgré un bon nombre de CV imprimés, elle n'avait pas trouvé chaussure à son pied en matière de boulot. Le temps pressait, son appartement avait un coût, et son besoin d'indépendance l'empêchait d'envisager ne serait-ce que la possibilité d’éventuellement peut-être retourner chez sa mère. Elle rayait cette idée de son esprit. Non. Récoltant les échecs, car ne rien trouver, ne rien déposer était déjà une action, donc permettait la défaite -soyons d'accord ne pas faire, c'est faire ne pas- sa motivation se réduisait progressivement. Aussi, après avoir tourné une dernière fois autour des différentes propositions pour les refuser une à une, elle s'était installée dans le parc, totalement blasée. Sortant de son habituel sac à dos sobre, noir, un épais bouquin sans titre, Luciana relisait ses écrits. Il s'agissait de maigres découvertes, indices, répertoriés sur le monde surnaturel. Pour ce sujet-là, jamais elle ne montrait un semblant de lassitude, et parcourir encore et encore chaque page de ce carnet de bord l'aidait à faire des liens, et construire un peu plus de soupçons. A son habitude, elle déposait ses fesses sur le toit d'une maison, et y restait plusieurs heures à méditer, réfléchir. En ce jour pourtant, l'envie ne se prêta guère à ce genre d'escalade, saoulée par les bâtiments grisâtres, la jeune femme voulait se ressourcer, et profiter d'un coin de nature. Tous ces désirs la menèrent donc en ces lieux, dans ce vaste parc, et plus précisément sur cette branche. Bien sûr, s'asseoir par terre, c'était trop simple, elle avait encore de l'énergie à revendre. Adossée contre le tronc, laissant une jambe prendre dans le vide, l'autre pliée pour laisser son pied s'appuyer contre le support d'écorce qui lui servait de chaise, elle feuilletait son oeuvre, son "p'tit grimoire", comme l'appelait parfois quelques unes de ses connaissances -faisant allusion aux sorciers- qui ne prenaient pas au sérieux cette fascination pour la magie, mais aussi qui n'y prêtait aucune croyance. Tant pis, elle ne voulait convaincre personne... Quoique. Lorsqu'elle s'emportait suite à une découverte, elle avait ce défaut de vouloir faire en sorte que tout le monde croit comme elle. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle fut quelques fois grondée par les instituteurs, les jours où enfants, elle répétait sans cesse à ses camarades que NON, le père Noël n'existait pas. Avec les années, elle apprenait à faire quelques efforts, et ouvrir son esprit un peu plus pour accepter d'autres avis, aussi faux lui semblaient-ils.
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Jeu 11 Fév 2016 - 1:57
«Nous vivons trop dans les livres et pas assez dans la nature.»
Personne n'aime les départs, quitter un lieu commun, des personnes qu'on aime pour se jeter dans l'inconnu, l'incertitude. Jackson en faisait partie. Malgré sa vie ordinaire parmi les humains, il avait une vie, quelques amis humains à qui il tenait, c'était rare mais cela arrivait. Ses parents étaient des sorciers comme tous ses ancêtres, mais ils étaient obsédés par la normalité, la famille ne devait pas attirer l'attention sur elle. Jackson Smith en est le parfait exemple, quel nom banal, sans originalité. Sa mère participait à des réunions de lecture régulièrement, elle invitait souvent des familles humaines chez eux comme une bonne famille amicale, la famille parfaite. C'est en côtoyant souvent les deux fils de deux amis à sa mère que Jack finit par être amis avec deux humains, des exceptions. Ils n'étaient pas idiots, ils n'étaient pas banals, ils n'étaient pas ordinaires. Ensemble, ils formaient un trio inséparable enfin, sauf quand Jack devait faire ses devoirs spéciaux. Quand il devait étudier la science de la magie. L'histoire, les créatures, la nature, tout ce qui avait un rapport avec la magie. Chez les Smith, le rythme des devoirs étaient soutenus, ils étaient les héritiers d'une riche connaissance en la matière. En plus d'être doué au lycée, il l'était en magie. C'est pour cela qu'il est venu ici, compléter ce qu'il avait commencé et pouvoir rencontrer d'autres personnes comme lui, des personnes spéciales, des personnes qui sortent de l'ordinaire.
Jackson parti pour l'institut rapidement, il n'aimait pas les longs au revoir, il était impatient de plonger tête la première comme un idiot vers cet inconnu mystérieux. Quitter sa famille était horrible, quitter ses amis c'était juste triste. Un peu plus qu'il ne le pensait. Il arriva à l'institue, déposa ses valises dans sa nouvelle demeure et commença sa visite des lieux. C'était bizarre, être entouré de personnes venues d'endroits différents, de personnes si différentes. Puis honnêtement son petit studio était plutôt sympa, assez grand et fonctionnel pour un jeune homme vivant seul. Vivre seul. C'était la chose la plus difficile qu'il devait apprendre à faire. Il était habitué au bruit d'une grande maison où vivait une famille nombreuse, tous les bruits des entraînements de magie en plus, ainsi que tous les bruits ordinaires. Quand il ferma derrière lui la porte de son studio, il n'eut que le silence. Le bruit de sa respiration, son cœur qui battait, même quand il ouvrit la fenêtre il n'y avait que le bruit des étudiants. Il posa sa grosse valise sur le lit et rangea ses affaires dans sa penderie, il vida également un sac de sport pour les rangeait une partie dans sa penderie l'autre sur son bureau. Après tout cet effort il eut faim : rien dans les placards. Super, il devait alors sortir et aller en ville trouver un petit restaurant, il était fatigué, il n'avait pas envie de cuisiner. Ah, ça aussi, une nouvelle chose : il devait apprendre à bien cuisiner, histoire de ne pas mourir empoissonné par sa propre ignorance. Il était un roi des potions, mais un ignorant de la cuisine. On pouvait penser que c'était la même chose : mélanger des ingrédients. En principe, sauf que ce n'était pas les mêmes ingrédients.
Une fois en ville, il se perdu dans les rues de cette ville inconnue. C'était l'un de ses défauts, il n'avait aucune orientation depuis toujours, mais il ne le voyait pas comme cela, il se dit que quand il se perdait il découvrait des endroits nouveaux, qu'il se renseigner. De toute façon il n'avait pas vraiment le temps de se perdre longtemps avec des parents sorciers. Jackson tomba sur un petit restaurant, un peu louche, mais son besoin naturel de manger prit le dessus sur sa méfiance. Il rentra et mangea à sa faim. Le restaurant était inquiétant, mais la cuisine y était bonne et pas cher, il était un des seuls clients comme quoi, se perdre avait du bon, on pouvait tomber sur des pépites. Le jeune homme sortit de l'établissement et marcha à travers la ville, l'esprit ailleurs regardant sans faire attention à ce qu'il y avait autour de lui et sans se rendre compte il commença à marcher dans un grand parc. Il commençait à être fatigué, avec le décalage horaire, le rangement, la marche et son ventre remplis il avait besoin de se reposer un peu. Il pouvait rentrer chez lui, mais il ne savait pas où il était et simplement l'idée de chercher le chemin du retour le fatigua encore plus. Il ne voulait pas passer pour un garçon louche et s'allonger sur un banc, ça lui donnerait une image de personne bizarre. Il grimpa à un arbre qui contenait beaucoup de branche et un feuillage très dense, personne ne pouvait le remarquer en passant près de là, pour être exacte c'était un chêne blanc assez vieux : ses branches se déplier en longueurs et il ferma les yeux. Jackson se réveilla doucement, son corps était encore mou et ses yeux étaient petits. Il ne savait pas combien de temps il était là, Il s'étira doucement et regarda autour de lui, puis il regarda sa montre. C'était une bonne sieste qu'il avait faite, mais il faisait encore jour c'était déjà ça. Il entendit un bruit étrange, un bruit de feuille, mais pas le bruit des feuilles du vieux chêne sous une brise, un bruit de page. Il regarda en sous lui, une jeune fille était adossée au chêne et feuilleté un cahier où pleins d'inscription y était inscrite. Un journal intime ? Jack, en essayant de ne pas faire de bruit et curieux, se baissa légèrement pour mieux visualiser le contenu. C'était brouillon et surtout loin. Il n'arrivait qu'à déchiffrer qu'une partie.
«J'espère que tu ne te promènes pas au grand jour avec ton livre d'incantation et de sorts.»
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Ven 12 Fév 2016 - 0:36
Le parc, ce morceau de nature en captivité.
Il était impossible de définir avec exactitude le moment où Luciana avait commencé à s’intéresser au monde surnaturel. Sans doute qu'il n'y eu guère de début si ce n'était sa naissance. Au fond, tout cela, ces certitudes, ne demeuraient qu'une évidence au même titre que l'existence du soleil, des voitures, des arbres. Personne n'a jamais eu véritablement un moment de déclic pour se dire "J'y crois maintenant." c'était face à eux depuis le début. Dans le cas de la magie, les ressentis étaient les-mêmes, la simple différence se trouvait dans l'aveuglement, la demoiselle n'avait encore jamais vu d'autres pouvoirs que ceux des magiciens de la télévision qui ne l’intéressaient pas. Mais, il en était de même pour le vent, à moins d'avoir aperçu une tempête, celui-ci ne faisait pas parti des choses physiques, on le sentait, on le reconnaissait à ce passage qu'il laissant dans les feuillages, sur l'envolé des tissus. C'était la même chose dans l'esprit de Luci, une sensations, inexplicable mais bien présente et réelle. Les sorciers, les démons, ces êtres différents aux dons extraordinaires cohabitaient avec eux. Peut-être pas dans cette ville, ou peut-être étaient-ils partout. S'agissait-il de races qui se fondaient dans la masse ou se cachaient du regard d'autrui ? La jeune femme n'en avait jamais rencontré, et quand bien même elle espérait avoir une entrevue avec l'un d'entre eux, elle ne se berçait pas d'illusion, voilà 19 ans qu'elle n'avait rien vu, pourquoi maintenant ? Bien sûr, elle avait eu l'occasion de tomber sur des personnes peu nettes, en allant des apprenties pseudo-sorcières, aux détraqués. Une piste en menant une autre, lors de son adolescence, elle s'était retrouvée dans une sorte de club, ou de secte, rempli d'individus essayant de pratiquer l'art des potions et des incantations. A la base, Luciana avait cru qu'elle rejoignait des connaisseurs, ayant des indices solides, or au contraire, elle avait plutôt réussi à s'enfermer dans ce groupe qui n'y connaissait rien, mais qui pensait pouvoir réussir à recréer la magie du haut de leur humanité. D'autres fois, elle avait pu être contactée à l'aide de bouche à oreille, par une personne annonçant posséder un pouvoir, qui n'était rien d'autre qu'un vulgaire tour de passe passe... Décevant. C'était insultant de se croire ainsi au même niveau que ces êtres si parfaits, mais ces agissements se comprenait. Quel beau rêve cela serait que de se réveiller le corps imbibé de la puissance magique. Malgré sa volonté, néanmoins, elle était une humaine. Habituée à mettre sur un piédestal ces créatures qui la fascinaient tant, elle oubliait souvent les avantages à n'en faire pas parti. Ou plutôt elle ne les voyait pas. Mais sûrement il y en avait-il ? Ou ce questionnement était-il ni plus, ni moins, qu'un moyen de se rassurer et de se sentir moins misérable par rapport à eux ?
Luci tournait les pages de son oeuvre, elle y avait fait quelques schémas, parfois on y trouvait des photos floues, cela dit le contenu était surtout de l'écriture en peu bancale, une prise de note, des flèches partout, c'était son brouillon, son bouquin bien à elle. Mais tandis qu'elle commençait à se concentrer, à faire quelques connexions entre une information puis une autre, se mettant dans le bain, tandis qu'elle enlaçait donc cet univers qu'elle aimerait tant davantage visiter, une voix la fit sortir des ses pensées. A ce moment présent, plusieurs choses lui percutèrent l'esprit avant même de réfléchir à sa réponse. Premièrement depuis quand était-il ici ? La jeune femme était très difficile à surprendre, or lui y était parvenu, peut-être état-ce son attention trop portée sur ce livre, et secondement elle ne sut comment prendre sa phrase. Encore un humain qui se moquait d'elle et de son amour pour les sorciers ?
Levant la tête, le bleu de ses yeux suivit le mouvement, entourant ses pupilles qui se posèrent sur l'inconnu. Il semblait jeune, aux alentours de son âge. Ce qu'elle remarqua également, et que son côté compétitif n'aimait pas, était que le jeune homme avait grimpé plus haut qu'elle. Ça, ça n'allait pas. Elle referma son bouquin pour le remettre dans son sac avant de répondre.
- Non, je fais attention à l'endroit où je me trouve, d'habitude il n'y a personne dans les arbres. Mais là... Elle avait dit cela d'une manière assez sérieuse, mais pour elle, ce garçon n'était rien d'autre qu'un être humain, alors bien sûr, il ne prendrait pas au premier sens ce qu'elle dirait, et ne croirait sûrement pas au surnaturel. Pourtant elle rentrait dans ce qu'elle supposait son jeu, pourquoi pas ? Après tout, il n'avait pas l'air bien méchant. Et toi, tu as aussi décidé de te cacher ici pour ouvrir tranquillement ton grimoire ?
Encore une fois, il était possible de comprendre le second degré de ses phrases si la personne était ce qu'elle soupçonnait. Un sorcier aurait pu continuer la discussion croyant parler à un des siens mais pour Luci, ce n'était pas le cas. L'idée ne l'avait d'ailleurs même pas effleurée l'esprit. Cependant, elle avait parcouru l'éventualité que cette personne soit également un passionnée du surnaturel, croyant fortement à son existence, après tout, il n'avait pas l'air de vouloir se moquer, et ne donnait pas l'impression d'être désagréable. Dans ce genre de situation, la demoiselle n'allait pas renvoyer balader un inconnu. De plus, elle s'était apparemment invitée sur son arbre, d'ailleurs... Rajustant son sac sur son épaule, elle grimpa davantage jusqu'à être plus haute que lui. Assise sur une nouvelle branche, elle lui adressa recolla son regard sur lui.
- C'est mieux comme ça, je n'aime pas être la plus basse. Lâcha-t-elle pour justifier son geste. Luciana ne savait pas s'il trouverait cette réaction plutôt puérile, amusante, s'en moquerait ou s'il allait tout simplement partir. Mais elle s'en moquait, de plus il était déjà trop tard pour la changer, c'était ainsi, elle préférait définitivement sentir qu'elle possédait le dessus. Il n'y avait bien entendu rien de méchant, ni de méprisant derrière cet acte, et elle espérait en un sens qui ne le prenne pas ainsi.
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Ven 12 Fév 2016 - 16:25
« Les fous passent, la folie reste.»
-S.Brant
Malgré que l'allure de son livre ne ressemble pas à un journal intime, ni un cahier de poème, ni un carnet où elle écrivait toutes ses idées, il n'avait pas l'allure d'un livre d'incantation et de sorts. En effet, cela serait totalement inintelligent, insensé, abruti de sortir son livre d'incantation au grand jour. En effet, ce livre était pour tout sorcier vital, c'était sa source d'énergie, de magie, c'était son âme, tout sorcier en avait un, mais personne n'en parlait vraiment, surtout entre sorcier. Évidement que Jackson en avait un, comme toute sa famille d'ailleurs, il l'avait caché avant de venir ici, dans un endroit où seul ses parents connaissaient. En effet, ses sœurs n'en savaient rien sur l'emplacement de cet objet si précieux. Imaginons, l'une des sœurs devient folles et veut tout le pouvoir de la famille : il lui suffit de les tuer de sang froid, puis de chercher les livres. Ou l'inverse. En tout cas c'était un livre précieux, Jackson l'avait caché et protégé de sorts différents. Il n'avait pas besoin de l'emporter, son livre était dans sa tête, c'était toute sa connaissance si vous voulez. De plus il ne savait pas qu'il allait rencontrer ici, si c'était une terre hostile. Et si lorsqu'il va en cour, on cambriole son studio et qu'on lui vole son livre ? C'est la fin. C'est sa fin. Depuis petit, ses parents lui répéta à quel point ce livre était vital. C'était l'anneau pour Gollum, la pierre philosophale pour Quirinus Quirrel, une hache pour un nain, un arc pour un elfe, des énigmes farfelues pour Sherlock Holmes, une femme pour Don Juan, la vengeance pour Sasuke. Intrigué par le livre de la jeune inconnue, le jeune Smith se demanda que pouvait-il contenir. Elle était peut-être sur une enquête, elle était peut-être détective. Ou alors elle écrivait un roman à l'histoire tel Emmanuel Schmitt, une histoire qui commence de manière assez simple et intriguant et qui finit par être funambulesque tellement c'est compliqué. Ou autre elle était peut-être une philosophe qui tenté d'émettre une hypothèse sur un objet du quotidien tel, une brosse à dent ? Symbole du bonheur, de la richesse. En effet, brosse à dent dans votre maison il y a, argent vous avez et dentition vous avez. Si vous avez des dents, vous pouvez alors croquer la vie à pleine dents ! Expression française employé depuis le XVeme siècle qui nous montre qu'on mord dans la vie de la même manière que nous mordrions dans une pomme bien juteuse. Cependant, elle ne semblait pas si déconnecté que cela. Jack avait une amie, Rose, oui c'était un nom original aussi, elle était complètement passionnante. Elle était extrêmement intelligente, mais elle était une rêveuse, elle était déconnectée, souvent elle pouvait sortir une phrase philosophique cherchée au plein milieu d'une conversation. Il se rappellait d'une fois, où ils étaient ensemble, en petit groupe d'amis à boire une bière, l'ambiance était bonne enfant et où elle avait prononcé ces mots en regardant dans le vide: « Aujourd'hui non plus, les anges ne pleurent pas. C'est une bonne chose en soi, mais parfois cela fait du bien de pleurer, ça permet de nourrir les cœurs. Les cœurs ont besoin de soleil et d'averse de temps à autre. Un cœur séché ou un cœur inondé sont des cœurs morts, comme les fleurs. ». Jackson l'apprécié beaucoup, c'était une bonne sorcière et une bonne personne Heureusement que la jeune fille juste en bas de lui ne semblait pas être aussi rêveuse que son amie. D'en haut, il pouvait voir les yeux bleus clairs de la jeune femme être bercée par de doux rayons lumineux. Honnêtement, c'était une belle fille, au moins aussi beau que Jack l'était. Elle semblait également être amusante et d'avoir un minimum de répartie. « Non, je fais attention à l'endroit où je me trouve, d'habitude il n'y a personne dans les arbres. Mais là... » lui avait-elle dit. C'est vrai que ce n'est pas tous les jours que l'on voit dormir des personnes dans des arbres, à part dans une tribu de fée de la forêt. « Et toi, tu as aussi décidé de te cacher ici pour ouvrir tranquillement ton grimoire ? ». Jackson aurait bien voulu répondre à ça, mais avant même de pouvoir prononcer un son, la jeune fille grimpa à son tour l'arbre, non pas pour se mettre au même niveau que lui, mais pour aller plus haut que lui. Est-ce là un défis?? Son âme d'enfant lui cria de monter encore plus haut et rigolant et en la narguant, mais il ne pouvait pas. Imaginez, un jeune homme de vingt ans qui grimpe en haut d'un arbre en rigolant comme un fou. Il ne pouvait pas se le permettre.
« Si tu te mets aussi haute, je vais finir par avoir un torticolis »
Il lui lança un petit sourire et la rejoignit en essayant tout de même de trouver une place à peine plus haut qu'elle, histoire de l'embêter un petit peu. Il lui lança un sourire fière une fois assis.
« Tu penses être aussi bien cacher des autres ici, pour lire ton cahier tranquillement ? »
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Sam 13 Fév 2016 - 15:42
Le parc, ce morceau de nature en captivité.
Et tandis que la jeune femme grimpait un peu plus à l'arbre, son regard se posait sur l'inconnu, ne le quittant plus des yeux, dévisageant ce physique. Ce n'était pas tous les jours que des rencontres se faisaient du haut d'une branche. Tout au plus, elle croisait des oiseaux, des chats, mais de belles personnes jamais. C'était une innovation dont elle ne s'attendait vraiment pas. De surprises en surprises, ce garçon avait l'air assez joueur, le fait qu'il se soit mis un petit peu plus haut que sa hauteur ne passa guère inaperçu. Peut-être n'avait-il pas remarqué ? Si tel était le cas, il ne ferait pas non plus attention à la réaction de Luciana qui fit de se redresser davantage pour "s'asseoir soit-disant" plus confortablement et ainsi le dépasser de nouveau de quelques centimètres non-négligeables. Une vraie enfant, cela pouvait être considéré comme puérile, peu lui important, c'était dans sa nature d'agir ainsi. Adressant un même petit sourire vainqueur et satisfait qu'elle avait pu lire sur le visage du jeune homme plus tôt, elle put enfin continuer ce début de conversation dans de meilleurs conditions.
- Désolée pour ton éventuel futur torticolis, nous sommes presque à la même hauteur maintenant, ça ira. Lâcha-t-elle joueuse, sous entendant qu'elle était tout de même un peu plus haute.
Le jeune homme reprit le sujet de base, remettant son livre au centre de la conversation. Pour elle, il n'y avait aucune raison de le cacher, et elle pensait qu'il se doutait bien qu'il n'y avait ni recettes de potions, ni incantations là-dedans. Tout au plus il aurait pu être surpris par ses recherches acharnées sur le monde surnaturel, et sa quête de vérité. Mais il fallait avouer, que pour un supposé humain, il avait quelque chose en plus, sans rapport aucun avec son physique avantageux. C'était un air, une façon d'être ou de parler, quelque chose qu'il dégageait plutôt. Il ne semblait pas fermer à la magie, ou du moins ne semblait pas exclure ou se moquer du fait que cela puisse exister. De plus, tout en sachant cela, il n'avait pas non plus l'air d'un détraqué comme la demoiselle avait pu en rencontrer lors de son parcours. Il s'agissait là de bons points, cela rendait sa compagnie un peu plus agréable. Elle était partie dans le but d'être seule, mais à présent que quelqu'un aux apparences sympathiques était à ses côtés, elle ne crachait pas non plus dessus.
- Disons que personne n'a jamais pris la peine de lire par dessus mon épaule, encore moins dans un arbre. Tu es le premier, félicitation ! La prochaine fois, je regarderais un peu mieux dans les feuilles pour voir si personne ne... fais de l'escalade ? Observe les oiseaux ? Lis ? C'est vrai, après tout que faisait-il là, lui ?
En disant cela, elle s'attendait à ce qu'il décline l'origine de sa présence. Lorsqu'elle montait dans un arbre, ce n'était pas un réflexe pour elle de chercher derrière chaque feuille si personne n'avait eu l'idée de s'y cacher, le fait que quelqu'un puisse nicher ici n'apparaissait pas comme une évidence. Par contre, elle était consciente que des curieux peuplaient la ville et même le monde entier, elle en faisait partie, de ce fait, il n'était pas non plus surprenant pour elle qu'un individu ait l'idée de poser son regard sur ses occupations, comme son bouquin. On disait souvent que la curiosité était un vilain défaut, mais Luciana n'était pas de cet avis. L'ouverture d'esprit passait par là, en plus d'évoquer la tolérance. Il y a avait évidemment plusieurs niveaux, mais en elle-même, ce n'était pas une caractéristique très dérangeante. Tout était dans la tempérance, le fait de savoir se contrôler, et puisque l'inconnu ne n'avait pour le moment pas dépasser certaines limites, ses questions étaient la bienvenue !
La jeune femme avait plusieurs manies, en plus de se montrer compétitive en voulant être au dessus de lui sur un arbre, et décrypter les personnes par rapport à leur physique, ou manières, poser des suppositions sur des inconnues en faisait parti. Bien sûr, elle ne tombait pas toujours juste, d'ailleurs, c'était même plutôt rare et ce n'était pas non plus le but. Cela n'avait rien en commun avec la première impression qui, elle, s'avérait plus proche de la réalité. C'était de l'ordre du jeu, du scénario, par exemple, lui physiquement, elle le voyait comme le joueur de football américain, le genre de mec populaire dans les établissements scolaires, un peu avachi au fond de la salle. Mentalement par contre, du peur qu'elle avait pu en constater, il avait l'air du contraire. En effet, son côté un peu curieux donnait l'idée qu'il s’intéressait à tout, qu'il lisait, et sûrement était fort dans les matières comme l'histoire. L'école était une étape bien derrière elle, et sûrement pour lui aussi, une époque cela dit pas si lointaine, où elle faisait partie de ceux qui ne rentrait pas dans la sympathie des plus hauts placés de leur hiérarchie fictive. Luci était la gamine avec une grande gueule, bagarreuse s'il le fallait, et qui n’excellait pas en cours à l’exception du sport. Bref, elle voyait la société d'une façon identique. Oui, le lycée s'en rapprochait sur quelques points, ne serait-ce que dans les groupes, classes sociales.
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Mar 16 Fév 2016 - 0:20
« On dessine pour se trouver et on rencontre les autres. »
L. PONS
C'était une jeune fille aussi joueuse que lui, Jackson vu tout de suite son petit jeu afin de se grandir par rapport à lui, de rester plus haute par rapport à lui et il ne put qu'en sourire. Il faut dire qu'il n'était pas très discret non plus, aucunes personnes censé n'aurait cru à son histoire de torticolis, sauf les gens honnêtes et simples qui ne mentent pas et qui ne s'attendent pas à ce que les autres mentent. Effectivement, elle avait été plus discrète que lui et s'il faisait une surenchère ça serait lourd. Il était donc coincé à être plus petit qu'elle, il n'irait pas à dire qu'il lui était inférieur mais de ce jeu non-dit qui ne dura que deux minutes il avait perdu. Enfin, il suffisait juste qu'il se mette debout pour la rattraper, mais son corps était encore fatigué. Jack était plutôt grand et à vu d'œil il savait qu'il avait dix bon centimètres de plus que la jeune fille, qui était plutôt grande pour une fille. Enfaîte, il était habitué que les autres soit plus petits que lui, homme ou femme, alors il ne faisait plus attention, par contre il était surpris de voir des personnes plus grandes comme lui. « Désolée pour ton éventuel futur torticolis, nous sommes presque à la même hauteur maintenant, ça ira. » lui dit-elle. C'était vraiment plaisant de voir quelqu'un d'aussi malicieux que lui. Les personnes ordinaires et Dieu sait qu'ils sont nombreux, sont ennuyants, ne jouent pas, ils ne savent que riposter ou fuir, les personnes ordinaires étrangles la voix de l'enfant en eux afin de paraître adulte, mature. Ils ne savent pas ce qu'est d'être mature et ils ne le seront sans doute jamais, ils penseront le savoir, mais cela ne saura que leurs propres illusions, illusions générales qui la fera paraître être une idée générale, donc la bonne. Le phénomène de masse est dangereux et n'apporte que rarement de bonnes choses. Jackson pense cela, mais il est mal placé pour donner des leçons aux autres : ils n'aiment pas les humains, ils les détestent. A part certaines exceptions, pour lui les humains sont nuisibles, lui donne des maux de têtes, l'énerve. Il a réussi à se contrôler, les côtoyer, il ne pourrait pas les tuer, mais il en n'aiderait jamais un. Il le regarderait sans doute hurler de douleurs et mourir, mais il ne lui tendrait jamais la main. C'est une forme de stupidité, d'intolérance, mais derrière cela il y a une haine de plusieurs décennies, le sang est plus épais que l'eau. Il faut toujours comprendre d'où vient le mal, le cœur se noircit et s'endurcit pour une raison, il y a toujours un élément déclencheur. Enfin, ne parlons pas de sujet triste. Il se passe ici une scène d'ouverture digne des plus beaux romans à l'eau de rose, il manquerait qu'une brise vient caresser les branches et fassent tomber quelques feuilles autour d'eau ainsi qu'un ralentit avec des violons en fond sonores. Deux jeunes âmes, à l'âge de l'amour, qui se rencontrent d'une façon plaisante, qui se sourire l'un et l'autre et les cœurs commencent à battre de plus en plus fort. Le tableau est parfait. Seulement, ce n'est pas un roman, il n'y a ni ralentit, ni petite brise légère et si le cœur de Jackson bats plus vite c'est que grimper à l'arbre l'a un peu essoufflé. Il fait du sport régulièrement, au moins trois par semaine, enfin, quand il était chez lui en Angleterre. Ici, à l'institut, il ne savait pas s'il allait en faire, peut-être chez lui, ou juste courir de temps en temps, histoire de garder son corps d'Apollon. Tout un coup, la jeune fille posa une question intéressante. Que faisait-il là-haut ? Espérons qu'elle ne pensa pas qu'il regardait passer les jeunes femmes en faisant attention à leurs formes, ou alors qu'il parler à l'arbre. Il y avait un gars dans son collège qui parlait aux arbres et appartements ils leurs répondaient, c'était bizarre, surtout que c'était un humain. Il se demandait qu'est-ce que l'arbre pouvez lui dire « Quand je pousse j'ai mal » ou alors « Dis s'il te plaît à ces stupides gamines n'arrêtez de me scarifié avec des prénoms de garçons ! », mystère. N'empêche un arbre de plus de cent ans devait avoir beaucoup de choses à dire, toutes les conversations qui se sont passés devant lui, ou même dans les branches. Imaginez si l'arbre dans lequel nos deux protagonistes raconter l'histoire de leurs rencontres à ses amis, ou à ses arbustes. C'est l'histoire d'un homme qui dormit sur une de mes branches quand une fille s'adossa à mon tronc, laissant des saletés de la ville au passage, puis ils ont fait la course dans mes branches. Cela paraît absurde.
« Je te le dis seulement si tu me dis ce qu'il y a dans ton livre. Au moins un bon indice, je comprendrais si c'était un death note, tu sais. » lui répondit-il tout en lui souriant.
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Mar 16 Fév 2016 - 16:23
Le parc, ce morceau de nature en captivité.
Il fallait bien l'avouer, quand bien même ils venaient à peine de se rencontrer, Luciana appréciait déjà sa compagnie. Guère au point de lui donner un autre rendez-vous, ils n'en étaient qu'à quelques minutes de discussion, mais elle ne ressentait pas pour autant l'envie de s'en débarrasser, ou de partir pour être tranquille. Elle ne sut si se sentiment était partagé, peut-être était-il là par ennui, ou ne savait-il pas comment lui dire qu'il allait se casser car "il aurait mieux à faire" ? Au fond, elle s'en moquait un peu, ce n'était qu'un humain. Certes, s'il passait encore un peu de temps à ses côtés, sinon tant pis. La jeune fille n'était pas du genre à s'accrocher très vite à un inconnu. C'est ce qui avait souvent fait d'elle un être un peu solitaire dans ses débuts d'années scolaires. L'approcher n'était pas vraiment d'une difficulté inouïe, elle était réceptive aux discussions, mais y mettait fin lorsqu'elle ne lui intéressait plus. Cela faisait d'elle une personne aux airs assez inaccessibles dans la durée, à la confiance qui ne se donnait pas. Bon, certes, le dernier point était exacte, mais aujourd'hui la jeune femme pouvait se vanter d'avoir de bons potes, de véritables potes, voire quelques amis. Ils avaient appris à comprendre sa façon d'agir et de penser, à se familiariser avec elle, avec de la patience et quelques fous rires, ainsi qu'une bonne dose d'échange de point de vue, ils avaient réussi à former une amitié. Mais tout ne s'était pas fait en quelques semaines, c'était le travail de mois, ou même d'années. De nature plutôt méfiante, disons que sa chasses aux informations sur le monde surnaturel l'obligeait à remettre en question chaque nouveauté afin d'en valider la véracité, elle n'allait pas laisser le premier individu venu rentrer dans son cercle privé. Elle remarqua que le jeune homme présent avec elle actuellement, n'avait pas continué le jeu, il s'était arrêté-là, la laissant triompher à "qui serait le plus haut dans l'arbre". C'était gentil de sa part, avec sa taille, il aurait pu largement la dépasser. Luciana était loin d'être petite, mais le garçon demeurait tout de même grand. Il y avait un côté décevant à cette victoire, puisque, joueuse, elle s'attendait à bien plus de difficulté. Mais un sourire ne pouvait que persister sur ses lèvres, tout de même fière. Faire des suppositions, c'était son domaine, enfin... Comme si personne n'en construisait. Elle se demandait alors s'il n'avait pas laissé tomber car il jugeait que cela était puéril. Une chose paradoxale avec la demoiselle, était que, qu'importe le nombre d'hypothèse qu'elle pouvait construire sur une personne le nombre d'interrogations qui zigzaguaient dans son esprit, elle finissait toujours pas laisser les choses se faire lorsque le sujet lui semblait futile, sans peu d'importance. Elle n'aimait pas se prendre la tête, la vie était bien simple, les autres la compliquaient. Elle partait du principe que si quelqu'un avait une chose à dore, sa bouche, sa langue, son cerveau, bref son corps était fait pour communiquer d'une façon ou d'une autre. Le garçon ne semblait pas vouloir directement communiquer les raisons de sa présence sur cet arbre, si d'abord on pouvait penser qu'il se la jouait mystérieux -collant au stéréotype du bel inconnu secret-, cet énigme cachait davantage l'envie d'assouvir une curiosité, en répondant à une de ses questions : que cachait ce livre ? Mais c'est lorsqu'il évoqua le Death Note que Luci se retrouva avec un sourire plus grand. Death Note... Elle avait vraiment aimé ce manga. Le contexte, toute l'histoire, l'évolution des personnages. Prenant un stylo de son sac, elle ouvrit la dernière page, encore vierge, le fixant, toujours cette mine amusée sur son visage.
- Et moi, je te le dis si tu me donnes ton prénom. Comme ça si c'est un Death Note, tu le sauras très vite.
Le chantage prenant de l'ampleur, elle était tout de même prête à écrire l'identité du jeune homme dans son bouquin, le refermer, et attendre de voir s'il meurt d'une crise cardiaque. Bien sûr, elle se doutait bien qu'il ne finirait pas ainsi, ce serait malheureux, mais même si le fait de penser que ce simple livre pouvait être un Death Note était absurde, il y avait ce petit désir d'essayer, "au cas où". C'était horrible en un sens, comme façon de penser, car dans l'éventualité, totalement impossible, où cela était le cas, elle serait l'auteur d'un meurtre ! Puisse-t-il le lui pardonner si cela arrivait. Mais avant tout, il fallait que l'inconnu décline son prénom et son nom, et là, rien n'était jamais sûr. Les gens avaient tendance à être très pudique vis à vis de cela. Ils ne se présentaient pas à n'importe qui. En quelque sorte, Luciana en faisait partie, puisqu'elle préférait donner un diminutif tel que "Luci", qui faisait à son goût bien moins petite fille. Quoiqu'elle n'était pas non plus un garçon manqué, loin de là, même si ses côtés sportif et bagarreur étaient vite rattachés à cette vision. C'était un peu ce genre-là, elle zigzaguait entre les jolies tenues et les vêtements trop larges pour elle, favorisant le confort à l'esthétisme -cela dit tout en aimant lier les deux-, mais même avec une casquette, ainsi qu'un haut d'un mètre trop grand, elle se sentait toujours autant femme que lorsqu'elle portait une robe. Il y avait juste des limites, comme son prénom.
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Jeu 18 Fév 2016 - 16:41
« La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres »
Remarquant que la jeune fille avait un petit sourire fière d'avoir gagné, Jackson ne peut s'empêcher de se dire que, peut-être, il avait pu continuer de jouer avec elle. Oubliant son jeune âge, se jetant la tête en première en enfance. Grandir est dur, vieillir aussi. On s'impose des règles, des restrictions, des chaînes qui nous emprisonnent avec notre consentement. Non, je ne peux pas faire ceci, si je le fait que vont penser les autres de moi ? On se préoccupe du jugement des autres, parce que la société nous a faites ainsi. On ne parle pas ici de règle de respect ou politesse, mais des envies qu'on réprime de peur d'être mal vue, alors qu'on ne fait de mal à personne. Pour être heureux il faut savoir se libérer de ses chaînes, de les casser, les broyer jusqu'à ce qu'il n'en reste rien, pour ne pas avoir un risque de s'enchaîner à nous. Ceci a un petit côté sadomasochiste, on souffre tous à cause de soit pour les autres. Jackson commençait à comprendre cela et il commençait à être de plus en plus insouciant, de faire ce qu'il lui plaît, être heureux. S'il voulait faire une sieste dans un arbre, il la faisait, s'il voulait courir à la plage pour rentrer comme un fou dans l'eau salée, il le faisait. Enfin, il avait encore cette voix qui lui disait « Non, arrêtes, tu ne peux pas. ». Pourtant, il ne faisait rien de mal, il agissait comme un enfant. Les enfants sont les êtres les plus heureux du monde, ils peuvent jouer à chat, aux sorciers, créer un univers collectif et jouer dessus comme si cela était réel. Aujourd'hui allait voir votre ami et dites lui « Viens, on joue aux Avengers ! Je suis Iron Man et toi Captiaine America ? », il vous regardera peut-être d'un air interrogateur.
Une fois que Jackson avait arrêté le jeu de qui va le plus haut, il s'assi sur l'une des grosses branches, laissant une jambe pendre dans le vide. Et pour une raison inconnue il se demanda, cette jeune fille en face de lui, était-elle comme lui ? Pas dans la personnalité, même si elle semblait être une jeune fille joueuse, mais plus dans la nature. Elle semblait avoir son âge, elle était peut-être à l'institue comme lui ? Elle ne semblait pas être une sorcière, car elle ne se sentait pas menacé quand il lui parla du livre de sorts, mais que pouvait-elle être ? Un métamorphe ? Un démon ? Une créature mythologique ? Une sirène ? Un dragon ? Un sphinx ? Qui était-elle ? Bien. Elle connaissait au moins le death note, aussi à part avoir vécu dans une grotte pendant 10 ans, elle devait au moins connaître le concept, ou simplement si elle avait des bases en anglais. Il devait dire son nom, pourquoi pas. Mais peut-être était-elle un ange de la mort et posséder vraiment un death note ? Jack veut bien s'amuser, sauf s'il a la fin il risque de mourir.
« Juste un prénom ? Il ne faut pas aussi avoir le nom de famille qui va avec ? Qu'importe, je te le donne si tu veux, Jack Smith, et toi ? Dis-moi ton nom, que je puisse le noter sur mon death note... »
Il ne mentait pas, il avait hésité à dire un autre nom comme William Blake, mais finalement simplement avec Jack Smith. De toute façon ce n'était pas son nom en entier. Il n'y avait aucun risque qu'elle le tue. Enfin, cela serait mentir de dire qu'il ne stressait pas un petit peu. Il devait trouver une petite parade à ce jeu. Soudainement il eut une idée. Il passa discrètement sa main derrière son dos et fit apparaître un petit carnet noir, comme toutes les choses qu'il faisait apparaître, même les pages étaient sombres. Il fit mine de le sortir de la poche arrière de son pantalon et le montra à la jeune fille clairement.
« Si tu me dis pour le tien, je te dirais ce qu'il y a à l'intérieur du mien... »
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Ven 19 Fév 2016 - 2:59
Le parc, ce morceau de nature en captivité.
Etre un adulte, c'était un peu comme une insulte. Petit, on rêvait souvent de ce moment, de partager les secrets des grands, d'être reconnu comme tel -car beaucoup de choses passait par cela-, mais plus les années traînaient une personne à le devenir, plus cette-dernière se rendait compte de l'envers du décor. Rien n'était mieux, ni plus agréable à vivre, et rien n'apportait non plus davantage de fierté. Responsabilités, attentes, le titre tant convoité était en fait parsemé de défauts dont on ne faisait pas attention, et assommés par eux, il n'y avait plus de place pour l'amusement dans ce monde gris. Etre un adulte, c'était un peu comme une insulte. Dans le fond, peut importe l'âge, il faut savoir garder un peu de son âme d'enfant, pouvoir vivre dans ces deux univers pour n'en créer un, les faire cohabiter et prouver qu'aucun n'empêche l'autre d'exister, et de s'épanouir. Etre adulte était une insulte si la personne ne savait garder de son innocence, pouvoir s'amuser librement à des jeux comme faire un château de sables, courir dans la neige jusqu'à glisser dessus, ou encore grimper dans des arbres. Et dans tout cela, Luciana espérait ne pas faire de faux pas. Elle craignait être emportée par le courant, suivre les traces de beaucoup, et finir aussi vide qu'eux. Les premières peur étaient apparus lorsqu'elle se rendit compte qu'il lui fallait un travail, et que celui-ci obligeait, ou conseillait fortement, du sérieux, une bonne dose de discipline, de la maturité, et un comportement d'adulte. Décidément, ce mot lui restait bloqué dans la gorge, et de plus en plus elle l'entendait à l'égard d'elle-même. "Tu en es une maintenant, comporte toi comme telle", lui répétait sa mère. Le plus dur, c'était de ne rien y pouvoir. Elle glissait vers cet état, se faisait tirer de force dans ses entrailles. Il lui fallait de l'air. De temps à autre, Luci avait besoin de faire quelques bêtises, de se dépenser, d'agir comme "un gamine" pour reprendre le contrôle de sa personne, et se rassurer en se montrant qu'elle avait encore un peu de maîtrise sur ce phénomène. Et ce garçon devant elle, ce beau jeune homme souriant, vivait-il la même galère ? C'était un état de transition, et il était dur de s'y échapper, voire tout simplement impossible.
L'inconnu s'était plus confortablement installé sur sa branche, puis ce fut sans problème qu'il lui fit part de son prénom et de son nom. Connaissant le principe du Death Note, il avait l'air de savoir ce qu'il fallait donner pour risquer de mourir. Luciana s'exécuta en notant son identité à l'intérieur, rien ne fut marqué de plus, afin que la mort soit plus rapide.
- Si si ! Jack... Jack. Ca sonne bien ! Mais des Jack Smith, il doit y en avoir plus d'un. Donc il faut que je pense très fort à toi pour que tu sois le seul touché.
Elle se concentra sur son visage, le visualisant les yeux fermés, se remémorant chacun de ses traits, son sourire, ses yeux, ses cheveux. Puis enfin attendu quelques secondes, tandis que le garçon lui avait demandé de se présenter pour à son tour, la noter dans son Death Note. Volontairement, elle laissait s'écouler quelques secondes afin de vérifier s'il resterait en vie, ou non. Mais lorsque le temps fut écoulé, et qu'elle posa la trajectoire de ses pupilles sur lui, elle se rendit compte que Jack également tenait un bouquin noir, plus ressemblant à un cahier de la mort que le sien.
- Tu n'es pas mort d'une crise cardiaque, donc ce n'est pas un Death Note, c'est déjà ça, ça te fait un indice ! Lâcha-t-elle en refermant son bouquin. Luci Ailis, trouve moi une mort originale, j'aimerais crever dignement ! Continua-t-elle en lui souriant, oubliant presque -par habitude- que "Luci" n'était qu'un diminutif.
Faisant grandir sa curiosité, la chatouillant de son chantage, le jeune homme lui proposa encore une fois un échange d'informations. Il ne lâchait pas les choses, décidé à savoir ce que possédait comme secrets son livre fétiche en échange des réponses concernant le sien. Bon, pourquoi pas, au fond, elle sentait qu'il n'était pas un humain comme les autres, et qu'elle pouvait lui dévoiler quelques petites choses, tout de même minimes.
- Bon d'accord ! C'est un livre suuuuur la magie. Des bouquins traitant le même sujet, ça se vendait partout dans les bibliothèques sur la partie concernant les enfants et leur monde fantastique. Elle laissait alors une nouvelle fois son imagination faire une interprétation. A ton tour ! Lui lança-t-elle enfin, hâtive de savoir ce que possédait son livre.
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Jeu 25 Fév 2016 - 0:30
Abracadabra
En toute honnêteté, Jackson ne pensait pas réellement que la jeune fille allait écrire son nom dans le cahier. Qui sait, elle était peut-être un ange de la mort, ou une faucheuse. Quand il la vu écrire son nom dans le carnet et la vit le regarder intensément, il a cru pendant quelques secondes que quelque chose allait se passer. Après tout, tout le monde l'appeler Jack, même les professeurs. C'était sous ce nom qu'il se présentait, simplement Jack. C'était un peu son nom officiel, et Jack ne savait pas la possibilité de l'existence d'un death note, après tous les démons sont fous et peuvent inventer n'importe quoi pour mettre la pagaille. Ah, il n'avait jamais envisagé cette hypothèse. Elle était peut-être un démon. En tout cas elle n'en avait pas la tête, elle ressemblait à une poupée. Quand la minute de silence passa, où le jeune homme fût un peu anxieux mais, peut-être c'était par le regard insistant de la jeune fille. On avait l'impression qu'elle guettait son écroulement. Mais, rien ne se passe, heureusement. Il était trop jeune et trop beau pour mourir, il avait un tas de choses à découvrir, à aimer, à haïr, à apprendre, à faire. La mort, c'était un sujet très délicat pour lui, il n'aimait pas y penser, la vie était trop belle, trop plaisante pour tout abandonner. Luci Ailis. Loucy Heylice ? Lussie Elis ? Pourquoi les noms des autres étaient-ils tous difficiles à écrire ? Certes, au moins eux, c'était original, ils avaient une identité bien distincte et pas un nom commun à faire fondre dans la masse puante des humains. Certes, il n'aurait pas pu s'appelait Merlin ou bien Gandhalf niveau sorcier discrétion c'était perdu d'avance. Il n'y avait que son deuxième prénom qui était original, Alexander et encore, cela faisait parti des prénoms répandus. Heureusement que ses parents avaient choisis Jack Smith et non James Bond, ou un autre nom connu de tous comme Harry Potter. Sa famille était nulle pour choisir les prénoms, que voulez-vous il faut bien avoir des défauts. Jackson regarda la jeune fille haussa des épaules en soupirant.
« Dommage Lu, je n'ai pas de stylo pour l'écrire. Au moins, que je peux emprunter un peu de sang ? Ne t'en fais pas, tu auras ta belle mort, j'ai une imagination assez tordue pour t'offrir ça.»
Il la regarda intensément comme elle l'avait fait pour lui, puis il éclatait de rire. Il était sorcier, pas pratiquant vaudou, ou adepte de la magie noire. Enfin, même si pour certain sortilège puissants il était nécessaire de donner quelques gouttes de son sang, mais peu de sortilège comme ça existait, et souvent ils étaient très peu utilisait. Magie. Un livre sur la magie la jeune fille avait alors, sorcière la jeune fille était ? Pourquoi cette hypothèse ne lui semblait pas possible ? Il voulait rencontrer des sorciers, voir que ces heures, ces jours, ces semaines, ces mois, ces années d'entraînements, d'apprentissages, avait été récompensé et qu'il était à présent un sorcier fort, qu'il allait continuer à l'être encore plus et allait devenir un des plus grands sorciers que la famille Smith, que le monde des sorciers auraient connu. Qu'il aurait des livres à son nom, des pages dans l'histoire de la magie pour son talent, sa compétence. Qu'on allait enfin lui dire qu'il avait réussi à être quelques choses. Il était étudiant, mais qu'être plus tard ? Il ne voulait pas d'un métier ordinaire, d'humain. Il voulait un métier de sorcier, c'est ce qu'il était. Il ne voulait pas se cacher. Il faisait parti des meilleurs, c'était un compétiteur, c'était une personne qui voulait tout donner pour s'élever, pas une journée de sa vie n'était à être devant un écran assis confortablement dans un canapé. Sa famille l'avait élevé dans une culture haute et il adorait ça. Comment pouvoir vivre dans un monde qu'on ne comprend pas ? Comment font les idiots ? Les ignorants ?
[b">Il était obligé de demander, c'était peut-être son cours de magie, elle était peut-être à l'institue depuis un moment. Elle avait dit, il devait dire à son tour et Jackson était un jeune homme qui tenait ses promesses, c'est un gentleman, il est anglais.
« Tiens ! Cadeau ! Utilises-le tant que tu le peux ! »
Un petit carnet comme cela, il devait rester matérialisé pendant environs une bonne journée avant de devenir un tas de poussière noire. Il lui jeta le carnet noir doucement, elle découvrira bien par elle même ce qu'est ce carnet.
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Mar 1 Mar 2016 - 17:17
Le parc, ce morceau de nature en captivité.
Etait-ce de l'inquiétude que la jeune fille avait perçu dans les yeux de Jack ? Ce garçon craignait-il réellement que ce faux death note ne lui ôte la vie ? Luciana devait bien l'avouer, elle également gardait une petite parcelle de son esprit dans le doute, mais les secondes avaient révélée le mystère, et ils furent bientôt sûrs, l'un comme l'autre, que ce petit grimoire n'avait pas ce pouvoir là. A vrai dire, il ne pouvait rien faire d'autres que recevoir des tonnes et de tonnes d'encre et quelques photos. Des dessins s'y logeait tout au plus, mais dans ces informations qui y fusaient rien n'avait sa place dans le monde surnaturel qu'elle voulait tant parcourir un peu plus, encore plus, toujours plus. C'était une quête inassouvie, et peut-être jamais n'avancerait-elle ? Non, guère car cet univers qu'elle convoite n'existe pas, mais parce que les créatures se cachent trop bien. Et les humains en jouent tellement... Ce qu'ils peuvent aimer prétendre à des exploits factices. C'était à son tour de passer par la peur de la faucheuse, puisque le jeune homme devait inscrire son nom dans son propre cahier de la mort. Mais il ne fit pas, prétendant ne pas avoir de stylo, proposant comme solution alternative de lui prendre un peu de sang, lui promettant une fin digne de ce nom.
- Tu peux en prendre, si tu m'attrapes et arrives à me couper. Lâcha-t-elle sans la moindre crainte. Luci n'était pas du genre à se laisser faire, et ce qu'elle avait put en laisser s'échapper de ce liquide vitale ! Les combats, elle connaissait, elle avait conscience du goût de la douleur, de la défaite, comme de la victoire. Elle ne cherchait que trop la justice et l'adrénaline, sa curiosité la poussant toujours davantage dans les plus sombres affaires.
Combien de fois son petit corps sportif dans l'insoupçonnable, si ce n'est par son dessin, avait enduré les hématomes ? Sa peau était donnée entièrement aux cicatrices, elle ne les craignait plus, et avait appris à les éviter par quelques prises et une force bien placée. Les objets avaient déjà traversé sa chair, la tranchant, la saignant, faisant crier ses sens jusqu'à perturber sa propre vision (matte moi ce double sens !). Elle avait déjà parcouru les couloirs des hôpitaux. Allez savoir comment, son physique n'en était pas moins esthétique, certes, il avait vécu dans pas mal de mauvais moments, mais les cicatrices savaient s'estomper. Quand bien même elle ne partaient pas, cela ne le rendait pas moins beau. La demoiselle s'était habituée à cela, et ne cachait, ni ne montrait ce décalage avec les autres. En effet, qui arrivait autant qu'elle à dompter ses peurs jusqu'à les attirer ? Écris mon nom. Elle n'en tirera pas une grande satisfaction, mais elle voulait ressentir ces petits crépitements à l'idée qu'il y est une éventuelle possibilité même totalement absurde, dont la bêtise était reconnu par elle-même, qu'il s'agisse d'un Death Note. Tant pis. Son rire éclata après l'avoir regardé avec tant de sérieux qui jusque là avait piqué sa curiosité. C'était en un sens très rassurant qu'elle ne soit pas face à un malade mental, ou un gros sadique. Oui, elle connaissait la douleur, mais non, elle n'était pas masochiste, puisqu'elle ne la craignait pas en tant que conséquence seulement. Par plaisir, une bonne séance de footing suffisait à affoler ses endorphines. Sa récompense arriva comme promis, et elle reçu le carnet. Elle l'ouvrit alors, de sa couverture à ses pages, il était sombre. Elle relevant les yeux vers lui, et lui sourit tout en mettant son nouvel objet dans son sac.
- C'est décevant, mes informations ne valaient pas ça !
Passa sa main dans ses cheveux pour dégager une de ses mèches de devant son visage, elle le lâcha du regard pour laisser celui-ci parcourir le paysage. Elle laissa un petit moment de silence entre sa phrase et la prochaine, se permettant quelques secondes pour profiter de l'air frais dans une grande inspiration. Orientant de nouveau ses pupilles vers le jeune homme, c'était plutôt une bonne journée. Elle était contente, il lui en fallait bien peu. De bonne humeur, elle afficha de nouveaux une expression radieuse tandis qu'il lui posait une question. Parker ? Elle ne connaissait pas. Il avait aux environs de son âge, sûrement faisait-il encore des études. "Parker", ça sonnait comme un nom d'établissement. Au pire, elle se tromperait. De toute façon si elle ne connaissait pas c'est qu'il n'y était pas.
- Non ! Le seul endroit où je suis en ce moment, mis à part un arbre, c'est au chômage. Plus d'étude, plus d'occupation, si ce n'est la recherche, presque acharné, d'un boulot... Tout est dans le presque !
Elle rigola, ce n'était vraiment pas la motivation qui la poussait à déposer des CV à l'heure actuelle, la flemme la tenait tellement de fois, ne la lâchant que pour le sport.
Sujet: Re: Le parc, ce morceau de nature en captivité. ~ Jack Jeu 28 Avr 2016 - 23:28
Memento Mori
La jeune femme feuilleta le carnet que Jackson lui avait lancé précédemment. Elle ne semblait pas l'apprécier, elle semblait même être déçue, ce qui fit légèrement plus sourire le jeune homme. C'était là, l'art de son talent, de sa magie. Créer des objets, ou des êtres vivants imaginaires éphémères, sa seule limite était l'imagination. Enfin, tout pouvoir a ses limites et ses règles, celles de l'innovation ou création ou matérialisation étaient celles du temps et du volume. Créer un petit objet était simple, demander peu d'énergie, mais créer un objet lourd et imaginaire demandé beaucoup plus de concentration et de ressource. Son pouvoir rappeler la célèbre locution latine « memento mori », toutes choses qu'il créée redevenait poussière à un moment donné. Pour Lucinana, ce n'était qu'un simple carnet, pourtant, il décelé beaucoup plus d'information qu'il n'y paraît. Déjà, demain il ne sera plus, mais en plus le carnet était totalement noir, une chose rare, quasiment introuvable. Jackson ne lui répondit rien, à part un sourire farceur, elle s'en rendra compte elle-même. Le sorcier imagina alors la jeune femme demain matin, retrouver de la poussière noire dans son sac et voir que le carnet sans intérêt avait disparu, comme par magie. « Non ! Le seul endroit où je suis en ce moment, mis à part un arbre, c'est au chômage. Plus d'étude, plus d'occupation, si ce n'est pas la recherche, presque acharné, d'un boulot... Tout est dans le presque ! » Oh. Elle ne connaissait pas l'institue Parker. Pire que ça, elle semblait totalement ignoré de quoi il parlait. L'expression de la jeune fille était si simple, si naturel, si ignorant. Elle semblait être...une humaine.
Le jeune homme fit un petit rire forcé à cette annonce. Elle ne semblait pas être au courant de cette institue pourtant, pour les êtres paranormaux, l'académie avait une réputation mondiale. Jackson la regarda fixement. Oh. Oh non. Cette jolie jeune fille avec ses cheveux brillants aux rayons du soleil (non pas parce qu'ils sont gras, mais parce qu'ils sont beaux), avec ce petit côté mesquin qui commençait à plaire à Jackson, où il commençait à se dire qu'il venait de rencontrer une fille sympa et drôle depuis son arrivée, où il se demandait s'ils allaient devenir amis magiques. Tout ça. Toute cette éventuellement amitié, cette douce rencontre inattendue dans un arbre tout cela n'avait plus aucune raison d'exister, car elle était une humaine. En effet, si elle était du même monde que Jackson, elle aurait dit quelques choses comme « Parker ? Toi aussi tu es magique ?hihihihi » ou toute autre réponse lui aurait suffi, Jackson avait seulement besoin d'un petit signe, un minuscule signe, un micro-signe. Une seconde. Peut-être que Luciana faisait mine de ne pas connaître, car elle en réalité elle était un être magique qui ne savait pas si Jack en était un, donc elle réagissait comme une humaine lambda. C'est assez brouillon, mais voyez-vous l'idée ?
« Haha.. je vois... Mais tu n'es pas sûr de ne pas connaître l'institue Parker ? »
Peut-être que s'il insistait un petit peu, Luciana comprendrait alors qu'ils sont tous les deux du même monde, non-humain. Les Smith décédaient d'une longue lignée de sorcière, qui remonte aux sorcières de Salem. Les sorcières condamnées et enceintes devaient accouchées avant d'être exécutées. L'ancêtre des Smith était l'un de ces bébés naît juste avant que sa mère monte sur un bûcher. Depuis des décennies, sa famille éprouvée une sentiment très fort et négatif envers les humains. Les humains sont faibles, sont idiots, ce sont des tueurs, des tricheurs. On ne peut pas faire confiance avec des humaines, on ne peut être ami avec des humains, on ne peut pas rigoler dans l'arbre avec eux. Les rares amis humains de Jackson, étaient des amis d'enfances, ce fût long et difficile d'accepter leurs différences. Il ne pouvait pas accepter que Luciana qui semblait gentille et pure était une humaine. Elle n'avait aucun trait d'eux. C'était si égoïste de la part de Jackson, il voulait avoir un ami ici et il s'imagina aux premières phrases avec cette jeune fille, aux premiers bons sentiments qu'il avait trouvé une allié dans cette institue. C'est horrible d'être seul, mais c'est pire tout faire pour ne pas l'être.
« Oh.. Enfin.. Du coup tu fais quoi comme boulot ? Enfin tu cherches quoi ? Si c'est strip-tease je suis surpris qu'aucune boîte de la ville t'es refusée. » répliqua-t-il sur le ton de la plaisanterie, essayant de paraître normal et détendu.