Cela faisait un certain temps que j'avais connu une jeune femme connue sous le nom d'Hazer, elle était de nature mignonne, mais quelque chose en elle avait le don de m'agacer. Elle n'était pas quelqu'un de vraiment marrant, même si beaucoup de situations dans laquelle elle se plaisait à se mettre me faisait marrer. De plus, il y avait cette sorte de jeu entre nous, de celui qui voulait faire le plus chier l'autre. Et malgré le fait qu'il nous arrive de nous haïr, vraiment, nous ne pouvions pas passer l'un à côté de l'autre. Nous étions amis, nous étions alliés, pour le meilleur et pour le pire.
Aujourd'hui, nous avions décidé de sortir un peu de la ville, prendre un peu d'air afin de nous retrouver. Nous avions choisis la plage, un peu de détente ne me ferait pas de mal. Non pas que je me faisais chier à l'Institut, mais ma mission me prenait la tête, Evana ne me faisait pas confiance, aussi, je n'arrivais pas à me lier d'amitié avec elle, malgré tout mes efforts.
La plage était donc une bien meilleure alternative pour ma santé mentale, et un plaisir pour les yeux, car mine de rien Haz était plutôt bien foutue.
Assis sur le sable, j'observais l'ondulation des vagues. Je ne disais rien, attendant que la peste qui me servait d'amie arrive. Elle était une sorte de bouffée d'air, car elle avait quelque chose dans le pois-chiche. Non pas qu'Evana soit bête, mais son petit jeu de lancé de fluo me tapait un peu sur les nerfs, quant à Jack, comment dire... c'était Jack.
Comme j’adorais faire chier ce petit emmerdeur sous le prénom de Jordan. Il était devenu une de mes passions favorites et de son côté je crois que c’est devenu pareil aussi! On ne cesse de rire l’un de l’autre sans pour autant se détesté... enfin... façon de parlé, car à des moments je lui dévisserais la tête avec mes dents je vous jure! Mais là n’est pas réellement la question. Nous avions formé une sorte d’amitié étrange entre lui et moi, cette sorte d’amitié incertaine prise entre la joie ou alors le dépassement de certaines de nos actions. Enfin, c’est ce que je laissais présagé, car en faîte, il y avait bien plus que ça derrière mes moments passés avec lui.
J’en connais beaucoup plus qu’il peut le penser, même que je le connais probablement autant qu’il se connaît lui-même et ça, c’était grâce à ce sentiment de protection que je gardais auprès de lui. On m’a toujours dit qu’en fait, quand on allait voir les gens pour qui nous devons protéger, on allait le savoir par instinct, par une sorte de sentiment profond... Ba je suis heureuse de vous dire que ce foutu sage de mes deux avait malheureusement raison. Il m’avait semblé normal au début... oui c’est exactement ça... au tout début! Avec sa tête de neerd et son air limite attachant, se cache à l’intérieur de lui une personne des plus... non pas troublé je dirais... des plus surprenants. Moi qui croyais que ça allait être facile... Je me suis foutu les deux doigts dans le fin fond de mes orbites! J’ai presque touché mon cerveau dans mon élan en plus! Mais bon... Ce qui est fait est fait non?! Ce n’est pas comme si j’avais le choix...
J’avançais sur la plage en direction de ce petit démon qui était devenu mon ami et sur mon chemin je croisais deux mecs qui cessèrent de parler et me fit leur plus beau sourire. J’avoue qu’avec mon petit bikini turquoise sans bretelle et totalement mignon ressortait le bronzage de mes origines espagnol à la perfection. Je leur affichais un sourire charmeur et me mordit la lèvre pour simplement accompagner le moment avec un certain charme. Sous mon chemin jusqu’à Jordan, je glissais ma main dans la petite glacière que j’apportais et juste derrière lui, je laissais tombés les glaçons sur ça tête avec un sourire totalement amusé et en vraie peste je lui dis '' Reprend ton sang-froid et reviens sur terre! ''
Je commençais à m'impatienter, non pas qu'elle mette énormément de temps, mais disons que rester statique à la plage un mi-février, on avait connu mieux pour se réchauffer. Je n'étais pas quelqu'un de particulièrement frileux, mais étrangement, aller à la plage me rendait terriblement sujet aux frissons. Les légers rayons de soleil me réchauffaient quelques peu, m'offrant ainsi la possibilité de porter un tee-shirt et un short de bain sans avoir trop froid. Cependant, le bonheur ne dura pas, car rester assis n'aidait en rien. Et pire que tout, mon amie, ou la connasse qui me servait d'amie, trouva la merveilleuse et irrépressible idée de vouloir me mettre des glaçons sur la tête, et évidemment, avec l'ovalité (oui ce mot n'existe en aucune façon et je vous emmerde) de mon crâne, les glaçons tombèrent froidement, c'était le cas de le dire, dans mon dos, longeant et fondant sur l'ensemble de mon tee-shirt.
Une décharge électrique, voilà ce que je ressentis. Le froid me martelait la peau, et la légère brise printanière, qui quelques secondes auparavant, ne me dérangeait pas, était devenue à présent un obstacle insurmontable. Immédiatement, je me redressais, plantais mon regard sur la jeune fille qui souriait comme une petite fille à qui l'on venait d'offrir un sucette, et commença à analyser la situation. Et comme si ça ne suffisait pas, elle en rajouta dans mon malheur "Reprend ton sang-froid et reviens sur terre! ''
Je laissais échapper un long râle d'agonie, qui ressemblait à un truc un peu du genre " Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah putain de connasse de meeeeeeerde ! " Et bien évidemment, je pensais réellement que c'était une connasse. Je n'aimais pas ce genre de blagues, en fait, je n'aimais aucune blague. Je ne savais pas être drôle, elle n'était pas drôle, et nous ensemble, on était pas drôle non plus. De base, mon désir avait été de passer un moment de tranquillité avec elle, mais bien souvent, comme à présent, elle faisait une chose typiquement "jeune" dont je ne comprenais ni le but ni le sens, et qui me rappelait inlassablement que moi, je n'étais pas un jeune comme les autres. J'étais bloqué, j'étais devenu un vieillard aigri avant l'âge, dont la vie se résumait à faire son taff, et qui en avait oublié le sens de vivre. Voilà, j'étais ça, avec un zeste de jeunesse bien évidemment.
Quoi qu'il en soit, malgré le fait que je n'avait pas le loisir d'être un jeune mec lambda, rien ne m'empêchait de penser comme tel. Ainsi, je détestais cette journée, je détestais les blagues, je détestais la plage, je détestais les glaçons, et je détestais Hazher et son putain de bikini bleu !
Un instant... Hazher en bikini ? Je l'observais longuement, et bien que je devais admettre qu'elle portait le bikini à merveille, je me demandais comment elle faisait pour ne pas se peller les couilles. Cette fille était indéniablement tarée.
Je n’avais pu retenir l’idée qui germait dans ma tête, je devais lui faire une blague! Je devais lui faire ressentir la fraîcheur de la glace de mon sac simplement pour l’agacé, mais aussi pour le faire rire. Sauf que j’avais oublié une information importante à propos de Jordan... le sens de l’humour était définitivement une option chez lui. Enfin, mise à part son humour noir. Je dois avouer que sa réaction déclenchait un léger sourire en coin et je laissais entendre un ricanement d’amusement sous la scène qui s’affichait devant moi. Alors qu’il me traitait de connasse je roulais des yeux et retira ma main placer sur ma bouche et me rappela de sa politesse légendaire. "Aller! Ça va Jordan! C’était seulement pour te faire rire, mais j’ai oublié que tu avais mangé ton humour à ta naissance!"
Alors qu’il se redressait avec énervement, il se mit à me lancer ce regard qui me donnait presque le goût de me cacher, mais aussi de lui rire en plein visage comme une petite enfant. J’arquais un sourcil et déposa ma petite glacière sur la table de pic-nique à nos côtés. J’étirais un sourire en coin et je regardais sérieusement comme s’il avait oublié un détail super important. " Jordan... je suis une loup-garou. J’ai constamment la température anormalement élevée, donc je ne ressens pas vraiment le froid... puis on n’est à la plage quand même! " dis-je avec certitude. J’attrapai mon short et l’enfilais afin de faire un peu m...oins à poile comme il le disait si bien.
J’ouvrir la glacière et sortit deux bières de celle-ci pour la tendre au mutant. J’ouvrir la mienne sans attendre et j’en pris une gorgé afin d’hydraté ma gorge. Je me tournais vers Jordan et demanda un peu curieuse, mais aussi pour le charrier '' Hey! J’ai remarqué qu’il y avait une belle louve qui te tournait autour! C’est moi ou le p’tit monstre sera tombé dans son oeil?!''