A Sunny day

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l y avait comme quelque chose de différent à son réveil, si ce n'est un nouvel environnement, mais sans pour autant être inconnu. Cette pièce, il ne la connaissait que trop bien, d'ailleurs il se demandait bien comme avait-il pu y revenir, car dans sa tête il n'en avait plus le moindre souvenir. Ce quelque chose de différent n'avait pourtant rien à voir avec tout ça, mais il s'agissait peut-être de ce calme, ce silence autant extérieur que intérieur...en effet, plus aucune voix n'embrouillait ses esprits.

« Bien reposé ? Demanda une infirmière, dont-il ne se souvenait plus vraiment du nom, mais dont le visage lui rappelait quelqu'un. Elle venait tout juste d'entrer, un dossier à la main. Elle, semblait bien le connaître. Si tu es d'accords, je vais te poser quelques questions...ok ? Rien de bien méchant, rassures-toi ! »

Comme prévu, l'infirmière posa un bon nombre de question assez simple ; nom, prénom, le dernier souvenir en tête...en effet, rien de bien méchant. Zyan répondit aux questions avec une certaine hésitation. Son dernier souvenir lui restait assez flou, ayant l'impression de raconter un mauvais rêve sans trop être certains des faits.

« Très bien, arrêtons là...» Décida l'infirmière avant de refermer le dossier. Elle se leva, retournant à son bureau pour retaper le contenu du dossier sur son ordinateur. Zyan attendit qu'elle referme la porte pour sortir de son lit. Il approcha de la seul fenêtre de la pièce pour jeter un œil à travers le carreau. Aujourd'hui semblait être une belle journée ensoleillé. Le sorcier continua d'observer à la fenêtre, se protégea de l'éclat de soleil avec sa main.

A Sunny day

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a porte s'ouvre et se referme, ne semblant attirer sa curiosité  envers celle qui venait de rentrer dans la pièce. Peut-être était-il perdu dans ses pensées pour ignorer cette présence, tout du moins jusqu'à ce qu'une voix lui demande s'il était bien « lui ». Une question peut-être simple, mais qui semblait préoccuper le sorcier. Était il « lui », ou bien seulement un semblant de lui-même. Il n'en savait rien au final, quelque chose lui disait que « oui », il était bien lui, mais d'un autre côté, il se sentait étranger à lui-même. Un sentiment étrange qui provoqua une légère angoisse. Il sursauta légèrement à l'instant même où la main de sa cousine se déposa sur son épaule. Un geste qui en temps normal aurait été réconfortant, mais tout semblait différent à d'habitude.

- J'ai l'impression que cette question perd tout son sens. Dit-il en approchant sa main de son épaule pour retirer la main de sa cousine. Je pense être moi...mais j'ai bien peur que ce ne soit plus le cas depuis longtemps déjà.

Il s'éloigna de la fenêtre pour se servir un verre d'eau mis à disposition sur une petite table. Il bu une gorgée pour se dessécher la gorge. Son regard fixa le reste d'eau dans le fond du verre, l'air pensif.

- Je ne suis que des morceaux reconstitué... Il reposa le verre, avant de se retourner vers Layla. Il la regarda avec insistance. Je ne crois pas que ce soit une bonne chose d'être revenu... même toi, tu ne devrais pas t'en réjouir autant.  

A Sunny day

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n discret sourire semblant se moquer de ces paroles. Avait-il oublié l'optimisme de sa cousine, ou bien ne supportait-il plus d'entendre ce genre de promesse auxquels il ne croyait pas. Aller lui semblait impossible, voir ridicule, il ne comptait pas plus sur la parole de Richard que sur celle des autres.

Il se posa lâchement sur le rebord du lit, paraissant épuisé, lassé et découragé. Le traitement que lui avait manifesté son père restait encore bien gravé à l'intérieur de son esprit, si ce n'est son âme. Détruire son fils à petit feu était certainement bien plus pénible qu'une brève mise à mort. Zyan se souvenait de certaines choses, ressentait encore quelques unes comme de violent coup de poignard en plein cœur.

- Mieux... Dit-il, un léger rire étouffé par une sorte d'émotion noueuse. Qui êtes vous pour vous avancer de la sorte à mon sujet... déjà que rien ne va dans ce monde. Quoi que je fasse...mais songes-tu au pire ? ( Il redressa sa tête pour regard Layla ) Je pourrais très bien m'en prendre à toi, un jour. À toi, ou bien ton enfant...je serais curieux de savoir à quel point tu voudras encore m'aider...toi ou un autre. Mon père m'a montré ce que j'étais...mais surtout la manière dont les choses évoluent au fil du temps.  

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imple illusion, ou réalité précoce. Zyan n'en savait pas plus que quiconque concernant le pouvoir de son père, si ce n'est qu'il avait été capable de le mettre plus bas que terre en quelques secondes. Un souvenir assez traumatisant, si bien qu'il se souvenait cette impression désagréable de décrépitude totale jusque ressentir cette amertume dans l'âme. Une amertume tel qu'il s'était retrouvé partagé entre les rires et les pleurs. Son père l'avait rendu fou. Une folie qui aurait pu prendre quelques bonnes années à s'installer peut-être, mais qui au lieu de sa lui était monté à la tête en une dizaine de seconde. Jamais le sorcier ne serait imaginé finir ainsi...tant de mauvaises humeurs se manifestaient encore dans son esprit.

- Si tu le dis... Il lui répondit, pensif. Il n'était pas du tout convaincu que tout aille aussi bien que ce que Layla voulait bien lui laisser croire. Zyan appréhendait le retour de ces voix dans sa tête, il appréhendait sa folie, car tout semblait lui échapper lors de ces crises. Quant à ses autres si « contents », Zyan trouvait cela assez curieux, car il n'avait pas vraiment souvenir d'être resté en bon terme avec beaucoup de monde ici.

- Toutes mes affaires...elles sont où ? Toujours chez Chelsey ? Il demanda, soudainement inquiet pour tout ses bouquins, ses notes, son ordinateur, ainsi que tout ses autres biens qu'il avait entreposé chez Chelsey avant son départ. 

A Sunny day

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l espérait sortir assez rapidement, sans avoir la moindre idée de ce qu'il ferait ensuite...lui qui pensait en avoir finit une bonne fois pour toute avec la vie. Une étrange et vive déception, c'était un peu comme arriver à la fin d'un parcours et que soudain, au moment de la ligne d'arrivée, des kilomètres venait s'ajouter devant vos yeux. Zyan ne souhaitait pas vraiment parler de ce ressentit, pas pour le moment, cela ferait que provoquer l'inquiétude de Layla.

- La dernière fois que tu as voulu m'aider, tu as manqué d'y passer...toi et ton môme. Rappela le sorcier, d'un ton plus posé. Tant que j'ai encore la tête sur les épaules, je veux que tu saches que tu ne pourras pas toujours m'aider indéfiniment. Je ne veux pas que tu risques ta vie pour moi...bientôt, tu auras un gamin à t'occuper. Tu devrais d'avantage de préoccuper de lui, que de moi aujourd'hui.

Son regard se posa sur le ventre de Layla.

- Tu sais ce que c'est ?
 

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Avec le recul, Zyan regrettait presque de s’être « occupé » de ses parents, tout du moins de son père. Le sorcier venait à penser qu’il n’avait finalement jamais su ce qu’était devenu sa propre mère, vu que son séjour là-bas n’avait été que illusion et tromperie. Zyan s’interrogea quelques instants, pour finalement se pencher sur l’enfant que Layla couvait depuis quelques mois.

Il acquiesça la nouvelle d’un hochement de tête, cependant heureux pour sa cousine. Quant à lui, il retournerait dans la routine de l’étudiant, chose qu’il semblait avoir connu quelques années auparavant jusqu’encore à présent. Une impression de n’avoir connu que cette évolution, cette rétrogradation, sans jamais parvenir au bout de ses objectifs.

Doucement les voix chuchotaient dans un coin de son esprit, tenant des propos encore incompréhensible et sans vraiment gêner à la conversation, mais bientôt le sorcier savait que ses voix finiraient par crier, lui faire croire en des choses étranges et que rien ne pourrait le convaincre du contraire.

- Peut-être faudrait-il mieux que tu t’en ailles…on se retrouvera peut-être à ma sortie. Dit-il en essayant de garder son calme devant sa cousine. En attendant, fais attention à toi…