Sujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Dim 9 Oct 2016 - 19:53
Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des motsConcert prodigieux des ondes et des pierres ! Long retentissement des flots sur les galets ! Majesté de la mer débordant de lumières ! Fourmillement profond d'ombres et de reflets ! [ Jean Aicard (1848-1921) ]
Dire que le jeune professeur est étonné lorsque Zola se jette à son cou est un euphémisme. Lui n'a jamais été très tactile par le passé de part sa solitude alors recevoir un câlin soudain de la part d'un presque inconnu est une chose nouvelle pour lui. Surpris, il ne le repousse pas et s'il est sans doute un peu plus tendu qu'un peu plus tôt. Cela n'a bien sûr rien avoir avec la nature propre à Zola et ce n'est pas dans l'intention de Sirom de lui faire penser une telle chose. Il ne peut toutefois maîtriser ce que l'adulescent amphibie pourrait penser.
Soudainement, Zola le lâche avant de le regarder quelque peu inquiet. Immédiatement Sirom en vint à penser que c'est son raidissement qui en est la cause car il ne pense pas avoir dit quoi que ce soit pour le mettre à mal. Il le voit soudain hésitant faire des tours autour de lui et il se tourne à chaque fois dans sa direction, quelque peu perplexe, n'osant lui demander ce qui le tourmente ainsi. Il se place alors devant lui pour lui expliquer que tant que l'eau est en contact avec sa peau, tout ira bien. Le professeur est un peu septique mais il fait semblant de le croire. Seulement la question de savoir comment l'élève va rentrer chez lui reste entière. S'il ne peut quitter l'eau sans se sentir mal, il ne peut rentrer seul. Et même alors... cela ne résoudra pas son problème s'il ne va pas bien.
" Il n'y a pas de médecin à ton internat ? "
Récent dans l'établissement, il n'a pas pris le temps de s'informer s'il y avait un médecin à demeure pour les personnes particulières, les personnes qui ne pouvaient pas aller voir un médecin qui ne saurait rien à leur sujet, ou qui refuserait de les soigner pour leur nature même. Il se doute qu'une sorte d'infirmerie doit être présente, mais souvent ce genre d'endroit n'est que pur dépannage et ce ne sera pas suffisant si Zola souffre vraiment.
Comme pour le remercier de s'inquiéter pour lui, Zola vient entourer sa longue queue de poisson autour de son corps et sur sa peau le professeur sent les écailles douces le caresser. C'est étrange et agréable et cela le fait sourire bien que la situation est quelque peu incongrue pour lui. Lorsqu'il le relâche ensuite, il en est d'ailleurs presque déçu.
" Humm ? oh oui, bien sûr. Il n'y a que nous ici. Je n'ai jamais eu l'habitude de ça... mais... j'imagine que je pourrai m'habituer "
Il sourit encore le professeur comme s'il voulait apaiser les craintes du jeune homme. Il ne sait bien sûr pas encore avec certitude s'il sera réellement son professeur, mais il a en lui comme un très fort pressentiment à ce sujet. Cela dit pour l'heure... il préfère laisser Zola insouciant et inconscient de ce possible fait. Il sera bien temps plus tard de faire avec.
Sujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Dim 9 Oct 2016 - 20:44
w/ Sirom
Il est des portes sur la mer que l’on ouvre avec des mots
Finalement, voyant qu’il ne semble pas dérangé outre mesure par mon côté tactile, je reviens me caler contre lui, ma queue se nouant tout naturellement autour de son corps bien bâtie. Il m’a demandé s’il y avait un médecin à l’Institut et j’avoue que je ne me suis jamais posé la question pour être honnête. Sûrement qu’il doit y avoir un infirmier ou je ne sais quoi mais, je ne suis jamais allé le ou la voir. La plupart du temps, comme je l’ai dit, l’eau de mer me suffit pour me requinquer. Je peux sentir sa peau au travers de ma nageoire, elle est douce et je pourrais moi aussi m’habituer à l’enlacer de la sorte, je ne sais pas pourquoi. Il me dit qu’il pourrait s’habituer à ce genre de contact alors, je vais m’engager à lui en offrir à chacune de nos rencontres, en espérant qu’il ne soit pas intouchable selon le moment où nous nous reverrons. En attendant, je veux profiter de son contact, ou plutôt, je le laisse s’habituer à ma nageoire contre sa peau. Je ne sais pas ce qu’il ressent à cet instant mais j’espère que c’est bénéfique. Je m’accroche à lui et comme tout à l’heure, je ne sais pas pourquoi j’ai besoin de son contact alors que nous nous connaissons à peine. Peut-être que la bienveillance qui émane de lui m’a séduit. Je ne sais pas l’heure qu’il est, pour moi le temps s’est arrêté. Je le regarde dans les yeux et lui dis que s’il veut savoir ce que ça fait d’avoir des écailles, qu’il peut sans craintes toucher ma nageoire. Je ne laisse généralement personne me toucher à cet endroit-là mais, Sirom le peut, lui. Pour se faire, je me détache légèrement de lui et lui tends mon appendice de poisson. Sortie de son contexte, cette phrase pourrait passer pour une chose indécente mais heureusement, il n’y a aucune ambiguïté à cet instant. Bien que je me sente très proche de lui et que j’ai envie de le garder dans mes bras.
Sujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Dim 9 Oct 2016 - 23:02
Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des motsConcert prodigieux des ondes et des pierres ! Long retentissement des flots sur les galets ! Majesté de la mer débordant de lumières ! Fourmillement profond d'ombres et de reflets ! [ Jean Aicard (1848-1921) ]
Zola vient se ré-enrouler autour de lui et Sirom se demande si cela va devenir une habitude. Il semble si à l'aise dans cette position qu'il pourrait presque penser que cela est une habitude chez le jeune homme et pourtant celui-ci semblait lui dire qu'il n'avait pas vraiment d'amis. Il semblait si naturel avec lui. Pour quelle raison ? Inspirait-il autant confiance que cela ? Son aura avait-elle changé depuis qu'il avait été ordonné prêtre poussant les gens à vouloir être plus proche de lui et à se confier ? Il l'ignorait.
Le jeune homme semblait en tout cas adorer être contre lui et pensif il passa ses bras autour du corps fin sans toutefois en faire plus de peur que le jeune homme l'interprêtre d'une drôle de manière. Il y avait déjà eu assez de scandales dans l'Eglise pour qu'il en rajoute. Surtout qu'il ne savait pas si Zola était mineur ou non. Il dégagea d'ailleurs ses deux mains pour le lui demander en langage des signes. Après tout, c'était la langue maternelle du triton et il ne devait pas avoir souvent l'occasion de la 'parler' en dehors de ses parents. C'était encore une langue peu connue à leur époque et c'était bien dommage. Généralement les gens préféraient apprendre des langues avec des mots parlés. Ils ne considéraient bien souvent même pas celle des signes comme une véritable langue.
Zola lui dit alors une phrase des plus étranges... il lui donnait la permission de caresser ses écailles. Sirom se demandait si c'était une sorte de confiance que l'autre lui accordait. La première fois qu'il s'était approché de lui, il l'avait agilement évité. Cela voulait-il dire qu'ils avaient fait un pas ? Peut-être. Ne voulant pas le froisser si c'était le cas, il tendit sa main et passa doucement sa paume sur les écailles fines. C'était doux, c'était chaud, c'était profondément étrange. Sur un humain... on aurait pensé que le professeur caressait les fesses de l'autre, mais ici, c'était différent bien sûr. Il sentit alors une écaille qui semblait différente. Intrigué, il repassa dessus quelques fois sans toutefois poser de question avant de la laisser glisser sur toute la longueur.
" Tes écailles sont très douces et chaudes Zola... c'est agréable au contact "
Sujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Dim 9 Oct 2016 - 23:50
w/ Sirom
Il est des portes sur la mer que l’on ouvre avec des mots
Je le laisse passer sa main sur ma nageoire et j'avoue que je me sens très bizarre. J'ai l'impression d'avoir de la fièvre ou je ne sais quoi. C'est bien la première fois que cela m'arrive. Je me mords discrètement la lèvre alors qu'il semble s'attarder à un endroit précis. Un endroit particulièrement sensible mais je ne sais pas si c'est bien ce que je pense ou non. Heureusement pour moi que je sais me contrôler, même si mes joues rougies et de légers tremblements sont apparents. Tout à l'heure, il m'a demandé mon âge et je lui ai dit que j'avais dix-sept ans, du coup, je ne suis pas vraiment majeur. Néanmoins, selon la loi, je suis majeur sexuellement. Quelle drôle d'idée ! Comme si une loi pouvait décider à ma place si je me sens prêt à copuler avec un beau jeune homme. Pour moi, il faut qu'il y ait des sentiments pour ça. Parce que sans sentiment, il n'y a aucun plaisir possible. Je cale ma tête contre son épaule et ferme les yeux alors qu'il cesse ses douces caresses. Je ressens un profond sentiment de frustration mais, je ne dirais rien. Je me détache légèrement de lui, libérant ses jambes sans pour autant le lacher. Je le regarde et lui dis que je me sens étrange sans savoir pourquoi, que peut-être il a raison en disant que je ne vais pas si bien que ça. J'ai chaud alors que je suis dans l'eau, il y a donc bien un truc qui ne tourne pas rond. Je ferme les yeux et cale de nouveau ma tête contre lui. J'ai juste besoin de me reposer je pense, et après ça ira mieux.
Je le regarde de nouveau et lui fais signe comme quoi j'ai étrangement chaud, que finalement, je ne me sens pas si bien que ça. Il faudrait que je rentre et que j'aille à l'infirmerie, seulement je ne suis pas sur d'être en état pour me déplacer sans un petit coup de pouce. Je me redresde et fixe Sirom avant de lui demander s'il veut bien me raccompagner à l'Institut parce que je ne suis pas sûr d'y arriver seul.
Dernière édition par Zola Parrish le Lun 10 Oct 2016 - 10:03, édité 1 fois
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Sujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Lun 10 Oct 2016 - 0:55
Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des motsConcert prodigieux des ondes et des pierres ! Long retentissement des flots sur les galets ! Majesté de la mer débordant de lumières ! Fourmillement profond d'ombres et de reflets ! [ Jean Aicard (1848-1921) ]
Alors que Sirom caresse la queue de poisson du jeune pensionnaire de l'institut, il ne quitte pas le visage de ce dernier. Celui-ci semble très tendu sous ses caresses confirmant à l'adulte que ce n'est pas une chose qu'il autorise très souvent. La lèvre que Zola mordille attire le regard du prêtre qui ne l'a pas toujours été, mais il ne dit rien puisque le triton ne lui demande pas d'arrêter ni ne vient saisir sa main pour l’empêcher de continuer.
Les joues de Zola rougissent et il tremble quelque peu. Intrigué Sirom ne détache pas son regard de lui. S'il n'avait pas assisté à l'arrivée du plus jeune et de ses actions jusqu'alors, il aurait presque pu le penser incarnation de la luxure qui sortait d'un moment intime. Mais c'était impossible et... il en faisait rien qui aurait pu le rendre dans un tel état n'est-ce pas ? Il regarda soudainement sa main, puis à nouveau Zola. Serait-ce possible que cela lui procure ce genre de sensations et qu'il n'en était pas au courant ?
" Cela te faisait plaisir que je te touche ainsi ? "
Zola a collé son visage dans le cou de l'homme qu'il vient de rencontrer et ce dernier sent la chaleur qui émane de son front. Il semble vraiment brûlant désormais et ce n'est sans doute pas dû à ses actions même si elles ont pu titiller ses sens plus que de raison. Ne pouvant le laisser ainsi, lentement, le plus âgé entraine le corps du plus jeune avec lui vers la berge. Tant qu'ils sont dans l'eau et qu'il peut flotter, cela est plus simple mais dès que le corps de Zola touche le sable, la situation est bien moins aisée. Se débrouillant pour le saisir telle une jeune mariée, faisant fit de sa nudité, Sirom le porte avec peine jusqu'à leurs affaires. Si Zola devait sans doute être très léger en temps normal, son appendice poissonneux pesait son poids. Sirom aida d'abord le jeune homme à se sécher en le frictionnant puis... avec la serviette rendue mouillée, il s'essuya plus que brièvement son corps avant de se vêtir.
Le plus jeune n'avait pas vraiment l'air bien et il ne semblait pas vouloir vraiment bouger. Faisant comme il le pouvait, le professeur entreprit de le rhabiller.
Sujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Lun 10 Oct 2016 - 10:15
w/ Sirom
Il est des portes sur la mer que l’on ouvre avec des mots
Peut-être que j’ai chaud à cause des caresses qu’il m’offre ? J’ai lu des choses sur les sirènes et j’ai vu que très peu d’entre-elles se laisse toucher à cet endroit. Je ne sais pas vraiment pourquoi, tout du moins, je ne savais pas vraiment pourquoi avant que j’invite Sirom à me toucher. Je crois que mon appendice est très sensible à l’endroit où il a insisté mais, je n’en dirais pas plus, je n’ai qu’une vague idée de ce qui se trouve à cet endroit précis. Je réponds positivement lorsqu’il me demande si ça me fait plaisir quand il me touche de cette façon. Je dirais même que j’adore ça mais je ne sais pas si c’est mal ou non en fait. Il faudrait peut-être que je recherche avec plus de profondeur. Je ferais ça, oui, quand je me sentirais mieux. Après quelques minutes de douceur, Sirom me transporte sur le rivage et j’avoue avoir un peu honte de lui imposer tout mon poids de cette manière. Néanmoins, il prend soin de moi et me sèche bien comme il faut. Mes jambes reviennent mais je grelotte comme pas permis.
Je vais te ramener, sois sans crainte…
J’acquiesce faiblement et m’accroche à lui comme s’il était ma seule chance de survie. Je crois qu’en fait, c’est bien le cas parce que je suis incapable de me remuer correctement. Un avantage pour lui, je suis beaucoup plus léger sous ma forme humaine. Les médecins s’en inquiètent même car ils trouvent que, justement, je suis trop léger. Pourtant, je mange comme un ogre bien que je sois difficile niveau alimentaire. S’il me conduit à l’infirmerie, la personne présente lui posera certainement des questions sur ma mutation pour ne pas faire de bourdes, tout du moins je l’espère parce que mes parents ne sont pas là pour donner ce genre d’informations. Toujours est-il que je regarde Sirom, désolé et honteux de lui faire vivre ce désagrément alors qu’il aurait certainement préféré rester à la plage pour se baigner. Je suis vraiment un boulet.
Sujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Lun 10 Oct 2016 - 19:38
Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des motsConcert prodigieux des ondes et des pierres ! Long retentissement des flots sur les galets ! Majesté de la mer débordant de lumières ! Fourmillement profond d'ombres et de reflets ! [ Jean Aicard (1848-1921) ]
Au moins il ne lui avait pas fait du mal en caressant ses écailles de la sorte et la sensation n'avait pas été désagréable. C'est ce qu'il voulait savoir car avec le mordillement des lèvres, le plus vieux n'en était pas certain. Il s'en trouvait rassuré.
Sirom voit le jeune homme qui ne cesse de trembler et il fronce les sourcils. Avec la chaleur ambiante, ce n'est vraiment pas normal. Heureusement que Zola semble d'accord de rentrer et de voir un médecin. Beaucoup de mutants refusaient d'être soigné mais lui, apparemment, n'avait jamais eu de mauvaise expérience de cet ordre avec le corps médical. Seulement avec ses pairs, et c'était déjà pas mal. Les jeunes pouvaient vraiment être cruels et il en savait quelque chose. Pas que les jeunes d'ailleurs.
Zola était on ne peut plus léger. Trop sans doute. Sirom le sentait à peine dans ses bras et il le serait contre lui. La serviette bien que mouillée le recouvrant. Après tout... il avait pensé que cela pouvait tout de même lui donner une certaine source de chaleur supplémentaire et ... puisqu'elle était humide et que la mer lui faisait du bien. Cela ne pouvait pas lui faire plus de mal, n'est-ce pas ? Peut-être même que cela pouvait l'aider. Il ne savait pas, il essayait.
Sirom traversa les dunes à une vitesse modérée, s'enfonçant dans le sable, avançant avec plus ou moins de facilité jusqu'au chemin menant à la grand route. Il était venu en bus jusque là et quand il vit le temps d'attente pour un suivant, il soupira. Près d'une heure et demie... c'était trop, beaucoup trop. Sortant son téléphone, il appela un taxi. C'était pour lui la seule solution viable.
Le taxi ne mit que dix minutes à arriver et s'il fut étonné qu'un homme en porte un autre et que ce dernier ne portait pas de chaussure, il ne posa aucune question. Il conduisait bien... peut-être un peu trop vite, mais Sirom ne lui fit aucune remarque. Le monsieur parlait peu, il leur demanda s'ils étaient en vacances, ou s'ils étaient étudiants par ici en échange... Sirom lui indiqua qu'il venait d'arriver et qu'il découvrait la ville et que son jeune ami avait pris un peu trop le soleil, simplement. Enfin ils arrivèrent à l'institut et Sirom paya le chauffeur avant de se présenter à l'entrée, indiquant qu'il ramenait un élève de l'établissement qui ne se sentait pas bien.
On lui ouvrit les portes et on le guida jusqu'à l'infirmerie. Avant d'examiner Zola, on le prit à part, lui demandant ce qu'il s'était passé et Sirom, sans que Zola ne puisse l'entendre, indiqua qu'il était professeur et brièvement ce qu'il s'était passé sans entrer dans les détails de sa tenue ou des gestes qu'il avait fait. On le pria de venir pour traduire les paroles du jeune homme, si cela ne dérangeait pas ce dernier qu'il reste présent. Personne ne trouva utile de présenter Sirom comme un membre du personnel au jeune triton. Il aurait aussi bien pu être élève là, qu'un invité régulier ou une connaissance d'une personne de l'établissement.
Sujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Lun 10 Oct 2016 - 20:21
w/ Sirom
Il est des portes sur la mer que l’on ouvre avec des mots
Je me sens de plus en plus mal et j’ai du mal à respirer mais, quand il me prend dans ses bras après m’avoir entouré dans la serviette, je ressens un certain apaisement. L’odeur de la mer et sa fraîcheur me réconforte, si je peux dire ça comme ça. Je lâche un soupire aisé bien que peu engageant, et me blottis tout contre lui. Je ferme les yeux et écoute les battements du cœur de Sirom. Je me raccroche à ce son doux pour ne pas sombrer dans l’inconscience qui me guette. Je le sens un peu peiné et j’aimerais être léger comme une plume pour ne pas l’encombrer davantage. J’émets un léger gémissement d’inconfort de par mon état fiévreux, je ne savais que j’en été capable mais je suis content que seul Sirom m’entende un tant soit peu. Finalement, peut-être que je retrouverais ma voix bientôt. Peut-être que mes cordes vocales se sont soignées. Peut-être qu’il fallait seulement attendre plus longtemps ? Je me pose mille et une questions alors que je ne devrais pas.
Quand j’irais mieux, j’essaierai de pousser ma voix parce que, le langage des signes c’est bien pour dire des secrets mais, dans la vie de tous les jours, c’est lourd a porté, vraiment. Il m’a semblé entendre et sentir que nous rentrions dans une voiture, tant mieux, on ira plus vite et je libèrerais enfin Sirom de son fardeau. Je n’entends pas l’ombre d’une quelconque conversation mais le taxi roule à vive allure. […] La voiture s’est stoppée, je suppose qu’on est arrivé à l’Institut. Je sens du mouvement, j’entends quelques voix sans réellement les comprendre. Lorsque j’ouvre les yeux, malgré ma vue qui s’est troublée, je remarque que je suis allongé sur un lit.
Zola, je vais t’ausculter et après je te poserais quelques questions, ça ne sera pas long.
J’acquiesce faiblement et laisse le médecin pratiquer son art. Sirom est présent et j’ai saisi sa main. Le médecin m’informe que j’ai attrapé une petite grippe et commence à me poser des questions. Mon âge, le type de mutation que j’ai, où sont mes parents ainsi que leurs numéros de téléphone. Les questions habituelles s’en suivent et je réponds, Sirom traduit.
Bon, ce n’est pas grave en soi mais, il va te falloir énormément de repos et surtout, n’utilise pas ta mutation ça ne ferait qu’empirer les choses. Je vais te faire une petite piqûre et tu vas t’endormir.
Je n’aime pas les piqûres, d’ailleurs je serre davantage la main de Sirom alors que je vois le médecin préparer le matériel. Décidemment, je voulais passer du temps avec mon nouvel ami, c’est râpé et ça me rends triste, quelques larmes s’échappent de mes yeux que je viens de fermer. C’est nul d’être un Mutant fragile…
Sujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Mar 11 Oct 2016 - 1:43
Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des motsConcert prodigieux des ondes et des pierres ! Long retentissement des flots sur les galets ! Majesté de la mer débordant de lumières ! Fourmillement profond d'ombres et de reflets ! [ Jean Aicard (1848-1921) ]
Sirom avait compris depuis longtemps que le jeune homme n'allait pas bien. Il avait pensé à une insolation. Il avait tord. Une grippe... Ce n'était pas la mort en soi, mais c'était loin d'être agréable. Assurément. Lorsque l'infirmière dit au jeune homme de ne pas utiliser sa mutation, qu'elle ne ferait qu'empirer les choses, Sirom fronça les sourcils. Zola lui avait dit que la mer l'aidait grandement. Il n'était pas certain que ce conseil soit judicieux mais il n'était pas médecin... Comment aurait-il pu s'opposer à la femme ? Il indiqua juste sa façon de penser au jeune homme par signe. Lui indiquant de tout faire pour aller mieux, quitte à désobéir. Sirom n'avait plus trop confiance dans les spécialistes qui pensaient tout savoir depuis que l'un d'entre eux avait éliminé la seule possibilité qu'il aurait eu de revoir un jour ses parents en vie. Ce psy, qui, dans son enfance avait brisé ses parents sous ses yeux ... refusant de le croire, et le plongeant dans un mutisme qui avait duré presque vingt ans. Non, vraiment, il ne pouvait leur faire confiance.
Il laissa le jeune homme lui serrer la main et la serra en retour alors que la dame lui faisait une piqure calmante. Il resta alors dans la pièce jusqu'à ce que son élève s'endorme puis après avoir encore échangé quelques mots avec l'infirmière, il caressa le front de Zola et quitta la pièce. Il ne pouvait plus rien faire pour lui actuellement mais il se promit de lui faire envoyer du chocolat. Tout le monde aimait le chocolat n'est-ce pas ? Quant à venir le voir dans sa chambre à l'infirmerie... cela aurait paru un peu étrange de la part d'un professeur n'est-ce pas ? Il se contenterait de prendre de ses nouvelles, tout simplement. Il devait rester à distance maintenant. Il n'était pas bon qu'il soit trop proche de lui. Les nouvelles se déformaient vite dans un microcosme comme cet institut. Il ne ne le savait que trop bien.