Je récoltais des âmes, mais de temps en temps, j’aimais profiter de celles encore vivantes. Chaque pacte ne contenait pas forcément que du ramassage d’âmes…Et en l’occurrence, j’avais une âme disponible pour me refiler quelques trucs.
Et entre toutes les merdes qui me tombaient sur le coin du nez, j’avais bien besoin de me détendre un peu. Et plutôt que de me faire chier à rechercher les moyens de trouver un truc de bien, je préférais rendre visite à quelqu’un qui pourrait me trouver quelque chose dans ce genre-là.

J’apparus sans difficulté dans son garage, me collant à une voiture. Je me demandais s’il avait profité de ce que je lui avais offert. J’espérais pour lui. Bien que je n’étais pas du genre à tuer les âmes pouvant m’être profitables durant leur vivant.
Je le vis apparaître dans mon champ de vision, et me décollait de la voiture, posant mes mains dans ma veste en cuir.

- Notre petit marché stipulait que je pouvais obtenir des choses de toi. Je suis venu en chercher. J’espère pour toi que tu as du temps à me consacrer.

Je le fixais avec un sourire en coin, mais j’étais très sérieux.

Qu’il me semblait parfaitement motivé ! Dommage pour lui, j’avais son âme, et de quoi l’écraser si je le voulais. J’avais l’habitude qu’on ait aucun respect pour moi, bien que l’inverse était ce qui arrivait le plus souvent, mais du coup, je savais aussi apprendre le respect aux abrutis qui se pensaient malins.

Je levais un sourcil, amusé, hésitant à le punir pour son insolence, ou à lui faire comprendre qu’il avait tort, et décidais finalement de laisser passer – j’étais dans un jour clément apparemment -. Néanmoins, ça ne m’empêcherait pas de l’avertir.

- Tu sais… J'ai hâte de voir si tu seras capable de me parler comme ça quand tu finiras chez moi. Après...Peut-être que c'est ce culot qui te sauveras. Ou pas du tout.

Je fis une pause dans mes paroles.

- Mais trêve de bavardage… Dis-moi ce que tu peux m’obtenir en drogue et en pute, voire si t’as une voiture digne de ce nom, et je retournerais « faire chier d’autres gens pour le plaisir ». Quelque chose qui puisse… Me rendre de meilleure humeur.

Et s’il n’y mettait aucune bonne volonté, là, par contre, je pourrais toujours m’arranger pour lui donner un cours de pourquoi on ne se fout pas de la gueule du diable.

En un sens, il était logique qu’il désire garder en vie les filles qu’il prêtait. Un objet inutilisable, était un objet en moins. Et disons que contrairement aux voitures, les « objets » de ce genre avait quand même une « volonté »…
Je me saisis de ce qu’il m’envoya, observant chaque visage. Je faisais surtout attention à la corpulence. J’étais du genre violent. Des petites choses fragiles avait du mal à tenir en vie sans avoir leur colonne vertébrale brisé.

- Sûrement que oui. Si tu as des hommes ça me va aussi. Lesquelles sont les plus résistantes ?

Quitte à faire, autant lui demander, puisque bien évidemment, ce n’était marqué nulle part. J’en profitais pour « prendre des nouvelles de lui »

- J’espère pour toi que tu profites bien en tout cas…

En fait, je m’en foutais. Mais je lui rappelais ce qui risquais de lui arriver un jour.

Quel rabat joie. Comme si je n’avais pas le droit de m’amuser un peu… Au pire, je pourrais les soigner s’il faut.
Enfin. Je finis par regarder ce qu’il me montrait, et les deux me convenait parfaitement. Du moment qu’elles encaissaient les chocs…

- Pour les filles, je prends les deux. Je te les rendrais indemne, et au pire, tu les retrouveras sûrement plus tard, si elles te manqueront.

Par « plus tard » je sous entendait « l’enfer ».
Je le vis me proposer quelques drogues, et regardait ce qu’il proposait.

- T’as du matos n’empêche. T’auras ta place, en bas.

Je pris un simple joint, que je me roulais avec dextérité. Je regardais le reste, avec intérêt. Je pointais quelques une du doigt :

- Celles-là me plaisent bien, même sans les goûter.

Je songeais à une chose, et eut envie de le titiller un peu :

- Et avec la fille que j’ai visé pour toi, tu profites ?

Je me renseignais simplement pour m’amuser un peu, peut être.

C’était presque beau, comment il évitait qu’on parle de lui. Il fuyait en quelque sorte ses responsabilités, mais c’était sans compter sur moi qui adorais m’amuser de ce genre de situation.
Et puis, je n’aimais pas qu’on me parle comme à un ami ou à un mec dont on se contrefout. Il oubliait sûrement que j’avais son âme et que si je voulais, je pouvais le faire me rejoindre dans l’instant.

- Oh, c’est vrai, je suis désolé, j’adore tellement parler de toi. Tu sais, ca m’attraye tout autant qu’une belle voiture ou une drogue….

Je m’avançais vers lui, alors qu’il était assis, attrapant soudain son menton :

- J’adore te voir être agacé par moi. Ca a quelque chose de distrayant, ça me donne envie de rester. De toute façon, je me fiche de ton boulot, à mes yeux, tu n’es déjà plus « humain ».

Je mettais des guillemets imaginaires, vu que de toute façon, humain il ne l’était déjà pas vraiment. Mais à mes yeux, les mutants n’étaient que des humains un peu spéciaux.
Je lâchais son menton et tapotait sa tête :

- Mais tu as été sage donc je vais te répondre.

Je donnais les informations qu’il désirait, avec un sourire en coin, après m’être assis face à lui.

- Satisfait ?

Ce toutou avait du caractère. Ca ne voulait certainement pas dire que je comptais le laisser faire, simplement qu’il m’amusait, à tenter de se débattre alors que c’était parfaitement vain.
Et il n’avait même pas « d’humour ». Quelle bêtise. Pour moi, mutant, sorcier et humains, c’étaient des humains, et point final. Même les lampadaires et les clebs garou ou non, étaient humains.

Alors qu’il m’envoya un pique sur le fait que je n’étais pas du genre patient, je me contentais de sourire. J’avais toujours l’air amusé, même quand je ne l’étais pas. Sauf quand j’étais vraiment furieux ou blasé, là…

- Oh qui sait…J’attends bien que mes futures âmes en enfer, expirent.

Certes, parfois, je les tuaient de moi-même, mais je savais être patient. Plus qu’on ne le pensait.

- Après, je déteste qu’on me mente, donc, ton expiration pourrait être bien précipité, si tu continues de te foutre de ma gueule.

Vraiment. J’étais l’inventeur du mensonge. Il pensait quoi ? Que j’allais faire comme si je n’avais pas senti son mensonge ? Je n’étais pas un idiot, et il était en train de me prendre comme tel. Il jouait clairement avec le feu, ce qui n’était pas bon pour sa vie.

-Bien sûr, bien sûr… Tu as intérêt à me contacter plus tôt que prévu, n’est-ce pas ?

Je l’attrapais par le col :

- C’est très mauvais pour toi de tenter de me berner. Fais attention à toi.

Il avait bien du courage, de me dire que je n’aurais pas de traitement de faveur. Je le fixais, mais je gardais mon calme. Si je n’avais pas eut d’autres ressources pour avoir tout ce qu’il me donnait, et si je n’avais eut aucun moyen de me venger sur lui, autrement qu’en lui arrachant les tripes….Eh bien j’aurais arraché ses tripes.
En plus, voilà qu’il me mettait dehors.
Je le fixais avec un sourire mystérieux, qui n’annonçait rien de bon pour lui. Quand il me demanda pour le contrat, j’eus un léger rire :

- Tu es très drôle tu sais ? Mais très bien, on aura une discussion inutile sur le négociement plus tard. Je crains néanmoins que tu auras un problème pour parvenir à me convaincre…Je ne fais pas de traitement de faveur, tu vois ?

Je disparu sans même sortir. Apparaissant dans une des voitures du garage, la déclenchant sans avoir besoin de clé.
Hey, je me servais.
Je disparu avec la voiture, et une fois apparu sur la route, fonçait là où je voulais. Plus tard, je m’arrangeais pour régler ce petit problème de « 2 ou 3 semaines », en récupérant ma came moi-même, après avoir frôlé l’esprit de cet imbécile qui se penchait au dessus de moi en me mentant.
On ne se foutait pas de ma gueule sans répercussion.
Je ne laissais derrière moi que du sang, et l’impossibilité de livrer pour les autres clients.
[Voilàvoilà si l’action de Luci à la fin te vas pas, dis le moi n_n]