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[Terminé] Aide-moi si tu l'oses

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Adrian L. Tsumi
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MessageSujet: [Terminé] Aide-moi si tu l'oses [Terminé] Aide-moi si tu l'oses EmptySam 14 Jan 2017 - 22:35



   
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Adrian & Lancelot

[Petit recap de ses blessures : gros bleue sur la pommette droite, coupure profonde et large sur le bas torse,  6 « trous » dûes a 6 piques de glace arrière épaule et haut dos, poignet droit « gelé », main gauche entaillée à plusieurs endroits, Brulure avant-bras gauche et brulure dos ! Bons soins ! xD]

C’est avec un corps affreusement lourd et éreinté qu’Adrian apparut dans le hall de l’institut après l’utilisation de son kidnam et de sa perle. Manquant de tomber sous la violence de l’atterrissage et peut-être à cause de la fatigue, du stress et de bien d’autres émotions, l’espagnol observa les alentours. Ça avait changé. Depuis l’attaque des sentinelles. En faisant le lien entre ces immondes créatures provenant du Projet Shadow et lui-même, il aurait encore perdu des couleurs s’il n’était pas déjà blafard. Il n’aurait d’ailleurs jamais pensé revenir un jour ici, s’il ne comptait pas sa visite obligatoire à cause d’un Lancelot bien trop fatigué pour retourner tout seul « chez lui ». Ça datait d’un mois déjà. Il avait l’impression de l’avoir vu il y a une semaine avec son sourire débile. Mais non. Il avait lui-même pris ses distances en donnant l’ordre à Antonella de dire qu’il travaillait s’il jamais le sorcier se présentait à la maison, que ça soit pour la plus jeune ou le plus vieux. Et il fallait dire que même sans ça, ces dernières semaines avaient été bien éprouvantes.

Il se figea. Eprouvante ? Comment pouvait-il nommer cette journée alors ? Rien qu’en y repensant, le gout de la bile revint dans sa gorge. Ne plus y penser. C’était derrière. C’était terminé. C’était… Ignoble. Tout comme l’odeur du sang déjà à moitié séché sur ses mains. Le mutant avait l’impression de pourrir de l’intérieur, caché dans un placard à balai. Ses yeux avaient à peine aperçu l’horloge du hall que la sonnerie du midi avait retentit, relachant tous les élèves qui se précipitèrent ci et là, de partout dans l’institut, en dehors même. Si qui que ce soit le voyait, ç’en était fini. Que ça soit un élève ou un professeur le connaissant lui et son histoire ou bien un simple inconnu affolé par tout le sang visible sur lui, ou rien que par ses blessures visibles et inquiétantes.

Combien de temps y resta-t-il, divaguant sur ses dernières actions ? Il ne comprenait plus rien. Ce qu’il avait fait. Ce qu’il avait dit. Ou plutôt, ce que ses mains avaient faits, armées d’une arme symbolique et désormais souillée. Les voix et les bruits de pas étaient éteints désormais depuis plusieurs minutes avant qu’Adrian ne sorte de sa cachette, avançant à pas de loup aussi bien par sa volonté de discrétion que par la faiblesse de son corps principalement touché au dessus de la ceinture. Sa combinaison faisait plus ou moins pression sur la profonde entaille, assez pour retenir assez de sang pour ne pas tomber dans les pommes. Pour essayer d’apaiser cette douleur, la pression sur la plaie était augmentée par sa main elle-même ensanglantée, touchée par de nombreuses plaies nettes. Heureusement pour lui, le chemin ne fut pas forcément compliqué, les couloirs étant déserts à midi. Quelle chance. A voir si elle continuait encore longtemps : Lancelot pouvait bien être dehors. Peut-être y avait-il eu le bruit de ses pas quand la horde d’élèves s’était échappée des différentes classes ? C’était quasiment certain. Il avait des amis. Des amies filles même seulement, se rappela-t-il avant de se chasser ces détails sordides de sa tête.

Avec les chauffages dans les couloirs, les fins poignards de glace avaient fini par fondre totalement, laissant six trous épais du haut de son dos jusqu’à son épaule. C’était étrange car même si ces fichus piques de glace lui faisaient un mal de chien lorsqu’ils n’avaient pas encore fondues… Ils avaient anesthésié son bras. Désormais disparues -contrairement à ce bracelet glacé partant de son poignet jusqu’à ses phalanges-, elles abandonnèrent Adrian dans une douleur encore inédite.

C’était étrange de voir que plus on s’approchait du but et plus on faiblissait. L’adrénaline peut-être qui jouait des tours. Il eut l’impression d’avoir traversé la ville pour arriver jusque la porte qu’il avait déverrouillé il y a un mois. A nouveau, l’idée de ne pas trouver Lancelot revint. Son cerveau avait viré cette vision du futur pour se rassurer mais maintenant qu’il était devant sa chambre… Il douta. S’appuyant contre le mur et grimaçant soudainement sous la sensation de brulure -causée par l’inattention de son collègue- sur un avant-bras qu’il n’avait pas ressenti, l’odeur de chaire brulée lui vint, lui donnant à nouveau la nausée. Sa main alla taper plusieurs fois sur la porte tandis que sa tête bascula en arrière contre le mur pour essayer d’apaiser ces vertiges, nausées et autres symptômes de ses maux physiques, mentaux et sensoriels. Ayant l’impression que sa main et son énergie combinées ne donnaient guère de volume à son appel, Adrian finit par appeler Lancelot. C’était risqué. Tout comme resté trop longtemps dans ce fichu couloir dont il aurait préféré oublier la moquette verte sapin totalement immonde.

« Lancelot…L-LANCELOT. »
©LittleJuice

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MessageSujet: Re: [Terminé] Aide-moi si tu l'oses [Terminé] Aide-moi si tu l'oses EmptyLun 16 Jan 2017 - 17:24


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Adrian Tsumi


Comment est-ce que je me suis trouvé devant un gâteau d’anniversaire seul le jour de mon anniversaire ? Les années précédentes, j’aurai été entouré de ma famille et de mes amis dans le Wyoming. Je sentis mon nez me piquer et mes yeux s’humidifier, même ma mère n’avait pas pensé à m’appeler ... Je ne lui en voulais pas, elle était trop préoccupée par la disparition de mon frère. Oh mon dieu mais pourquoi j’avais eu cette idée d’acheter ce gâteau et pire y mettre des bougies pour lui donner un côté festif. Ah si je le savais ... Un enfant à l’hôpital avait appris que c’était mon anniversaire et me l’a suggéré. Il avait été trop mignon avec sa bouille et j’avais fait ce qu’il avait dit sans réfléchir.
Je n’eus même pas le courage d’allumer les bougies pour ne pas achever mon chagrin. Il y a quelques temps je me serai dirigé vers le bar le plus proche et j’aurai bu tout ce que je pouvais. Je me serai peut-être réveillé le matin dans les bras d’un ou une inconnu(e). Là, je ne pouvais pas parce que mon cœur était pris depuis plus d’un mois ... Je me frottais les yeux comme pour effacer la fatigue ... Allez Lancelot, on souffle ses bougies et on va se coucher pour que cette journée se finisse enfin. Alors que je prenais mon souffle, j’entendis un gros bruit sourd. Puis plusieurs autres suivirent. Nom de Dieu mais on peut pas déprimer tranquille dans ce pays. Laissez-moi seul.
Tout d’un coup, une voix s’éleva en criant mon prénom. Je reconnus directement la voix d’Adrian et là, je n’eus même pas le temps de réaliser que j’étais déjà dans le couloir devant le brun. La première chose qui me sauta aux yeux fut le bleu qu’il avait au visage. Je regardai le couloir pour voir si quelqu’un l’avait puis je le fis rentrer dans ma chambre et le déposa sur le lit de mon frère inoccupé. Je partis chercher mes instruments et ma trousse de soin.

« Je sais pas qui t’a fait ça et je veux pas le savoir ! »

Ma voix se fit plus forte, ça m’avait rendu nerveux. Mes mains tremblaient ... Pendant que j’étais dans ma salle de bain, je pris une petite seconde pour me calmer. Je revins vers lui pour lui enlever son haut pour voir les blessures. Je n’étais pas en condition pour faire et tout ce que je trouvai à faire c’est relever les yeux vers les siens pour m’excuser avant de vint de l’alcool sur la coupure au niveau de son torse. Sans lui laisser de temps pour souffler, je plantai l’aiguille avec le fil pour refermer le tout.

« Tu es battu avec un mutant ou un sorcier, t’as des brûlures dû au froid ... Je n’ai jamais vu ça. »

Mes pouvoirs s’activèrent, mes lèvres avaient bougé toute seule pour faire léviter les différents bandages autour de moi. Je continuai de le coudre avec un sérieux sans faille. J’avais oublié mon instant de déprime avant de voir Adrian dans cet état. Tout mon esprit était tourné vers lui et cela ne m’était jamais arrivé avec mes autres patients. Je n’avais jamais été aussi impliqué émotionnellement dans une « opération ».

« N’ose pas me dire que le dos est dans le même état sinon je t’emmène à l’hôpital que tu le veuilles ou non et par la peau du cul ! »

J’avais parlé à nouveau un peu trop violemment que ce que j’avais voulu.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Aide-moi si tu l'oses [Terminé] Aide-moi si tu l'oses EmptyMer 18 Jan 2017 - 23:48



   
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Adrian & Lancelot

En moins de temps qu’il n’en fallut, Adrian sentit la porte se dérober de tous ses doigts, restés figés sur le bois vernis. Il eut un micro sursaut, à peine visible de l’œil de Lancelot, mais assez violent pour le cœur de l’espagnol qui était sur le qui-vive. En parlant de violent, il eut l’impression que Lancelot ne fut pas très doux dans sa précipitation. Mais étant donné que chaque centimètre carré de se peau lui faisait mal, même avec la plus belle précaution, le résultat aurait certainement été le même. Il avait l’impression que son cerveau lui envoyait toute la douleur qu’il ressentait sur les parties qui n’avaient pas été touchés, comme une sorte de punition, maudissant son corps entier. Et il avait raison. Peut-être que sans cette douleur, Adrian ne tiendrait même pas debout, se dégoutant au point de peut-être mettre fin à sa vie. C’est plusieurs fois ce qu’il se prit à penser avant de subitement se souvenir des triplés et de se reprendre, pour eux, gardant malgré tout cette haine pour lui.

La voix retentissante de Lancelot fit grimacer son désormais patient. Se retenant de pousser des gémissements de douleur à cause du changement de position, il se mordait les lèvres, ne lui répondant même pas. Quoi répondre, honnêtement ? Il avait honte et ne parlerait de tout ça à personne, gardant tout pour lui, s’enfermant seul dans sa noirceur. Pas question d’impliquer qui-que-ce soit dans l’affaire. Pas question d’impliquer qui-que-ce-soit dans sa vie privée. Pas question que quelqu’un se joigne à sa propre punition, il allait bien assez tôt s’en punir. Pas besoin des autres pour qui-que-ce-soit.

Un moment de répit. De quelques secondes. Mais assez longues pour se dire qu’il pourrait s’endormir, épuisé. Mais tout ça aurait été possible sans le retour de Lancelot qui attira aussitôt son regard quand il lui retira son haut de combinaison comme s’il était un gamin incapable de s’occuper de lui. Et c’était ce qu’il était. Entre ça et le regard inquiet du plus jeune, la honte le pris un peu plus. On s’inquiétait pour lui. Pour un pauvre idiot comme lui. Si seulement il savait. Peut-être le virerait-il de la chambre ? Non. Il y avait ce foutu serment d’hypocras. Mais lui révéler la vérité dégagerait peut-être toute l’inquiétude qu’éprouvait l’étudiant pour lui ? Il ne la méritait pas. Il ne le méritait pas. Tous comme ses soins au final. Adrian se demanda s’il méritait encore quelque chose sur terre, venant de bafouer toute une vie, ainsi que l’éducation que lui avait fournis ses chers parents.

Un cri retentit, aussitôt étouffé par des dents s’acharnant sur ses lèvres. S’il avait la tête relevée, il comprit bien rapidement le regard de Lancelot et le perdit, enfonçant l’arrière de sa tête dans l’oreiller. L’odeur d’alcool vint lui brûler les narines après avoir désinfecté la plaie, plaie aussitôt attaquée par une aiguille. Se cabrant sous le premier pique, le mutant essayait de se calmer, poing désormais dans la bouche, restant encore silencieux sous les paroles de Lancelot, jusqu’à ce que celui-ci parle d’hopital.

« Non je… Pas l’hopital. » dit-il en relâchant son point quelques secondes, grimaçant et laissant échapper un râle. « Je peux pas. V-vraiment pas. J’ai quasiment rien au dos. Lancelot. S’il te plait… » quémanda-t-il, essayant de calmer sa respiration qui évoluait en même temps que les pointes de douleur. Lancelot était trop gentil. Trop curieux. Trop impliqué. Il voulait juste que Lancelot fasse le maximum ici-même. Il voulait qu’il arrête de réfléchir, d’enquêter. Qu’il se mêle de ses putains d’affaires.

Si ses yeux n’avaient délivré pour l’instant que quelques larmes de douleurs, étant plissés, ceux-là s’ouvrir avec un regard aussi sombre que le propriétaire du gêne mutant copié. Sa main attrapa le poignet qui était en train de le recoudre, le serrant, commençant à absorber son énergie.

« Au pire mêle-toi de ton cul et fait gaffe à ce que tu fais, putain ! » s’emporta la voix d’Adrian torse légèrement relevé. Il fallut plusieurs secondes avant qu’Adrian ne revienne à lui, relâchant aussitôt la main de Lancelot. Les lèvres tremblantes, l’espagnol s’en voulut. Ça recommençait. Pas ça. Pitié. Gardant le torse relevé, la respiration subitement rapide, l’ainé s’empressa dans ses paroles.

« J-je suis désolé, c-c’est pas … » bégaya-t-il à Lancelot. « C’est comme la derni-ère fois, je… » Il abandonna, se laissant retomber sur l’oreiller, grimaçant de son idiotie. Sa main picota légèrement. Ah. Oui. Le pouvoir. Son regard se reporta sur Lancelot. Il se sentait incapable de lui rendre le peu d’énergie qu’il lui avait pris en quelques secondes. Sa main alla s’écraser sur son visage avant de reporter son regard sur l’infirmier improvisé.

« C-ça va ? »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Aide-moi si tu l'oses [Terminé] Aide-moi si tu l'oses EmptyJeu 19 Jan 2017 - 23:35


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Adrian Tsumi


Je fermai les yeux, je savais qu’en parlant d’hôpital, je le ferai réagir. C’était malsain mais je voulais entendre sa voix, juste une fois ... Finalement, ça me fit plus de mal que de bien vu qu’elle était teintée d’une douleur dont quelque part j’étais responsable vu que je tenais l’aiguille entre mes doigts. Mais ce qui me mit un coup au cœur et me fit arrêter mes gestes ... Il me suppliait ... Mes yeux se relevèrent vers Adrian, oh mon dieu mais qu’est-ce qu’on t’avait fait ? Vu mon état de fatigue avancée et mon stress, il n’en fallut pas plus pour que mes yeux s’humidifièrent.
Mais son changement de regard et le fait qu’il essayait de me casser le poignet me rappela vite à l’ordre. Ces paroles étaient le cadet de mes soucis, je préférais largement qu’il m’insulte ou me crache sa haine plutôt que de l’entendre me supplier. Punaise ... J’étais déjà gravement atteint pour sortir ce genre de conneries. Adrian me présenta ensuite ses excuses en bégayant ... J’assimilai le fait que c’était comme la fois où il m’avait menacé. L’adrénaline me fit me placer juste de lui, mes jambes enfermèrent les siennes pour être sûr qu’il ne m’envoie pas ses jambes dans le ventre. Je lui mis très vite fait un bandage sur le poignet pour que je ne lui fasse pas plus mal avec ce que j’allais faire. Je pris ses poignets et lui mirent au-dessus de sa tête de telle façon à atteindre le haut du lit à barreaux. Il ne me fallut pas plus d’une seconde pour attacher les menottes en mousse à ses poignets ... C’était l’un des derniers recours que j’utilisai avec mon frère.

« Désolé ... Précaution ... »

Je me penchai pour attraper un flacon et une seringue dans mon sac et je plantai la seringue prête dans le ventre d’adrian puis la retira avant de reprendre la fermeture de la plaie L’adrénaline ayant quitté partiellement mon corps, je sentis mon corps me lâcher un très court instant. Je lâchai l’aiguille qui roula vers le flan d’Adrian et mes bras me rattrapèrent alors que mon nez n’est qu’à quelques centimètres de son pectoral gauche. Je me mis à souffler bruyamment comme si j’avais couru un putain de marathon. Il me demandait si ça allait ??? J’avais l’impression que tout mon corps me quittait. Je relevai la partie haute de mon corps et me tenai la tête.  

« BORDEL ... Mais qu’est-ce que tu m’as fait ? Tu devras ... m’expliquer ça ... Tu n’y ... échapperas ... pas. »

Je me concentrai le plus possible sur ma vision pour la rendre la plus nette possible. Je finis de planter l’aiguille dans Adrian très rapidement et de façon bâclée mais c’était le mieux que je pouvais faire dans mon état actuel. Je mis une compresse en évaluant en même temps la distance entre les deux menottes qu’il me restait. Je me hissai un peu sur moi-même pour le retourner en faisant le plus attention à ces blessures et à ce que les menottes ne lui fassent pas trop mal. Je regardai l’état de son dos mais mon corps ne tint plus. Mon front rencontra la peau de son dos.

« Excus... Laisse-moi ... Deux secondes. »

J’avais l’impression que le monde tournait autour de moi et tout mon corps tremblait. Je sais même pas combien de temps je restai dans cette position ... D’un coup, je me repris et allai prendre les compresses pleines d’alcools et les appliquai sur ses blessures.

« Rien dans le dos ... Et la mar...motte, elle ... emballe le chocolat. »

Punaise même dans cet état, j’étais capable de faire l’humour débile ... Je me désespérais. JE changeai d’aiguille et commença à tout refermer au fil pour être sûr qu’il n’y aurait pas d’infections. Ma respiration était lourde signe d'une grande fatigue.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Aide-moi si tu l'oses [Terminé] Aide-moi si tu l'oses EmptySam 21 Jan 2017 - 17:34



   
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Adrian & Lancelot

Okay, là, ça partait clairement n’importe comment. Ca ne pouvait être qu’un cauchemar. Ce qu’il avait fait précédemment et ce qu’il se passait actuellement. C’était ça le karma ? Se retrouver avec un gars l’enjambant et lui bloquant la partie basse de son corps ? Adrian se sentit tellement faible et à la merci de ce gars. Il ne le connaissait que depuis 1 mois, ne l’avait vu que 2 fois, s’étant battu avec la première fois et s’étant réconcilié la seconde fois et allant même jusqu’à le ramener dans sa chambre à l’institut. Si d’abord ses mains furent bandées sans soin prodigués, il se sentit pris au piège quand ses poignets furent accrochés au-dessus de sa tête. Sérieusement. Vu l’état de fatigue mental et physique du mutant, en se laissant faire ainsi, il avait l’impression de s’être jeté carrément dans la gueule du loup. Quoi ? Mettre du GHB dans le verre d’Adrian ? Donnez directement lui directement la poudre, ça ira plus vite, il l’avalerait avec un grand sourire.

« Qu’est-ce tu fous… »

Précaution ? Mais quoi ? Adrian ferma les yeux, essayant de se reprendre, de se relaxer, étant crispé par la situation. Il se sentait prisonnier et ne supportait pas ça. Ses mains tirèrent légèrement pour se débarrasser de ces pseudos menottes. Pas pour fuir. Juste pour se tranquilliser. Il ne ferait rien. Lui, peut-être. Mais sa mutation ? Il s’inquiéta quelques secondes avant de se dire qu’il allait bientôt s’endormir et que donc, Lancelot serait tranquille et ne craindrait rien… Mais qu’il craigne quelque chose ou pas, la mission d’Adrian fut un échec, n’arrivant pas à se débarrasser de ses liens. En fait, ce qui le stoppa fut le rapprochement physique trop prononcé du plus jeune. Ou plutôt, vu qu’il avait les yeux fermés, le souffle de Lancelot sur son torse. Paniquant de plus en plus, les paroles de l’élève le rassurèrent quelque peu : c’était de sa faute. Le pouvoir. Adrian maugréa un faible « moui… », fermant à nouveau les yeux, sentant son rythme cardiaque augmenter. Il ne s’améliora pas avec le retour de l’aiguille, même si ce fut moins douloureux que précédemment. Due à la piqure peut-être. Adrian le remercia intérieurement tout comme il le pourrit, se disant qu’il aurait pu faire ça plus tôt, surtout avec ce foutu alcool.

Un vague sentiment de soulagement s’empara de l’ainé quand finalement une compresse fut posée. Pour lui, c’était certainement la blessure la plus importante et donc la plus douloureuse. Mais le soulagement fut vite dégagé quand il se sentit basculer. Bon sang mais… là, ça touchait réellement les nerfs de l’espagnol. Il ne supportait pas ne pas avoir le contrôle sur son propre corps, être baladé, manipulé ainsi. Ne pas pouvoir voir non plus ce qu’on lui faisait l’inquiétait également. Il ne pouvait qu’imaginer. Avec les paroles de Lancelot. Avec ce peau contre peau soudain, qui fit se crisper le patient encore plus. Ca lui parût long. Une éternité, à la fois gênante mais agréable par ce front chaud sur son dos gelé.

« Lancelot, bon sang… » supplia encore une fois le criminel, essayant de se calmer. Et bientôt, son vœu fut exaucé, sentant son dos libéré de ce changement de température. Mais pour combien de temps ?  La voix et la respiration du soigneur étaient trop étranges. Et cette foutue impression d’être saucissonné, l’impression que des professeurs ou autres forces magiques ou mutantes pouvaient arriver à n’importe quel moment pour s’emparer de lui sans problème. Lancelot l’aurait servi sur un plat de résistance. De la paranoïa. Pure et dure. Il ne devait pas. Il devait se calmer. Lui faire confiance. C’était dans ses passages remplis de peur et d’interrogations qu’il débordait. L’une de ses main s’ouvrit en grand, malgré l’envie de se refermer. Des points. Encore des points. Il était sorcier, non ? Il ne pouvait pas user de sa magie.

« C-c’est rien j’te dis... Donne-ta-main. Bouge. Hnn, bon sang…»

Demande un peu spéciale. Assez inquiétante vu son état et son pouvoir. Mais il le fallait. Pour lui rendre de l’énergie. Pour ne plus avoir ce foutu contact. Pour être tranquille, pour s’endormir serein.

« Et aussi… Injecte-moi ton sang dans les veines après ça. Je t’expliquerai tout a… Après, oui, promis… »

Demande encore plus bizarre. Il faisait plus attention au sang qu’il s’injectait d’habitude, mais là, il avait un futur medecin en face de lui. Ou plutôt sur son dos. Il devait être sain sur beaucoup de choses, non ? Il n’en avait plus que pour quelques heures avec cette fichue copie. Le timing allait bientôt être dépassé et il perdrait ce fichu pouvoir et ces sauts d’humeur aussi d’ici la nuit. Mais il n’en pouvait plus. Adrian voulait se débarrasser de cette part noire de lui-même, de ce pouvoir maudit. De tout ce qui pouvait le rattacher à cette horrible matinée. Et être une sirène ne le dérangerait pas. Tout comme copier une âme aussi enfantine que Lancelot. Si ça allait encore se faire et si ça n’était pas autre chose. Ce n’était qu’une supposition jusque-là.

©LittleJuice

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MessageSujet: Re: [Terminé] Aide-moi si tu l'oses [Terminé] Aide-moi si tu l'oses EmptySam 21 Jan 2017 - 18:57


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Adrian Tsumi


J’étais dans la brume, mes doigts bougeaient tous seuls pour soigner les blessures d’Adrian. La peur me tenait éveillé mais je savais qu’à la moindre baisse, je roulerai en bas du lit. Il se mit à formuler des demandes étranges que j’entendis comme si ma tête était dans un bocal plein d’eau. Je me déplaçai pour m’asseoir sur le bord du lit, pensant que la piqûre que je venais de lui administrer le calmerait.

« Il n’est pas question que je te donne mon sang. Je suis AB-, je suis compatible avec personne. »

Néanmoins, j’acceptai de lui donner ma main. Je fis le choix de lui enlever les menottes et le donnai ma main. Bizarre, le brouillard dans ma tête disparut quasiment immédiatement et je réalisai dans quelle situation je m’étais mis avec Adrian. C’était plutôt bon signe qu’il ne m’ait pas déjà frappé ... Enfin ... Je crois ? Bordel ! Lancelot celui que t’aime est blessé et toi tu penses au fait qu’il ne t’ait pas frappé ! Je suis vraiment atteint ... Avec l’énergie que j’avais étrangement regagné, je le retournai délicatement sur le dos pour ne pas que les points de suture sautent du premier coup.  Je pris l’un de ses poignets pour enlever les bandages que j’avais mis à la va-vite pour le soigner mieux que ça.
Pendant que je faisais ça, la petite table que j’avais installé au milieu de la pièce entra dans mon champ de vision. Le gâteau posé dessus me rappela quel jour on était. La personne que vous aimez qui était chez vous le jour de votre anniversaire, c’était magnifique. J’arrêtai mes soins pour sourire béatement à la situation. Mes yeux glissèrent vers le visage d’Adrian qui semblait moins empreint de douleur qu’avant et cela me soulagea. Je pris son autre bras pour soigner les brûlures et autres entailles. Je décidai de ne pas recoudre sa main mais juste la désinfecter puis lui mettre un bandage. J’étais assez fier de mon boulot. Je regardai juste si la blessure au niveau de son torse était bien refermée et je ne pus m’empêcher de passer mes doigts sur les points. C’était PUREMENT professionnel. Je me repris rapidement et reposai mes yeux sur le gâteau.

« Tu peux dormir ici si tu veux. Laisse-moi juste souffler mes bougies et j’éteins la lumière. »

Je voulu me lever mais mes jambes ne suivirent pas mes ordres alors que mes yeux mangeaient déjà ce gâteau. Je passai ma main dans mes cheveux, je n'avais même pas eu l'idée de m'offrir un cadeau. J'hésitai entre dire que c'est le meilleur anniversaire de ma vie ou le pire, j'ai quelques heures pour résoudre ce problème.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Aide-moi si tu l'oses [Terminé] Aide-moi si tu l'oses EmptySam 21 Jan 2017 - 21:25



   
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Adrian & Lancelot

Quoi ? Non ? Adrian fronça les sourcils de mécontentement, il aurait pu le tuer rien qu’avec le regard noir qu’il venait de lui lancer. Un regard noir qui n’était pas le sien mais dont il reprit le contrôle. Ce fut certainement assez discret, reprenant le dessus les yeux fermés et grimaçant, mais ça, il ne faisait que le faire depuis son arrivée ici. Ce fut avec un gout amer qu’il prit une longue inspiration pour se concentrer et lui offrir de l’énergie. Ce fut difficile, n’ayant appris qu’à en enlever au Projet. Il commença même à en prélever sans le vouloir avant de sentir le processus s’inverser, faisant redonnant autant d’énergie possible à la main qu’il serra durant quelques secondes, essayant de ne pas la broyer. Dès qu’il la relâcha, il eut l’impression de sombrer. Quelques minutes durant lesquelles Lancelot le soigna sans paroles, le laissant tranquille. Mais l’imagination ne laissait personne tranquille, encore moins après une matinée aussi mouvementée que lui rappelaient les points de sutures qui tiraient de temps à autre s’il osait bouger.

Dormir ? Non, il ne dormait pas. C’était faux. Adrian sursauta lorsqu’une voix s’immisça dans son début de rêve. Ses paupières se rouvrirent précipitamment. Dormir ici ? Oui, pourquoi pas. Des bougies ? Il illuminait à la bougie ? Il parla ensuite de lumière. Tout était assez confus dans l’esprit de l’espagnol, trop pour que Lancelot n’en rajoute, approfondissant son mal-être.

« Hmm.. Je dois prévenir les t… » commença-t-il, encore ensuqué. Il acceptait bien volontiers l’accueil sur ce matelas bien plus confortable que celui qui se trouvait à son appartement. A ce calme juste incroyable. A cette ambiance agréable. Quoi que, sans la maladresse de Lancelot peut-être, qui lui donna l’impression que ses points s’arrachèrent quand ses fesses frôlèrent le côté de son torse.

« HGN. »

Réveillé comme jamais, le mutant eut un réflexe trop rapide pour être un geste normal d'Adrian, se relevant de colère avant de plaquer Lancelot sur le matelas, à sa place. La douleur fut totalement ignorée malgré les points qui subirent un peu certainement. Les rôles ayant été inversés, la main de l’espagnol se plaqua sur son cou, prêt à exécuter la suite logique. Une haine profonde marquait chacun des traits de l'espagnol, mâchoire serrée. Mais le regard sombre planté dans celui de Lancelot figea aussitôt cette envie de l’étrangler. Non. Pas Lancelot. Pas un allié. Pas un ami d’Antonella. Ses pupilles retrouvèrent leur teinte normale tandis que sa main se dégagea du torse de Lancelot, la respiration haletante.

« Je… »

Comment expliquer encore ? Il ressentait encore cette fatigue. Cette envie de récupérer son énergie encore. Mais non.

« Putain, tu fais chier, c’est ta faute tout ça… » geignit Adrian. « File moi ton sang putain, sérieux… » Il n’allait pas le lui retirer de force. Encore moins le blesser. Ni pomper à nouveau son énergie pour lui faire une prise de sang.

« Oh et puis merde. »

Ni une ni deux, partant le visage envahi par une certaine frustration, les deux torses se rejoignirent tandis qu’Adrian embrassa Lancelot. La technique du baiser. Celle qu’il n’utilisait qu’avec les femmes d’habitudes. Mais là, tout était dans l’intérêt de Lancelot, il finirait par le tuer s’il gardait les gênes de l’autre psychopathe dans son corps. Et au pire, ainsi, il pourrait rendre ce coup de queue de sirène ridicule que Lancelot lui avait envoyé dans les jambes lors de leur première rencontre. C’était ridicule. Il pensait avoir à se forcer pour l’embrasser assez longtemps histoire d’avoir assez de sa salive. Mais se forcer ne fut pas le bon terme. Même si la panique l’envahit en sentant une réponse à son baiser. Merde, merde… MERDE ! Pas ça. Il aurait préféré se recevoir un coup de poing dans la face plutôt que ça.

L’espagnol força sur ses bras pour dégager le contact entre leurs lèvres et leurs corps. Même s’il n’était pas vraiment sur pied -voir pas du tout-, le corps entier d’Adrian se mit debout, comme pour se dégager totalement d’un quelconque contact avec Lancelot. L’une de ses mains s’appuya sur le sommier tandis que l’autre poignet -ou plutôt le bandage- alla essuyer la salive présente sur sa bouche. Tourné contre le mur, il posa son front contre, respiration haletante. Dégueulasse. A cause de lui. Maintenant que le plus dur était passé et qu’il allait bientôt être délivré de ce caractère de fou furieux, il fallait expliquer. Ou mentir. Sa fatigue lui soufflait de mentir pour aller plus vite. Mais Adrian optait plus pour lui expliquer son pouvoir. Heureusement qu’il y avait le mur, car sans lui et avec Lancelot toujours sur le lit, il se serait effondré au sol.

« Mon pouvoir c’est de copier par le sang… Ou la salive… D’où ma demande… Donc si je te dis un truc, fais-le, réfléchit pas putain… »

Il lui en voulait. Pour tout. Il ne savait pas ce qu’il avait contre l’homosexualité. Son père était bisexuel, tout comme Abby. Adriel, lui, n’aimait que les hommes. Et il s’en fichait. Mais pas quand ça le touchait lui. Le pire dans tout ça… C’est qu’il n’en avait pas été tant dégouté que ça. Mais après tout, une paire de lèvres restait une paire de lèvres, non ?

« Je… Vais pas rester là, je… » commença-t-il soudainement précipitamment, se dégageant du mur, mais commençant d’ores-et-déjà à perdre le peu d’équilibre qu’il avait.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Aide-moi si tu l'oses [Terminé] Aide-moi si tu l'oses EmptySam 21 Jan 2017 - 22:19


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Adrian Tsumi


Je savais qu’il voudrait prévenir sa petite famille ce qui me fit me tendre vers mon portable pour envoyer un message à Antonella. Mais avant que je m’en rende compte, j’étais plaqué sur le matelas avec une main autour de ma gorge. Cette situation devait vraiment trop récurrente pour que ce soit normal. En voyant la haine dans les yeux d’Adrian, je ne pus que fermer les yeux et prier pour qu’il le fasse vite. C’était idiot mais je n’avais pas envie de lui faire du mal en répliquant avec mes pouvoirs. Je ne pouvais de toute façon pas incanter. A la seconde où il me lâcha, je me tournai légèrement sur le côté pour reprendre une respiration de façon très bruyante. Mais qu’est-ce qui se passe dans la tête de ce type putain ?

Je ne compris pas de quoi il parlait après. Je saisis juste qu’il me parlait de mon sang mais punaise, je lui ai dit qu’on est incompatible. S’il veut mourir ce con, je peux lui donner un médicament et voilà ! Non mauvaise idée ... Antonella m’en voudrait à vie et je m’en voudrais tout autant en fait. ATTENDEZ ... Ce sont bien DES LEVRES que je sens sur les miennes. Mon cerveau fit vite le calcul, il n’y avait qu’Adrian et moi dans la pièce. Mon cerveau pas très oxygéné trouva que laisser mon instinct aux commandes était une putain de bonne idée. J’étais en train de répondre à son baiser alors que mon cœur lui hurlait de continuer, ma raison me hurlait de le repousser pour que mon cœur ne soit pas brisé. Pourquoi j’étais si heureux d’un coup ? Pourquoi je pensais actuellement que c’était l’un de mes meilleurs anniversaires ?

Il se dégagea rapidement et je pus m’asseoir sur le lit. Une main à ma gorge et le regard perdu sur les draps. Qu’est-ce qui venait se passer ? Il me donna une explication sur son pouvoir mais tout ce que j’entendis c’est le bruit de mon cœur qui se brisait parterre comme un verre d’eau. Adrian commença à faire demi-tour et ma voix pleine de rage incanta de façon à fermer toutes les issues. Ma colère disparut directement quand je le vis perdre l’équilibre. Je me levai rapidement pour le rattraper et le ramener contre moi pour ensuite le déposer sur le lit sans ménagement. Ma tête devait faire peur, elle était glaciale. J’inspectai rapidement ces points de suture tout frais sur le torse et dans le dos. Rien n’avait pété et j’en étais soulagé mais ça ne remplacerait pas ma rage pour le moment.

Ma mère et mon frère avaient toujours dit que ce qui était le plus flippant chez moi c’était bien quand je ne parlais pas. D’une main sur son torse, je le fis s’allonger et lui mis la couverture. J’attrapai mon portable pour écrire un message à Antonella comme quoi Adrian était avec moi et le montrai un court instant au concerné. Je me levais pour prendre place sur mon lit et regarder ce gâteau. J’avais envie de pleurer, de rager et de lui foutre un poing. Je décidai de me venger sur cette pauvre pâtisserie et de la mettre près de la poubelle pour le jeter plus tard. En voyant ce pauvre gâteau, je me souhaitai tout bas avec de l’amertume un joyeux anniversaire. Je n’eus pas le courage de m’en éloigner et me fis glisser contre la porte d’entrée en ne quittant pas ce truc plein de sucre des yeux.

Est-ce que vraiment je pouvais tomber plus bas qu’à cet instant ? Je n’espérais pas parce que c’était déjà assez humiliant pour moi. J’aurai dû le jeter dehors mais Antonella m’en aurait voulu c’était sûr. Quand est-ce que j'étais devenu aussi pitoyable à m'occuper toujours des autres pour qu'on me piétine par la suite ? On dirait que j'en redemandais carrément. J'incantai pour éteindre la lumière, ne trouvant plus la force mentale de me mettre debout et de quitter ce gâteau où il y avait un joyeux anniversaire écrit dessus.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Aide-moi si tu l'oses [Terminé] Aide-moi si tu l'oses EmptyLun 23 Jan 2017 - 13:09



   
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La fuite. Il ne voyait que ça, tant il se sentait mal. Tant il continuait à faire de la merde, à impliquer les autres avec lui, à les blesser physiquement ou mentalement. Il avait failli blesser Lancelot des deux manières qu’il soit. Mais il avait empêché les blessures physiques préférant outrepasser son mental. Il y avait eu quelque chose pourtant. Dans le cerveau de Lancelot. Dans le sien. Pour que ce baiser ait pu exister un jour, pour qu’il y ait une réponse. Pour qu’il y ait une envie de le prolonger ce contact sur ses lèvres alors que rien que l’idée de le faire et rien que le fait de s’avancer pour s’emparer de sa bouche l’avait dégouté, quelques secondes plus tôt.

Oui, la futie serait certainement la meilleure chose à faire. La seule chose à faire. Mais cette perte d’équilibre le perdit, tout comme des paroles étranges chez Lancelot. Il sentit le tournis s’emparer de lui. Mais au lieu d’atterrir au sol, il sentit un soutien. Un malheureux soutien duquel il voulut se dégager mais contre lequel il se laissa aller finalement tant son épuisement était grand, ses paupières le laissant divaguer dans l’obscurité de l’inconscience plusieurs minutes. Il en sortit légèrement quand il se sentit finalement chuter. Lancelot avait retrouvé la raison ? Il le laissait tomber dans tous les sens du terme ? Enfin ? Le matelas qui réceptionna son corps lui répondit que non, tout comme la couverture qui s’abattit sur lui. Un geste à la fois bienfaiteur, réchauffant mais terriblement glacial au fond.

Une luminosité vint déranger ses paupières qui s’ouvrirent, faisant face à un sms destiné à… Il n’arriva même pas à lire. Certainement à Antonella afin de la prévenir comme il souhaitait le faire quelques minutes auparavant. Il voulut répondre, mais n’arriva qu’à maugréer. Puis ce fut le noir total. Un noir avec lequel son esprit dansa de nombreuses heures sans aucun rêve tant le sommeil fut profond. Sans rien ressentir. A part peut-être les points qui tiraient atrocement, sentant par la même occasion son cœur sur sa pommette dès qu’il avait le malheur de se tourner dessus. Bien d’autres douleurs encore, mais bien loin de ce qu’il pourrait ressentir, trop épuisé pour arriver à penser ou en tout cas, pour se rappeler de ses rêves, s’il en eut fait.
A son réveil, ce fut comme s’il avait tout oublié. Il se réveilla bien. Après avoir étrangement bien dormi. Puis il se demanda ce qui avait causé d’aussi excellentes heures de repos. Quand ses paupières se soulevèrent enfin dans cette chambre qui n’était pas la sienne, tout revint petit à petit. Ses douleurs physiques vinrent pimenter l’horreur qui se passait dans son cerveau. Il se remémora tout de A à Z, jusqu’à se souvenir de l’empreinte du baiser de Lancelot sur ses lèvres, qui furent bientôt martyrisées par ses dents. Il n’était même pas là. Alors qu’il avait tant de choses à lui dire. La liste ne cessait de s’agrandir au fur et mesures que les bribes de mémoires revenaient petit à petit. Son portable afficha l’heure ainsi que quelques sms inquiets provenant de la fratrie. Une inquiétude qu’il ne méritait pas.

Sa main bandée s’empara du haut de sa combinaison. Ca n’allait pas être la meilleure tenue pour sortir et être discret. Après quelques minutes d’hésitation, c’est vers l’armoire contenant les plus grandes tailles niveau vêtement qu’il piocha un tee-shirt noir qu’il enfila. Son plan ? Retourner chez lui. Mais quelque chose le stoppa au moment ou il avait franchit la porte. Un gateau. D’anniversaire. Son regard s’attarda sur la pâtisserie avant de finalement refermer la porte. Son trajet fut un peu plus long que prévu. De part ses blessures, d’abord, qui le faisait grimacer, l’obligeant à être prudent sur le chemin. Puis par le détour par l’hopital ou travaillait Lancelot. Le service pédiatre. Il en avait parlé. D’ailleurs, le tatouage dont avait parlé Lancelot lors de leur seconde rencontre revint en sa mémoire, le faisant sourire doucement avant que les horreurs de la veille ne reviennent. A croire qu'il n'avait désormais plus le droit d'être heureux. Se faufilant dans l’hopital, il ne lui fallut pas longtemps pour se diriger dans les couloirs blancs et trouver le service désiré. Sa prudence se portait cette fois sur le fait de ne pas croiser Lancelot. Il ne devait pas. Il ne fallait pas. Ce fut un miracle qui arriva par l’entrée d’un gamin qui le dépassa.

« Hey, petit ? Tu connais un Lancelot ? »

L’enfant arrêté hocha la tête, se demandant certainement s’il ne devait pas l’appeler. Mais avant qu’il n’ait pu demander ou faire quoi que ce soit d’autres, la voix d’Adrian reprit.

« D’accord. Rappelle aux autres enfants que c’est son anniversaire aujourd’hui. Je peux te faire confiance ? »

Un sourire rayonna subitement sur son visage, surprenant Adrian. C’était fou ce que ce mot pouvait être magique pour les enfants, même lorsque ça n’était pas le leur. Le message passé, le mutant se dépêcha de faire chemin arrière. Son lit l’attendait. Son vieux lit, bien moins confortable que celui de la chambre de Lancelot.

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