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[Terminé] A la vie, à la mort, frérot.

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MessageSujet: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyLun 19 Déc 2016 - 15:13


“Celui pour qui”

Avec toutes ces histoires de tatouage et de mutation, Antonella ne savait plus où donner de la tête en ce moment. Sa clientèle se faisait de plus en plus grande, surtout parmi les personnes à pouvoir. Il faut dire, avoir un tatouage sans trop avoir mal, fait au millimètre près, modifiable à souhait étaient trois points plutôt attirants. Avec tout ça, elle avait de moins en moins de temps pour elle… Comme pour sa famille. Si elle s’en fichait pour Abby, la voyant bien trop en partageant sa chambre avec elle, également d’Adrian, se faisant bien trop réprimandée par lui… Adriel, lui, n’était pas à mettre au placard. Elle se sentait mal pour lui, pour sa mutation qui ne semblait pas venir et pour les rares heures qu’ils pouvaient passer ensemble. Elle avait peur qu’il se sente comme le vilain petit canard, à ne pas ressembler aux siens. Pourtant, elle, elle le voyait déjà comme le grand cygne du conte, chanceux de ne pas être atteint d’un étrange pouvoir. Il y avait des mauvais côtés dans tout ça, même si sa mutation lui correspondait tout à fait, à elle. Elle gagnait de l’argent. Beaucoup d’argent. Mais tout cet argent repartait aussitôt dans les caisses de ce Caïn, de ce mafieux qui lui avait fait ce prêt. C’était la logique des choses. Elle en avait encore pour longtemps à le rembourser, et pourtant, elle continuait de baver sur l’argent qui atterrissait dans sa main. Elle n’y était pas habituée. Pas encore.

Et si l’argent lui plaisait, il fallait qu’il passe en second plan, à la place d’Adriel, qui, lui, prendrait la place numéro une de son après-midi aujourd’hui.

Aucun rendez-vous à l’horizon. Juste le besoin d’acheter de l’encre et quelques autres produits pour son affaire pendant que son triplé était en cours. Connaissant son emploi du temps, Antonella arriva à gérer son après-midi pour arriver devant le lycée, tout juste quelques minutes avant que la sonnerie ne retentisse. Mais si elle était heureuse de faire une surprise à son cher frère, elle restait tendue, sur ses gardes. Son sac à dos noir fermement accroché à son dos avec ses achats, une veste trop grande pour elle camouflant tout son buste ainsi que sa chevelure avec une capuche, elle tentait de passer inaperçue, gardant ses distances.

Revenir ici n’offrait pas un excellent souvenir, son dernier jour scolarisé remontant… a la journée ou elle avait failli tuer un des élèves qui embêtait son frère avec des fils barbelés… Avec son propre tatouage. Adrian avait réussi à effacer cet épisode de quelques mémoires mais… Pas de tous. Il y avait eut des fuites. Et si une de ses fuites était présente aujourd’hui et croisait le regard d’Antonella… ça n’allait pas vraiment être la joie. Mais elle s’en fichait. Elle allait simplement récuperer Adriel, lui proposer un coup à boire et profiter un peu de lui.

« Tout va bien se passer… » se répétait-elle, sursautant dès qu’une personne allait dans sa direction… Passant tout compte fait juste à côté d’elle. Ses poings étaient fermement encrés dans ses poches tandis que ses yeux offraient des regards vifs et fuyants. Mais plus elle y pensait et plus cette idée de venir ici lui semblait mauvaise, surtout quand la sonnerie retentit enfin, libérant un amas d’élèves. Si auparavant, le repérer avec sa tignasse brune était compliquée, là, avec sa décoloration, ça ne serait plus vraiment difficile.

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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyLun 19 Déc 2016 - 19:59

Ces journées de cours me semblaient terriblement longues. Il faut dire que j'avais du mal à trouver de l'intérêt à passer des heures assis sur une chaise à écouter. Pourtant, j'étais du genre patient comme type. J'étais loin d'être aussi hyperactif qu'Anto. En pensant à ça, je la plaignais vraiment, je comprenais mieux qu'elle ait quitté le lycée sans trop de regret. Il faut dire que depuis l'événement du type qu'elle avait faillit étrangler, c'était sans doute mieux aussi. Les étudiants de cette école étaient loin d'être très tolérant. C'était affligeant. Je vous jure, Tokyo et Madrid me manquaient pour ça. Mais il faut croire que plus la ville est petite, plus les esprits sont étroits. Et pourtant, Jacksonville n'était pas forcément la plus petite agglomération de Floride. C'était même la plus grande de cet état, pour vous dire.

En pensant à Anto, ça faisait longtemps qu'on avait pris le temps d'être ensemble. Je ne savais pas trop ce qu'elle faisait de ses journées exactement. Mais les miennes, je devais les passer en cours, donc ça ne me laissait pas forcément le temps pour aller courir dehors ou quoi. J'avais hâte que les vacances arrive à vrai dire. J'avais tellement envie de faire du skate en ce moment en plus… il fallait que j'aille faire un tour de la ville pour repérer des coins qui pourraient être sympa. Peut-être qu'Anto avait eu le temps d'en repérer d'ailleurs. Il faudrait que je lui demande. Après tout, on ne passait pas énormément de temps ensemble, mais on vivait toujours au même endroit. Et vu la gueule de notre appart, on pouvait être sûr de s'y croiser facilement.

Enfin, j'étais tout de même bien content lorsque qu'Antonella m'avait dit qu'elle viendrait me chercher à la sortis du lycée cette après-midi pour qu'on passe du temps ensemble. C'est vrai que je finissais tôt aujourd'hui, ce qui nous laissait pas mal de temps. Les cours me semblaient donc d'autant plus interminable parce que j'avais hâte d'en sortir et de rejoindre ma sœur. Mais c'était à croire que mon professeur en faisait exprès. La sonnerie annonçant la fin du cours avait déjà retentit depuis quelques minutes, mais il s'évertuait à vouloir finir son cours et donc nous retenir dans la salle. Autant vous dire que, lorsqu'il eu fini son explication, je fus dans les premiers à sauter de ma chaise pour rejoindre la sortie.

Je m'en voulais de faire attendre ma sœur. J'essayais de marcher rapidement, mais avec tout ce flot d'élève qui sortait en même temps, ce n'était pas évident de progresser. Je fini tout de même par atteindre la sortie du lycée et reconnu immédiatement Antonella. Elle avait beau se cacher dans sa veste trop grande et sa capuche, je savais que c'était elle. Elle n'était pas me sœur jumelle pour rien non plus. Sans hésiter bien longtemps, je la pris dans mes bras, la serrant un instant avant de lui rendre sa liberté.

- Hey Monkey ! Tu ressemble à un vieux dealer bizarre avec une tenue pareille à la sortie du lycée…

Je fini ma phrase en riant. J'aimais bien embêter un peu ma sœur, puis je ne voyais pas trop quoi dire. J'aurais peut-être dû lui demander comment c'était passé sa matinée. Mais je n'osais pas vraiment à vrai dire. Elle ne parlait pas beaucoup de se qu'elle faisait de ses journées alors, je me disais qu'il valait peut-être mieux ne pas demander davantage de détail à ce sujet. Mais je n'eus pas le temps de poursuivre la conversation qu'on m'interpella :

- Non impossible ! Tu t'es trouvé une copine Blondie ?

Je soupirai longuement. Pas la peine de me retourner pour savoir qu'il s'agissait d'un élève du lycée et sa bande d'amis débiles. Ils n'y avait qu'eux pour aborder les gens de la sorte et juger sans savoir. A croire qu'ils avaient oublié que j'avais une sœur et même deux. Il faut dire, ils n'avaient peut-être pas vu de qui il s'agissait vu que j'étais encore devant Anto et eux dans mon dos. Ils tombaient vraiment au mauvais moment ceux là. Si j'avais l'habitude de leur railleries, je savais qu'Anto réagissait bien plus rapidement que moi à ce genre de chose alors… j'essayais de limiter les dégâts dès maintenant.

- Viens Anto, on se barre de là.


D'un sens j'espérais qu'elle n'avait pas entendu, mais j'en doutais fortement.
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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyMar 20 Déc 2016 - 14:58


“Celui pour qui”

Comme prévu, il ne fut pas difficile de repérer sa tignasse décolorée du flot d’élèves, surtout lorsqu’il se dirigea clairement vers elle. Rassurée d’avoir une présence amicale et même fraternelle avec elle désormais, son dos se décrocha du grillage pour foncer dans ses bras qui l’entourèrent rapidement. Elle en profita, serrant le torse de son frère, y enfouissant sa tête quelques secondes de manière infantile. Si elle se trouvait très petite dans la fratrie, ayant pris la taille de leur mère, elle appréciait cependant cette différence de taille quand il s’agissait d’un moment câlin. Mais elle mit fin à ce contact quand il se moqua d’elle.

« Wesh mon frère, tu veux d’la bonne ?! » dit-elle avec une voix grave, accompagnant cette horrible imitation de gestes de banlieusards américains, avant de rire elle-même.

« C’est une veste d’Adrian, je la trouvais classe sur lui. Message reçu, j’te piquerai une des tiennes la prochaine fois. » dit-elle en haussant les épaules, rigolant doucement. Un rire qui se perdit vite quand elle entendit quelqu’un leur parler… Au loin. Fronçant les sourcils, la mutante se pencha sur le côté, son frère faisait une barrière visuelle entre elle et l’idiot qui venait de lancer les hostilités. Elle ne comprit pas vraiment le blondie mais y décelait à travers son ton, quelque chose qu’elle n’aimait pas. Et cette impression fut la même quand elle vit le visage du lycéen et de sa petite bande. En même temps qu’elle identifiait le petit groupe, la voix d’Adriel l’entraina à partir de là. Wait. Sourcils relevés, elle pivota son regard vers son frère. Il la connaissait bien. Il aurait fallu qu’il la retienne peut-être, de base, pour ne pas qu’elle fonce dans le tas. Car c’est ce qu’elle comptait faire. Mais sa capuche cachant à moitié son regard la rappela à l’ordre. Si elle avait un tel accoutrement, ce n’était pas pour rien. Ils avaient eu énormément de chance la dernière fois que leur ainé s’en été mêlé, effaçant des bribes de mémoire à certains. Il ne fallait pas tenter le diable une seconde fois.

« Ok. » dit-elle sèchement, dans un soupir. Elle détestait ça. Qu’on embête son frère. En fait, ça marchait même pour Adrian et Abby. Quiconque s’attaquerait à l’un d’eux recevrait la foudre d’Antonella. Mais pas sur cette population. Pas une deuxième fois. Il ne fallait pas s’attirer d’ennuis. Sa main alla s’emmêler avec les doigts d’Adriel et le tira dans une direction, lançant un dernier regard meurtrier à cette bande de chimpanzés qui se mirent à lâcher des bruitages étranges. Ne-pas-les-écouter. Les ignorer.

« Oh, ils sont vexés ! Tu crois qu’ils vont aller iink iink derrière des poubelles ? »

« ‘sont morts. » dit-elle d’un coup en lâchant d’un coup la main d’Adriel, faisant volte-face et se dirigeant vers ce qui semblait être le chef de la bande, ou en tout cas, celui qui lançait les phrases cinglantes depuis tout à l’heure. Elle faisait certainement une tête de moins que tous ces garçons de la bande, mais elle s’en fichait. D’un pas déterminé, ironisé par la veste trop grande pour elle, Antonella fut accueilli par des rires du groupe entier.

« C’est quoi le problème là ?! » dit-elle sur un ton énervé, ne faisant qu’accroitre son mauvais accent américain, relevant la tête pour plonger son regard noir dans celui de sa future première victime. Les rires s’estompèrent pas non par peur. Plus pour profiter un maximum de son accent ridiculisant ses mots et pour profiter des paroles de leur gourou.

« C’est blondie notre problème, pas… »

Le silence entier gagna le groupe, coupé par les gémissements de leur chef, se tenant le nez, qui venait tout juste de rencontrer la tête de la petite brune. Viser son nez n’était pas ce qu’elle voulait, mais son coup de boule n’avait pu atteindre son front. Mais ç’en était plus drôle. Un nez, ça se cassait. Ou en tout cas, ça saignait pas mal, comme pouvait illustrer le liquide rouge qui remplissait la main du garçon, pour tomber par terre en de nombreuses gouttelettes.


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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyMar 20 Déc 2016 - 23:20

Je ris volontiers en voyant Anto me faire un magnifique imitation d'un dealer tout droit venu des States. Certes, on était au States, j'avais encore tendance à l'oublier parfois. Dans tous les cas, Anto ne ferait sûrement pas un très bon dealer. Enfin si elle le jouait de cette manière ! Mais c'était très drôle. Anto m'expliqua alors qu'il s'agissait d'une des veste d'Adrian, ce qui n'était pas vraiment étonnant vu la taille. A vrai dire, je m'en doutais même. Je me doutais bien qu'Anto allait dépenser son argent dans des vestes trop grand alors qu'elle pouvait prendre celle de ses frères. C'était bien un truc de fille ça de prendre les affaires trop grandes des gars dont elles étaient proche. En même temps, si moi je me mettais à emprunter les vêtements de mes sœurs, ce serait bizarre.

Après, ça ne me dérangeais pas plus que ça qu'Anto pioche dans mon armoire. Elle ne serait pas la seule à le faire je pense. A croire que tout le monde venait se servir dans ma chambre sans pression. De toute façon, ce n'était pas comme si j'étais capable de dire non à une de mes sœurs ou à mon frère. Je haussais donc les épaules en commentant :

- Si tu veux… je t'aurais bien dis d'aller t'en acheter une toi-même, mais bon…


Je soupirais. C'était peut-être étrange pour certain que je fasse référence de nos problèmes financier de la sorte. Mais c'était plus fort que moi et je savais qu'Anto se plaignait de cette situation. Il faut dire qu'on était passé du haut au bas de l'échelle, ça avait été assez dur. Maintenant ça allait un peu mieux, on avait pas eu d'autre choix que de s'adapter. Mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être un peu nostalgique de cette époque quand même. Cependant, la réalité me rappela rapidement à l'ordre. A croire que les imbéciles qui peuplaient cette école ne me lâcherai jamais. J'avais aucune idée de ce que je leur avais fait. Mais visiblement, être arrivé dans ce lycée plus tard que les autres, avec les cheveux décoloré et des vêtements de marques étrangères ça ne leur plaisait pas.

Avant que ça ne tourne mal, j'essayais d'éloigner Anto de tout ça. Elle du comprendre ce que j'essayais de faire car elle accepta sans trop protester, glissant sa main dans la mienne pour partir. Mais pourquoi il fallait qu'ils continuent eux… J'essayais d'accélérer le pas, mais c'était trop tard. Une réflexion sur le fait qu'on était vexé et… Et j'avais perdu Anto. J'essayais quand même de la rattraper, mais elle était déjà partie. Elle comment par demande au premier gars quel était leur problème et il n'eut pas le temps de répondre qu'il se prenait déjà un coup de tête dans le nez. Jurant à voix basse, je fis demi-tour pour venir près du groupe.

- Anto, c'est rien, ils sont juste con, abandonne… On va pas se gâcher l'aprèm… Viens…


Par réflexe, j'avais parlé en anglais et pas en Japonais comme j'avais l'habitude de le faire avec mes sœurs. Mais là, c'était pour que tout le monde comprenne que je ne voulais pas chercher plus d'embrouilles. J'attrapais le poignet de ma sœur. Et j'avais bien fait parce que le type n'étais pas super content de s'être fait éclater le nez. Surtout par une fille. Malgré le sang qui coulait sur son visage, il avait un regard qui ne présageait rien de bon et s'apprêtait à répliquer. J'eus le temps de pousser Anto derrière moi pour me prendre le coup du gars dans la mâchoire. C'était loin d'être agréable. Je serrais les dents et me redressais pour attraper le type violemment par le col et le rapprocher de moi.

- Tu ose encore lever la main sur ma sœur, et je te le ferais regretter mille fois.


Je n'étais pas forcément du genre violent, mais quand il s'agissait de mes sœurs, je ne rigolais pas. Puis étant donné de j'étais un peu plus grand que mon opposant, j'espérais que ça suffirait à le dissuader. En tout cas, ses potes n'osaient pas bouger. A croire qu'ils n'étaient pas aussi courageux qu'ils s'en vantait.
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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyJeu 22 Déc 2016 - 13:39



     
En chair et en encre
Lancelot & Adrian

 

Antonella attendait un retour de la part du lycéen. N’importe lequel. Juste histoire de lui donner une excuse pour lui redonner un coup, c’était son poing désormais qui la démangeait. Mais elle oublia quelque chose dans l’affaire : Adriel. Juste Adriel. Son frère. Avec son envie de la protéger. Avec son rôle fraternel. Avec son rôle de protecteur. Elle s’était laissée s’énerver sans se dire que son cher Adriel se mêlerait à tout ça, ce qui était loin d’être anormal après tout. Elle se rendit compte de son erreur quand elle l’entendit arriver derrière elle, continuant à vouloir fuir la situation. Son accent anglais l’a surpris, n’étant pas habituée à échanger dans cette langue. Si surprise qu’elle se retournât légèrement pour l’observer, donnant une ouverture au gars ayant le nez en sang. Mais elle n’eut le temps de rien voir, protégée par la bousculade de son frère qui se prit le coup.

« Hey ! » s’emporta Antonella, prête à sauter à nouveau sur l’idiot. Mais Adriel fut d’une rapidité à laquelle sa sœur ne s’attendit pas, imitant les gestes qu’elle comptait faire. Elle se figea quelques instants, sa capuche tombée sur ses épaules lors de la précédente bousculade. Ses yeux ne lâchèrent plus son frère, ne sachant que faire, à part s’en vouloir du fait d’avoir encore foncé dans le tas sans penser aux conséquences.

« Oh, ta sœur ? C’est pire que c’que je pensais alors Tsumi.»

« Attends, c’est la bizarre ! » alarma un des garçons de la bande, pointant du doigt la principale intéressée. « C’est elle qui a étranglé mon cousin… Je sais même plus comment d’ailleurs ! »

Une grossièreté espagnole s’échappa de la bouche d’Antonella qui observa celui qui venait de la dénoncer. Il ne perdrait rien pour attendre celui-là… Les gestes s’apaisèrent tous, comparé à la tension de la situation, ressentant tous ces regards plongés sur elle. Elle croisa chacun de ces regards accusateurs et soudainement apeurés à l’idée d’avoir un contact visuel. Il fallait dire que le fameux « cousin » qui avait atterrit à l’hopital le cou ensanglanté était plutôt un assez grand gaillard aux larges épaules et avec de longues années de tyrannie derrière lui. Mais il fallait en profiter. Profiter de cette rumeur plutôt que de fuir la situation. Adrial risquait d’en patir s’ils partaient comme des voleurs apeurés. Ce qu’elle souhaitait, c’était ne plus voir ces abrutis croiser le chemin de son frère.

« Avec des fils barbelés. » annonça-t-elle avec une voix plate mais forte. « Je l’ai étranglé avec des fils barbelés. Vous avez de la chance, j’ai que du verre dans mon sac cette fois. Quoi que… Un goulot cassé… » dit-elle, pensant, avant de soudainement élever sa voix. « Y en a un qui veut essayer peut-être ?! »
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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyJeu 22 Déc 2016 - 20:05

Ca allait encore mal se finir tout ça. Même mon intervention n'allait pas y changer grand-chose. C'était bien, j'avais protéger ma sœur en me prenant le coup à sa place. Mais connaissant Anto, elle n'allait pas en rester là. Elle non plus elle n'aimait pas qu'on touche à sa famille de la sorte. A croire que c'était un véritable cercle vicieux ce truc. Et au final, peut importe qui prenait le coup, il n'y avait pas moyen pour que ça se finisse bien. Décidément, il allait falloir que je trouve un meilleur plan pour calmer les choses. Je me demande si il existait des cours pour ça. Internet avait sans doute une réponse. Il y avait toujours quelqu'un pour s'être déjà posé la question avant moi sur Internet.

Evidemment, Anto avait protesté, mais j'avais réussi à intercepter son coup avant qu'il ne parte. Comme quoi, on était pas jumeau pour rien quelque part. On devait bien avoir une sorte de lien, parce que je l'avais stoppé pile au bon moment. Ou alors je ne connaissais juste que trop bien ma sœur et son impulsivité. C'était un possibilité aussi. Enfin, ce geste fit retomber la capuche d'Anto sur ses épaules et alors qu'un des gars se plaignait que la situation était pire que ce qu'il pensait, un autre reconnu immédiatement Anto. C'est vrai qu'elle avait une sacré réputation depuis le coup de sa mutation. En plus la victime était le cousin de celui qu'on avait en face de nous… Génial… Quoique, cela allait peut-être marcher à notre avantage.

Si j'entendis ma sœur juré, je comptais profiter de ce moment de doute pour partir. Mais non, Anto expliqua froidement ce qu'il s'était passé. Elle n'avait pas étranglé de gars avec de vrai fils barbelé, sinon elle en aurait gardé une sacré trace sur les mains. Mais ça avait eu le même effet sur son opposant. Et ça n'avait pas été beau a voir, je vous assure. Je n'avais pas forcément envie de repenser à cette scène et encore moins qu'elle se reproduise. Alors quand Anto annonça qu'elle avait du verre dans son sac et proposa aux autres si quelqu'un voulait essayer, j'estimais que c'était aller trop loin. Je n'avais vraiment pas envie de voir quelqu'un finir à l'hôpital aujourd'hui. Je grognais donc un :

- Anto… Arrête...

Pas la peine d'avoir cinquante diplôme pour comprendre que j'étais désespéré. Et par réflexe j'avais parlé en japonais. A croire que je passais assez facilement d'une langue à l'autre. Mais quand je m'adressais à ma sœur, je préférai utiliser notre langue maternelle. En plus je savais que les autre n'y comprenaient rien alors ça avait ses avantages. Beaucoup pensaient d'ailleurs qu'il s'agissait là d'une langue inventé entre nous. Mais non, c'était juste du japonais. Notre langue de triplé, ne ressemblait pas trop à ça… Quoique c'était un peu un mix entre les trois langues qu'on connaissait en fait. Enfin ce n'était pas le moment pour un cours de linguistique. Dans tous les cas, les menaces d'Anto fit reculé nos adversaire d'un pas. Ce qui n'était pas plus mal. Ils semblaient hésitant. Alors je tirais sur le poignet de ma sœur pour qu'on se barre de là.

- T'es que d'la gueule Tsumi !

Mais pourquoi il fallait que ce mec cri encore après Anto hein ? Il ne savais pas dans quoi il se lançait. J'avais déjà bien assez de mal à tenir ma sœur comme ça. On lui avait à peine tourné le dos qu'il fallait déjà qu'il nous rappelle. Je grognais alors à l'intention de ma sœur :

- Si il y en a un seul qui fini à l'hôpital, ce sera à toi d'expliquer ça à Adrian…

C'était un peu une menace oui. J'étais en train de lui dire que cette fois-ci je resterai neutre dans cette affaire. Ce n'était pas pour peine d'avoir essayer de la retenir. Je lâchais le poignet d'Anto. Si elle voulait y retourner et foutre une baigne à ce type, c'était son problème. A croire qu'un nez cassé ne lui suffisait pas à celui là.
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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyMar 27 Déc 2016 - 15:50



     
En chair et en encre
Lancelot & Adrian

 

Antonella se crispa en entendant son frère lui demander d’arrêter. Fronçant légèrement les sourcils, elle l’observa rapidement, lui répondant dans la même langue que la demande, avant de se faire légèrement tirer vers son blond de frère :

« Ca va, c’est que des péteux. C’est juste pour… Hey, Adri…»

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, coupée légèrement par la fuite d’Adriel qui comprenait également sa propre fuite non désirée. La brune finit par se raisonner et écouter sagement son frère. Puis ce fut à son tour d’être touchée par l’action de sa sœur, qui se figea en entendant une nouvelle réplique cinglante. Elle bloqua la marche d’Adriel, se retournant. Pas triplés pour rien, il balança aussitôt un avertissement. Antonella hésitait. Elle ne voulait pas qu’une seule personne de sa famille aille à l’hopital. Elle ne voulait pas non plus inquiéter Adrian… Et encore moins se faire engueuler. Elle savait que l’ainé avait un rôle à tenir après tout.

Observant tantôt son compagnon de galère, tantôt le groupe, son regard finit par être figé sur l’ensemble. Vu la débilité de certains, son pouvoir allait certainement marcher. Se sachant assez loin pour ne pas avoir à cacher ses yeux, elle décida d’agir mais sans bouger. Sentant l’abandon de la poigne d’Adriel, elle alla récupérer sa main tandis que ses yeux prirent une teinte noire. Son imagination dessina clairement dans sa tête des piques. Des clous. Elle sentit son pouvoir lui répondre : Il y avait bien des tatoués dans ce groupe. Les deux triplés purent bientôt en voir un s’agiter, sentant ses pieds en proie à de vives douleurs, tandis qu’un autre s’approcha de lui, ou plutôt, ses pieds s’approchèrent de ceux du premier qui commençait à hurler. Un aimant. Toute l’attention du groupe se porta sur les deux qui criaient, s’énervant l’un sur l’autre face à cette soudaine attirance.

« Viens ! »

Antonella profita de ce moment pour tirer son frère et reprendre leur course, récupérant ses pupilles identiques à Adriel. Elle arrêta sa course derrière un conteneur poubelle, s’y cachant. Ses doigts se plantèrent sur la poubelle, faisant tout juste dépasser ses yeux pour observer le groupe au loin. Il lui suffit de quelques secondes pour récuperer l’emprise de l’encre des deux idiots pour annuler les tatouages et leurs effets. Pour effacer les preuves. Fière d’elle, un sourire s’afficha sur son visage, se tournant vers son frère, avant de se rappeler que… Elle avait été encore une fois impulsive. Pinçant son sourire, elle haussa les épaules, cherchant à se justifier.

« Désolée… J’aime pas qu’on s’en prenne à toi… »

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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyMar 27 Déc 2016 - 21:32

Je le sentais vraiment mal cette histoire. Vraiment, il fallait que ces gars soit pile là au moment où il ne fallait pas hein ? J'espère qu'après ça ils comprendraient qu'il valait mieux me foutre la paix. Et que j'avais été bien gentil avec eux jusque là aussi. Certes, Anto était bien plus impulsive et violente que moi. Mais je n'étais pas son frère pour rien non plus, et il ne fallait pas me sous-estimer. J'avais mes limites aussi, même si elles étaient bien plus larges que celles de ma sœur. J'étais capable d'en avoir marre moi aussi et de mal réagir. Ok, ce n'était pas forcément crédible quand ça venait de moi, mais quand même, pour vous dire que c'était possible.

Mais évidement, quand on est con, on est con. Et ce serait trop beau pour être vrai si ils avaient arrêté leur insulte dès notre départ. Et cette fois, j'en avais tellement marre, que je lâchais même Anto en lui disant simplement d'envoyer personne à l'hôpital. Je n'étais pas franchement pour la violence, mais apparemment c'était le seul langage que ces imbéciles étaient capable de comprendre. Alors… Ben on allait s'adapter et faire avec hein ! D'un sens, ce n'était pas plus mal qu'Anto soit là pour régler ce problème du coup. Tout seul, je ne serais sans doute pas allé loin. Comme quoi, peu importe mon âge, j'en venais toujours à me cacher derrière mes sœurs. Mais techniquement, j'étais le plus jeune, donc c'était légitime non ?

Bref, Antonella semblait hésiter un instant. Puis je vis son regard changer de couleur, signe qu'elle utilisait son pouvoir. Je n'étais pas sûr de ce qu'elle faisait, mais la réaction en face fut presque immédiate. Je serrais la main que ma sœur m'avait prise, plus pour me rassurer qu'autre chose. Un des gars s'était mis à hurler et un autre vient lui foncer dedans, provoquant le chaos dans le groupe. Sans attendre plus longtemps, Anto commença à me tirer en me disant de venir. Je ne réfléchis pas bien longtemps et me laissait faire. J'avais aucune idée d'où elle voulait aller, mais j'étais bien sûr que rester ici n'était pas une très bonne idée. Je suivis ma sœur et nous allâmes nous derrière un conteneur de poubelle.

Je ne savais pas trop que penser de tout ça. Mais Anto avait l'air d'être fière de son coup. J'allais lui dire qu'elle ne devrait pas, mais d'un côté, c'était moi qui lui avait demandé. Puis ses excuses étaient trop adorable pour que je ne lui pardonne pas. Je lâchais un soupire blasé avant de lui répondre :

- Je sais. Je n'aime pas qu'on s'en prenne à toi non plus. Et je n'aime pas trop qu'on s'en prenne à qui que ce soit en règle générale en fait… Mais on avait pas trop le choix… j'espère que ça va finir de les convaincre de nous foutre la paix.

Au moins, ça c'était dit. J'étais presque sûr qu'Anto était d'accord avec moi. En même temps, qui n'espérerait pas qu'une bande de racaille lui foute la paix définitivement hein ? A moi d'être totalement maso… je ne voyais vraiment pas qui.

- Ca va ?

Oui, c'était une vrai question. Avec ce qu'il s'était passé, je voulais être sûr que ma sœur allait bien. Certes, j'avais assisté à toute la scène. Mais sait-on jamais. Il pouvait y avoir eu quelque chose que j'avais raté.

- Tu crois qu'on peut enfin aller se promener tranquillement ? Je t'avoue que les poubelles… C'est pas trop mon truc.

Je grimaçais histoire d'illustrer mes propos. Je faisais peut-être ma prude là, mais personne n'allait me dire que cette odeur était agréable non plus. Puis quitte à passer du temps avec ma sœur, autant que ce soit quelque part de plus accueillant que derrière un conteneur de poubelle quoi. Les Tsumi avaient perdu en fortune certes, mais nous avions encore notre fierté.
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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyJeu 29 Déc 2016 - 15:20



     
En chair et en encre
Lancelot & Adrian

 

Antonella savait comment se faire pardonner son acte impulsif. Lui faire les yeux doux. Abby le faisait, elle avait bien le droit de le faire elle aussi non ? Mais avec ces yeux, il y avait une véritable envie de se faire pardonner, aucune manipulation inutile. Elle aimait son frère et c’était certainement son plus grand confident, pas question de se jouer de lui. Lorsqu’elle entendit une réponse à son pardon, elle ne put s’empêcher de sourire timidement. Face à son espérance, elle s’y joignit en y priant fortement. Qu’on arrête d’embêter son frère. Il avait trop enduré. Plusieurs fois, elle eut envie de lui proposer de partir de l’école. D’y changer peut-être. Attendre bien sagement leur majorité serait encore trop long. Une année était longue à passer. Alors une année à endurer sous les brimades de tels singes…

Elle fut surprise par la question de son frère. Si ça allait ? Bien sûr que ça allait. Bon, seulement physiquement, puisqu’il avait pris le coup à sa place. Mentalement, c’était une véritable torture de penser qu’Adriel était souvent embêté ainsi. Abby était loin d’avoir le même traitement. Et heureusement, car elle sortirait de ses gonds encore plus. Mais non, pour l’instant, il n’y avait que son « petit frère » et… C’était déjà de trop.

« C’est toi qui t’ai pris le coup je te signale… » maugréa-t-elle, gênée par cela. Elle aurait dû penser qu’un poing en retour de son coup de boule ne serait pas facultatif. Comme elle aurait dû penser que son frère se mettrait au milieu. Sa main vint frôler la joue de son frère dont elle croyait voir déjà une décoloration, se mordant la lèvre. Des lèvres torturées qui ne le furent plus quand le blond proposa une idée lumineuse. Secouant la tête de haut en bas, elle rigola.

« Ah bon ? Y avait notre diner de préparé dedans, fallait juste enlever un sac poubelle ou deux ! » s’exclama-t-elle, main sur la poitrine avec un faux air offusqué. Elle finit par se relever, s’éloignant en tirant son frère dans une direction précise, faisant attention à ce que le groupe ne les voit pas. Son sac bien installé sur ses épaules, elle expliqua le programme :

« Je t’invite au meilleur glacier du coin ! C’est pas le même niveau que notre glacier à Tokyo, on trouvera jamais une glace meilleure que celles de Suzukaze-San de toute manière, mais elles valent un minimum le coup ! » dit-elle avec certaines étoiles dans les yeux. Elle ne s’était jamais octroyé le droit d’utiliser l’argent de ses tatouages jusqu’à présent. Mais faire plaisir à son frère restait une priorité, surtout après le coup qu’il avait reçu par sa faute. Et puis coup ou pas, elle s’était déjà planifié toute l’après-midi, finalement, cet idiot de lycéen Ses yeux lançaient quelques regards maternels sur sa mâchoire de temps à autre.

«Tu crois qu’Adrian te demandera des comptes s’il voit ta machoire ? Je crois que tu vas avoir un sale bleu… Et… Ils t’embêtent souvent ?» commença-t-elle à demander, tournant dans un coin de rue, s’enfonçant dans le début d’une des rues commerçantes de Jacksonville.
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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyMer 4 Jan 2017 - 0:00

Peut-être que je devais me rebeller plus que ça. Peut-être que je devrais avoir plus de répondant. Peut-être qu'il faudrait que je me montre plus hargneux et que je fonce dans le tas tête baissée comme pouvait le faire Anto. Mais ce n'était juste pas moi. Puis il faut croire que dans le fond, j'étais un peu du genre peureux quand même. Je n'aimais pas les altercations et aspirait seulement au calme. Cependant, cela semblait être un peu trop demandé dans le lycée public de Jacksonville. Mais je n'avais pas trop le choix non plus. C'était ça ou pas de diplômes. Or, si je n'étais pas sûr de ce que je voulais faire plus tard encore, j'avais bien envie d'aller à la fac quand même. Enfin si notre situation financière nous le permettait d'ici là.

Anto n'avait pas besoin de me demander quoique ce soit, évidemment que je la pardonnais pour sa réaction. Il n'y aurait rien que je ne pourrais pas pardonner à ma sœur je pense. Elle en avait trop fait pour moi jusqu'à présent pour que je lui refuse quoique ce soit. Et je m'inquiétais sincèrement pour elle. Je voulais être sûr qu'elle allait bien et si ce n'était pas le cas, je ferais tout pour l'aider. Elle ne répondit pas directement à ma question, mais elle avait le mérite d'avoir réussi à détourné pour attention. Je plissai le nez en guise de grimace et haussai les épaules.

- Ouais, mais c'est pas grand-chose, t'inquiète.

Evidemment, je l'avais bien sentis passé. Et je ne doutais pas de me retrouver avec un bleu énorme sur la mâchoire, ce qui ferait encore grincer les dents d'Adrian. Mais ce n'était pas de ma faute si les gens de mon lycée étaient cons aussi. Puis je n'avais pas envie de penser à ça davantage. Je voulais profiter un maximum du temps passer avec ma sœur. Avec le temps, j'avais l'impression qu'on s'éloignait de plus en plus et ce n'était pas forcément un sentiment que je trouvais très agréable. Heureusement, nous avions parfois des moments comme celui-là pour me rassurer et me prouver que malgré tout, nous serions toujours autant lié. Après tout, avec Abby, nous étions des triplés, ce n'était pas le genre de lien qu'on détruirait facilement. Même si on le voulait, on serait lié tout notre vie.

Je ris bêtement devant la réplique de ma sœur tout en levant les yeux aux ciel. Elle n'était pas possible quand elle s'y mettait.

- T'es pas possible, tu le sais ça ?

Puis sans hésiter, je la suivit pour retourner dans la rue. Je lui faisais confiance et n'avait même pas vérifié si nos poursuivant étaient partis. A croire que je m'en remettais trop facilement à ma « grande » sœur.

- Personne ne peut faire mieux que Suzukaze-San ! Mais si tu me prend pas les sentiments aussi… Tu sais que je ne peux pas dire non à une glace !

Les glaces et moi, une belle et longue histoire d'amour. Je vous jure, si c'était possible, je pourrais me nourrir que de ça. Mais je crois que mon estomac n'apprécierait pas trop à partir d'un moment. J'essayais donc d'être raisonnable. Mais ce n'était pas si facile non plus. Je haussais les épaules à la question d'Anto. Je ne pouvais pas vraiment prévoir la réaction d'Adrian. Mais c'était sûr qu'il allait me demander ce qui c'était passé. Il savait que je n'étais pas du genre à me battre bêtement et sans raison. Il allait sans doute falloir que je lui trouve un beau mensonge d'ailleurs. Parce que je ne voulais pas qu'Adrian aille disputer Anto. Ni qu'il aille se plaindre au lycée. J'avais assez d'emmerdes comme ça.

- Je sais pas. C'est possible. Au pire, je trouverai bien quelque chose à lui raconter t'inquiète. Je lui dirais que c'est un accident de skate. Puis on demandera à ton meilleur glacier de Jacksonville si il a pas un peu de glace à me donner pour ma mâchoire. Ca limitera un peu les dégâts.

J'adressais un nouveau sourire à Anto, pour lui prouver que tout allait bien et qu'il n'y aurait pas de problème et poursuivit :

- Pas tant que ça. A vrai dire, ces types s'en prennent un peu à tout le monde. Puis crois-moi, ils sont loin d'être si horrible avec moi. Ils s'amusent juste à me balancer quelques remarques. Ce n'est pas très agréable. Mais c'est supportable. Ca pourrait être pire. Il ne faut pas que tu t'inquiètes là-dessus, je gère.

Je marquais une pause et décidai de changer de conversation :

- Et de ton côté, comment ça se passe ? Tu fais quoi de tes journées au juste en ce moment ?

Etant donné qu'on ne passait pas énormément de temps ensemble en ce moment, j'avais un peu de mal à avoir où Anto en était. Et j'espérais sincèrement que ça allait bien pour elle. Quoique, d'un sens, j'avais envie de me dire que c'était le cas. Sinon elle ne prendrait pas le temps de venir me voir… Ou au contraire, venait-elle me voir parce que ça n'allait pas ? Pour le coup, j'étais beaucoup plus soucieux.
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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyVen 6 Jan 2017 - 18:06



     
A la vie, à la mort, frérot
Adriel & Antonella

 

Les triplés avaient beau être différents les uns des autres, des petits détails comme l’amour qu’ils avaient pour les glaces de Suzukaze-san les rassemblait mentalement. Auparavant, ç’aurait été physiquement, quand les caractères n’étaient pas encore trop éloignés, avant que l’adolescence ne pointe le bout de son nez. Avant que leur mère n’ait ce fichu accident et en perde la vie. Elle camoufla ce soupir face à ces souvenirs par une grande inspiration ainsi qu’avec un grand sourire fermé, qui se pinça quand Adriel inventa en moins de temps qu’il n’en fallut une excuse face à la marque du coup. Elle hôcha la tête face à son idée de glace. La propriétaire était une dame sympathique pour le peu qu’elle lui avait parlé. Ca ne serait certainement pas difficile d’avoir ce qu’il désirait. Gardant son éternel sourire -enfin, éternel seulement en compagnie de son frère, tirant quasiment la tête le reste de la journée-, bien qu’un peu forcé, elle aurait voulu s’exprimer face aux moqueries qui semblaient habituelles pour son jeune frère mais celui-ci sembla vite changer de sujet. Il valait mieux. Forcer un sourire faisait mal à la machoire. Et maintenant qu’elle y pensait, il y avait un bon côté à ce qu’elle ait quitté le lycée : Il n’y aurait pas de morts, ni de remontrances. Ils gardaient la vie sauve -à son grand damne- et elle gardait le minimum de bonne humeur qu’arrivait à avoir leur ainé. Bon. De l’autre côté, elle ne pouvait pas protéger Adriel. Il y avait du pour et le contre. Et même si elle s’inquiétait pour lui, elle lui faisait confiance quant à sa façon de gérer et d’encaisser leurs bêtises.

La demande de nouvelle d’Adriel eut un blanc en guise de réponse pendant de longues secondes, sa sœur étant encore perdue entre les innombrables possibilités d’un présent différent, si elle était restée sur les bancs de l’école. Sentant l’ambiance s’alourdir par la présence d’un mouvement de foule, Antonella releva le regard vers son décoloré adoré et resserra les bretelles de son sac de ses mains.

« Hein ? Euh… ça se passe. » dit-elle simplement. « Je gagne l’argent nécessaire pour nous payer un royaume en crème glacée ! » finit-elle par lâcher, rigolant avant de s’arrêter devant la dite marchande de glace. Timing parfait, elle n’aurait pas besoin de parler de ça, pendant quelques minutes du moins, le temps de commander sa glace et de trouver un autre sujet de conversation. Pas question de mentir à son frère, elle préférait balancer la vérité tout en la saupoudrant de bêtises. Son mélange préféré surtout pour atténuer ses craintes.

« Bonjour Madame Happy ! » balança-t-elle avec une voix enjouée face à la propriétaire de Happy Cream. Elle avait entendu tous ses clients l’appeler ainsi jusqu’à présent. Elle ne savait pas vraiment si c’était par rapport au nom de la boutique… Ou si justement le nom de sa boutique venait de son propre nom de famille. Dans tous les cas, ce nom lui allait terriblement bien avec ses bonnes petites joues accompagnées d’un sourire omniprésent

« Bonjour ma p’tite ! Qu’est-ce que ça sera pour toi aujourd’hui ? »

«  Hmm… Je vais essayer de la glace de fraise gourmande aujourd’hui ! » prononça-t-elle maladroitement, s’en fichant. « Et toi Adri ? Fais-toi plaisir, ne te retiens pas. » Il valait mieux le prévenir, le fixant avec un regard appuyé, lui défendant de se priver. Et c’est pendant que Madame Happy commençait à préparer ses glaces qu’Antonella se tâtait de demander quelque chose à son frère. Elle avait trouvé son sujet. Un véritable sujet sur lequel elle aurait besoin de lui et de ses sages conseils.

« Dis-moi… T’as… déjà été amoureux ? Enfin, je veux dire… ça existe les coups de foudre ? »

Elle se sentait bête. Elle qui n’était pas « constituée comme les autres adolescents de leur age » d’après Abby lors d’une précédente soirée, se trouvait idiote de finalement leur ressembler. Elle était intimidée. Moins qu’avec sa sœur, certes, sachant Adriel comme quelqu’un qui ne jugeait pas, en tout cas, qui ne la jugeait pas, elle. Et malgré ça, impossible de croiser son regard. Elle avait beau avoir confiance en lui... Elle laissa ses prunelles plantées sur les différents choix de glace.

« Ah, et pardon, c'est possible de avoir de la glace ? Pas de la glace comme ça mais... Rah comment on dit...»

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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyLun 9 Jan 2017 - 13:13

Alors que nous étions en chemin vers le fameux glacier d'Antonella, nous en profitâmes pour discuter un petit peu. Je faisais de mon mieux pour minimiser les dégâts par rapport à ce qui venait de se passer. Je ne voulais pas que ma sœur s'inquiète inutilement. Puis je ne voulais pas qu'elle se mêle de ces affaires. Pas que je n'aimais pas un peu de protection. Mais parce que les choses tournaient assez rapidement au vinaigre avec Anto. Et je ne voulais pas qu'il lui arrive quoique ce soit par ma faute. Je ne pourrais pas me le pardonner sinon. Du coup, je passais assez vite sur le sujet. De toute façon, il n'y avait pas grand-chose à en dire non plus. Anto avait déjà pu assister à quoi ça ressemblait. Puis elle devait bien se douter comment les choses fonctionnaient au lycée.

Je détournais donc la conversation sur elle. Après tout, on ne faisait que parler de moi pour le moment. Et je n'étais pas forcément fan d'être au centre de la conversation. Mais visiblement, Anto non plus n'aimait pas trop ça. Elle resta assez vague sur ce qu'elle faisait en ce moment. A part le fait qu'elle tentait visiblement de se faire de l'argent, je n'avais pas plus d'information. Je souris tout de même volontiers à son idée d'avoir un Royaume de crème glacée. Personnellement, je n'étais pas contre. J'imaginais même la chose, c'était assez marrant. J'allais tout de même l'interroger un peu plus sur le sujet. Cependant, au même moment nous entrâmes au Happy Dream. Je ne doutais pas qu'il s'agissait du fameux glacier dont Anto m'avait parlé. L'ambiance avait l'air sympa. Il n'y avait pas énormément de monde et les couleurs pastels donnait un côté joyeux et léger à la boutique.

Sans attendre Anto salua joyeusement la propriétaire du nom de Madame Happy. Ou tout du moins, elle se faisait appeler de la sorte. La vendeuse sembla la reconnaître et Anto passa commande. Je n'étais pas trop sûr de ce que je voulais. Il y avait plein de glaces qui me tentaient mais alors que Anto se décidait pour une glace à la fraise, je céder pour fruit de la passion. Je n'étais pas forcément un grand fan des basiques, chocolat ou vanille. En général, je me laissais toujours tenter par les goûts plus exotiques ou improbable qu'on pouvait trouver. Même si le Fruit de la Passion c'était tout de même une valeur sûre de mon avis. J'annonçais donc mon choix à Madame Happy qui partait joyeusement nous préparer notre commande.

Pendant ce temps, Antonella en profita pour entamer de nouveau la conversation. Etrangement, je m'attendais presque à ce qu'elle me sorte une bêtises ou une autre question sur le lycée. Mais pas du tout. Sa question me pris même au dépourvu. Si il y avait bien une personne avec qui je ne m'attendais pas à discuter d'amour c'était bien avec Anto. Ce n'était pas pour pas pour la vexer, mais Anto était sûrement la plus solitaire de notre trio avec Abby alors… Je ne m'attendais pas vraiment à ça.

- Euh… Je… Désolé, je sais pas trop. Mais c'est possible. Enfin je crois que ça existe ouais, pourquoi ?

Le dernier mot était sortis tout seul. A vrai dire, j'étais assez étonné pour ne pas lui demander la raison de sa question. Puis, j'étais d'autant plus embarrassé en repensant au brun que j'avais rencontré l'autre jour. Je ne savais même pas son prénom, mais j'avais un peu de mal à me le sortir de l'esprit. Pendant une seconde, je me demandais même si ce n'était pas de ça qu'Anto voulait me parler. Mais c'était impossible. Je n'avais raconté à personne encore notre altercation de l'autre jour. Il faut dire, il ne s'était pas passé grand-chose non plus, pas de quoi s'emballer. Mais Madame Happy revint avec notre commande au même instant et Anto essaya de lui demander de la glace pour ma mâchoire. De mon avis, il n'y avait pas vraiment de mot pour ça. Alors je m'avançais et désignait ma blessure à la propriétaire en disant :

- J'ai eu une altercation avec un poteau tout à l'heure et c'est lui qui à gagner je crois. Enfin, ça m'apprendra à ne pas regarder devant moi quand je marche. Donc si vous aviez de la glace à mettre là-dessus, je vous en serais éternellement reconnaissant. Si non, ce n'est pas bien grave, je survivrais.

J'adressais un sourire innocent à Madame Happy. Comme quoi, je savais bien négocier les choses. Non mais je n'allais pas dire ouvertement non plus que je m'étais battu avec quelqu'un. Même si j'avais pris ce coup pour protéger Anto. Ce n'était jamais très bien vu que de se battre pour n'importe quelle raison. A croire que je tenais bien plus à ma réputation que je ne voulais bien l'admettre.
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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyMar 10 Jan 2017 - 17:26




   
A la vie à la mort frérot
Adriel & Antonella

Le regard d’Antonella se reporta sur son frère qui avait une bien meilleure connaissance de la langue du pays qu’elle. En même temps, elle se disait que c’était grâce aux cours qu’elle ne suivait plus. Apprendre sur le tas, c’était bien, apprendre sur le tas à l’école, c’était mieux à croire. Elle n’en doutait pas, c’était de sa faute sur le coup. Elle fut cependant surprise de voir que son frère ne trouva pas le mot exact mais au moins, il sût au moins s’expliquer, faisant rire la brunette en imaginant la scène. Plaçant sa main sur son sourire, car la véritable scène n’avait pas été si amusante que ça, elle tentait de se retenir jusqu’à ce que Madame Happy comprenne.

« Oh mais oui, de la glace pilée ? Attends ici mon petit. » dit-elle en s’exécutant après avoir donné les glaces à chacun des deux et en s’éloignant. La jeune fille observa Adriel et s’amusa à surnommer son frère comme la vieille dame.

« Et bah mon petit, tu regardes pas devant toi ? » dit-elle avant de rire, embrassant son frère sur la joue intacte. « Haha pardon mais c’est mignon comme expression mon petit. Ca te va bien ! » rajouta-t-elle en l’observant de haut en bas, vu la grandeur qu’il faisait, dépassant même Adrian de taille. « C’est marrant les expressions ici… » murmura-t-elle en attendant que la glacière ne revienne avec un sachet remplie de glace pilée qu’elle offrit de bon cœur. Pas question de trop parler japonais devant un commerçant, elle trouvait ça hypocrite. Et puis bon, déjà que s’ouvrir sentimentalement n’était pas son genre, elle gardait une certaine pudeur même s’il était peu probable que quelqu’un la comprenne.

« Et voilà mon petit. Tu devrais peut-être aller voir un ophtalmologiste. Dans tous les cas ça vous fera 10$ s’il vous plait.»

« Oui, attendez juste un peu… » dit-elle en enlevant son sac de son dos et le fouillant durant quelques secondes, attrapant son porte-monnaie tout au fond. Son bras essaya de camoufler du mieux qu’elle le put le matériel présent et se dépêcha de refermer son sac, tendant un billet qu’elle avait pris dans une liasse. « Et voilà ! Merci Madame Happy, passez une bonne journée ! » lança-t-elle avec un grand sourire à la glacière, commençant à sortir de la boutique à reculant, ses yeux rivés sur son frère et sa langue attaque déjà sa glace gaminement. Elle se figea sur la terrasse.

« On mange ici ou on se balade un peu ? Je te suis. » dit-elle, prête à s’asseoir si son frère faisait de même ou prête à reprendre leur marche dans les rues de Jacksonville à ses côtés. La mutante profita un peu de sa glace avant de répondre enfin à une vieille question de son frère.

« Tu te souviens quand… Je me suis faite attaquer par le robot géant le même jour où l’Underground s’est fait attaquer par ça, ou y avait Adrian ? Ben… C’est pas dans la rue que la chose m’a attaquée. J’étais… à l’institut. » commença la tatoueuse, sentant son coeur battre un peu plus vite en se rappelant de cet horrible moment. Se confier à son frère lui ferait du bien. Mais ayant dû embellir la réalité auprès d’Adrian pour ne pas avoir de problème, elle devait d’abord raconter la véritable version à Adriel. Elle avait peur de lui faire de la peine en lui apprenant que finalement, elle s’était rapprochée de cet institut. Plus ça allait et plus elle avait l’impression de s’éloigner de sa famille, se sentant attirée par l’autre monde, par celui des mutants et des sorciers, par le monde auquel elle se sentait réellement appartenir. Antonella prit une grande inspiration pour se calmer.

« Et… C’était pas avec une fille que j’ai réussi à m’en sortir. C’était avec un garçon. Un sorcier de l’institut. Théophile. C’est idiot, on s’est juste vu… Une heure. Enfin, vus… On était plus occupés à fuir et à se protéger mais… Je sais pas. C’est pas moi. J’ai envie de… » Elle s’arrêta, fronçant les sourcils sous cette envie étrange. « … De le voir. » Un soupir s’échappa avant que ses yeux pourtant rivés sur sa glace depuis le départ ne s’aperçoivent à peine des nombreuses gouttes de glace coulant sur le cornet. Elle se dépêcha de récupérer la future perte, relevant enfin le regard vers son frère. Elle avait peur de le décevoir, tout comme elle avait déçu Adrian le jour ou elle avait ne serait-ce qu’effleuré l’institut durant une conversation avec lui.
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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyMar 17 Jan 2017 - 13:33

Madame Happy était une femme adorable. Elle ne discuta pas un instant et accepta de me donner de la glace pillé pour ma joue. Oui, ça aurait sans doute été plus simple de le dire comme ça. Mais, comme ma sœur, j'avais pitoyablement oublié ce mot. Il faut dire, ça m'arrivait assez souvent, je savais ce que Anto voulait dire à ce moment, mais en ouvrant la bouche, c'était comme si toutes mes idées et mes pensées c'étaient envolé au même instant, me rendant incapable de me souvenir de ce que je voulais dire. Du coup, il avait bien fallu que j'improvise. Et ça s'était plutôt bien passé de mon avis. Oui, bon, il n'y avait pas de raison que ça se passe mal non plus.

Madame Happy était à peine partie qu'Antonella se mit à rire de ma prestation. Elle se moquait de moi en réutilisant le surnom affectif de la vendeur et je me retenais de rire pour paraître désespéré tout en lui donnant un léger coup de code dans les côtes pour qu'elle se calme. Quoique, ça ne me dérangeait pas qu'Anto se foute de moi. C'était juste histoire d'essayer de préserver un peu mon honneur vous savez. Ou tout du moins ce qu'il en restait. Je levais les yeux au ciel en lâchant finalement un :

- Tss t'es pas possible…

C'est vrai que j'étais loin d'être petit. J'étais même plus grand que ma sœur. La gérante de la boutique revint, coupant rapidement notre conversation. Je pris la glace pillé en la remerciant et la mis immédiatement sur ma joue tendit qu'Anto réglait nos achats. Je m'en voulais un peu de la laisser tout payer. Mais d'un sens, elle avait dit qu'elle invitait. Puis une fois cela fait, nous pûmes repartir avec nous glaces.

- Hum… On a qu'à aller faire un tour, tant qu'il ne fait pas encore trop froid, autant en profiter.


L'hiver arrivait et les températures allaient sans doute commencer à descendre rapidement au court des semaines à venir. Et oui, même en Floride il y avait un hiver. Puis je n'avais pas envie de bouger. Après une journée passé en cours assis sur une chaise, ça pouvait se comprendre. J'avais aussi un peu peur de recroiser certaines tête ici. Sait-on jamais. Donc autant aller autre part. Alors que nous commencions à marcher, Antonella reprit notre conversation de tout à l'heure. Vous savez, celle à propos des coups de foudres et tout ça. Tout en mangeant ma glace d'une main, tenant la glace pillé contre ma mâchoire de l'autre, je l'écoutais attentivement. Son histoire avait l'air assez complexe, donc je ne voulais pas en rater une miette.

Apparemment le tout remontait à l'attaque à l'Underground. Je n'avais pas été présent, mais je me rappelle m'être fait un sang d'encre pour ma sœur et mon frère. J'avais un peu de mal à me figurer ce qui avait pu se passer. Mais je voyais à quel événement elle faisait référence. Je hochais donc la tête pour lui montrer que je suivais. Je fronçais les sourcils lorsque Anto avoua qu'elle était à l'institut à ce moment là. On en avait déjà parlé. Je savais qu'elle voulait les rejoindre. Mais je ne pensais pas qu'elle l'avait déjà fait. Evidemment, je n'avais pas envie d'être séparé de ma sœur, mais une part de moi voulait bien comprendre qu'elle avait envie de se détacher, notamment de l'autorité d'Adrian et d'apprendre à maîtriser un peu plus son don. Je ne fis donc aucun commentaire et la laissais poursuivre son histoire avant d'afficher un petit sourire en coin lorsqu'elle eu terminé.

- Hum… Je vois… Pourquoi tu m'as pas dit que t'étais à l'institut ? Tu sais, je t'en aurais pas voulu, je préfère savoir où tu es. Enfin. Pour ton Théophile… Je peux pas te conseiller énormément à vrai dire.

Je pris un instant pour réfléchir et aussi manger ma glace avant qu'elle ne me fonde entre les doigts.

- Le seul moyen que tu as de savoir si tu ressens vraiment quelque chose pour lui ou pas, c'est de le revoit je pense. Surtout si tu en a envie. Ne te prend pas la tête, fonce.

Mon sourire s'agrandit. Ca risquait d'être un peu compliqué si le sorcier en question était à l'institut. Mais apparemment Anto y était déjà aller une fois, alors elle pouvait trouver un moyen d'y retourner non ?

- Mais fais attention à toi soeurette hein ? Juste… Ne te précipite pas. Te force pas à faire des choses que tu pourrais regretter. Il faut que tu pense à ce que tu veux vraiment avant tout. Puis si le voit et que ça se passe mal ou quelque chose comme ça… Déjà, tu peux compter sur moi pour lui refaire le portrait à ce sorcier et tu peux te dire que ce n'est pas bien grave. On fait tous des erreurs.

J'étais nul en matière de conseils j'en avais bien conscience. Mais je faisais de mon mieux. Surtout que l'amour n'était pas forcément mon domaine de prédilection. Certes, j'avais eu des coups de coeurs, mais jamais de relation de couple à proprement parlé alors… Enfin c'était assez compliqué. Puis je savais qu'Anto n'avait pas l'habitude de ressentir ce genre de chose pour quelqu'un. Pas qu'elle était sans coeur, mais c'était ma sœur, ma jumelle, je savais qu'elle préférai son indépendance jusque là.
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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyMer 18 Jan 2017 - 23:41




   
A la vie à la mort frérot
Adriel & Antonella

Ca y est, Adriel venait de tout encaisser. Le fait qu’elle s’éloigne de la maison, qu’elle se rapproche de l’institut, qu’elle commençait enfin à être « normale » pour une fille de son âge. Antonella ne cessait de se le rappeler. Les paroles de sa grande sœur ne cessait de résonner. Elle avait peur qu’elle ait raison et de se retrouver seule si elle ne se rapprochait pas de ce qu’on pouvait appeler « une adolescente normale ». Tous les changements autour d’Antonella la terrifiait. Son emménagement dans ce pays n’était pas encore totalement digéré. Elle était perdue. Alors si se rapprocher des gens de son âge par des comportements censés et « normaux » était nécessaire pour supprimer son mal-être, même si ça n’était pas son genre… Alors elle le ferait. Elle sortirait avec quelqu’un parce qu’apparemment, c’était normal. Il fallait avoir quelqu’un. Un américain de préférence. Il n’y avait que comme ça qu’elle pourrait facilement se rapprocher de ce nouveau pays non ?

La première question fut assez compliquée à recevoir. Antonella ne connaissait pas elle-même la réponse. Pourquoi ? Elle savait qu’elle faisait confiance à son frère. C’était l’être avec qui elle était le plus proche, dans le monde entier. Pourquoi n’avait-il pas eu le droit à la vérité ? C’est à ce moment-là qu’elle s’aperçut que finalement, elle s’éloignait de tout sans vraiment s’en rendre compte. S’en voulant de mettre Adriel dans le même paniquer que les autres ignorants, elle se mordit l’intérieur de la joie. Et même les paroles réconfortantes qui suivirent ne l’aidèrent pas à lâcher sa chaire. Il ne lui en voulait pas. Mais elle, si. Penser à l’institut la menait à rêver d’une autre vie ailleurs, à s’éloigner de son petit frère par conséquence. Et c’était égoïste. C’était l’image que véhiculait l’avis d’Adrian. Un avis avec lequel il avait réussi à lui bourrer le crâne apparemment.

"Je... J'avais peur de t'inquiéter parce que... C'était juste une visite par curiosité. Donc ça n'avait pas vraiment d'importance. Je suppose. J'ai préféré mentir devant Adrian puis... ça m'est sorti de la tête..."

Elle n’arrivait pas à profiter de sa glace. Trop plongée dans ses pensées. Elle ne récupérait que ce qui coulait et qui menaçait ses doigts de coller dans un futur proche. Trop occupée à écouter les paroles sages et protectrice d’Adriel. Le revoir. Elle ne put s’empêcher de sourire en y pensant. Elle n’en eut pas encore le courage jusque là. Mais elle devait l’avoir. Elle avait la bénédiction de son cher Adriel. Elle hôcha la tête, rassurée qu’il soit de son côté. Il l’était quasiment toujours. Ses yeux virèrent quelques secondes sur sa chevelure longue et blonde. Cette couleur de cheveux lui allait bien, le rapprochant physiquement d’un ange. C’était un amour. Elle avait de la chance d’avoir une telle perle à ses côtés. Pire encore, avec le même sang. Comment un Tsumi pouvait être aussi adorable ? S’ils ne partageaient pas autant de traits familiaux, elle pourrait croire à une adoption. Elle l’enviait. Un véritable modèle, un statut qui fut une fois de plus appuyée par des paroles fraternelles… Et des paroles très « Tsumienne ». Elle éclata de rire quand il menaça le pauvre Théophile. Là, c’était bien leur genre de caractère. Elle secoua sa chevelure de gauche à droite.

« Je crois que tu n’auras pas à lui refaire le portrait. Il est… Très doux. » dit-elle en se souvenant de beaucoup de ses gestes, de son regard, ou encore son sourire et ses paroles. « Comme toi en fait. » Comparer son frère qu’elle connaissait depuis sa naissance à un homme qu’elle n’avait connu que quelques heures n’étaient certainement pas la meilleure chose à faire. Elle le savait. Mais les deux blonds avaient un effet apaisant sur la brune. Une aura agréable et douce.

« Mais tu restes le premier et l’unique homme de ma vie, promis. » dit-elle gaminement en lui donnant un petit coup de hanche avant de se coller au dos de son bras, l’entourant de sa main libre. « Et puis, peut-être que je me trompe hein. Mais oui, je ferai attention. Je ne vais pas y aller les yeux pétillants d’illusion. Je reste moi-même. La grosse bourrine à ne pas mettre dans un magasin de porcelaine. » balança-t-elle en se moquant elle-même d’elle pour se détendre elle-même ainsi que son frère. Mais non, elle savait qu’elle ne « restait pas elle-même ». Ça n’était pas elle cette jeune fille parlant et pensant à un coup de foudre.

Se mettant enfin à déguster convenablement sa glace, Anto se mit sur la pointe des pieds et alla mordre dans la glace de son frère, avant de grimacer. Mordre à pleine dent n’était pas une bonne idée en plus de l’acidité des fruits exotiques qu’il avait pris. Tirant la langue, elle tendit sa glace après y avoir également croqué pour se débarrasser du gout.

« Pwah… T’as vraiment des gouts bizarres. Quand je dis que c’est pas possible qu’on soit de la même famille ! » se moqua-t-elle comme à son habitude, paraissant peut-etre folle pour d’autres, passant d’une mine sérieuse et préoccupée à un sourire moqueur. Adriel devait s’y être fait depuis le temps, avoir une sœur lunatique n’était pas nouveau pour lui.

« Et toi, les amours ? Rien ? En même temps, tu me dirais non, ça me choquerait pas vu la mentalité de ce lycée. Tu veux que je regarde s’il n’y a pas un mutant ou un sorcier pour toi parmi les élèves de l’institut ? Même Théophile, si au final j’ai totalement pété un plomb à son sujet. Vous vous entendriez bien je trouve.»

Alerte rouge donnée pour le cas d’Antonella qui commençait déjà à imaginer son frère et cet inconnu amis. On se calme Antonella, tout doux.

©LittleJuice

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MessageSujet: Re: [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. [Terminé] A la vie, à la mort, frérot. EmptyJeu 26 Jan 2017 - 10:38

J'étais bien placé pour comprendre qu'Anto ait mentit à Adrian à ce sujet. Il nous avait dépeint un tel portait de l'institut que ça se sentait clairement qu'il ne voulait voir aucune de nos sœurs y mettre les pieds. Et pourtant, Anto y était allé, par curiosité. Je crois qu'à ça place, j'aurais fait la même chose, c'était sûrement là encore un trait qu'on avait en commun. Même si on nous l'interdisait, on voulait en savoir plus. Ne pas mourir bête. Puis il me semblait qu'il n'y avait qu'Adrian pour dire du mal de cet Institut. Toute les échos que j'en avais eu par les autres étaient des avis plutôt positifs dans l'ensemble. Je hochais la tête pour montrer que je comprenais et acceptait en quelque sorte son excuse. En même temps, ce n'était pas comme si j'étais capable de refuser quoique ce soit à ma sœur.

- Hum… T'inquiète, à ta place, j'aurais sûrement fait la même chose. Et ce n'est pas que je ne fais pas confiance à Adrian. Mais il a vraiment tendance à sur-réagir à ce sujet. T'as eu raison de ne pas lui dire. Il nous aurait pas un drama pendant des mois.

Je me mis à rire, même si ça me faisait mal à la mâchoire. C'était au moins histoire de détendre un peu l'atmosphère et de prouver à Anto qu'il ne fallait pas qu'elle s'inquiète. Je ne pouvais pas lui en vouloir de considérer toutes les options possible pour son avenir. Depuis qu'elle avait arrêter le lycée, il fallait bien qu'elle se trouve une occupation. En attendant, j'essayais de rassurer Anto à propos de ce Theophile du mieux que je pouvais. J'essayais d'être un frère responsable. Mais vu mon expérience en matière de couple, je n'étais sans doute pas le mieux placé pour parler de la sorte. Mais j'eu au moins le mérite de faire rire ma sœur qui m'assura que Theophile n'était pas quelqu'un de violent, et qu'au contraire il me ressemblait pas mal. Je fis une petite grimace et répondit :

- Deux comme moi ? On est pas sortis… Puis je vais finir par être jaloux…


Evidemment, je n'étais pas sérieux en disant ça. Et Anto me donna un petit coup de hanche en m'assurant que je resterai le premier homme de sa vie :

- J'espère bien !

Je n'avais pas grand-chose à rajouter et me mit à rire en la laissant passer son bras dans mon dos. J'aurais volontiers passé le mien autour de ses épaules. Cependant j'avais mes deux glaces à tenir, ce qui rendait la chose bien plus compliquée. Je haussais les épaules en entendant la première partie des paroles d'Anto avant de me mettre à sourire. J'espérais bien qu'elle n'allait pas se mettre à changer. J'aimais ma sœur comme elle était. Quoique, elle pouvait bien devenir totalement uen autre personne que je l'aimerai toujours autant je pense.

- Même si on te met dans un magasin de porcelaine… Si Theophile me ressemble tant que ça, il saura comment limiter la casse !

Je ris de nouveau en me faisant la réflexion que c'est vrai que je faisais toujours de mon mieux pour limiter les dégâts dans la famille. Enfin, surtout entre Anto et Abby. Ces deux là était infernales, je vous jure. Elles auraient sans doute fini par s'égorger si je n'étais pas là pour les en empêcher. Perdu dans mes pensées, je ne vis pas Anto venir et la regardait croquer dans ma glace avec étonnement. Non mais ! Ma glace !! J'affichais un air outré. On ne touchait pas à ma nourriture ! C'était sacré ! Je levais les yeux au ciel en plus Anto n'aimait même pas ce parfum. Mais je n'allais pas me laisser avoir aussi facilement. Sans attendre, je retirais la poche que que maintenait sur ma joue et alla croquer dans la glace de ma sœur.

- Mmh… C'est pas moi qui ait des goûts bizarre… C'est toi qui est difficile. La tienne est délicieuse d'ailleurs !

Je me mis à rire volontiers avec ma sœur. Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre dans cette famille, je vous jure. Puis Anto redirigea la conversation sur mes amours, me proposant de me présenter du monde. Le premier qui me venait à l'esprit, c'était ce brun que j'avais rencontré l'autre jour au lycée. Je ne savais même pas son prénom. Et pourtant, c'était comme si mon esprit faisait une fixette sur lui. Je mangeais ma glace pensivement avant de réaliser que ça faisait trop longtemps que j'étais silencieux pour que quoi que je raconte semble crédible.

- Attend, je suis un peu perdu, tu veux essayer de me caser avec ton Theophile maintenant ?

C'était clairement de la sur-interprétation là. Mais j'en avais fait exprès et me remis à rire avant de répondre plus sérieusement.

- Mmh… C'est gentil comme proposition mais… Je me débrouille t'inquiète. Ce n'est pas comme si je cherchais vraiment de toute façon.

J'étais un peu en train de mentir là non ? J'attendis un petit instant. Puis finalement…

- Bon ok… Il y a un gars au lycée… Je le connais parce que ceux qui m'ont fait ça lui en veulent à lui aussi. Donc je suis aller le voir en me disant qu'il devait pas être un sale type. On a parlé un peu, mais les autres débiles sont venu nous agressé et j'ai pas tous compris, j'ai voulu entraîner le gars à l'écart, comme j'ai fait avec toi tu sais… Mais il a pas apprécié et s'est barré…

Je lâchais un soupire et conclu :

- C'est con… Je connais même pas son prénom, juste son nom de famille… Et pourtant, j'arrête pas de penser à ça… Tu crois que j'ai fais quelque chose de mal ?

Ca me préoccupait vraiment cette histoire. Je ne voulais faire de mal à personne. Et je n'avais pas l'impression d'avoir fait ou dit quelque chose de si grave. Enfin, j'avais bien provoquer nos agresseur en répondant à quelques unes de leur piques, mais c'était tout. Puis ce n'était pas comme si ce genre de conversation était très sérieuse.
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