Il est un enfant de l'air, je suis un enfant de l'eau. Deux éléments instables qui peuvent être aussi doux que cruels. Je me demande si on peut être ami lui et moi. Il a l'air gentil et puis, il aime les animaux et la liberté que lui offre son don. Nous sommes pareils sur ces deux points. Il me dit qu'il voulait simplement s'amuser, le vent l'appelle tout comme l'eau m'appelle. On est lié à nos éléments, en parfaite symbiose. Je souris quand il m'envoit de l'eau et sort un coquillage de mon sac pour lui montrer. Moi, je cherche des matériaux pour mes créations, je lui montre d'ailleurs un de mes bracelets que j'ai confectionné avec les éléments que m'offre la mer. Je pense qu'il me comprend un peu alors j'essaye d'utiliser un moyen simpliste de lui expliquer ma présence ici. Quant à dire que je suis l'ami des poissons, je pense que oui d'une certaine manière même si j'en mange beaucoup. Je regarde la mouette posée sur son épaule et tends ma main vers elle, elle effleure la paume doucement, probablement à la recherche d'un peu de nourriture mais elle ne semble toujours pas effrayer par moi. Avec des gestes je lui explique que sans l'océan, je ne survis pas. Il n'y a qu'à se rappeler de cette fois où, alors que j'étais malade, on m'avait empêché de venir à la mer. Le résultat avait été horrible dans tous les sens du terme.

Je lui souris gentiment. Ce garçon semble être une personne calme et posée contrairement à son élément. Après, je ne peux pas dire que je maîtrise l'eau, je ne peux juste pas m'en passer trop longtemps. De nouveau, j'essaye de lui faire comprendre que si je ne vais pas à l'océan au moins une fois tous les deux jours, je peux mourir et personne ne pourra rien n'y faire. L'autre fois Sirom m'a sauvé in extremis de la mort mais, maintenant que je sais qui il est vraiment, je ne suis pas sûr de vouloir le revoir. Toujours est-il que, alors que je converse avec me jeune homme, je peux sentir que la mer devient de plus en plus agitée. Je lui fais signe que l'on doit s'éloigner pour lui éviter le pire. Moi, je ne risque franchement pas grand chose. Mes vêtements ne sont pas très loin du bord et je me hisse tant bien que mal sur le sable. Il faut que je me séche. J'ai fait le plein de matériaux et aussi d'eau salée, je peux tenir jusqu'à après demain. Sur ma plage, on dirait un phoque qui se déplace, la scène est assez comique. Je saisis enfin mon sac et pose ma serviette sur mon appendice d'écailles avant de frotter doucement. Ça va prendre une peu de temps mais au moins, le garçon est en sécurité.