Sujet: Silence ! Vin 'djeu ! [Adrian] Ven 24 Juin 2016 - 23:22
ADRIAN TSUMI
Shut up and open the door
Pourquoi personne ne dort jamais chez les Tsumi ? Pourquoi, même à l'heure où les gosses sont censés faire la sieste ça beugle encore au travers du mur ? Et pourquoi la nuit, alors que tout le monde devrait être entrain de faire de jolis rêves, ça beugle encore plus ?! Pour une fois que la p'tite meuf de Tomi n'était pas de garde ce soir, pour une fois que Skylar pensait apprécier une nuit douce et tranquille, il a fallut que son autre voisin, celui qui radote quelques mots doux pour l'aguicher depuis quelques jours, fasse vibrer guitare et cordes vocales comme s'il donnait concert. Il est 22h, et même si personne de ce quartier ne dort à 22h, ça reste appréciable un peu de silence une fois la nuit tombée.
Partagée entre la flemme de quitter son short confy pour enfiler un jeans serrant et la réticence de se pointer chez son voisin jambes nues, Skylar finit par trancher en enfilant un legging et juste de quoi éviter de se les geler dans le couloir, de toute façon, c'est pas comme si elle comptait s'éterniser, ou peut-être que si, elle en savait rien elle-même, mais pour la forme, autant faire la meuf compliquée jusqu'au bout.
Avant de franchir la porte elle attrape au vol le pot de curry que Cheyenne lui a emprunté et qu'elle n'a toujours pas rendu. Ça fait des semaines qu'elle la bassine avec quelques " Ohlala zut j'ai ENCORE oublié de lui rendre le pot de curry, zuuut " bien placés, évidemment que Skylar avait comprit depuis le début que c'était juste une grosse flemmarde qui voulait se venger de toute la misère que Sky lui faisait subir.
Elle traversa la petite distance qui séparait sa porte de celle de son voisin et tambourina celle-ci sans aucune aise. Elle voulait qui ouvre, vite, lui flanquer son satané pot de curry pour s'en débarrasser enfin et lui dire de rester silencieux parce que ses petits voisins aimeraient faire gros dodo.
Deux minutes passent, mais évidemment, il n'entend pas.
- Eh clochard ! Même elle n'entendait pas ses propres grommellements par-dessous cette musique incessante.
Elle tambourine à nouveau, avec beaucoup, beaucoup plus de rage cette fois. La porte sortirait presque de ses gonds et la peinture s'écaille sous son poing. Quelle emmerde... Skylar se jure déjà de le crever dès qu'il aura pointé ses beaux yeux bleus de chien battu.
Il était agréable d’être un grand frère. Même si les relations n’étaient pas toujours au beau fixe, Adrian avait quand même de bons moments passés avec eux. Mais son côté solitaire appréciait d’autant plus lorsque les trois n’étaient pas là. Sortie scolaire de 3 jours. Certes, les finances d’Adrian allaient être au plus bas désormais jusqu’à la fin du mois mais… Ils en avaient besoin, de ces « vacances ». Aussi bien les triplés que lui-même, rien que pour retrouver son délicieux monde silencieux et vide de vies.
Il était 21h30 quand il put enfin arriver chez lui, l’appartement vide. A cette heure-ci, il aurait dû vérifier les devoirs des trois terreurs, corriger, leur faire leur repas de demain, etcetera etcetera. Mais non. La maison à lui seule, Adrian avait quelques heures devant lui avant que le sommeil ne vienne lui quémander son dû. C’est avec un certain apaisement qu’il alla dans sa chambre, s’empara de la guitare de sa mère et se mit à gratter machinalement quelques notes, dans ses pensées.
Sa voix, finalement, se mit à accompagner les notes de musique que créaient ses doigts. Si au départ, seuls quelques chuchotis sortirent, au fur et à mesure que la soirée avançait, bientôt, sa voix fut plus appuyée, plus forte, plus chantante. S’emportant, il ne fit plus attention à l’heure qui passait ni au niveau de son qu’il libérait entre son instrument et ses cordes vocales.
« When I looked across the room and you were staring straight at me… I spilt some coffee yea to show ya, you're beautiful you see… Bang Bang… In your eyes there was an honesty, no lies, but you werent free… I forgot to place an order 'cause those colours consumed me… Bang Bang…Bang Bang … »
Toc toc toc
« Bang bang… »
BOUM BOUM BOUM
Les doigts d’Adrian se figèrent, revenant doucement dans le monde actuel. Durant plusieurs secondes, il se figea… Puis recommença à jouer, faisant attention aux bruits de porte. Ils reprirent. Apparemment, ça lui était destiné. Amusé, il lâcha sa guitare, se jurant reconnaître le style brutasse de sa voisine et actuellement victime, Skylar. Si c’était bel et bien elle…
Dans le doute, et prenant bien son temps, l’espagno-japonais se changea… Ou plutôt, se déshabilla. Restant dans son boxer sombre avec un débardeur blanc, il s’observa quelques instants dans la glace avant d’aller ouvrir. Porte grande ouverte en signe de non inquiétude, voir de confiance, ses grands yeux bleu se posèrent effectivement sur sa voisine de palier. Parfait. Avait-elle entendu sa sublime voix, comme attirée par des chants mélodieux ? Vu son visage, elle ne semblait pas si enchantée que ça. Son regard posé sur elle, puis sur le pot du curry, il décrocha un sourire, avant de balancer les premiers mots :
« Tu t’inquiétais parce que ta coloc’ ne m’avait pas rapporté le curry ? T’es trop mignonne Skyl’, tu sais ? »
Loin d’être bête, il savait pertinemment la raison de la présence de Skylar. Mais autant en profiter. Cette jeune donzelle était dans sa ligne de mire depuis plusieurs jours déjà… Depuis qu’il avait découvert une étrange flaque d’insectes morts sur le palier qu’il partageait avec elle et le trentenaire. Il y avait un mutant ou quelque chose du genre dans le batiment, et le coupable se trouvait parmi l’un de ses deux voisins. Pas question d’embêter Tomi, Adrian voulait d’abord vérifier la nature de Sky. Elle serait certainement plus facile à identifier que le DJ. Et s’il réussissait son coup… Adrian pourrait en profiter pour libérer ses pulsions. Loin d’être son genre, Skylar restait une gamine plutôt sympa à mettre dans son lit.
Et forcément, il est à moitié à poil lorsqu’il lui ouvre enfin. Mais ça elle l’aurait parié.
- Ta gueule.
Lâche-t-elle, sec et ferme, à peine eut-il achevé sa phrase.
Du caleçon jusqu’au menton, elle le passe en revue d’un regard sans gêne, -qu’on se le dise, seules les prudes s’en seraient privées- et lâche un haussement las de sourcil comme seul verdict.
- Evite les rayures la prochaine fois, c’est mon tue-l’amour.
Dit-elle d’un faux air attristé avant de reprendre sa bitch face naturelle et de lui flanquer le pot de curry dans l’abdomen sans délicatesse aucune.
- J’étais juste venue te….
Une minute. Une. Petite. Minute.
Un seul coup d’œil à droite lui a suffi pour reconnaître cet objet brillant au milieu de son comptoir, logé entre une casserole et un cactus difforme. Elle se penche légèrement pour mieux le voir, mais pas de doute possible, c’est bien son briquet ! Enfin son allume-gaz, mais qui lui sert de briquet. Sans complexe, elle fait intrusion dans l’appartement du Tsumi, le heurtant presque au passage, et file droit vers son dû pour l’examiner de plus près. La coque à moitié fendue, à moitié fondue, l’embout complètement cramé et cette couleur rouge brique à vomir, c’est le sien, clairement. Mais comment est-il arrivé ici ? La réponse lui traverse l’esprit tel un éclair, Cheyenne. Il n’y a qu’elle pour emprunter et prêter des trucs à ce type.
Skylar ne le montre pas, mais elle a la rage. Pas que cet allume-gaz ait une quelconque valeur sentimentale mais tout de même, comparé aux briquets à 1€ chez le paki du coin, ce machin est un luxe. Il est irremplaçable, il est parfait, il est efficace, et surtout, un tel bijou est devenu désormais introuvable sur le commerce depuis qu’on est passé à l’électricité. Après s’en être saisie, elle appuya sur la détente et fit jaillir une jolie flamme qu’elle pointa machinalement sur l’innocent cactus qui flétri aussitôt telle une crotte. Ce n’est pas du vandalisme, ni une menace de mort, ni une vengeance, ni rien qui puisse partir d’une malveillante intention, seulement l’irrésistible envie de brûler quelque chose dès que Skylar possède un briquet ou autre entre les mains. De toute façon il fallait que quelqu’un s’en charge un jour ou l’autre, ce cactus était vraiment à chier.
Sans mot dire elle retourne auprès de son voisin et sans aucune émotion sur le visage, ni culpabilité, ni satisfaction, juste peut-être un peu de fatigue.
- T’as encore d’autres caleçons ringards à brûler ou je peux le récupérer ?
Finit-elle par demander, un rictus mordant aux lèvres.
Puis une lueur illumine ses yeux et elle se rapproche doucement de lui, jusqu'à ce que la distance qui sépare leur nez ne soit plus comparable qu’à un fil, et finit par lui souffler dans l’oreille.
- Mais ce qui te rendrait vraiment sexy, c’est que tu fasses flamber cette guitare à la place.
D’un mouvement rapide, elle se retire et son visage redevient sévère.
- Et que t’arrête de minauder comme une gonze après 21h aussi, là tu serais le plus adorable des clochards. T’as encore un petit compliment à me glisser où je peux enfin espérer aller dormir ?
Ignorant la vulgarité de sa voisine –vulgarité qu’il aurait banni de la bouche des triplés-, Adrian laissa Skylar le toiser de haut en bas. Bon, la tenue simple semblait faire son petit effet : il attirait l’œil. Bon, dommage, les rayures n’étaient pas à son gout. Un « humpf » s’échappa de l’espagno-japonais quand le curry atterrit sans douceur contre son abdomen, le rattrapant de justesse. Cette fille était agaçante, mais marrante. D’ailleurs, alors qu’elle annonçait la raison de sa visite, le mode harpie prit le dessus. Ou le mode « vermine » aka « je m’incruste chez toi mode yolo ».
Relevant un sourcil, le locataire referma la porte derrière elle, désireux de garder le peu de chaleur qu’offrait l’appartement miteux. Il ne fit que se retourner et s’adosser contre son mur, bras croisés sur son torse, observant la débile et son briquet. Et un cactus en moins. Pas de chance pour Skylar, le propriétaire du cactus était le plus rancunier des triplés. Elle aurait des surprises dans le futur. Rien qu’en y pensant, Adrian rigola doucement, ne bougeant pas. Le rire se prolongea quand la folle revint vers lui.
« Si tu veux, j’te file celui que j’ai sur moi et tu t’en occupes ? » dit-il avec un fin sourire figé. Mais la situation commença à virer. Voilà qu’elle se rapprochait dangereusement de lui. Que ses yeux se rapprochaient des siens, que ses lèvres sans rouge à lèvre se rapprochèrent de celles du Tsumi. Non, elle serait aussi facile que ça ? Il en était presque étonné. Mais l’étonnement fut remplacé par un soupir, quand elle changea ses plans, ou en tout cas, quand elle lui fit découvrir la feinte.
La guitare. Ne pas la tuer. Ne pas s’énerver. Même si ce n’était qu’une abominable menace, et même si elle n’aurait pas le temps de toucher à une seule corde de sa guitare, Adrian ne supportait pas ce genre de mesquineries. Son sourire disparut.
« Si cette guitare a un pet un jour par ta faute, je me sentirai obligé de te tuer je crois. » dit-il d’un ton grave. Avant de se mettre à rire quelques secondes plus tard, comme si sa menace n’était que des mots en l’air, qu’une vaste plaisanterie. Déposant le pot de curry qui avait connu certaines maladresses de la part de son propriétaire, ce dernier passa une main dans ses cheveux, ne lâchant pas le regard de sa chère voisine et victime. Ses pas le rapprochèrent de Skylar, annulant la distance créée il y a quelques secondes. C’est le ton baissé, qu’il lui répondit :
«J’en ai encore des tonnes. Mais si je commence, tu risques de ne pas rentrer de la nuit… A toi de me dire si je me lance… »
Adrian venait de récupérer la proximité maximale qu’il avait connu jusqu’à ce jour avec Skylar. Physique comme mentale.
Parler de sa guitare était donc sa corde sensible. Lorsqu’il se mit à rire légèrement après l’avoir suavement menacée, Skylar n’eut qu’un léger vil sourire, se doutant qu’il ne plaisantait qu’à moitié. Ce genre de sottise lui donnait envie d’en rajouter une couche plus que de se tenir à carreaux. Adrian était tellement plus sexy lorsqu’il se mettait en colère. Elle croisa les bras, l’observant se rapprocher doucement. Evidemment, elle aurait dû prévoir sa réaction, elle lui avait carrément tendue cette perche. Elle roula les yeux au ciel et poussa un soupir insolent.
- J’en ai déjà mal à la tête.
Céder à la tentation aurait été facile, mais peu marrant. Sky savait qu’une fois dans son lit le charme serait rompu. Il passerait à autre chose, elle aussi, et peut-être même qu’ils ne se parleraient plus. Ce ne serait que pur gâchis.
- Mais essaye avec la voisine du 100, elle, elle va kiffer.
La voisine du 100 n’est bien autre que Tomi évidemment.
- Sauf...Elle joua avec son allume-gaz un instant, faisant mine de ne pas s’intéresser à Adrian, et finit par s’adosser contre le mur avant d’esquisser un vil petit sourire loin d’être innocent. Si tu insistes ? Acheva-t-elle, d’un regard plein d’arrière-pensées.
Elle ricana un rire bref et léger avant de se redresser et d’ouvrir la porte d’entrée à pleine volée, laissant un courant d’air glacial s’engouffrer dans l’appartement du Tsumi en calbut léger.
Adrian imita Skylar en roulant des yeux vers le plafond. Elle venait de lui mettre un blanc là ou quoi ? Petite peste. Faire comme si de rien n’était serait la meilleure chose à faire. Et garder son sourire. Un rictus s’échappa de ses lèvres étirées quand le voisin du 100 fut pointé du doigt. Ce Tomi Hicks ? Oui, Adrian allait s’en occuper… Se battre avec lui serait simple. Mais le blesser assez pour avoir un échange de sang serait plus difficile…
Perdant durant quelques instants le moment présent, l’espagnol revint à lui en entendant le clic bruyant de l’allume gaz retentir. Face à elle, une Skylar encore remplie de sous-entendus. Insister ? Elle connaissait bien mal son voisin. Il s’adossa donc contre le mur derrière lui, à côté de la porte, croisant les bras, un sourire ferme sur son visage. Un frisson parcourut tout son corps quand la porte s’ouvrit à cause de sa chère voisine.
« Bonne nuit très chère… A bientôt. » Chuchota le mutant avant de lancer un clin d’œil et de refermer la porte derrière Skylar. Le bruitage du verrou se fit entendre tandis que ses pas s’éloignaient de la porte. Adrian savoura cet instant quelques secondes avant de sortir par sa fenêtre. On avait beau se plaindre de l’appartement, cet escalier menant au toit (et aux diverses fenêtres par la même occasion) était fort… Utile. Escaladant les marches 4 à 4, il ne fallut que quelques secondes pour déverrouiller la pauvre fenêtre de Skylar. S’infiltrer ne fut donc pas difficile, encore moins laisser la clef dans la serrure intérieure après le verrouillage pour empêcher le retour de sa voisine dans son appartement.
Grand enfant qu’il était, Adrian resta quelques secondes pour savourer ce qu’il entendait : une porte martyrisée. Sa main vint se placer sur sa propre bouche pour étouffer son petit ricanement. Quand ses oreilles furent rassasiées, le mutant retourna dans son appartement lentement, s’étirant sur son lit en attendant la suite, un air satisfait sur son visage.
Cette satanée porte ! Toujours à faire des siennes ! Elle a toujours accusé l'humidité d'avoir gonflé ses gonds et ce n'était pas la première fois qu'elle devait forcé pour l'ouvrir, mais ça finissait toujours par céder d'une façon ou d'une autre. Pourtant cette fois elle avait beau forcer comme une tarée, dès l'instant où sa main s'était posée sur la poignée, elle avait déjà pressenti qu'elle allait rester sur le pas de la porte de son propre appartement. Elle pourrait appeler un serrurier ? OH WAIT ! Son téléphone est à l'intérieur. Elle pourrait emprunter celui de son voisin Hicks ?
Mdr.
Ou alors se servir de ceci comme petite excuse pour aller pleurnicher dans le petit confort d'Adrian... Elle hésita, non en fait, ce serait humiliant. Elle scruta le couloir pour s'assurer qu'il n'y ait aucun témoin et se téléporta de l'autre côté de la porte, heurtant sa table basse et renversant moult bordel qui firent un boucan terrible sur le plancher. Adrian avait dû entendre la réception catastrophique, mais elle ne s'en inquiéta pas, au pire, il pensera qu'elle a défoncé sa porte, comme d'hab, au mieux, il confondra avec l'appart de Tomi et l'accusera de s'envoyer en l'air, encore, avec sa copine tarée.
Elle mit un moment avant de se relever, étourdie par ses pouvoirs qui lui avaient toujours fait défaut, et manqua de perdre son sang froid lorsqu'elle comprit ce qu'il s'était passé en voyant sa clef logée dans la serrure. Elle la tourna pour être sûre de ne pas se méprendre, mais non, impossible. Il n'y avait qu'une seule personne capable d'une telle fourberie, Mr Tsumi. Cette fois, elle garda sa clef dans la poche de sa veste décousue, dévala les escaliers, sourcils froncés, et déboula dans l'appart d'Adrian qu'elle trouva allongé dans son lit, sûrement entrain de l'attendre patiemment.
La rage monta en flèche lorsqu'elle vit son petit regard d'Espagnol innocent. Elle devait lui lancer un truc pour faire disparaître son petit air satisfait, et elle attrapa la première chose qui lui vint sous la main pour le lui balancer dessus. Pas assez rassasiée de cet acte violent, elle agrippa ensuite de ses deux points la couette dans laquelle était beaucoup trop confortablement logé le Tsumi et la tira d'un coup sec pour la jeter en boule au pied du lit.
- Sale gamin ! C'est quoi ton problème ?
Lâcha-t-elle d'un ton déjà plus calme.
Elle agita son trousseau de clef devant sa belle gueule et se retint de toutes ses forces pour ne pas lui éclater le visage avec.
- C'était toi n'est-ce pas ? Heureusement que... !
Elle la fin de sa phrase, à deux doigts de parler de son pouvoir, et même si elle aurait pu aisément passer pour une mutante, elle préférait qu'Adrian ignore ce léger et futile détail sur sa vie.
- Espèce de tordu ! J'espère que tu vas te repasser tes prouesses d'orang-outan dans tes rêves tordus et te rendre compte que t'as un sérieux grain !
Pesta-t-elle sans vraiment hausser le ton, trop blasée et surtout épuisée à cause de l'utilisation de son pouvoir.
- Fais une fleur à l'humanité et ne te réveille jamais !
Si Adrian attendait sagement sa jeune voisine, il ne s’attendit tout de même pas à une entrée si… Fracassante. Il sursauta lorsque la porte d’entrée s’ouvrit en grand, claquant à presque s’en dégonder. La froideur du couloir lui aurait-elle donné des envies réchauffantes ? N’y croyant pas vraiment, Adrian observa l’entrée de sa chambre, où apparut Skylar. Sauf qu’elle semblait être en colère. Zut, son plan n’avait cependant pas marché. Ou bien peut-être était-ce là une prof du BDSM et que la spectacle ne faisait que commencer ? (ok, je sors xD) N’y croyant pas non plus, il attendit que l’orage gronde, avec un sourire qui ne lui plût pas vraiment… Puisqu’elle attrapa son déodorant présent sur la commode à côté pour lui balancer dessus. Ne pouvant plus se retenir, l’espagnol rigola de cette attaque ridicule, avant de se retrouver les fesses à terre après que sa folle de voisine ait attrapé sa couette pour le tirer du lit. Son rire prit de l’ampleur, tandis qu’il restait allongé par terre, se tenant le ventre, follement amusé de toute cette mise en scène.
Les mots qui suivirent ne fit qu’empirer le ricanement du mutant qui était désormais parti dans un doux fou rire, les yeux légèrement embués, avec une légère douleur aux abdos devant cet exercice pas vraiment prévu. Bien que ses rires continuaient, il entendit tout de meme un début de phrase suspect, qu’il garda dans sa tête pour l’utiliser plus tard. Et quand l’ouragan Skylar eut terminé de déchainer sa colère, Adrian tenta de se calmer, hoquetant durant un arrêt et une reprise de sa joie de vivre –du moment-. Des larmes avaient perlé le long de ses tempes, qu’il essuya, calmant petit à petit le rire. Peut-être que ça dura une minute, plus peut-être ? Ou même moins ?
« Bon dieu, ma petite Shark… Epouse-moi et tu feras de moi l’homme le plus âgé du monde, tellement ta bêtise surpasse celle de tous. » Doucement mais sûrement, il se releva doucement se massant les abdos. « De quel sombre crime peux-tu bien m’accuser ?» Il se mit à tourner autour d’elle pendant qu’il continuait, se rapprochant de plus en plus, parlant de moins en moins fort. « Tu as des suspicions ? Des preuves peut-être ? » Il s’arrêta « Non, une caméra ! » puis rigola avant de reprendre sa ronde « Suis-je bête. Ni toi ni moi n’avons la possibilité de faire installer une caméra. Elle coute plus cher que le loyer. Hmm peut-être que… Tu as…» Il s’arrêta, dos à la porte de sa chambre, face à Skylar « Des pouvoirs ? ». Il plongea son regard dans le sien, juste avant de claquer la porte et de s’y adosser contre, faisant comprendre à sa voisine qu’elle ne pourrait pas partir de cette pièce à la fenêtre bloquée (eway <3). Content de sa mise en scène, il étira son plus beau sourire, sourcils relevés, attendant une réponse.
Invité
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Sujet: Re: Silence ! Vin 'djeu ! [Adrian] Dim 6 Nov 2016 - 16:45
C'est hy-per rageant quand quelqu'un rigole alors qu'on est entrain de s'énerver. Elle veut lui mettre un coup entre les genoux et fracasser son crâne en ouvrant la porte sur sa tronche. Mais alors qu'elle s'apprête à faire un pas vers lui, il prononce ces quelques mots qui suscitent son attention.
Elle croise les bras et esquisse un sourire malicieux. Elle ne s'inquiète pas encore trop pour le moment, les mutants sont choses courantes ici, et ça l'arrangerait même qu'il pense que c'en est un.
« C'est amusant ça, Adriano gigolo, je pensais la même chose de toi. Attends, laisse-moi deviner, ton pouvoir à toi c'est d'avoir des goûts de chiotte et de dégoter les pires musiques du 20e siècle par la pensée ? »
Elle se marre, parce que ça c'est vachement drôle hein Skylar. Non c'est pas drôle. C'est gamin. Elle s'arrête de rire et lâche un soupir exaspéré, parce que cette situation est vraiment exaspérante.
« Quand on t'a vu on a compris, pas besoin d'être magicien pour savoir que t'es bien le genre à faire le gignole même passé minuit. » Elle s'assied sur le lit d'un air détendu pour essayer de faire genre qu'elle maîtrise la situation, que tout est normal, mais elle sait qu'elle a actuellement le cul entre deux chaises. Le tout c'est de ne pas le montrer. « Tu devais être le petit comique de la bande non ? Enfin bref, entre Tomi, le cadavre du premier et toi, le constat est vite fait. Mais maintenant tu m'intéresses, parce que je me doute que t'as pas lâché ça au pif. »
Elle croise les jambes, prend son regard sérieux et inspire intérieurement pour rester concentrée. Adrian a beau agir comme un crétin, elle voit bien qu'il n'est pas con, et si elle se foire, ce sera facile pour lui de deviner que ce n'est pas une mutante mais une démone.
« Alors allez-y Mr Tsumi, je vous écoute. » Comme si elle avait le choix de toute façon.
Adrian L. Tsumi
Admin ₪ Elève
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ARRIVE LE : 11/02/2016
Sujet: Re: Silence ! Vin 'djeu ! [Adrian] Sam 7 Jan 2017 - 18:17
Silence, Vin d'jeu
Abby & Skylar & Adrian
[PARDON DE CE RETARD OMG JETEM PARDON EPOUSE-MWA. *sort*]
L’accusation fut retournée à son envoyeur. Lui ? Un mutant ? Non, pas du tout. Ne faisant même pas attention à sa remarque sur ses gouts musicaux qu’il ne comptait plus, il sourit bassement. « Woh, toi aussi t’es détective pour capter ça petite Skyl’ ? Tu m’impressionnes grandement. Par contre, vu ton look, je ne pense pas que tu sois bien avancée pour juger le gout des autres si je puis me le permettre… » finit-il de dire en grimaçant, la toisant de haut en bas avant de sortir lâcher un rictus pour lui faire comprendre son point de vue sur sa tenue et sur sa sexitude anéantie avec. Croisant ses bras sur son torse pour essayer de garder le peu de chaleur qu’il arrivait à retenir, il la laissa déblatérer ses bêtises. Rien d’intéressant, elle semblait cependant curieuse de découvrir comment il s’était débrouillé pour la percer. Non, il n’avait pas lâché tout ça au pif. Il avait juste utilisé un peu de jugeote que lui avait transmis son paternel, plutôt doué pour comprendre les situations tant qu’il était sujet d’emmerder son monde par ses découvertes après.
La voilà qu’elle était installée. Il aurait bien voulu la rejoindre. Parce qu’après tout, c’était son lit et elle n’y avait pas été invité. Ou en tout cas, pas pour s’y asseoir innocemment sans lui. Mais il craignait sa fuite. Il voulait d’abord ses réponses. Puis peut-être. Eventuellement. Si. Avec un peu de chance. Avec un eu d’envie. Dans l’éventualité ou. Après, il tenterait certainement de les obtenir, elle et son pouvoir. Ou même son sang. Et elle. Mais du moment qu’il l’avait elle, ça serait suffisant pour la soirée et pour les 2 jours à venir, durant lesquels son pouvoir imiterait cette pseudo mutante.
« Disons que Tomi est un bon allié. » commença-t-il en utilisant le mensonge, car apparemment, ses deux voisins semblaient être « proches » mais pas forcément dans le bon sens. « Et que… Je sais pour l’histoire de l’ascenseur. Si je n’avais pas 3 paires de bras à la maison, je t’en aurais voulu de me faire monter autant d’étages avec des courses. Théoriquement, c’est Tomi qui a fait de la merde mais dans l’affaire… » il s’arrêta, grimaçant un peu : «C’est moins dangereux de rejeter la faute sur toi. » enchaina-t-il, haussant les épaules. « Quoi que, t’as déjà fait crever tes copains avec tes petits insectes ? En faisant passer un de ces insectes dans la trachée ? Ou bien en les faisant monter au cerveau ? Au pire, je préviendrai les triplés de te faire la peau si je meurs subitement dans les jours à venir. C’est pas vraiment ce qui m’intéresse pour l’instant. »
Tomi était loin de lui avoir dit ça. A part se croiser 2 ou 3 fois dans la semaine, ils ne se voyaient jamais et ne s'étaient jamais parlé. Adrian avait simplement su tout ça en posant sa main sur les morceaux d’ascenseurs pas encore enlevés, la prémonition ayant été son pouvoir à ce moment-là. Mais en plus de ne pas vouloir parler de son propre pouvoir pour l’instant, restant sur ses gardes avec cette peste qui pourrait l’attaquer s’il présentait un pouvoir innocent, lui faire croire qu’il s’entendait un minimum avec le DJ pourrait être utile.
« Depuis quand on peut avoir deux pouvoirs ? Le truc immonde avec tes insectes là et… La téléportation. Tu m’expliques ce que t’es ? Ou... Je dois vérifier par moi même ? J'ai un moyen assez rapide pour savoir ce que tu n'es pas.» finit-il, bien curieux et certainement enchanté s'il devait découvrir ça par lui-même.