Sujet: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Ven 26 Fév 2016 - 13:35
Se taire, enfin. Se taire, à la fin. Edriss & Lydia
[Alors, ce qui est en italique tiens du flashback ! n_n. Qui date du moment de l’intrigue après qu’Edriss ait tenté de sortir de l’enfer et en fait non il s’est fait retenir. D'ailleurs du coup je crois que ce qui est en italique est pas beau à voir du coup je repense à hier xD Donc à voir pour mettre un truc :'D Mais je trouve ça soft alors...]
Le visage tuméfié, couvert d'une sorte de brûlure ou d'une croûte qui lui prenais une bonne partie du côté gauche de sa face, Edriss explosa le miroir face à lui. Il regretta cet acte puéril et légèrement cliché dans ce genre de situation. Après tout, son corps ne paru guère apprécier de frapper une surface coupante et il dut se concentrer pour éviter de saigner du poing en abondance. Le sorcier n'avait pas besoin de ça.
- Bonjour. Mon fils.
Edriss avait eut beau se débattre il n'avait pas eut d'autres choix que de se faire emmener vers celui qu'il redoutait le plus. Paimon était un être sans pitié et bien qu'Edriss n’ait jamais pu s'empêcher de l'admirer pour sa puissance et son intelligence, il savait que le démon qui était son père allait sûrement lui faire joliment comprendre son erreur.
Son visage était couvert de blessures qui ne tarderait pas à disparaître mais qui n'étaient pas belle à voir - son oeil droit avait doublé de volume -. Sa main droite, qui ne saignait pas, était inutilisable et il y avait fait un bandage de fortune pour mobiliser la fracture qui le parcourait. Cache sous une couche de vêtement, ses côtés fêlés le faisaient souffrir et il ne fallait pas être aveugle pour voir qu'il boitait.
Edriss savait que dans cette situation il ne pouvait plus faire de potion pour le moment et la rage de se sentir désœuvré le poursuivait. Mais s'il n'y avait que ça.
Décrire la position dans laquelle se trouvait le corps d'Edriss aurait été chose impossible, tant chaque élément n'était plus à la bonne place. Quand le pied pouvait toucher la tête qui elle même touchait le coude, c'était que son corps était suffisamment disloqué. Les hurlements qu'Edriss avait poussé le temps de cette composition n'avait pas suffi à calmer son père qui comptait bien continuer encore.
- Tu n'aurais jamais du l'aider.
Le corps reconstruit miraculeusement par le pouvoir de Paimon et d'une potion bue de force, Edriss sentit la douleur rester tout de même et savait que ça n'était pas fini. Il tenta en vain de se défendre :
- Je ne savais pas.... je ne pens....
Un hurlement traversa sa gorge quand il sentit sa colonne vertébrale se briser juste comme ça, si facilement.
Et Edriss devait continuer de paraître devant les gens dans cette situation. Il devait sûrement se réjouir d'être encore vivant mais l'idée que son objectif était totalement brouillé et que son principale allié devenait son bourreau et son esclavagiste ne le réjouissait pas. Il avait donné quelques cours généraux sans trop de conviction, comme il pouvait, en fusillant du regard la moindre personne qui osait le regarder de travers. Il ne s’était bien sûr pas abaissé à demander de l’aide pour la guérison de ses blessures.
Brisé, reconstruit, disloqué, remis, torturé, guéri. Son père ne cessa de lui faire subir toutes les pires douleurs qu'il pouvait passer sur lui à défaut de les passer sur Lucifer. Edriss était persuadé que sa fin arrivait. Il avait tué sa mère pour moins que ça. Mais Paimon décida de le garder en vie. A une condition. Qu'il trouve en peu de temps, quelque chose pour contrer Lucifer. Edriss sut que sa fin voyait juste son délai décalé à dans peu de temps car jamais il ne trouverait de solution. Son père le laissa avec quelques blessures et en lui rappelant qu'il n'avait que des potions de soin minable et qu"il n'avait de toute façon pas intérêt à se guérir lui même et que personne ne voudrait le guérir.
Assis dans son bureau, à râler contre sa propre situation, il savait qu’il ne devait néanmoins pas perdre de temps. Il devait trouver de quoi satisfaire son père. Edriss se prit la tête entre ses mains, et entendit quelqu’un frapper à sa porte. Soupirant d’exaspération, il fit :
- …Entrez…
Il n’avait guère envie de voir quelqu’un, et n’était franchement pas d’humeur, mais il n’avait pas vraiment le choix. Au pire, il rejetterait la personne sans plus attendre.
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Sam 27 Fév 2016 - 3:40
Se taire, enfin. Se taire, à la fin.
Le quotidien reprenait difficilement. Suite à ces événements, la prison, les corps agonisants, les attaques... Annabelle, suite à cela tout avait changé. Lydia n'ajoutait finalement qu'un poids de plus sur ces épaules. Elle ne voulait plus se lever, ni même étudier. Bien sûr, elle se forçait à poursuivre quelques cours, mais excluait de ceux-là l'apprentissage de la potion. La demoiselle ne souhaitait plus voir le professeur sadique et dérangeant qui s'occupait de lui faire classe. Mais les bonnes manières avaient fait parties de son éducation, et il lui semblait que la moindre des choses restait d'avertir préalablement l'homme concerné de son départ. Qu'est ce qu'il pouvait s'en moquer de toute façon... Quoique l'intérêt que lui avait dernièrement porté ce personnage était troublante. Il semblait fortement intéressé par le côté obscur -disons cela ainsi- de l'étudiante, tandis qu'elle-même le niais et vouait s'en débarrasser. "Autrui, médiateur entre moi et moi-même" disait Sartre. C'était dans le regard des autres qu'une personne parvenait à se reconnaître, et ainsi se voyait d'une manière différente ce qui la conduisait à une remise en question. Que devait alors penser Lydia ? C'était dans un tourbillon bien sombre que son univers entier, jusqu'à son paysage intérieur, s'introduisait de force. Une perte de contrôle totale. Et monsieur Dunkle n'avait donc rien arrangé. En visualisant, décryptant dans ses mots, dans ses gestes, dans ses yeux ce qu'il voyait d'elle,ce qu'il interprétait de sa personnalité, la jeune femme n'en fut que plus retournée. Ce coup, qui fut alors très dur pour elle, eut l'occasion d'être accentuée par cette femme lors de son emprisonnement. Sa "Demie-soeur" comme elle l'avait appelée. Il ne fallut guère longtemps pour comprendre, de par ses attaques, que cette inconnue qui nommait ainsi leur lien de parenté pouvait envoyer des boules de feu... Alors même que Lydia avait tenté de défendre son amie, elle fut téléporter par la démone hors de champ de bataille, ne souhaitant donc pas la blesser. La sorcière n'eut pas véritablement l'occasion de songer de nouveau à tout cela, ses pensées vagabondaient davantage dans l'ambiance générale et préférait, pas choix, ne pas s'attarder sur cette femme.
La demoiselle avait péniblement pris la route vers la salle où se trouvait le professeur, traînant les pas, fixant le sol qu'elle avait si souvent de fois nettoyé lors de ses heures de boulot. Frappant à la porte, elle pénétra dans la pièce après avoir lâché un long soupire. La présence même de cet homme la mettait mal à l'aise, son charisme qu'elle avait tant aimé dans les débuts, ne ressemblait plus qu'à une aura qui la poussait vers le bas. Levant peu à peu le regard sur lui, elle remarqua son beau visage défiguré. Comment était-ce arrivé ? Avait-il eu à faire au même sort qu'elle et les autres personnes de la prison ? En existait-il alors plusieurs ? Repensant à cette épisode de sa vie, elle pouvait sentir la douleur à sa main revenir légèrement. Celle-ci possédait une blessure pour une raison encore inconnue mais en lien avec sa séquestration. Un sourire à peine camouflé pouvait se lire sur ses lèvres, il était tellement plaisant de voir cet individu qui avait contribué à sa perte de maîtrise dans un si mauvais état. S'approchant, sans annoncer un début de conversation tel que les salutations, elle se posta devant lui, le dévisageant puis plongeant sa vue dans celle de monsieur Dunkle.
- J'allais prévenir que vos cours ne m’intéressaient plus et donc que je partais mais votre visage m'interpelle. Vous vous êtes pris un camion ? Demanda-t-elle amusée, laissant visible un rictus.
Jouissant tellement de son mal, elle n'avait pas eu le temps de remarquer, ou d'arrêter sa transition entre cette Lydia gentille qu'elle souhaitait le plus souvent garder, et... l'autre. Cet enseignant était-il la cause de ces changements ? C'était comme si à mesure qu'elle s'était rapproché, son caractère avait permuté, passant du blanc au noir. Bien entendu, tout n'avait jamais été unicolore, un esprit entièrement clair ou sombre ne devait pas exister, sauf chez les divinités, ceux qui touchaient les cieux, ou les enfers. Lydia croyait cela, ou voulait se raccrocher à cette idée afin de se persuader que chaque individu avait le droit au pardon.
Dernière édition par Lydia Hogan le Dim 6 Mar 2016 - 11:49, édité 3 fois
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Sam 27 Fév 2016 - 14:47
Se taire, enfin. Se taire, à la fin. Edriss & Lydia
La personne qui apparu sur le pas de la porte, était le genre de personne qui savait développer chez Edriss divers sentiments. Dont celui de haine comme celui d'amusement et d'intérêt. Lydia était une élève douée qui avait dévoilé lors de leur dernière entrevue, un caractère plus fort qu'il ne le pensait. Edriss avait ainsi pu la voir agir de façon insolente et parfaitement irritable. Cela l'avait certes agacé, mais l'avait aussi... amusé. Et puis ils ne s'étaient plus revu avant qu'Edriss ne vienne l'enlever pour un but qu'il n'avait pas prévu. Edriss remarqua sans peine le petit rictus qui pris la jeune fille, et déjà la, songea à la blesser, faisant fi du fait que ça n'était pas forcément autorisé dans l'enceinte de l'établissement. Par miracle, il sut se retenir.
Il l'observa, avec froideur, espérant qu'elle irait vite au but de sa venue. Il n'avait pas de temps à perdre. Surtout pas maintenant. Elle ne perdit pas de temps heureusement. Annonçant que les cours d'Edriss ne l'intéressait plus et qu'elle comptait en partir. Puis.... Elle aborda le mauvais sujet.
Le regard d'Edriss qui n'accordait déjà guère de bonté se fit encore plus dur. Et sans même réfléchir, la fixant méchamment, il serra son poing valide, laissant son pouvoir agir pour la vider de son sang par le premier orifice disponible, qui se trouverait donc être la blessure à la main de la demoiselle. Il ne prit pas la peine d'essayer de se retenir, voulant la vider d'au moins un bon litre. Puis, il se leva. Imposant sa taille supérieure à celle de Lydia. Il était certes, criblé de blessure et rien que se lever avait quelque chose de douloureux mais il était bien décidé à s'imposer. Peut être pour se sentir mieux lui même.
Il ne savait pas depuis combien de temps son père s'occupait de lui. Cela lui semblait une éternité. Il aurait pensé qu'on pouvait s'habituer à la douleur, mais sentais qu'il se trompait. Arrivant à ses limites, sa fierté piétinée et réduite à néant,le ventre ouvert et degoulinant, la bouche en sang, il murmura :
- Je vous en supplie.......
Fixant Lydia du regard, Edriss ne perdit pas de temps à s'exprimer : "je vois. Mes cours ne t'intéressent plus. Je suppose que c'est parce que tu es trop stupide pour arriver à suivre." Étrangement, Edriss était loin de penser que Lydia était stupide. Elle avait un fort potentiel en la matière. Mais à ce moment là, Edriss n'en avait rien à carer qu'elle decide de gâcher son talent en désirant arrêter les cours de potion. "Ou alors c'est parce que tu es si effaré par ce que tu as pu faire la dernière fois." Il avait bien vu combien Lydia n'avait pas semblé si heureuse que ça d'être insolente comme jamais. "Tss. J'aurais du me douter que tu ne valais rien. Allez. Du balai." Il agita la main pour montrer qu'il fallait partir, desserant enfin son poing.
(Je pense que la perte de sang se fait pas en trois secondes du coup xd)
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Dim 20 Mar 2016 - 18:30
Se taire, enfin. Se taire, à la fin.
Lydia n'avait jamais voulu cela, à aucun moment de sa vie elle n'eut même l'idée d'y songer. Ce côté obscure, qui tiraillait sa pensée, torturait sa conscience, mutilait sa moral, tout cela n'était qu'aliénation. Elle ne pouvait être libre dans de telle condition, esclave d'une personnalité dont les actes n'étaient pas reconnues par elle-même, comme siennes. A vrai dire, elle en venait à espérer, par moment, que cela en finisse, rapidement. Bien sûr, pour le moment, cette fin n'était que dans un tout petit recoin de ses songes, et elle n'y passait pas sérieusement du temps. Elle avait tout au plus était insolente, mais encore aucun de ses gestes n'avaient concrètement blessé une personne. Que pouvait-elle se reprocher si ce n'était cette colère croissante ? Se reposant douillettement dans une parcelle de sa tête qu'elle cachait avec la plus grande pudeur, cette autre "moi", cet alter ego, restait tranquille. Mais lorsqu'il venait à se développer, à souhaitait faire son apparition dans le vaste monde et ainsi chambouler son quotidien, des massages puissantes semblaient compressé son cœur, le faisait battre de plus en plus vite, comme ne vague d'excitation à l'idée de voir quelques gouttes de sang. Les connaissances que la demoiselle avait amassé jusqu'ici prenait alors également le rôle d'arme qui lui permettait, dans ses moments de rage où sa foudre n'était plus cachée, d'assurer une bonne offensive.
Devant elle, sortait d'un corps chaud peut-être bien davantage de négativité, cela ondulait au dessus de lui, s'évadant de ses pores dans une fumée noire fictive. Sa vision commençait à légèrement se brouiller tandis qu'elle ne lâchait pas le regard, trouant de ses yeux ceux du professeur en colère. Que cette émotion lui allait bien. Le sang giclait par la main encore blessée de l'étudiante, coulant le long de ses doigts, écrasant son liquide par terre. Le fluide prenait sa liberté par abondance, ne se lassant pas de se retirer de ses veines. Elle se vidait, peu à peu, mais sûrement. Ainsi, l'homme ne se cachait, sans gêne, ni la subtilité dont il avait su faire preuve avant, il actionnait sa magie au dépend de la vie d'une élève. Serrant son poing, ce fut un traîné plus imposante qui tacha le bureau sur lequel elle avait posé ses mains. L'emprise qu'il avait eu sur elle lui semblait interminable, elle avait fini par détaché son attention mais aussi ses pupilles de lui pour les poser sur ce fluide rouge. Quel enfoiré, il lui avait fait baisser les yeux. La priant enfin de partir, le don du professeur sembla ne plus faire effet, fronçant les sourcils, la demoiselle redressa à nouveau ses yeux vers les siens.
- Il vous en faut peu, pour punir une élève monsieur. Agitant violemment sa main dans le vide, une petite pluie de sang qui avait échappé au sol et au bureau vint s'abattre sur le visage et les vêtements de monsieur Dunkle. Oops, tenez, vous n'aviez pas tout pris.
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Dim 20 Mar 2016 - 19:57
Se taire, enfin. Se taire, à la fin. Edriss & Lydia
Il était persuadé qu’elle allait enfin partir, puisque ce c’est ce qu’elle voulait. Edriss n’avait pas de temps à perdre avec elle. Edriss avait juste besoin qu’on le laisse tranquille, et qu’il puisse trouver une solution pour empêcher sa mort prochaine. Mais l’élève préféra rester, lui balançant un pique, lui jetant du sang sur lui, le tâchant par la même. Ironiquement, son sang ne fit qu’un tour. Edriss se pencha un peu plus vers elle, très près. Agitant sa main valide, pour faire s’envoler le sang qu’elle venait de lui gicler sur lui. Il laissa le sang en suspens, en l’air, et sa voix prit des tons glacials. « Te punir ? Tu veux voir réellement ce que c’est, te punir ? » Il fit pourrir le sang, le laissant retomber au sol, le tâchant en même temps. Il regarda Lydia avec une colère qu’il ne dissimulait réellement plus. Un mépris, une haine qu’il montrait au grand jour, sans penser aux conséquences de ce qu’il pourrait bien se passer, si Lydia le dénonçait. Edriss serra à nouveau son poing. Mais ce n’était pas du tout pour la vider de son sang cette fois. Il força le flux du sang de la jeune sorcière, à s’arrêter. « Quand je dis « du balais », c’est « du balais ». Dégage de là, où je n’hésiterais pas à te faire comprendre, combien tu n’aurais jamais du venir frapper à mon bureau. » La colère bouillonait en lui, brisant tous ses principes, tandis qu’il repensait. Encore et encore à ce que son père lui avait fait subir.
Il n’était plus rien, écrasé devant ce père trop imposant. Paimon le regardait avec mépris, et Edriss se sentait minuscule, que cette sensation le détruisait. Paimon accepta de le laisser en vie. Et Edriss sut que ça n’était pas pour longtemps.
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Mar 29 Mar 2016 - 19:33
Se taire, enfin. Se taire, à la fin.
La provocation faisait son petit effet, et le visage irrité du professeur était un plan visuel dont l'élève se délectait sans gêne. Gardant un léger rictus sur son teint devenu plus blanc avec les événements. Il se rapprocha, près, la proximité demeurait si forte qu'elle pouvait sentir sa respiration. Elle ne lâchait pas le regard, comme toute insolente qui se respectait. Les taches que la demoiselle avait infligé à monsieur Dunkle se retrouvèrent sur le sol en quelques mouvements de la main, il ne souhaitait plus faire de sa magie un secret, la révélant sans problème. Avait-il la certitude que Lydia ne répéterait rien ? Sans moquait-il ? Ou était-il à présent sûr que plus jamais la voix de cette jeune femme ne pourrait retentir, bien décidé à se débarrasser de ce parasite ? Son courroux était plaqué sur sa face, les traits durcis, le regard plus sombre que durant ses heures de cours qu'elle avait passé à les dévisager, cherchant à les attirer sur son talent comme une pauvre chienne en soif de reconnaissance. Il avait été, à ses débuts, et ce malgré sa personnalité des plus insupportables, un exemple. Un figure qu'elle idéalisait comme l'idole qui réalisait son admiration la plus sincère. Et si avant, elle n'avait pu imaginer un jour souhaiter sa colère, à l'heure actuelle elle ne voulait que la voir surgir. Ce ne fut que de l'impatience qui se manifesta sur son visage lorsqu'il lui proposa un aperçu d'une réelle punition. Le chaton allait-il sortir ses griffes ? Amusée, elle ne bougea pas, attendant cela, se léchant la lèvre supérieur, lui montrant à quel point elle se délectait de sa colère. Elle put apercevoir du coin de l’œil ce poing se refermer subitement, s'en suivit sa propre pâleur. Son corps tout entier était déstabilisé, et la sensation montait avec les millièmes de secondes qui devenaient précieuses pour sa survie. Elle sentait, dans sa poitrine, sa pompe ralentir, chaque battement était vide mais puissant, en manque de ressource. Il ne s'agissait à présent plus de savourer l'instant présent, mais l'alerte était lancée, il fallait rectifier cette situation pour ne pas tomber dans un coma à venir. Ses paupières devenaient bien trop lourdes, le combat le plus difficile, suivant celui de garder ses pupilles en place, était de trouver assez de concentration pour invoquer son pouvoir. Bien sûr, sous cette forme là, il ne se faisait plus désirer, et sans attendre qu'on le supplie, par instinct, ou réflexe défensif, un courant électrique s'échappa du front de la sorcière pour venir violemment frapper le crâne de l'homme, titillant, excitant et déréglant son influx nerveux. L’électrophysiologie... Combien d'heures avait-elle passé à étudier ce sujet pour aiguiser son arme ? Hé bien aucune. Car jamais elle n'eut l'idée de se servir de son magnifique don comme d'une attaque. Mais à venir, sûrement se pencherait-elle davantage sur le sujet. Ses bras n'étaient plus complètement tendus, ils se plièrent un peu subitement ne pouvant supporter leur position, et le maintien de son tronc à cette constante distance du bureau.
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Mer 30 Mar 2016 - 12:19
Se taire, enfin. Se taire, à la fin. Edriss & Lydia
Edriss se fichait bien des conséquences de ces actes, au vu de la colère qui remontait en lui, mêlé à sa rage, sa haine, et sa peur. Peur de mourir bientôt, peur d’échouer à nouveau. Cela briserait complètement sa fierté, et le sorcier n’avait pas envie de mourir bêtement, écrasé par ce père qu’il n’aimait pas. Quitte à faire mal, Edriss était presque près à tuer Lydia, juste pour avoir une victime contre qui se défouler. Cela aurait été quelqu’un d’autre, que l’effet serait resté le même.
Mais au lieu d’appeler au secours, ou de se laisser mourir, l’élève se défendit, envoyant un choc électrique à la tête d’Edriss, qui se recula brusquement, bousculant son bureau, perdant l’équilibre, se ramassant par terre, sous la douleur du pied qui lui faisait mal. La honte de se faire avoir si facilement, se mêla au reste des émotions, et sous l’impulsion, Edriss se releva comme un ressort, ignorant la douleur, attrapant un poison équivalant à un acide brûlant sur l’homme, avant de l’envoyer voler de toutes ses forces contre Lydia.
Quitte à ce qu’elle se prenne des bouts de verre et le produit avec. Quitte à révéler qu’il ne préparait pas que des potions sympathiques et inoffensives. Dans l’état de rage dans lequel se trouvait Edriss, plus rien n’avait d’importance. « Je ne vais pas me répéter…SORS. D’ICI. TOUT DE SUITE. » Il se sentait mal, peut-être dû au choc électrique, peut-être dû aux douleurs qu’il subissait à l’instant.
Pourquoi restait-elle ? Pourquoi osait-elle lui faire face ? Elle n’était qu’une élève, elle n’avait pas le droit de s’imposer contre lui. Et pourquoi Edriss avait-il l’étrange sensation que cela lui plaisait ? Rien de tout cela ne lui plaisait, rien. Et il espérait bien qu’elle saurait enfin s’en aller.
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Dim 10 Avr 2016 - 14:58
Se taire, enfin. Se taire, à la fin.
A présent que son attaque avait fait reculer le professeur, Lydia fut enfin délivrée de cette étreinte magique dont elle était victime, sa santé reprit alors le dessus, et elle put à nouveau se tenir droite sans craindre de tomber dans l'inconscient. Monsieur Dunkle quant à lui, c'était retrouvé à terre, ayant perdu l'équilibre suite au choc électrique. Ne supportant pas sa défaite, le mauvais joueur, qui n'était déjà pas au mieux de sa forme, s'énerva davantage et attrapa une fiole qui lui envoya dessus. La vitesse de la propulsion fit qu'elle n'eut pas le temps de voir la menace se rapprocher à toute allure, heureusement, le manque d'équilibre de l'homme, et son léger mouvement de la tête en la direction opposée suffirent à faire passer le liquide nuisible à côté de sa peau, et le faire s'écraser sur un meuble derrière le rongeant sans mal. Haussant les sourcils, un large sourire aux lèvres, la sorcière regarda ce qu'il restait de la proie de cette potion après cela. Frappant dans ses mains, comme une enfant surexcitée après un beau spectacle, elle lança de nouveau son attention sur le professeur, ignorant alors ses cris.
- Wow, excellent mélange monsieur ! On est bien loin de ce que vous nous apprenez en cours avec ça. C'est triste, j'aurais pu parvenir à vous succédez dans cet art mais vous vous êtes obstiné à ne m'apprendre que des futilités. Comme si je valais autant que les autres élèves... Vous m'avez vexée monsieur.
Elle dévisagea l'individu, ses réactions, ce qu'elle pouvait lire de sa posture et de ses traits.
- Ménagez-vous voyons, vous vous êtes regardé dans un miroir ? Votre teint est horrible, asseyez-vous et parlons à présent.
Elle ramena une chaise devant son bureau, pour être face à lui et s'y installa, les jambes croisées, les mains superposées sur son genoux surélevé.
- Quelle est la vraie raison de votre venue ici ? Je vous porte un intérêt très important à présent. Vous me plaisez. Allons, ne me cachez plus ses informations, nous avons passé ce stade, j'aurais pu depuis longtemps faire part de votre comportement à la direction, mais je n'ai rien dit. Et cette jolie potion, je garde ça secret aussi.
Elle se redressa finalement pour reposer ses mains sur son bureau, se pencha pour se rapprocher de l'homme et lui chuchota.
- Je ne sais pas quel bon vent vous amène dans cet institut, mais dans votre état je doute que votre mission puisse être menée à bien, laissez moi vous servir d'arme...
Se reculant de nouveau, elle reprit un timbre de voix normal.
- Et en échange je ne demande qu'un apprentissage plus à la hauteur de ce que je vaux. J'ai un bon prix, ne passez pas à côté de ça.
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Dim 10 Avr 2016 - 19:28
Se taire, enfin. Se taire, à la fin. Edriss & Lydia
Edriss ragea en constatant que sa maigre potion n’avait de fait servi à rien, puisque la jeune fille parvint à esquiver son attaque sans trop de problèmes. Il la vit frapper dans ses mains, la fusillant du regard, se concentrant à nouveau pour tenter de la tuer cette fois-ci. Elle ne voulait pas sortir ? Très bien, il allait en finir avec elle. Sauf que… Lydia s’adressa à lui avec une désinvolture, qui était si différente de la Lydia paraissant timide de son cours. Il l’écouta, l’entendant lui dire qu’il l’avait vexé, fronçant les sourcils, puis, méprisant du regard cette fille qui osait se moquer de lui.
Edriss fini tout de même par s’asseoir, bon gré malgré, et bien parce qu’il n’était plus sûr de tenir tout à fait en équilibre bien longtemps. Elle paraissait lui parler comme si elle lui était supérieure, et il détestait cette sensation. Il avait sa fierté, même si celle-ci avait été piétinée lamentablement par son père. Elle lui demanda de ne plus se cacher, et parla de garder le secret sur ce qu’il faisait réellement. Il l’observa, se demandant ce qu’elle avait en tête. Il serra le poing en l’entendant sous-entendre qu’il était trop faible pour pouvoir mener sa mission tranquillement…Mais elle se proposait pour lui servir d’arme. Lui servir d’arme ? Contre un enseignement digne de ce nom ? En somme, Edriss rêvait de pouvoir faire un cours un peu plus utile que l’apprentissage de simples potions toutes mignonnes et bien gentilles, mais la dernière fois qu’il avait fait un marché avec quelqu’un, cela s’était mal terminé pour lui. Très mal terminé. Sa méfiance était donc beaucoup plus poussée qu’avant.
Seulement…L’idée de pouvoir avoir un bras droit qu’il n’avait actuellement plus, pour cause de blessure, et de pouvoir enseigner enfin quelque chose à sa hauteur, quelque chose qui lui plairait lui allait. Mais Edriss n’allait pas se laisser aller aussi facilement. « Qu’est ce qui me dis que tu es utile ? Dois-je te rappeler, que jusqu’ici, tu t’es avérée d’une insolence édifiante, et qu’en prime, à part ton explosion des lampes, et le maigre contrôle que tu as sur ton pouvoir, tu ne me servirais à rien pour le moment. » Sa voix était glaciale. Il se redressa sur sa chaise, paraissant bien droit, paraissant vouloir s’imposer alors que pour le moment il n’en avait en vérité pas réellement les moyens. « Ne pense pas que mes blessures me rendent si vulnérable que ça. Ce n’est pas parce que tu agiras comme ça avec moi, que je vais décider d’un seul coup de te faire confiance. » Et au fond, il se fichait bien qu’elle aille répéter ce qu’il était vraiment, donc un sale enfoiré de première, étant donné que de toute façon, il n’avait plus rien à perdre. « Il va m’en falloir plus que ta maudite insolence, pour parvenir à me convaincre. »
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Mer 27 Avr 2016 - 0:41
Se taire, enfin. Se taire, à la fin.
Le professeur semblait s'accrocher au peu de dignité qu'il lui restait, soit, c'était pitoyable mais honorable cette façon qu'il avait de tenter de cacher les apparences. Il lui avait suffit d'une chute pour perdre toute cette autorité qu'il avait cultivé jusque là, néanmoins, même dans ces pires moments, on ne pouvait qu'admirer son charisme toujours présente. Cette façon d'être là, et d'imposer par son simple physique une atmosphère qui lui était propre. Cet homme était fascinant. Il se grandissait, luttant pour garder la tête haute. A vrai dire, la sorcière lui avait permis de reprendre son rôle de dominateur lorsqu'il put sentir avoir une décision et le dernier mot entre ses mains. C'est alors qu'il vint à s'accaparer la parole avec un ton plus posé comme à son habitude, et une aisance qui lui était propre, ne voulant pas le désillusionner, la jeune femme le laissait croire qu'il avait alors tout pouvoir sur la situation, quand bien même elle ne le pensait pas. Quoiqu'une part de vrai s'y trouvait, monsieur Dunkle pouvait effectivement toute chose sur elle, son avenir, bien que blessé, son pouvoir n'en restait pas moins facilement fatal. Mais son insolence l'aveuglait, et lui faisait prendre des risques bien idiot, quoique la persuasion dont elle pouvait manipuler les secrets lui sauvait quelque peu la vie. En fin de compte, tout n'allait être qu'une question d'argument, il fallait se montrer convaincant et ainsi prouver que sa petite personne pouvait servir. L'objectif était de se vendre comme une marionnette, manipulable, prête à amorcer les coups, servir de bouclier, de kamikaze. L'homme n'avait pas confiance en ses capacités, elle-même ne serait pas confiante si elle avait du supporter une élève aussi assidue que Lydia, que son autre personnalité. Mais trop occupée à craindre un pouvoir offensif, celle-ci avait refoulé si fortement sa foudre qu'elle en avait créé un monstre que seul un autre démon pourrait contrôler, de part son courage, ou sa fascination pour la puissance. Voilà plusieurs années qu'elle cultivait le désir de pouvoir enfin tester l'étendue de cette arme. Voilà des années que ce côté froid et sadique grandissait et attendant la force nécessaire pour se dévoiler. Les émotions négatives, la gourmandise, l'ambition trop malsaine de la demoiselle avait fini par lier sa seconde nature à sa première, lui créant l'opportunité de sortir et bouger à sa guise. Il était plaisant de laisser, enfin, s'échapper le prisonnier.
- Mon insolence vous as choqué, monsieur ? Vous ne comprenez rien. Elle sembla un instant blasée par les paroles du professeur, mais elles étaient justifiées. Le regardant avec insistance, elle communiqua motivation, et perversion dans ses yeux. Ne vous arrêtez pas à ce que vous avez pu voir de moi jusque-là, j'en serais trop vexée. Allez vous rester bloquer sur une gamine sage vu vaguement en cours ? Ou remarquer la personne sans gêne que je suis devant vous. Je vous ai frappé, provoqué, et ce, tout en connaissant les éventuelles conséquences. Stupidité ? Peut-être, mais j'ai un culot que vous ne pouvez nier, et de la même façon que j'use de mon pouvoir devant vous, ou sur vous, je suis toute prête à faire cramer un corps innocent. Elle souffla et leva les yeux au ciel en soupirant. Monsieur... Vous avez remarqué à quelle vitesse je suis capable d'apprendre, je contrôle déjà les bases de la sorcellerie, suffisantes pour suivre vos instructions et recréer une de vos potions. Dit-elle en faisant allusion à celle qu'il lui avait envoyé dessus. De plus, le corps est composé d'une activité électrique, j'ai nommé l'influx nerveux qui n'attend que moi pour la titiller, et je ne parle pas de ce que je pourrais faire en présence de conducteur d'électricité. Allez-vous passer à côté de ça ? Je ne demanderais pas votre confiance, mais partagez vos ambitions avec moi.
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia Sam 30 Avr 2016 - 19:53
Se taire, enfin. Se taire, à la fin. Edriss & Lydia
Il était clair que de toute façon, il était impossible pour Edriss de s’arrêter simplement à tout ce qu’il avait pu voir, maintenant que Lydia lui avait montré une facette réellement différente, plus cruelle, plus mauvaise. Presque capable de dominer le caractère du professeur, qui ne se laisserait pourtant jamais faire. Il l’observa alors lui dire des vérités. C’était terrible à devoir admettre, mais Lydia avait raison n’est ce pas ? Elle apprenait vite, et maîtriser son pouvoir, apprendre à faire ça, ne serait pas si difficile que cela. Pas plus difficile que lui apprendre à créer des potions dignes de ce nom, qui ne serviraient pas seulement à faire des bienfaits, ou des bonnes choses.
Si Edriss pouvait se servir de Lydia, il était sûr que cela lui apporterait une aide non négligeable, et lui dire non, serait sous entendre qu’elle aille voir ailleurs, et ce ailleurs pouvait être contre lui. Et il avait assez de problèmes comme cela. Il se mit à réfléchir le plus vite possible. Ce n’était qu’une gamine. Mais une gamine avec un potentiel non négligeable. Zyan, qu’Edriss avait choisi pour apprenti, était aussi jeune que cette fille, et il le laissait travailler avec lui.
Mais quelque chose en Edriss refusait de travailler avec Lydia. Comme s’il craignait quelque chose de cette éventuelle collaboration.
- Tu as de la suite dans les idées, c’est déjà une bonne chose.
Edriss regarda Lydia avec cet air qui voulait dominer, qui voulait mépriser. Qui voulait, mais pouvait-il réellement ?
- Ne me fais pas croire que quelqu’un d’aussi insolente que toi, accepterait de me servir sans problème, même contre des connaissances.
La confiance, encore, cette question que craignait Edriss à présent. Il s’était fait avoir une fois, il refusait de se faire avoir une seconde fois, alors il jaugeait, testait, voulait-être sûr qu’il ne ferait aucune erreur.
- Mais je dois reconnaître que ton ambition pourrait se concorder avec la mienne.
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Sujet: Re: Se taire, enfin. Se taire, à la fin. • Lydia