L'invitation avait finalement été prononcée par Larry. Et c'est avec un sourire amusé qu'Arwell accepta de passer la soirée à ce fameux bal. N'ayant jamais pensé au fait qu'elle ait besoin de robe, sa valise ne cachait que quelques pantalons et tee-shirts. C'est donc avec une invocation qu'elle fit apparaitre une robe verte, moulante de sa poitrine jusqu'à ses hanches, pour ensuite commencer à tomber de manière longiligne. C'était la Sainte Patrick, il fallait bien du vert ! La robe fut accompagnée d'un maquillage fin et discret, à peine de quoi faire ressortir ses yeux. Elle ne se maquillait jamais et ne préférait pas faire de tentative ce soir-là. Un coup de crayon noir et un peu de mascara. Parfait.

L'ambiance semblait déjà être là. Devant le gymnase, la musique se faisait déjà bien entendre. Se mélanger à des jeunes ? Là n'était pas le souci. C'était surtout se mélanger à une vague de gens heureux et bousculant. C'était tout le contraire de son milieu habituel, l'hopital. Mais elle avait dit oui, et elle voulait s'amuser. Légèrement nerveuse, Arwell lança un dernier regard à son ami, comme pour se rassurer.

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Quand enfin, Larry déposa son regard sur Arwell pour peut-être déceler son regard affolé… Il fut attiré sur la piste de danse par quelqu’un. Hey, il était à lui ! … Bon, en fait, ce ne fut qu’un élève qui devait certainement connaitre le cuisiner et qui voulut blaguer… C’est ce que se dit la sorcière, avant d’éclater de rire devant son ami. Son déhanchement. Ses gestes. Son corps qui se tortillait. C’était à en mourir de rire. Et c’est ce que dit la chirurgienne : elle éclata d’un rire qui fut noyé par la musique et le bruit de la foule. Mais il n’était pas seulement marrant. Il était juste tout bonnement sexy, dans sa gestuelle, dans sa dance. Il était parfait. Il était à croquer. Se mordant la lèvre, elle sentit une gêne quand il l’invita à le rejoindre.

… Bon, après tout, personne ne la connaissait ici, et dans 2 semaines, elle ne serait plus là. Même si le ridicule pouvait tuer, personne ne saura identifier son cadavre mis à part Larry. Et il fallait bien partager sa bêtise. C’est donc avec un grand sourire qu’elle finit par le rejoindre, se mettant à danser un peu n’importe comment –un peu à la manière de son ami en fait-.

« T’as d’la chance, à New-York, je n’aurai jamais fait ça ! »

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A croire que les deux adultes étaient plus barrés que les élèves, car c’est en les voyant faire que certaines jeunes prirent l’exemple, se moquant peut-être aussi un peu d’eux. Mais Arwell s’en fichait. Ca lui rappelait lorsqu’elle faisait la danse de la joie avec sa mère, inventée par cette dernière lorsque de bonnes choses leur arrivaient.

Arwell rigola comme toute réponse à la soit disant mode lancée par Larry. Mouais, on allait dire ça comme ça ! Se moquant de lui gentiment, elle apprécia le rapprochement que fut obligé de faire Larry suite au bruit qui les entourait. Elle put profiter un peu de son joli regard et sourit bêtement devant ça. Mais elle perdit vite cette preuve de bonne humeur quand un slow commença.

C’était une blague ? C’était typiquement le truc pour casser l’ambiance. Et à vrai dire… Elle n’avait jamais vraiment dansé sur une telle chanson. Elle avait vu énormément de couples danser dessus, donc elle savait précisément ce qu’attendait Larry par son invitation mais…

« J’ai jamais dansé sur ça en fait… » dit-elle avant de devoir lâcher le visage de Larry du regard. Ses yeux la regardaient. Et ce sourire. Non. Il le faisait exprès. Tirant une grimace, le regard légèrement décalé, elle continuait à sentir ses yeux perçants. Les croisant à nouveau quelques instants, Arwell fut piégée et finit par glisser sa main dans celle tendue de Larry.

« Si je te marche sur les pieds, ça sera ta faute… » prévint la sorcière, doutant encore, mais heureuse de sentir le contact doux de la poigne de l’homme.

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Pensant danser à 50centimètres l’un de l’autre, Arwell fut bien surprise par Larry qui l’attira contre lui. Leurs deux torses se cognèrent avant que quelques centimètres ne viennent les séparer. Larry se montrait avenant et… Ce n’était pas pour déplaire à la sorcière qui posa timidement sa main sur son épaule. Même si le mutant semblait avoir une apparence frêle, elle pouvait clairement sentir qu’il ne l’était pas vraiment et que des timides muscles se cachaient bel et bien. Souriant bêtement quand il lui chuchota à l’oreille, elle remonta son regard vers lui et figea son visage quand elle croisa ses yeux, tandis que leurs corps continuaient la danse.

« C’est vrai que c’est facile… Mais dites-moi, sir Stile. Vous savez cuisiner. Faire une machine à laver. Danser. Et vous savez même parler aux femmes. » commença-t-elle amusée. « Vous semblez être l’homme parfait. Et l’envie de savoir pourquoi vous êtes toujours seul me taraude. Même si j’ai plus envie de vous demander… Il est ou le piège là ? » dit-elle en changeant subitement de ton, en rigolant. « Oups » Ne faisant plus vraiment attention à ses pieds, l’un d’eux alla écraser le bout de la chaussure de Larry, stoppant net leur slow. « Désolée, j’suis gourde ! » se justifia-t-elle en rigolant toujours. « Heureusement que j’ai pas bu, j’serai pire que maintenant je crois… On reprend ? »

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