Rencontre père-fils
Edriss & Paimon

Observant un livre grand ouvert et tentant de lire les lignes qui se trouvaient dessus...Edriss était ailleurs. Il pensait à pleins de choses. Beaucoup trop de choses.
Depuis le réveil de Lucifer sa vie si parfaite qui se profilait vers un avenir parfait, chutait de plus en plus vers les ténèbres. Il songea à la proposition qu'Annabelle lui avait faite. Lécher les fesses de Lucifer pour devenir un de ses sous fifre les plus renommés.
Il fit une grimace. Non. Edriss n'avait jamais voulu ça. Depuis le début, tout ce qu'il désirait c'était être le premier. Jamais le second.
Le premier.... il l'était un peu. En partant de la fin.

Il n'était plus rien qu'un esclave de sous merde, une serpillère, qui de fait n'avait d'autre choix que de survivre. Parce que mourir n’était pas possible.

Edriss avait essayé pourtant. De mettre fin à ses jours. Mais sa tête et sa cervelle avaient guéri miraculeusement alors qu'il était presque en train de mourir.
Il avait même essayé de provoquer quelqu'un d'humain pour qu'il le tue. Mais la balle dans son cœur avait disparu et sa blessure avec lui faisant comprendre que provoquer quelqu'un pour qu'il le tue....Était un suicide aussi. La seule chose qu'il ne s'était pas résolu à essayer fut de désobéir à un ou deux démons qui avaient pu venir le voir pour rigoler et le faire endosser le rôle de serpillère.
Edriss n'avait aucunement pas envie de savoir ce que Lucifer lui réservait si jamais.
Il observait le plafond. A bien y penser....une personne n'était pas encore venu. Une personne qui serait bien en forme pour lui faire comprendre sa douleur.
Son père.

Et alors qu'il y songeait, cela donna peut être des idées à celui-ci parce qu'il apparut. Il semblait en rage. Edriss n'était guère surpris. Et malgré sa lassitude, il eut un instinct de protection et recula dans son siège, en se faisant minuscule.
La torture qu'il avait subie avait suffi à craindre son père plus que jamais. Plus qu'il ne voulait bien l'admettre.
Il l'entendit s'adresser à lui avant de s'arrêter brusquement.
Et de se mettre à rire. Edriss comprit ce qui pouvait le faire rire comme ça. C'était sûrement la marque que lui-même ne pouvait pas voir. Qui se trouvait sur son front.
Et bien évidemment.... Paimon lâcha sa colère. Edriss eut un frisson d'effroi quand son père paru comprendre que ses punitions allait pouvoir être plus que sévère.  Plus sévères qu'avant.
Edriss aurait préféré en cet instant....être une souris.  Une souris qui se terrait dans un trou pour disparaître le plus vite possible.

Mais avant que le sorcier ne puisse soudainement devenir une souris, il se fit arracher de son fauteuil pour terminer à genou devant son père. Il n'osa même pas se plaindre ou se débattre.
A cet instant, tout le reste de fierté qu'Edriss avait pu garder s'était brusquement tut. Il était paralysé par une peur sourde qui ne faisait que lui rappeler toutes les douleurs qu'il avait ressenties sous la colère de son père.
Rapidement il s'aperçut que l'endroit confortable de son appartement avait disparu pour laisser place à ce monde dangereux qu'était l'enfer. Mais même l’enfer paraissait moins effrayant que la personne devant qui il se trouvait.

-Tu sais ce qui t'attends, n'est-ce pas?

Bien sûr qu'il savait. Il savait même tellement... qu'il n'était même pas sur de savoir. Après tout, cette fois, Edriss ne pouvait pas mourir.
Quand Paimon lui laissa une chance de le supplier, Edriss se rappela. Il était parvenu à faire souffrir Lucifer. Il avait même presque réussi à le tuer. Il était à ça.... il avait trouvé son point faible. Il savait que celui-ci était toujours présent.

- j'avais r.....

Edriss voulait dire "reussi" mais sa voix se bloqua.

- j'étais à ça de....

Il tenta de continuer mais rien ne sortit.

- il....

Edriss n'arrivait plus à parler. Et il se rappela. Lucifer avait aussi fait en sorte qu'il ne puisse pas communiquer son point faible.
Edriss avait le moyen de faire que son père lui fiche la paix. Et à la place.... il se retrouvait bloqué.
Rien ne pourrait le sauver de ce qui allait lui arriver.
Sauf une chose....peut être....
De toute façon, à quoi sa fierté pouvait elle servir à présent ?
Il se mit à plat devant Paimon, piétina de lui-même ce qui lui hurlait de ne pas le faire, de rester fort, dans sa tête.

- Je vous en supplie....pas ça....pas encore....pitié....

Edriss avait l'air tellement minable. Mais la douleur qu'il avait subie était suffisamment forte pour qu'il fasse ça. Tout sauf ça. Tout sauf ce que Paimon était en mesure de faire.....

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Edriss & Paimon

Se retrouver à devoir supplier alors qu'il était à ça. Juste à ça. De réussir à tuer Lucifer. De s'en débarrasser une bonne fois pour toute. Il l'avait vu cracher du sang. Il l'avait vu à terre. Et Edriss ne pouvait même pas en parler.
Il ne pouvait rien faire d'autre que de supplier. Comme s'il n'avait rien trouvé.
Il se sentit bouger la tête et observa Paimon en ne sachant même plus s'il y avait encore de la rage en lui-même pour soutenir son regard. Peut-être qu'à force que tous ses plans échouent et rendent son état pire encore, cela avait éteint toute combativité en lui.
Avant ça, il n'avait jamais échoué. Avant ça tout allait bien. Puis il s'était laisse berner par les belles paroles d'une brunasse.
Il entendit les paroles de Paimon. C'est vrai. Même s'il y était presque il avait échoué. Lamentablement. Même s'il n'avait pas fait ça pour son père, va ne changeait rien.
Il avala difficilement sa salive quand son père lui rappela combien il allait pouvoir lui faire mal. Il allait sûrement même pouvoir aller toujours plus loin.
Edriss se tut. Son éducation avait-elle été réellement problématique ? Il en doutait mais préférait se taire.

De toute façon quelques instants plus tard il sentit une douleur brusque qui lui vint principalement de son ventre. Il serra les dents laissant pourtant échapper un gémissement sous la douleur. Gémissement ressemblant à "gnnn" qui n'avait rien de réjouissant.
Ça commençait. Paimon commençait.
Edriss sentit en même temps que ses tripes, la peur lui tordre tout autant le ventre.
Une peur non désirée mais incontrôlable.
Soudain il sent la libération mais Edriss sait qu'elle sera de courte durée alors il n'ose même pas en profiter

Un minable lui ? Oui....cela résumé bien....un minable... pas même capable de faire une potion qui dure assez longtemps pour avoir le temps d'exterminer son obstacle.
Edriss supposa que "détruit puis remodeler" serait aussi bien physique que psychologique.
Il aurait voulu s'enfuir à ce moment-là. Il aurait préféré être mort. Mais il avait déjà essayé. Ça ne marchait pas.
Il voulut dire qu'il n'était pas prêt. Il ne l'était pas. Qui pouvait l'être de toute façon dans ce genre de situation ?
Il aurait voulu hurler le point faible de Lucifer pour être enfin débarrassé.
A la place il respira un bon coup.

- non....je ne suis pas prêt....

S’entendit-il dire. C'était la pure vérité mais il n'était pas sur de vouloir la cacher...tout comme il savait que ça ne changerait rien.

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Edriss & Paimon

Quand le corps d'Edriss se mit à se tordre, brisant les lois de la physique et de l’anatomie, déplaçant des membres là où ils n'auraient jamais dû être, le sorcier lâcha un hurlement de douleur immédiat. Il ne pu même pas le retenir. Il était obligé de le pousser. Il ne pouvait même pas serrer les dents, tant la douleur qui le submergea fit partie intégrante de son esprit. A vrai dire, il aurait pu essayer de penser à autre chose qu'il n'aurait pas pu.

Il lui sembla entendre son père parler, et connaissant celui-ci il se concentra pour écouter. Il entendit vaguement le mot rééduquer. Il entendit vaguement son père lui hurler dessus de ne pas répondre à une question rhétorique et il préféra se taire en ce cas. Il regretta ses paroles.
Edriss sentit la douleur le parcourir d'une autre façon quand son corps se remit en place. Il cria encore, priant pour que ça aille plus vite. Priant pour être libéré rapidement.

Edriss se demanda comment il faisait pour tenir debout. Il était prêt à tomber, déjà épuisé par cette attaque. Il entendit Paimon lui dire de bien répéter avec lui sans perdre un mot. Il s'efforça de faire travailler sa mémoire le plus vite possible, concentrant toute son intelligence sur une simple phrase. Mais la douleur le bloqua un peu.
Parce qu'elle était encore là. Moins présente mais toujours là.
Il se préparait quand même. Puis Paimon récita des paroles. Il tenta de les attraper dans son cerveau pour les retenir. Mais Paimon ne fit pas de pause comme lors d’une dictée.
Et quand Paimon eut fini, Edriss déglutit, pour tenter de répéter après lui

- ....je dois écouter....mon père. ...

Il ne se rappelait plus. Pas totalement. Il fit un effort de concentration. C'était facile non ? Il devait juste répéter après.

- il sais ce qui...sera le mieux pour moi....

Il avait compléter la phrase de façon logique et ne s'était pas rendu compte qu'il s'était trompé sur un mot. C’était trop tard il poursuivit :

- grâce à lui...j'aurais le trône des enfers.... sans Lucifer....

Edriss se sentit mal. Il savait qu'il s'était trompé. Il ferma les yeux, attendant ce qui allait lui tomber dessus, sans trouver le moyen de s’en sortir. Même s’il avait en gros répéter ce qu’il fallait, ce n’était pas la même phrase exacte.

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Edriss & Paimon

Il savait. Qu'l devait juste retenir une phrase. Mais sous la douleur, il n'y était pas parvenu.
Il détesta l'air que pris son père. Ce sourire. Il savait ce que cela sous entendait. Il soutint difficilement son regard.
Il l'entendit murmurer. Un nouvel exercice. Qu'il ne devait pas échouer cette fois. Il ne devait pas échouer...
Il n'avait pas envie que cela recommence. Il devait réussir du premier coup.
Il se sentit respirer un peu plus fort qu'avant. Puis, une douleur le franchit. Il manqua d'hurler mais souffla

- ...u....un....

Une autre douleur. Il serra les dents. Prononça le deux. Puis le trois. Il tomba, s'écroula mais continuait de prononcer les chiffres.

- qu...QU....QUAatre...

Il avait manqué d'hurler. A nouveau. Il avait du mal à prononcer les chiffres. Mais il ne devait pas perdre le compte. Il n'était pas stupide. Il pouvait supporter ça....peut être.
La douleur devenait si intense, qu'il n'était même plus sur de savoir où il avait mal. Néanmoins, il ne perdait pas le compte.

- ...on...on......on...ze....

Malgré lui, il sentait les larmes lui monter aux yeux et il détestait ça. Même dans un instant pareil, il refusait de pleurer. Il résista aux larmes.
Il devait juste compter les os. Il devait juste rester concentrer. Il ne devait pas perdre le compte. Il devait obéir à son père. Obéir à son père.... c'est ça..... il devait écraser sa fierté. Écraser ses autres pensées......
De toute façon, il n'y aurait personne pour le sauver, personne pour l'aider. Personne ne viendrait pour lui.
Alors... mieux valait se soumettre. De toute façon il n'aurait jamais d'autres choix.... il était la serpillère des enfers. Et il ne pourrait jamais faire face à son père.

- ...treize....

Comme dans un état second, Edriss prononçait distinctement les nombres. Il souffrait, certes, mais ne se concentrait plus dessus. Il avait trop mal pour parvenir à se concentrer dessus. Et il devait faire ce que son père attendait de lui... alors il comptait correctement sans se tromper. Ne sentant plus rien, ne pouvant plus bouger, paralysé par toutes ces fractures. Mais il n'échouerais plus. Il n'échouerais pas.

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Edriss & Paimon

Edriss sentit comme un soulagement, quand les fractures qu’il possédait disparurent, malgré la douleur que cela forma quand tout son corps se reforma.
Cette fois…Il pouvait affirmer qu’il était prêt… Son esprit était capable d’ignorer la douleur, pour boire les paroles de son père, pour penser à autre chose.
Il se mit donc à retenir ce que lui disais Paimon, vidant son esprit de ses paroles, il prenait les caresses comme une récompense digne de ce nom, s’efforçant de ne pas penser au fait que cela sonnait comme la récompense qu’on offrait à un chien.
Il répétait avec attention chaque mot, craignant la punition, attendant la récompense, comme un chien de Pavlov qui n’attendrait rien d’autre que ce cycle qui semblait durer longuement.
Finalement, Edriss était épuisé aussi bien physiquement que mentalement, mais il tenait encore bon.
Il vit des miettes tomber devant lui, et les ramassa pour les manger, comme un bon chien qu’il était devenu durant cette torture.
Etait-il dégoûtant ? Peut-être…. Edriss avait un peu le regard dans le vague. Vidé de toute énergie. Il songea au fait que mourir serait une excellente idée. C’est ce qu’il avait voulu, quand il avait compris ce que Lucifer lui avait imposé.
Son père répéta deux fois la même chose…Qu’allait-il faire de lui…Edriss n’était rien…Plus rien… Pas dans cet état…

Il entendit les dernières paroles de son père. Se débarrasser du sortilège. Cela risquait d’être plus difficile que prévu, quand celui qui lui avait imposé, était Lucifer en personne. Il le haissait tellement. Le roi de l’enfer, était la cause de tous ces problèmes, et ce, depuis qu’il l’avait réveillé.
Seulement, Edriss ne chipota pas sur le fait qu’il n’y parviendrait sûrement jamais, et hocha la tête docilement. Il avait retenu la leçon. Son père était important. Il devait lui obéir. Sinon….Sinon la douleur….

- Bien, père… Je trouverais le moyen de me débarrasser de ce sortilège. Pour que vous puissiez savoir quoi faire de moi….

Au fond de lui, Edriss songeait à la mort. C’était sûrement ce qui lui arriverait.

- Je ne vous décevrais plus…

Pour ne plus devoir subir la torture qu’il venait de passer.
De toute façon, pour le moment, il restait dans l’état second qu’avait provoqué chez lui la torture qu’il venait de subir, à l’instar de l’hypnose.

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Edriss & Paimon

Edriss grimaça à peine quand il sentit ses cheveux être tirés. Il laissa juste son regard plonger dans celui de son père.
Il l'entendit lui rappeler qu'il était censé être un futur roi.... c'était vrai. Mais au fond de lui il n'y croyait plus vraiment.
Il n'eut aucune réaction quant au fait qu'il pouvait être la propriété de son père. Il n'était pas en état d'en douter ou se remettre ça en question

Ne pas leur rendre la tâche facile....Edriss songea au fait que s'il désobéissait, ça serait Lucifer qui s'occuperait de lui. Et il était persuadé que si Paimon était bon en torture, le roi actuel de l'enfer devait être encore meilleur.
Le sorcier se contenta d'hocher la tête. Au fond de lui, une petite voix lui disait qu'en effet, il ne referait plus jamais la même bêtise.
Et Paimon avait raison. Une fois qu'il serait débarrassé de cette marque, il pourrait alors immédiatement rechercher à nouveau un moyen de se débarrasser de Lucifer. Il connaissait son point faible. C'est d'ailleurs ce qu'il tenta d'exprimer :

- Je trouverais ce moyen... et ensuite je vous .......

Sa gorge se bloqua. Lui rappelant qu'il n'était pas en droit de même tenter de communiquer le mot point faible...il grimaça à cette idée.
Edriss commençait un peu à se "réveiller".
Il devait se reprendre en main. Il devait y avoir une solution...

- Je suis un maître en potions... je devrais trouver un moyen d'arrêter cette marque...

Bien évidemment. S'il y avait une solution bien sûr.
D'ailleurs il y songea. Avant que son père n'arrive, il cherchait déjà. Jusque-là, c'était le vide le plus total.

- ...Même si pour le moment...il n'y a rien...

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Edriss & Paimon

Edriss avait compris, ça, c’était sûr. Il devait se débarrasser de ce qu’il y avait sur son front, et de ce qui lui pourrissait la vie. C’était comme si c’était aussi marqué sur lui, que ce que lui avait imposé Lucifer.
Pourtant, malgré tout, au fond de lui, il sentait qu’il n’en avait pas tant la force que ça. Il se sentait…Las. Tellement…
Mais il n’allait pas le dire, parce qu’il savait que ça serait la plus mauvaise idée de sa vie. Et qu’intérieurement, il pouvait presque y croire, quand son père insistait.
Il se laissa faire, alors que son père caressait sa joue avant de le mettre dans une chaise. En un sens, ce confort lui fit un peu de bien, et il mangea lentement pour reprendre un peu plus de forces.
Même s’il n’avait pas si faim que ça. Il avait juste envie….Hm. Il n’était pas sûr de savoir de quoi il avait envie.

Edriss se sentit comme… Crispé, l’ estomac noué, quand Paimon tourna autour de lui. Malgré tout, il craignait encore la douleur. Il l’avait subi, et ne voulait pas qu’elle recommence. Il était presque à même de se recroqueviller.
Il eut presque un sursaut quand son père posa ses mains sur lui. Il sentit un frisson lui descendre dans le dos.
En un sens, une partie d’Edriss était d’accord. Il était le futur roi. Celui qui allait s’imposer. Celui qui allait tous les écrabouiller. Et en même temps, une autre partie voulait juste… La paix. Ne plus rien faire. En finir. Fatigué.
Et puis, s’il se rebellait, contre ces démons qui se jouaient de lui, Edriss craignait que la punition de Lucifer, son principal rival, son principal ennemi, son principal obstacle, soit pire que la mort qui n’arriverait pas.

- Je…

Il inspira un bon coup et répondit :

- Je suis Edriss Dunkle…Le futur roi de l’enfer… Un maître des potions, sûrement le meilleur en ce monde… Et une fois que je serais chez moi, je me débarrasserais de ce que Lucifer m’a imposé… Je serais alors libre de pouvoir révéler……..

Sa gorge se bloqua. Il soupira, mais continua :

- Et ainsi… Vous serez fier de moi.

Et en un sens, cela comptait un minimum, surtout après ce qu’il venait de subir. Mais les paroles qu’il venait de prononcer, sonnaient fausses dans sa bouche. Il ne voulait pas y croire. Il n’en avait pas envie.

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Edriss & Paimon

Edriss resta immobile, en ayant l'impression de ne pas croire un seul mot qu'il venait de prononcer.
Il grimaca à peine quand sa mâchoire se retrouva sous les prises de son père.

Se ressaisir ? Était il vraiment obligé. Hm... peut être.
Il ne fit aucun mouvement quand son père entreprit de lui briser la mâchoire. Il savait que de fait, s'il tentait de se débattre, ça serait pire. Il sentit quand même un bruit de douleur traverser sa gorge quand sa mâchoire se brisa, il fronça les sourcils, un peu sous la douleur.

Quand son père parla de ne pas vouloir le rééduquer, Edriss estima qu'en effet, il avait suffisamment souffert pour le moment.
Il fallait donc qu'il fasse ce qu'il avait dit : rendre son père fier.
Alors que sa mâchoire se reforma il la massa un peu

- ....Non je n'ai pas envie que vous soyez à nouveau en colère....

Ce pourquoi il ne lui dirait pas combien il se fichait bien d'être le meilleur ou pas. Mais il pouvait toujours entreprendre quelques recherches.
Il se releva de sa chaise

- Vous n'aurez pas à essayer de me rééduquer, père. Je vais trouver le moyen de me sortir de la.

"Ou pas" murmura une voix au fond de lui. Suffisamment perceptible pour qu'il l'entende. C'était la petite voix de sa conscience.

- dès l'instant où je serais de retour chez moi, je retournerais à mes recherches.

Ça, c'était vrai. Mais trouverait il quelque chose ? C'était moins sur.