Je m’ennuie, mais genre vraiment. Les autres sont en cours et je suis tout seul. Je soupire pour la énième fois et descends de mon arbre. Je me dirige vers ma chambre et me douche rapidement, avant d’enfiler une tenue décente. J’entoure ma queue autour de ma taille, la faisant tenir avec une bande en enfile un sweat à capuche large. Je vais aller en ville alors il faut que je sois prudent. Je ne sais pas encore ce que je vais faire en ville exactement mais, il faut que je bouge, sinon je vais prendre racine, ce serait bête. Je vérifie une dernière fois ma tenue et quitte l’institut. Il fait beau mais pas très chaud, mais ce n’est pas grave. Je prends le premier buss qui vient et m’installe au fond, cachant mon visage sous ma capuche. Personne n’est venu m’embêter jusqu’à présent, je suis un peu plus détendu. Détente qui s’évapore lorsqu’un dame s’installe sur le siège à mes côtés. Je ne réfléchis pas et quitte le bus rapidement. Je mets mes mains dans mes poches et continue à pieds. C’est plutôt calme ce coin, je n’ai pas fait attention à l’arrêt. Je regarde autour de moi et remarque que je suis du côté d’Arlington. Il n’y a pas grand chose ici mais de la musique attire mon attention. Je suis la mélodie et me retrouve devant un immeuble nommé Underground. J’hausse les épaules et m’engage à l’intérieur. Il y a une belle ambiance et plein de monde. Outre l’ambiance, la foule reste problématique… Je regarde les gens et répère quelques sacs ouverts. Un sourire espiègle se plante sur mon visage et je m’approche, l’air de rien. Il y a de jolies choses dedans et je n’hésite pas à me servir. Je ne vole pas d’argent, juste des objets sans réelle valeur mais, il est évident que je me suis fait répérer. Ni une ni deux, je me faufile entre les corps dansants et grimpe sur une sorte de poutre, mon butin entre les dents. C’est rigolo de voler les gens !

Elle est sympa cette poutrelle, d'ici je vois toute la salle alors que personne ne voit mon visage. Je range mes précieuses emplettes dans mon sac, qui ressemble plutôt à une pochette dans laquelle on range des joyaux et la fourre dans ma poche ventrale. Ça va tu veux peut être de l'aide dis moi. Non parce que la comment te dire, ce fait très singe et si tu veux jouer le singe, c'est ailleurs côté VIP. Ici c'est pas trop pour toi jeune homme. Je fixe la jeune femme et feule bruyamment. J'ai pas besoin de ton avis madame. Je suis bien là-haut. Je vois le monde. Ce n'est pas très poli de parler à quelqu'un sans qu'il ne vous voit mais bon, je m'en fiche. Et puis les autres, ils me voient pas. C'est bien mieux. Pourquoi tu veux m'aider madame ? Je ne suis pas en péril et je suis un grand garçon tu vois. Je chipe juste les papiers qui brillent dans les sacs parce qu'ils sont jolis. J'aime quand ça brille. Toi tu brilles avec des bijoux mais je m'en fiche des bijoux. Et puis t'as pas de sac alors au revoir. ; dis-je avant de jouer les équilibristes sur la poutrelle. Je ne me suis pas aperçu que le bandage qui retenait ma queue s'est défait, libérant de ce fait mon appendice féline.

Je me rends compte alors que ma bande pend dans le vide. La panique s'empare de moi et j'essaye de trouver une solution rapide et efficace. J'ai bien entendu les menaces de cette femme mais j'ai d'autres préoccupations en tête. Je retire rapidement mon sweat et refais mon bandage, dévoilant de nouveau ma mutation mais aussi, les traces de fouet que j'ai dans le dos. Un tatouage c'est indélébile, les coups de fouet aussi. Une fois ma queue de nouveau bien attachée, je remets mon sweat et fais de nouveau face à cette femme. Elle a appelé quelqu'un. J'émets un nouveau feulement féroce : S'il me touche, je le griffe et j'irais me plaindre. Il ira en prison et toi aussi. Tu me menaces, je fais pareil. Je ne suis pas comme toi. Je ne reçois pas les ordres, les humains, je les déteste. Une autre femme arrive à côté de celle qui semble être le patron. Quelqu'un a vidé ma poche de bonbons ! Tous les emballages ont été volé. C'est bizarre... Aurait-il des enfants ici ? Vous savez, ce n'est pas grave rassurez-vous, c'est juste la première fois que je vois quelqu'un s'intéresser aux emballages de bonbons... Je descends enfin de mon perchoir et me faufile entre les gens furtivement. Ouais, j'ai volé tous les emballages et aussi un tube avec des paillettes. Je vais les ajouter à ma collection. En attendant, je me dirige vers un autre coin de la bâtisse. Il y a des gens mais ils sont bizarres. Y'en a qui ont des piquants sur le corps, d'autres des yeux tous noirs, il y a même un homme vert. Je lève la tête et remarque une autre poutrelle, ni une ni deux, j'y grimpe et reste silencieux, le visage toujours caché sous ma capuche. J'espère que la femme qui brille de bijoux, me laissera tranquille cette fois. Je ne fais rien de mal.

Tous différents comme à l'école. Il y en a des beaux et d'autres moins. Est ce qu'ici je peux me montrer ? Ils me font quand même peur, j'aimerais que Phen soit là mais il travaille. Pourquoi est ce que je pense à lui ? Pourquoi depuis l'autre fois, il est dans ma tête ? Et moi, est ce que je suis dans sa tête parfois ? Est ce qu'il pense à moi, son petit chat comme il me dit ? Il doit avoir trop de choses à faire pour ça je pense. Je me sens triste tout à coup, il y a même une larme qui s'est échappée de mes yeux. Pourquoi je suis si malheureux maintenant ? Je m'amusais et là, je suis triste et je n'ai plus envie de m'amuser. La femme de tout à l'heure arrive mais je fais comme si je ne la voyais pas. Elle me dit qu'ici je peux faire ce que je veux, que je peux m'amuser et tout mais, je n'ai plus envie de jouer. Je veux les bras de Phen et ses câlins mais il n'est pas là. Peut être que je devrais rentrer et aller dormir, je suis fatigué encore. Je frotte mes yeux et baille comme un chaton. J'aurais pu dormir sur cette poutrelle mais je n'ai pas mon doudou. Je regarde la dame et descends de mon perchoir. Est ce que j'ai le droit de plus me cacher...?

Temps que tu restes dans cette partie là de la maison, tu peux faire ce que tu veux mais si tu vas ailleurs qu’ici, tu dois cacher tes pouvoirs et ce que tu es aux autres… Toujours se cacher pour ne pas se faire attrapper. Toujours se cacher pour ne pas souffrir. J’ai l’habitude en fait alors, j’acquiesce simplement en frottent mes yeux et baillant. Tu as quelque part où dormir ou tu peux être un mutant sans être dévisagé ? Je réfléchis quelques secondes, j’ai deux endroits où je peux dormir effectivement mais, dans l’un je n’ai pas accès sans le propriétaire, et dans l’autre, on vient m’embêter. Oui mais on vient m’embêter… les autres ils trouvent drôle de m’empêcher de dormir parce qu’ils croient que je vais faire du bazar la nuit… comme les vrais chats… alors que j’en fais pas… mais je dors comme tout le monde… y’a un autre endroit où je peux mais Phen, il n’est pas là, il travaille et je n’ai pas la clé… et puis son chat il ne m’aime pas… Je peux dormir sur la poutre là ? ; demandais-je en montrant mon perchoir. Je ne gênerais personne… puis je resterais pas longtemps, deux heures ou trois en fait… mais sinon je peux partir pour pas déranger tes clients. J’irais sur un toit ou dans un arbre. J’ai l’habitude. Même si c’est vrai que j’aimerais rester ici parce qu’ici, je me sens à ma place avec tous les autres gens différents. Bien sûr, à l’école on est tous différent mais ce n’est pas pareil. Je ne trouve pas vraiment ma place parmi les élèves, peut-être parce qu’une bonne partie est plus jeune que moi, qui sait ? Il y a les professeurs qui sont gentils mais, ils pensent trop que je suis un chaton égaré.

Elle m’annonce qu’elle aussi connaît deux endroits pour dormir, l’institut, je le connais mais comme je l’ai dit, je n’y vais que rarement parce que l’on m’empêche de dormir. Ecoute ici comme je te l'ai dis, tu es libre d’être celui que tu as envie. Alors dormir là haut bien évidemment que tu peux. Mais moi je peux te proposer une chambre dans mon appartement. Bon y a ma sœur présente mais ca ne la dérange pas et puis elle est habitué à ce que j'héberge des personnes comme nous deux. A toi de choisir où tu veux dormir sachant que sur cette poutre tu risquerais tomber quand le dj utilise son pouvoir de gravité et donc te réveiller. Je baille en me frottant les yeux, j’ai vraiment besoin de dormir. Depuis que je suis parti de chez Phen, je dors très mal. Peut-être que je devrais retourner avec lui ? Je dormais bien avec mon Maître Phen mais j’ai dû partir de sa maison… depuis je trouve mal le sommeil et je suis tout le temps fatigué… et triste… Il m’arrive aussi de pleurer mais ça, je ne vais pas lui dire, elle va se moquer de moi sinon, j’en suis sûr. Est-ce que je peux dormir dans un de tes lits ? J’ai des sous si tu veux pour payer… Il suffit que j’aille à la banque avec ma carte et tout ça… Je baille encore, peut-être que je devrais d’abord dormir et après la payer ? Mais est-ce qu’elle le voudra ? On ne peut pas reprocher à un artisan de demander rançon pour son travail, même si je chipe sur le marché. Je connais l’Institut que tu dis mais les gens m’embêtent alors j’y dors plus… et puis les cours, ils me serviront pas parce que je trouverais jamais un travail parce que je suis comme je suis… Ma logique implacable vient de sonner une nouvelle fois.

Non tu me dois rien du tout... ca me fait plaisir tu sais. Je suis pas là pour prendre l'argent des personnes tu sais enfin des personnes ... Donc suis moi... je vais te montrer où tu va pouvoir dormir. Comme je te le dis y a pas de soucis mais tu feras attention, y a ma sœur qui dort pas loin. J’acquiesce et m’approche d’elle avant de la suivre à moitié endormi. Mais je veux Maître Phen… il n’est pas là, il faut que je me fasse une raison. Il ne viendra pas me rejoindre ici parce que personne ne voudra lui dire où je me trouve. Les gens se méfient des gens, je le sais parce que je fais pareil. On arrive devant chez elle et elle nous fait entrer. Je renifle l’air ambiant, ça sent bon ici… Installe toi fais comme chez toi, je vais voir si ma sœur dort bien et si elle fugue pas. Fuguer ? Ca veut dire partir, non ? Pourquoi elle ferait ça ? C’est un très joli endroit ici, elle ne devrait pas s’en aller. Je m’approche du canapé et le tâte doucement, il est moelleux, je pense que je vais me mettre là, en plus y’a un coussin tout doux. Je m’installe donc sur le dit canapé, à peine ma tête a t-elle rencontré le coussin que mes yeux se ferment. Je m’endors aussi sec dans ce petit cocon. Je crois que je vais dormir là, même si je ne sais pas combien de temps ça va durer. J’espère que je ne serait pas une gêne pour cette dame qui est si gentille avec moi. On m’a dit que je faisais des petits bruits dans mon sommeil, est-ce que ça va réveiller sa soeur ? Je ne veux pas qu’elle se fâche contre moi mais, je suis déjà bien loin de la réalité, dans un monde doux et agréable.

Je me suis endormi très vite malgré la tristesse que je ressentais. Phen… mon nouveau Maître qui me manque beaucoup… Oui, je m’étais juré de ne plus jamais appeler qui que ce soit, Maître et puis j’ai rencontré Phen. Je ne sais pas si j’ai changé ou non, et si c’est bien ou mal mais, mon coeur de chat sauvage s’est laissé apprivoiser par un homme étrange. Il ne me fait pas de mal mais je souffre de son absence. Je ne sais pas ce que cela veut dire. Toujours est-il que, j’ai besoin de lui. Une évidence que je ne peux nier. Dans mes rêves vagabonds, je le vois qui me sourit et m’ouvre ses bras. Je ne me fais pas prier pour m’y réfugier. […] Je papillonne des yeux, je ne sais pas combien de temps j’ai dormi mais, l’astre solaire a déjà entamé sa descente. Je m’étire et frotte mes yeux, avant de chercher la jeune femme de tout à l’heure. J’entends des cliquetis venant d’une pièce adjacente, je me lève donc en gardant la couverture enroulée autour de moi et me dirige vers la dite pièce. J’hume l’air, essayant de détecter une potentielle odeur inconfortable, sait-on jamais, elle est peut-être occupée avec quelqu’un si vous voyez ce que je veux dire… Heureusement que mon flair ne me trompe jamais. Elle est seule et semble concentrée sur ce qu’elle fait. Néanmoins, j’entre après avoir frappé quelques coups et m’installe en tailleur au sol, à ses côtés. Tu cherches quoi ? Des hommes sur Meetic ? Oui, je connais ce site de rencontres bien que j’y n’y suis pas dessus. C’est la mode dans le monde des humains alors bon.