Les idées que je recevais étaient intéressant. Apparemment même dans un temps moderne comme celui auquel les humains avaient le droit, ils étaient toujours effrayés de banalités. Je souris et me concentrais pour provoquer l’apparition illusoire de flammes dansantes. En somme j’y décochais même un peu une particularité, chaque personne qui pourrait y voir quelque chose, y verra quelque chose.
Cela m’amusait.

J’augmentais l’illusion au fur et à mesure de ce que Claunech me soufflait.

- Je peux voir ça, oui…

Je savais que s’ils avaient été bien plus nombreux, j’aurais été limité, malgré qui je pouvais être, mais ils n’étaient pas tant. Lire dans leur esprit était toujours d’une facilité inouïe.
Je ne savais pas ce que c’était que « Ca » ni comment cela se faisait que les humains pouvaient avoir peur des clowns, mais s’ils étaient idiots à ce point…

Je manipulais un peu plus mon illusion, les yeux brillants d’amusement.
En même temps que je faisais mon petit tour de magie, j’écoutais ce qu’il me disait à propos du film. Pauvres humains. ….Tu parles.
Etrange à quel point ils aimaient se faire peur avec ce genre de film.
En fait, les humains avaient toujours été étranges, un peu fous, surtout stupides, mais à cette époque j’avais cette impression que c’était pire.

A mon plus grand bonheur

- Hm…Taper dans ces mains, et c’est tout ? Très bien. S’ils sont aussi crédules.

Je les voyais déjà être terrorisé de par ce que j’avais provoqué.
Je disparu et réapparu derrière l’un d’eux pour applaudir. Avant de disparaître ailleurs pour répéter le même geste. L’attraction devenait de plus en plus horrifiante. Et tandis qu’ils tentaient de partir, je bloquais les issues.
Les traumatiser pour toujours serait un véritable plaisir…

J’apparus à côté de Claunech, patisserie en mains – je ne les oubliais pas – et lui fit :

- Si tu veux en profiter, je crois que certains vendraient leur âme pour sortir. Moi je suis occupé.

Occupé à garder mon illusion en place, à la rendre toujours plus terrible et finalement à manger aussi, tiens.

Les hurlements que j’entendais me plaisaient, et je sentais que les humains de l’extérieur tentaient de pénétrer pour venir en aide à ceux coincés. Mais ils ne passeraient pas.
Pas avec moi à l’intérieur en tout cas.
Pour leur faire vivre l’enfer, j’augmentais même petit à petit la température, ou la faisait descendre brusquement.
Ils avaient peur d’illusions et de bêtises.
Pathétiques.

Qu’ils disent juste amen, et adieu leur âme, moi cela m’allait parfaitement. De toute façon, tant qu’on récupérait quelques âmes dans le tas, c’était nickel. Je mangeais la patisserie, et observais Claunech faire.
Ils étaient tellement crédules et stupides. Je souriais doucement, et vit Claunech revenir, pour me proposer de changer d’endroit.
La fin de sa phrase m’amusa, et je tapotais son épaule :

- Ne t’inquiètes par pour le monde, je finirais par combler ses attentes. Pour le reste…Je suis encore un peu énervé.

Je disparu brusquement avec lui, apparaissant devant l’attraction où étaient resté coincés les gens avec leurs illusions, et avec un léger sourire, je claquais simplement des doigts.
L’attraction explosa. Rien ne me toucha, bien évidemment, et je fis en sorte que Claunech ne soit pas touché non plus. Ça aurait été fâcheux.

C’était une façon de dire « bonjour c’est nous on est là » au reste de l’endroit. Une façon d’instaurer la panique.
Panique qui commença par un silence.
Puis des hurlements. Que ça soit dans l’attraction où les gens souffraient voir étaient morts ou entrain d’agoniser, que dans les autres, que je verrouillais violemment, ne laissant que quelques vermines pouvoir sortir.

Et ils étaient là, à courir. J’éclatais de rire :

- Maintenant, je suis calme.

J’attrapais Claunech par l’épaule et commençait à réapparaître dans des attractions pour recommencer ce petit manège amusant qu’il m’avait proposé. La boite contenant les pâtisseries ne tarda pas à se vider, entre temps.
Je m’amusais plus que je ne m’énervais. Et aucune autre attraction n’explosa. Une seule avait suffi.
Je me marrais bien, là.

- Je savais que tu aurais de bonnes idées…

Finis-je par dire, alors que je commençais à me lasser.

- On peut rentrer maintenant. Je suis repu. Les gâteaux étaient très bon. Tu devrais garder ta voisine en vie encore quelques temps.

[De fait, j’ai pris quelques libertés, donc ça te va pas, dit le moi <3]

Que je soit une tempête ou pas, m’importait peu. Même, j’aimais être une tempête s’il fallait que j’en sois une. Il était vrai qu’il arrivait que je ne fus pas très patient et que j’éclatais alors sans raison et avec violence, mais au fond, je m’en fichais bien : je pouvais.
J’eus un sourire pour les gâteaux. Cela plairait aussi à Bélial. Peut-être même que ça me servirait un peu à l’agacer… Mais en ce cas… La voisine de Claunech ne survivrait pas longtemps

- L’enfer.

De maison terrestre, je n’en avais pas vraiment. J’avais bien l’appartement de Ray, mais je le laissais à l’abandon, et n’avais pas envie d’aller dedans. Mon chez moi, était simplement l’enfer. Bien qu’en vérité, ce fut le ciel.

- Je n’ai pas envie de voir ta voisine tout de suite, par contre, ce n’est pas dit qu’elle ne me rencontre pas un jour.

Juste pour ses gâteaux et ce que j’avais prévu.
J’avais eu un sourire en coin pour la remarque sur mon frère. Cela pourrait limite lui plaire de venir chez elle.

- Et là des bavardages risqueraient de la transformer en cendre, je viens à peine de me calmer. Donc oui, vraiment, l’enfer.

J’en avais eut assez de la Terre pour la journée. Au moins, j’avais eut raison de suivre Claunech dans ses idées… Cela m’avait détendu.

- On rentre.

Je passais un bras autour de son épaule avec un sourire, et quittait le spectacle de ce parc en bazar le plus total.

[Je pense perso qu’on peut conclure là =D]