Sujet: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Ven 15 Jan 2016 - 0:59
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
[Le titre y vient de Jacques à dit de Christophe Willem ...Yep. Le rêve du début contient des répliques de l’ep 10 de la s3 de Supernatural adaptées…Mais elles allaient trop bien xD Désolé pour le pavé ;_ ;]
Je rêvais. Je le savais, parce que c’était facile à voir : je ne pouvais pas être à deux endroits à la fois. C’était normal de rêver, tout le monde rêvait. Parfois, on ne savait pas qu’on rêvait. Mais moi, je le savais. Parce que j’étais en face de moi. J’étais dans ma chambre, assis sur mon lit. Je me regardais en souriant. C’était le sourire de bon garçon que je faisais quand je rencontrais quelqu’un. Parce que Papa m’avait toujours demandé de le faire. Etrangement, je n’arrivais pas à sourire de mon côté. Peut-être que même si j’étais dans un rêve, je ne pouvais pas tout contrôler.
- Pourquoi je me vois en rêve ?
L’autre moi haussa les épaules. Je savais que quand on haussait les épaules, ça voulait dire qu’on ne savait pas. Mais je ne comprenais pas bien ce geste, pourquoi on devait faire ça. Alors ça prouvait encore plus que c’était illogique je le fasse. Que tout ceci n’était qu’un rêve. Ce n’était qu’un rêve. J’allais bientôt me réveiller.
- Parce que tu sais.
Mon homologue me regardait encore. Il avait dit ces derniers mots. Qu’est ce que je savais ?
- Qu’est ce que je sais ? - Alec… - C’est ton nom. Et le mien.
Celui qui n’était pas moi mais qui l’étais aussi se leva du lit. Il me regarda, s’approcha. C’était vraiment étrange de se voir observé par soi même. Je me demandais ce qu’il y avait dans sa tête.
- Tu manques d'amour-propre. Mais tu n'as pas grand-chose à sauver. Après tout, tu n'as rien. Tu n'es rien. Tu es aussi docile qu'un chien de garde.
Je me taisais. J’étais dans un rêve, mais c’est comme si je sentais mon cœur se serrer. Mais je ne pouvais rien sentir dans un rêve. Je ne sentais rien du tout. Qu’est ce que ça faisait d’être docile ? Est-ce que c’était mal ? Est-ce que c’était bien ? J’aimais Papa, c’est tout. J’étais un bon garçon.
- Que désires-tu dans la vie ? De quoi rêves-tu dans la vie ?
Obéir à Papa. C’est tout ce qui comptait pour moi. Et mon homologue le savait sûrement. Il était moi après tout. Sauf s’il était bête. Peut-être qu’il était bête.
- T'arrive-t-il de penser par toi-même ? Non. Ce qui compte, c'est d'obéir à ton père.
Peut-être qu’il lisait dans mes pensées. Après tout, il venait de dire ce que j’avais dis. Mais nous étions dans un rêve, c’était logique qu’il dise ce genre de chose, et qu’il puisse atteindre mes pensées. Et est-ce que c’était grave que j’obéisse à mon père ? Et je pouvais penser de moi-même. Mais je le faisais pour Papa.
- Papa sait qui tu es vraiment. Un bon petit soldat. L'instrument de guerre de papa. Un bon chien.
Un soldat. Non j’étais un bon garçon ! Pas un soldat ! Et ça ne changeait rien que je sois un soldat ou un… Un chien ? Je ne voulais plus écouter mon homologue. Je ne l’aimais pas. Il disait des choses étranges. Il disait des choses fausses. Je n’étais pas un chien aux yeux de Papa. C’était faux. C’était faux ! Je fronçais les sourcils, et tentait d’attraper mon homologue qui se recula.
- Ton père se fiche de ton sort. - Non ! C’est faux ! - Tu le sais, Alec. Tu le sais. Pourquoi le nies-tu ? Pourquoi continues de le nier ? Il ne t’aimes pas. - Tu n’es qu’un faux moi dans un rêve. Tout ceci est tout faux ! - C’est vrai, je suis un faux toi. Un peu. Le reste est vrai, mais tu ne veux pas l’admettre parce que sans Papa tu n’es rien. Tu n’es plus rien. Tu n’as rien pour toi. Tu es vide. Alec.
* * *
Je me réveillais en ouvrant les yeux très vite. Je regardais autour de moi. Je n’étais plus au projet c’est vrai. J’étais à l’Institut. Il faisait encore nuit. Je ne savais pas quelle heure il était, parce que ma montre était posé sur la table de chevet à côté de moi. Il fallait que j’allume ma lampe pour avoir ma montre. Mais je n’avais pas la force. Et puis, j’avais mal à la tête. Encore. Mais plus qu’avant. J’avais l’impression que la douleur augmentait sans cesse. Je ne savais pas comment faire pour la calmer. Peut-être que j’étais malade. Peut-être que je devais aller voir pour me faire soigner. Peut-être que j’irais demain. Peut-être pas. Je devais encore m’habituer à cet endroit. C’était différent. Je devais aller en cours, alors que cela faisait cinq ans que je n’y allais plus. Je réfléchissais à mon rêve aussi. Je préférais ne pas y penser en fait. Je fermais mes yeux. Mais le mal continuait. Je rouvris mes yeux. Je me sentais faible, ce n’était pas agréable. Je me sentais déchanter, défaillir. Comme si la fatigue prenait contrôle de mon corps en permanence. Cela du m’aider quand même : je me rendormis quelques minutes plus tard.
* * *
Je m’étais endormi en cours, le jour qui suivit. Je regardais le professeur, je l’écoutais. Il expliquait comment contrôler un pouvoir, d’une certaine façon. Je savais déjà la plupart des choses qu’il disait. Mais j’écoutais. Et soudain, la fatigue m’a pris, brusquement. Le professeur ne semblait pas content. Je ne comprenais pas pourquoi, mais moi, je n’allais pas mieux. Peut-être que je devais aller à l’infirmerie maintenant.
D’habitude, ces symptômes n’agissaient qu’après que je me sois occupé de quelqu’un, au projet. Je m’endormais sur mon bureau. Ou alors je devais supporter des douleurs à la tête pendant le reste de la journée. Mais ce n’était pas grave, parce que Papa était fier de moi après. Mais là, si j’étais trop faible, je ne pouvais pas essayer de gagner la confiance des gens autour de moi. Je savais que peu de personnes ne m’aimaient ici. Mais ce n’était pas grave, j’étais parmi eux. J’allais réussir à m’insérer ici, un jour.
* * *
J’allais à l’infirmerie. Je traversais la cour pour y aller. Ca allait être plus rapide. Je devais faire vite, parce que je sentais mes jambes. Elles étaient lourdes. Lourdes comme quand on ne dort pas pendant longtemps. Peut-être que j’avais de la fièvre aussi ? Peut-être que c’était la grippe ? J’avais déjà eut la grippe. Papa avait été contrarié, parce que je n’avais pas pu utiliser mes pouvoirs pendant ce temps. Mon rêve me revint en tête. Parce que je pensais à Papa. Je ne voulais pas y penser. Mais quand on avait la grippe, on ne saignait pas du nez. J’avais saigné du nez hier.
En avançant, je vis une silhouette qui me disait quelque chose. Je plissais les yeux pour voir quelque chose. Ce visage m’était familier, mais la fatigue pesait sur ma tête, et je voyais légèrement trouble. Je ne me vis pas tomber. J’étais tombé en face de la silhouette. Je devais me relever, mais cette fatigue soudaine m’empêchait de pousser sur mes bras. Je n’en avais pas la force… Je tournais mon regard vers la silhouette. Peut-être que c’était la personne qui s’occupait de l’infirmerie ? Je n’étais pas loin…
[Okay, y a pas de dialogues du coup… haha… Et sinon, euh…voilà. J’espère que ça correspond à ce que tu imaginais comme effet :’D]
Invité
Invité
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Mar 19 Jan 2016 - 18:39
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
ft. Alec
Le temps paraissait assez transparent. Les journées passaient, sans même se rendre compte qu'elles avaient déjà commencées. Le sorcier ne comptait plus vraiment les heures, ni même le nombre de cigarette dont les mégots s'entassaient dans une canette de soda, ou bien une bouteille de bière. Zyan avait la pénible sensation de tourner en rond.
De nombreuse fois il claqua la porte de son dortoir pour s'aérer l'esprit, espérant peut-être attraper quelques idées au cour de sa ballade. Une ballade assez redondante qui commençait et terminait toujours de la même façon; Zyan descendait jusqu'au grand hall, empruntait la grande porte vitrée pour accéder à l'arrière de la propriété et tranquillement il descendait jusqu'à la lisière de la forêt qu'il longeait jusque rejoindre la cour, pour finalement retourner dans son dortoir.
Le sorcier ne prêtait aucune attention aux personnes qu'il croisait. Les mains dans les poches de son manteau, le visage à moitié caché par une écharpe, son regard porté sur ses pieds, le jeune homme semblait pensif. Il l'était, plus que d'habitude.
L'air frai n'apportait rien, si ce n'est quelques gerçures sur les lèvres. Zyan ignorait pourquoi il continuait encore d'emprunter cette habitude. Il tournait en rond, un peu à la manière d'un poisson dans son bocal. Au lieu de ce détendre, il s'énervait avec lui-même, se reprochant la moindre chose, en plus de ses préoccupations déjà bien installées. Comme d'habitude, il remonta le long de la forêt pour rejoindre la cour. Le bruit de ses pas sur le gravier...puis enfin quelque chose d'inhabituelle;
Lui, ici. Une blague de mauvais goût ? Pourquoi ? Zyan s'arrêta un instant, observant à quelques mètres cette silhouette crouler au sol. Alec. Il s'agissait bien de ce petit merdeux, comment l'oublier. Une présence de mauvaise augure, une intrusion peut-être. Le sorcier ne chercha pas à comprendre d'avantage le pourquoi de cette présence. Il approcha, l'air paisible, cachant au maximum son enthousiasme quant à la difficulté du mutant. Ce dernier le regardait, mais ne semblait le reconnaître.
Zyan avança, jetant un rapide coup d’œil aux alentours. Personne. Le sorcier esquissa un bref sourire en coin, son regard observant la misérable chose qui traînait à ses pieds.
- Tiens...un visage familier. Alec...tu as perdu ton chemin ? Il lui demanda, le ton moqueur. Il n'avait aucune intention d'aider ce spécimen, il voulait seulement savoir ce qu'il foutait ici. Rien d'autre, et peut-être aussi pour apprécier le malheur d'autrui.
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Mar 19 Jan 2016 - 18:53
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
Je plissais les yeux pour tenter de reconnaître la silhouette. Je savais juste que c’était quelqu’un que je connaissais. Peut-être quelqu’un que j’avais croisé durant mon arrivée ? Mais je m’en fichais, je devais me relever et aller à l’infirmerie… J’entendis sa voix, et la reconnu. C’était simple : cette voix s’était incrustée dans ma tête pendant une période. Je n’avais pas envie de le voir lui. Je n’avais pas envie, parce que je me rappelais de ces paroles. Et de son cadeau…Son cadeau…. Qu’avait-il déjà là-dessus ? J’avais trop mal à la tête pour y réfléchir.
Il me demandait si j’avais perdu mon chemin. Je n’avais pas perdu mon chemin. Je savais où était l’infirmerie. Je tentais de me relever, en poussant sur mes bras. Mais je n’y arrivais toujours pas. Je tournais mon regard vers lui.
- Je ne suis pas perdu……Je sais où je dois aller….
C’est juste que je n’y arrivais pas. Il me sembla voir du sang en baissant un peu ma tête. Je crois que mon nez se remettait à saigner. Je n’aimais pas ça. Je ne saignais jamais du nez sans raison. Et cela faisait un ou deux jours voire plus, que je n’avais pas utilisé mon pouvoir.
- C’est juste que je n’y arrive pas…
Je ne savais pas pourquoi je précisais ça, mais ça n’était pas grave. Ce n’était pas le plus important. Je poussais encore sur mes bras, et glissa un peu plus. Ma tête était très proche de ses pieds. Elle était à leur niveau. Je les voyais. Mal, mais je les voyais.
- L’infirmerie… murmurais-je pour moi-même.
Pour me rappeler où je devais aller. Je devais y aller…
Invité
Invité
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Mar 19 Jan 2016 - 22:40
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
ft. Alec
Cet Alec était loin du petit morveux qu'il avait connu au bord de cette route; il était encore plus lamentable. Presque, il aurait pu provoquer un peu de pitié de la part du sorcier, mais ce dernier n'avait aucune envie d'émettre la moindre compassion envers cet individus. Au contraire, il préférait s'en réjouir ouvertement, un large sourire apparaissant sur ses lèvres lorsqu'il aperçu le sang dégouliner de son nez et contraster sur cette peau blanche. Si le mutant ne comprenait pas l'origine de son mal, le sorcier lui l'avait déjà identifié.
Il le regarder tenter de se relever, pour finalement retomber encore plus lourdement au sol. Le sorcier observa à nouveau les alentours, puis prit une expression plus grave. Il posa un genoux à terre pour se mettre au niveau du mutant, sans pour autant l'aider à quoi que ce soit.
- L'infirmerie...effectivement, ce n'est pas très loin. Il te faut passer cette porte là-bas. Continuer un peu sur la gauche et tu y seras. Lui indiqua le sorcier, l'air de rien. Il reporta son regard sur le mutant. Il semblerait que tu ais un peu de mal...il faudra que quelqu'un puisse t'accompagner, mais je ne vois personne dans le coin. C'est vraiment pas de chance...
Il n'eut aucun mal à le retourner sur le dos. Alec avait le tonus d'une chiffe molle. Le sorcier prit le temps d'observer la pâleur de son visage, le saignement de son nez, puis les quelques et discrète grimace provoqué par la douleur.
- Pourquoi vouloir aller à l’infirmerie...alors que tu peux toi-même deviner la chose qui te ronge. Un indice...c'est là-dedans ! Il lui dit en toquant sur son front, presque amusé par cette situation. Il s'avouait particulièrement sadique sur le coup, mais comment agir autrement envers l'être qui avait essayé de s'en prendre à un enfant. Zyan se redressa, refourrant ses mains dans ses poches. Il fit mine d'admirer le paysage, attendant que Alec lui réponde.
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Mar 19 Jan 2016 - 23:04
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
Je ne voyais plus le pied à présent. Je voyais un genou. Je me demandais ce qu’il allait faire. J’aurais bien aimé qu’il parte. J’aurais pu me débrouiller tout seul. Je pouvais…Je crois…J’allais bien fini par être moins fatigué… Peut-être… Je l’entendis m’indiquer où se trouvait l’infirmerie. Je n’avais pas envie qu’il me l’indique, je savais où elle se trouvait… Je ne comprenais pas pourquoi il me disait qu’il n’y avait personne dans le coin…Quoique…Est-ce que c’est parce qu’il voulait sous entendre qu’il ne m’aiderait pas ? Je n’avais pas besoin de son aide. Je ne voulais pas de son aide. Je le sentis me bouger, et voulu me débattre pour l’arrêter. Maintenant que j’étais sur le dos, ça allait être encore plus difficile pour me remettre debout. Parce que j’allais devoir me retourner. Mais je ne pouvais rien faire, parce que je n’avais pas la force pour ça. Je l’entendis me parler. Il ne pouvait pas juste partir ?
Il me dit que je pouvais deviner ce qui me rongeait… Et me tapa la tête. Même si c’était doucement, ça n’arrangea pas la douleur. Mais je compris facilement ce qu’il voulait dire par là. J’ouvris un peu plus les yeux, parce que je venais de comprendre. C’était ça. Je me rappelais. Il avait dit que « son cadeau » me fatiguerait. Ce n’était pas un cadeau.
- ..... C’est ce que tu m’as mis…dans la tête…
Je pensais qu’il avait raté. Parce qu’il ne m’était rien arrivé entre temps. Jusqu’à ces maux de crânes récents. Je le voyais plus clairement, tellement il était proche de moi. Je compris que même si j’allais à l’infirmerie, il n’y aurait sûrement aucun moyen d’arranger les choses. Je supposais qu’il n’y avait que lui qui pouvait arrêter ça. Et il ne le ferait pas, parce qu’il ne me faisait pas confiance. Parce qu’ici personne ne me faisait confiance : le directeur l’avait dit. Il avait aussi dit que je devais racheter ma confiance, mais je ne savais pas comment faire. Et je ne voulais pas dire du mal de Papa. Même si c’était ce que je devais faire normalement.
- …Enlève…le… Je ne suis plus avec…
Ce n’était pas vrai. Je repensais à mon rêve, parce que je repensais à Papa. Je fermais les yeux, fronçant les sourcils pour essayer d’effacer cette image de ma tête. Cela ne m’aida pas, cela me rendit encore plus mal, je rouvris mes yeux.
- Je ne suis plus avec…
Tu ne veux pas l’admettre parce que sans Papa tu n’es rien. Je détestais ce rêve que j’avais fait. Je détestais Zyan. Je détestais cette douleur à la tête qui n’en finissait plus. J’aurais voulu pouvoir me relever, pouvoir aller à l’infirmerie et qu’on me dise que ce n’était rien. Mais ce n’était pas rien. Je détestais ça.
Invité
Invité
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Mer 20 Jan 2016 - 19:30
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
ft. Alec
Ravi d'entendre que tu es encore capable de penser... Dit-il en sortant une cigarette de la poche intérieur de sa veste. Il l'alluma, toujours dos tourné au mutant. Il n'avait intérêt de lui prêter plus d'attention. Mais j'avoue être un peu déçu...je pensais que cela aurait agit beaucoup plus efficacement.
Il l'écouta alors. Il n'était plus ? Il n'était plus quoi ? Il n'était plus avec l'ennemi ? Pensait-il vraiment être crue ? Zyan trouvait ça déplorable, pathétique. Il se contenta de lâcher un épais nuage de fumée hors de sa bouche. Ainsi, Alec aurait retourné sa veste, ce pourquoi il se retrouvait dans l'enceinte de cet établissement. Parker avait certainement dû juger bon d'ouvrir son établissement à cette petite ordure. Il n'était pas étonnant que les choses se désagrège dans cette baraque.
- Alors ça change tout... Dit-il après avoir tiré sur sa cigarette. Il se retourna, postant son regard sur cette masse qui dérangeait le gravier. Vu que tu n'es plus avec le Projet, je te dois donc toute ma sympathie. Je n'y avais pas pensé. Zyan paraissait beaucoup plus doux, plus attentionné, jusqu'à ce qu'il lui afflige un violent coup de pied dans le ventre. Son visage s'endurcit aussitôt, son regard reprenant toute sa haine. Il tira à nouveau sur sa cigarette, retournant son attention sur le parc.
- Désolé, je m'emporte assez facilement ces derniers temps. Il faut dire que je supporte de moins en moins les pourritures dans ton genre, ainsi que leur mensonge. J'ai appris à te connaître Alec...je sais ce que tu es. Tu es un pion que ton cher "Papa" déplace à sa guise. Cet endroit n'est qu'une nouvelle case que tu occupes sur l'échiquier. Tu vas devoir trouver mieux pour me convaincre. Je laisse ton blabla à d'autre...plus naïf peut-être.
Il écrasa le mégot de cigarette sous son pied. Il prit une grande inspiration avant de se retourner. Il observa Alec, il n'avait pas bougé d'un millimètre. Il avait envie de l'achever, lui exploser la tête sur ce sol, ou bien le désintégrer. Ce serait rapide, efficace, peut-être qu'il pourrait éviter le pire en se débarrassant de cette "chose"...mais ce n'était pas ce qu'il souhaitait, Alec méritait de souffrir d'avantage. Il l'imaginait déjà en phase terminale. Il ne manquerait pas de le visiter, de venir le narguer, de le faire souffrir un peu plus. Zyan sentait l'adrénaline lui monter à la tête, rien qu'à penser au funèbre destin de ce garçon.
- Je n'enlèverais rien. Tu mérites entièrement ce mal qui commence à te ronger. Personne ne pourra te guérir...crois-moi, je sais de quoi je parle. Tu verras, c'est assez frustrant de souffrir de quelque chose que personne ne peut guérir...c'est un peut comme tourner en rond. Des professionnels s’agiteront tout autour de toi, tu serviras certainement de cobaye pour des traitements que je t'assure inefficace. Et puis, tu verras peu à peu tout ses gens baisser les bras. Il te laisserons littéralement pourrir au fond d'un lit...quant à ton "Papa". Où est-il ? Ah oui, c'est vrai, tu n'es qu'un pion. Après toi, il trouvera un autre jeune garçon beaucoup plus performant. J'ai hâte que tu te rendes compte à quel point tu n'es rien Alec. Je veux que tu en souffres. Je veux que tu en pleures toute les larmes de ton corps. Tant que tu seras ici, je vais m'arranger pour te faire vivre un enfer...car je sais que tu ne regrettes rien au final.
Il jeta un oeil au dessus de sa tête, apercevant quelques nuages se former. Une averse s'annonçait.
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Mer 20 Jan 2016 - 21:12
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
Je savais qu’il ne ferait rien. Parce que cela se voyait. Je le vis se tourner vers moi, enfin, je crois qu’il se tournait vers moi. Je ne voyais pas grand-chose, en fait. Il sembla pourtant être d’accord, et me dire qu’il allait être sympathique avec moi. Je ne savais pas si un coup dans le ventre était quelque chose de sympathique. Juste de douloureux. Je laissais échapper un bruit de ma bouche, à cause de la douleur. Je l’entendis me parler, mais j’avais de plus en plus de difficultés à me concentrer sur ses paroles. Parce que ma tête continuait d’être un vrai poids, et que maintenant, je ressentais des douleurs au ventre. Zyan parla, dit qu’il savait qui j’étais. Comment il pouvait savoir qui j’étais ? Parce qu’il était venu dans mon esprit ? Est-ce que ça suffisait vraiment ? Un pion…. J’avais beau tenter de ne pas me rappeler de mon rêve, qu’il revenait encore.
Je sentais depuis tout à l’heure, l’odeur désagréable de la cigarette, et je la sentis encore plus quelques secondes plus tard. Je me mis à tousser, cela n’arrangea pas mon mal de crâne. Je tentais de bouger, de partir. Je ne voulais pas rester, parce que j’avais compris quelque chose : Zyan n’enlèverait pas ce qu’il avait mis en moi. Alors je n’avais pas besoin de lui parler. Je devais partir. Je ne voulais pas continuer de l’écouter.
- Je n'enlèverais rien.
Il l’a dit lui-même. Il continua de parler, et moi, je n’arrivais pas à bouger. Il me dit que personne ne pourrais me guérir. Ca voudrait dire que j’allais continuer d’avoir mal à la tête encore et encore ? Je m’en doutais : il avait dit que ça me tuerait. Est-ce que j’allais vraiment mourir ? Qu’est ce que cela ferait si je mourrais ?
- Quant à ton "Papa". Où est-il ? Ah oui, c'est vrai, tu n'es qu'un pion. Après toi, il trouvera un autre jeune garçon beaucoup plus performant. J'ai hâte que tu te rendes compte à quel point tu n'es rien Alec.
Après tout, tu n'as rien. Tu n'es rien. Tu es aussi docile qu'un chien de garde. Mon rêve continuait de me revenir dans la tête. Encore. Encore. Je savais que je n’étais rien. Je le savais. Je n’étais rien sans Papa. Je n’avais rien du tout non plus. Pourquoi il me disait ça maintenant ? Pourquoi il répétait ça ? Je voulais qu’il se taise. Je voulais… Je savais que Papa s’en ficherait, si je mourrais. Papa n’était même pas là. Papa n’était même plus là. Il était parti. Il ne m’avait même pas emmené. Je ne savais même pas quand je le reverrais. Papa m’avait juste dit de venir ici pour m’y infiltrer. Est-ce que là où il était, il avait un autre garçon à ses côtés pour l’aider ? Est-ce qu’il avait un autre assistant ? Je ne voulais plus écouter Zyan. Je m’en fichais qu’il veuille me faire vivre un enfer, je ne savais même pas ce que c’était de vivre l’enfer. Qu’est ce que ça voulait dire de vivre un enfer ? Ton père se fiche de ton sort.
- Tais toi…
Je ne parlais pas à Zyan. Si. Peut-être aussi. Je ne me sentais pas…Pas bien….Mais qu’est ce que c’était se sentir bien ? J’avais toujours mal à la tête. J’avais toujours mal au ventre. Peut-être que mon nez saignait encore. Mais c’était différent. Ce n’était pas mon corps qui me faisait souffrir. Est-ce que je devais continuer de mentir ? Est-ce que je devais dire ce qu’on m’avait dit de dire ? Pour ne plus penser à ce que je pensais. Même si Zyan ne me croirais pas. Mais je ne voulais pas dire du mal de Papa. Je ne pouvais pas. Il ne t’aimes pas. Les paroles de mon rêve étaient encore là. Je les entendais, parce que …Parce que je ne comprenais pas pourquoi.
- TAIS-TOI !
Je ne voulais plus penser, je ne voulais plus…Ce n’était pas grave si je n’étais rien, ce n’était pas grave si je n’avais rien. J’avais Papa. quant à ton "Papa". Où est-il ? Je… Pourquoi je repensais à tout ça maintenant ? Je ne devais pas… Je… Je sentis quelque chose d’humide couler encore de mon visage. Est-ce que je saignais des yeux ? Pouvait-on saigner des yeux ? Mais ce n’était pas du sang, je crois…C’était autre chose… Je m’entendis parler. Je n’étais plus dans le rêve, mais j’avais l’impression d’y retourner. Peut-être que c’était à cause de la fatigue ? Peut-être que je rêvais encore ?
- Je sais… Que je n’ai rien…Que je ne suis rien… Que… Je…
Et qu’est ce que ça voulait dire, ne rien regretter ? Qu’est ce que c’était un regret ? Je ne savais pas. J’avais déjà lu des choses dessus, mais je ne savais pas. Je voulais partir. Je voulais partir pour ne plus y penser. Je sentais encore la chose humide couler. Je savais ce que c’était. Des larmes. Je me sentais encore plus mal qu’avant.
- Vas-t-en…Ou tue moi maintenant…
Parce que s’il ne voulait pas me guérir…Alors il arriverait sûrement un jour où je n’arriverais pas à me relever, c’est ça ? Alors Papa ne voudrait plus de moi. Comme il l’avait dit. Alors Papa se débarrasserait de moi à son tour. Que désires-tu dans la vie ? De quoi rêves-tu dans la vie ? A rien. A rien…Qu’il m’achève maintenant, ce n’était pas grave. Ce n’était rien. Après tout, je n’avais rien. Je n’étais rien.
Invité
Invité
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Jeu 21 Jan 2016 - 2:23
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
ft. Alec
Il l'écoutait s'énerver. Se taire ? Bien évidemment qu'il le pouvait, mais pourquoi le faire lorsque la personne qui vous le demande n'est pas plus apprécié que ça ? Zyan ne se rendait pas vraiment compte de son comportement envers Alec, il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de montrer cette facette de personnalité; la rancune poussée à son extrême.
Alec s'énervait seul à présent, ne laissant même pas le temps au sorcier de dire quoi que ce soit. Le mutant commencerait-il déjà à perdre la tête ? Il le regarda, remarquant ses joues luire sous les larmes qui s'écoulait de ses yeux dont le blanc s'était teinté de minuscule veinule rouge. Il ignorait qu'Alec pouvait ressentir de ce genre d'émotion, tout du moins l'imiter. Il paraissait si morne comme garçon...si dénué de tout.
Zyan s'efforça de rester insensible à cette scène. Alec mentait, autant sur ses émotions que sur le reste. Il était inutile de se montrer empathique envers cet être, lui-même avait manqué d'empathie envers Danny. Il ne méritait aucun privilège. Aucune chance. Le sorcier s'efforça de ce tenir à cet avis.
- Te tuer ? Oh ça non...pas si brutalement en tout cas. Tu ne mérite pas que tout s'arrête aussi soudainement...je veux voir la manière dont tu vas t'éteindre, Alec.
Il l'attrapa par le col, lui soulevant légèrement la tête du sol.
- J'ai tellement d'idée en tête pour te pourrir jusque la moelle Alec...que je pourrais ne pas me reconnaître ! Tu dois payer pour tellement de personne que j'ai connu ici que lorsque tu crèveras, je serais prêt à te ramener à la vie pour te faire souffrir d'avantage...
Il le laissa retomber lourdement sur le sol, faisant en sorte que sa tête cogne généreusement sur le gravier.
- Hélas...tu ne mérite pas autant d'énergie. Je me contenterais de ce moment et des autres à venir...je vais pas te lâcher. Et tu auras beau pleurer et dire ce que tu veux, tu m'inspireras que de la haine...du dégoût. Je vais te faire regretter ton existence. Je vais te faire regretter de t'en être pris à toutes ces personnes. Tu seras toi-même écœuré de ta personne ! Crois-moi ! Je le ferais !
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Jeu 21 Jan 2016 - 3:12
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
Il ne voulait pas me tuer. Enfin si. Mais il ne voulait donc pas partir. J’avais envie qu’il parte. Je voulais qu’il s’en aille. Qu’il me laisse tranquille. Je n’avais pas envie qu’il me regarde mourir. Parce que j’étais entrain de mourir. Je me sentis léger, quand il me souleva, je ne savais pas pourquoi. Ma tête bougea un peu, provoquant un peu plus de douleur et je sentis le sang de mon nez couler dans ma bouche. Il me dit que je devais payer… Des personnes qu’ils avaient connues ici ? Je n’avais fait qu’enlever les mémoires… Je n’avais fait qu’utiliser mon pouvoir parce que Papa me l’avait demandé… Un bon petit soldat. L'instrument de guerre de papa. Un bon chien. Pourquoi les paroles de mon rêve se répétait en boucle ? Je sentis ma tête se faire encore plus douloureuse quand elle retourna au sol. Je sentis mes yeux se froncer un peu plus, et perdit encore plus la vue pendant un moment. Je me sentais sonné. C’est comme ça qu’on disait quand ce genre de chose arrivait, je le savais. Même si c’était étrange. Je l’entendis me parler, mais c’était comme si j’étais plongé dans l’eau. Je ne comprenais pas ce qu’il disait, mais pas dans le sens où je n’en comprenais pas le sens. C’était dans le sens où j’avais du mal à l’écouter. Je ne voulais plus l’écouter alors c’était bien. Je cru l’entendre parler de m’être pris à des personnes… Là je ne comprenais pas le sens. Et j’avais de plus en plus de mal à réfléchir. Je sentais que j’allais bientôt perdre connaissance. C’était peut-être normal. Peut-être que je ne me réveillerais jamais. Mais ce n’est pas grave. Tu n’es plus rien. Tu n’as rien pour toi. Tu es vide. Alec.
J’essayais de réfléchir encore. Un peu… Des gens….Je n’avais touché que lui…Danny Evans….et Mattéo…et… Je fermais mes yeux. Je n’arrivais plus à les tenir ouverts. Et Chelsey… J’avais touché aussi Chelsey…Mais… C’est parce que Papa me l’avait demandé… Ce qui compte, c'est d'obéir à ton père. Oui…Et alors ? Pourquoi il me tuait pour ça ? Je n’avais fait que ce que Papa m’avait demandé. T'arrive-t-il de penser par toi-même ? Pourquoi faire ? Tu n’as rien pour toi. Tu es vide. Pourquoi ça me faisait aussi mal ? Pourquoi je m’en préoccupais ? Pourquoi je pensais au fait que…Que je ne voulais pas… Ca ne devait pas être grave. Ca devait être rien du tout… Penser par toi-même Je ne voulais pas… Je ne voulais pas mourir. Je ne voulais pas n’être rien… Je voulais… L’image du chocolat chaud me revint en tête. Penser par toi-même Penser par moi-même… Je voulais survivre… Je devais…Trouver le moyen de survivre…Je devais trouver… Je n’arrangerais rien. …Cette phrase..Je l’avais prononcé, et je l’avais pensé… J’essayais de me rappeler d’où elle venait… … J’avais trouvé.
Je rouvris mes yeux d’un seul coup. La lumière me fit un peu plus mal, mais j’avais l’impression, qu’au point où j’en étais, ce n’étais plus très grave.
- Si je meurs….Si tu me laisses mourir…
J’essayais de former des phrases. Je voulais vivre. Je devais vivre. Et peut-être que Papa s’en ficherait. Peut-être que Papa n’en aurait rien à faire. Mais je ne voulais pas mourir maintenant. Je ne savais pas pourquoi, je ne comprenais pas vraiment pour quelle raison, mais je ne voulais pas mourir. Peut-être pour le chocolat chaud.
- …Je n’arrangerais rien… Des mémoires… Les fils… que j’ai coupés…
Je ne savais pas pourquoi je venais de parler de mon pouvoir de la façon dont je le voyais, mais je perdais un peu connaissance, déjà.
- …Laisse-moi vivre… Sinon…les…gens…
Je me sentis un peu plus mal. Je refermais mes yeux, j’avais très chaud, même si j’étais par terre. Je luttais pour ne pas perdre connaissance. Je ne savais pas si j’allais me réveiller ensuite. Je voulais me réveiller ensuite. Je voulais quelque chose. Est-ce que c’était être quelqu’un ?
Invité
Invité
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Lun 25 Jan 2016 - 19:24
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
ft. Alec
L'attention du sorcier fut tout particulièrement attiré. Ce dernier se contenta de hocher légèrement la tête vers le mutant qui jonchait le sol. Et bien, quoi donc ? S'il le laissait mourir, que ce passerait-il, si ce n'est la disparition d'un problème ? Le sorcier le laissa néanmoins poursuivre.
- Arranger ? Reprit le sorcier, comme s'il réfléchissait à voix basse. Alec était-il vraiment capable d'arranger les choses ? De, comme il le disait, reconnecter "les fils" qu'il avait pu couper ? Bien que le sorcier ne soit pas dans cette optique de se laisser entendre qu'il devait retourner sur ses pas, il ne pouvait ignorer cette information. Alec continuait de parler. Le laisser vivre, le laisser vivre pour permettre aux gens de...Zyan craignait la fin de cette phrase, mais il ne pouvait l'ignorer. Alec pouvait inverser l'effet de son pouvoir, alors il méritait de vivre encore un peu.
Zyan se sentait bizarre. Il ne savait plus vraiment comment traiter cette information. Il ne savait plus ce qu'il devait faire. Sa décision. Partager entre sa détermination à vouloir se débarrasser d'Alec et laisser une chance aux victimes de retrouver leur mémoire. Il se trouvait ridicule de défaire tout ce mal qu'il avait réussi à faire naître dans le crâne de ce mutant, il se trouvait ridicule de tout abandonner pour quelques personnes. Quelques personnes qu'il n'avait aucun droit de laisser. Ce n'était pas lui. Ce n'était pas ce qu'il était. Il devait agir pour leur bien, reprendre un comportement plus réfléchis, plus juste, laisser sa haine de côté. Ravaler sa vengeance et peut-être la ressortir lorsque tout sera "arranger".
Il resta sans voix. Pas un mot. Pas une menace. Il se contenta de réfléchir, oubliant presque la pluie qui commençait à tomber.
- Tu peux tout arranger... Dit-il, son regard s'abaissant sur Alec. Tu serais vraiment prêt à tout arranger ? Il lui demanda, trouvant cette décision étrange. Alec avait moyen de s'en sortir, cela énervait assez le sorcier. Pourquoi fallait-il que cette occasion lui échappe. Alec aurait pu mourrir. Il aurait pu disparaître, sans même se demander si cette mort précipité était une erreur ou non. Zyan voulait un peu plus de détails. Alec ne pouvait s'en sortir aussi facilement.
- Expliques-toi ! Dit-il, le ton plus sec. Tu as intérêt à ne pas raconter de mensonge...
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Lun 25 Jan 2016 - 19:55
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
Je ne savais pas si ce que je disais servirais à quelque chose. Je ne savais pas s’il allait faire quelque chose. Mais je disais la vérité. Je savais que je pouvais redonner les mémoires que j’avais pris. C’était assez facile, même si ce n’était pas très reposant. Mais dans mon état, même sans mourir, je ne pourrais sûrement rien faire sans me mettre à m’évanouir. Enfin, je supposais. Parce que c’était douloureux. Je sentis quelque chose de froid et humide tomber sur moi. J’oscillais entre ouvrir les yeux, puis les fermer, encore. Je supposais que ce qui tombait était de la pluie. J’allais peut-être finir par attraper vraiment la grippe en restant couché là. J’entendis la voix de Zyan me parler, me demandant si j’étais prêt à tout arranger. Je pouvais, mais là je n’étais pas prêt. Parce que je ne pouvais rien faire. Je ne savais pas si Papa voudrait vraiment que j’arrange ce que j’avais retiré. Mais j’avais envie de vivre, alors je me disais que ce n’était pas si grave…Tant que Papa ne l’apprenait pas. Je me rappelais lui avoir déjà menti, il y a longtemps. Lui avoir caché quelque chose. J’entendis la voix de Zyan, encore une fois. J’avais oublié qu’il me parlait, un instant. La pluie tombait encore, je la sentais. Elle se faisait de plus en plus forte. J’essayais de me concentrer pour parler encore.
- Je…Quand j’enlève la mémoire… C’est comme si je coupais des fils….
Je commençais à avoir un peu froid. J’étais engourdi. Ou paralysé. Ou les deux. Je sentais que chaque goutte qui tombait sur mon corps, me rappelait que j’étais encore là, que je devais rester réveiller, que je devais continuer de parler.
- …Ces fils, je peux les remettre… Ensemble… Et la personne retrouve la mémoire. Les souvenirs…. Que j’ai enlevé…Reviennent….
Je les sépare juste. C’était compliqué d’expliquer ça. Je savais que quand j’étais petit, il était arrivé que des gens retrouvent la mémoire. Papa m’avait disputé. Parce que je m’étais trompé, parce que je n’avais pas réussi. Mais je ne savais pas, que la mémoire revenait si je n’utilisais pas bien mon pouvoir. Ca n’était plus jamais arrivé.
- Je…Ne mens pas.
Je me concentrais sur la pluie pour rester éveillé. Je restais vivant, tant que j’ouvrais les yeux. Même si je ne savais pas si perdre conscience me tuerait. Mais je ne savais pas ce que Zyan m’avait fait exactement. Je me sentais trembler. La pluie était froide.
- Mais si je meurs…. Les fils resteront…
Coupés. Une goutte me tomba sur la bouche.
Invité
Invité
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Mar 26 Jan 2016 - 18:26
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
ft. Alec
Il écoutait attentivement. Il savait que son choix était important. Sa vengeance était-elle plus importante que la mémoire des victimes ? Etait-ce une excuse suffisante pour épargner Alec ? Il y a quelque temps de cela, la question ne se serait pas posée. Zyan avait maintenant des principes différents, une manière d'agir et décidé tout aussi différente depuis ce temps où il aurait certainement accepté de sauver Alec sans la moindre attente. À présent, il se contentait seulement de le regarder se trainer dans le gravier, sous une fine averse qui commençait à geler la peau. Le sorcier n'avait aucune envie d'épargner cet être qui était allongé à ses pieds. Il n'avait aucune envie de lui donner la moindre chance. Lui n'en avait certainement jamais donné. Il devait certainement croire que tout était gagné, qu'il pourrait échappé à la menace de Zyan.
Le sorcier sentait son énervement reprendre le dessus.
Dans sa tête discutait deux voix, deux partie opposée. L'une voulait jouer la carte de la sagesse, quant à l'autre – au contraire – elle se vantait de la mort d'Alec. Que penseraient les autres ? Certainement qu'il ne serait plus aussi apprécié qu'avant, mais qu'importe, l'Institut n'était qu'une étape, inutile de s'inquiéter pour les autres. Pendant ce temps la pluie continuait de tomber.
- Je dois alors te laisser vivre... Dit-il, la tête basse. Je dois laisser une ordure comme toi continuer de vivre pour sauver ceux que tu as pris dans tes filets. Il se mit à sourire. Un sourire amer, nerveux. Cette décision, il la trouvait ridicule. Elle n'était pas la bienvenue. Tu sais ce qui m'a toujours énervé chez les gens comme toi, Alec ? C'est que vous trouvez toujours une solution à vos problèmes...vous arrivez toujours à vous en sortir. C'est incroyable à quel point la vie mal fichue...
Il continua de le fixer au sol. Il savait qu'il n'avait pas vraiment le choix en fin de compte. Il n'était pas ce genre de personne à agir sans penser aux conséquences. Pas encore. Il lui restait encore un peu de ce Zyan quelque part, dans sa tête. Il devait accepter de ne pas tuer Alec. Il devait accepter de le sauver. Le sorcier trouvait cette décision douloureuse, comme un noeud qui prend à la gorge.
- Très bien... Dit-il, en s'abaissant au sol, jusque sa main atteigne le front d'Alec. Il n'avait aucun plaisir à le faire. Il murmura quelques mots étranges avec une écœurante sensation dans l'âme, mais il parvint tout de même à retirer son cadeau. Cette petite sphère d'un noir lumineux qui traversa le crâne d'Alec pour venir se recueillir dans la paume du sorcier. Il observa cette chose, ce mal qui aurait pu parvenir facilement à ses fins. Il referma son poing, faisant par la même occasion disparaître son maléfice. Tu as plutôt intérêt d'agir au mieux...et par "mieux", je veux dire en restaurant les mémoires que tu as pu effacer. Je vais t'avoir à l’œil, Alec. Si bien que je serais au courant du moindre faux pas...il t'en suffira d'un seul pour que j'éparpille ton corps de la manière la plus douloureuse qui soit.
Il se releva, s'éloignant d'un pas lent, laissant la pluie imprégner un peu plus ses vêtements et ses cheveux dont quelques mèches gouttaient sur son visage. Il voulait retourner dans sa chambre. Ne plus penser à quoi que ce soit. Il laissa Alec sur le sol. Il l'avait déjà suffisamment aidé pour aujourd'hui...inutile d'en faire d'avantage.
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Mar 26 Jan 2016 - 19:20
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
Oui, il devait me laisser vivre. Je ne savais pas si j’avais pu le convaincre, ou pas. Je ne savais pas vraiment, mais j’espérais que oui. Parce que c’était le seul moyen que j’avais en tête pour vivre. Il parlait beaucoup. Je ne savais pas si ça voulait dire qu’il allait me laisser vivre ou pas. Il parla du fait qu’il y avait quelque chose l’énervait chez moi. Je ne savais pas si je trouvais vraiment une solution à mes problèmes à chaque fois. Je n’avais pas trouvé de solution pour que Papa ne soit pas déçu par moi. Je n’avais pas trouvé de solution pour comprendre les gens. Je n’avais pas trouvé de solution pour que les gens me fassent confiance. Je n’avais pas trouvé de solution pour arrêter Zyan quand il avait voulu s’enfuir. Je n’avais pas trouvé de solution pour pleins de choses. Je ne comprenais pas pourquoi il disait ça.
Mais je sentis sa main sur mon front. Est-ce que ça voulait dire qu’il allait me sauver ? Je sentis une chaleur me traverser, à nouveau. Je n’avais pas la force d’ouvrir les yeux, mais je supposais qu’il avait enlevé ce qu’il m’avait mis. Il l’avait fait. Je ne savais pas trop pourquoi, mais je me sentais content. Sûrement parce que ça voulait dire que j’allais encore vivre. Même si du coup j’allais devoir mentir à Papa, ou plutôt, lui cacher quelque chose. Je ne savais toujours pas pourquoi, mais je m’en moquais de ça. Que Papa ne sache pas. Que je lui cache quelque chose. Que je redonne la mémoire aux gens.
J’entendis la voix de Zyan s’adresser encore moi. Je supposais que le mal de tête allait finir par partir, j’avais déjà l’impression que j’étais moins paralysé. Mais la douleur restait encore. C’était la deuxième fois depuis que j’étais ici, qu’on me disait que je serais surveillé. Je supposais que j’allais devoir être encore plus prudent pour contacter Annabelle. Je ferais de mon mieux…
Je l’entendis partir. J’entendais mieux. Je sentais que je n’allais pas perdre connaissance finalement. Mais j’avais mal quand même. Je repensais à ce qu’il venait de se passer. Je devais quand même aller à l’infirmerie, peut-être. La pluie continuait de tomber. J’avais vraiment froid. J’étais sûrement mouillé de partout. J’entendais mon souffle. Je respirais. Je vivais… Etait-ce ça rêver ? Etait-ce ça désirer quelque chose, mais pas que Papa désire aussi ? Je n’y avais jamais pensé. Je repensais à mon rêve, encore. Parce qu’il avait toujours été là, même quand Zyan était ici aussi. Ce n’était pas grave, si j’étais le chien de Papa. Ce n’était pas grave, je crois. Tant que j’aurais Papa ça irait. Et si jamais… Si jamais je ne l’avais plus alors… Et bien… Je voulais au moins vivre.
Je rouvrais mes yeux. J’avais vraiment froid. J’essayais de bouger, j’arrivais à me tourner sur le ventre. Est-ce que j’arriverais à me redresser maintenant ? Ma tête me faisait encore souffrir. Mais je sentais que la fatigue s’estompait légèrement. Je supposais que le sang de mon nez s’était arrêté. Terminer sur le ventre me fit mal un peu. Je vis une silhouette approcher, à nouveau. Je ne savais pas qui c’était, parce que je n’arrivais pas à me lever. J’espérais que je pourrais, bientôt.
- …Je dois aller à l’infirmerie…
Et je savais que je ne pourrais pas y aller tout seul. Pas maintenant…
Morgan Collins
Admin ₪ Professeur
MESSAGES : 1429
POINTS : 8419
AGE : 36
CELEBRITE : Aaron P. & Avril L.
DATE DE NAISSANCE : 27/09/1988
ARRIVE LE : 26/10/2015
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Mer 27 Jan 2016 - 3:54
“Jacques a dit vague...”
Putain de soirée. Morgane était dans son lit, à se tordre en deux, se tenant le ventre. Ses menstruations. Voilà ce qu’il se passait. Elle s’était retrouvée bien bête en découvrant que son système ovulatoire marchait comme une femme normale.
*N’importe quoi cette mutation bordel de merdeuuuuh…*
Elle avait réussi à gratter une serviette hygiénique à une fille dans le couloir, mais n’avait aucun médicament pour le mal qu’entrainaient ses ovaires. N’en pouvant plus de gémir, Morgane finit par se lever pour aller direction l’infirmerie, ses avant-bras plaqués sur son ventre. Les pas lents, elle avançait dans les couloirs de l’institut, grognant, empêchant donc quiconque de vouloir s’approcher d’elle, même pour lui proposer de l’aide. Ses cheveux pendaient dans le vide, le corps légèrement penché en avant sous la douleur. Le teint blême, Morgane ressemblait tout bonnement à un zombie et Layla aurait bien pris peur en voyant son amie dans un tel état. Faible, voilà ce qu’elle était. Son corps féminin lui offrait bien des inconvénients qu’elle aurait préféré ne pas connaitre. Comme une tendance abusée à avoir froid, dans une situation ou elle aurait chaud sous sa forme masculine, par exemple. Actuellement, là, elle portait un debardeur, un tee-shirt, un sweat et par-dessus tout ça, une veste. Au moins là, le froid ne viendrait pas l’enquiquiner.
Ses pas peu sûrs et titubant ralentissaient bien son allure et ainsi, le trajet qui était court s’agrandit de manière impressionnante. Morgane avait l’impression que tout était multiplié par deux… Ou divisé par deux, ça dépendant. Bref, tout était bien plus pénible. Comme les escaliers d’ailleurs. Quelle idée cet internat au 2eme étage. Bientôt, ses pieds touchèrent le sol ferme, celui du rez-de-chaussée. Soulagée d’atteindre presque son but, ses chaussons offraient une trainée sonore désagréable, trainant sur le sol, levant à peine le pied correctement pour l’avancer.
Le dernier couloir était là, devant elle. Elle voyait l’infirmerie au bout du couloir. Miracle. Continuant sa marche, son attention se porta sur les baies vitrées de ce couloir qui offraient une vue sur la cour. Il flottait. De nombreuses flaques étaient déjà formées et les nuages présents offraient une obscurité prématurée pour l’heure qu’il était. Laissant son regard divaguer sur la cour, bientôt, ses iris se posèrent sur une masse sombre, très proche de la vitre. Fronçant les sourcils, Morgane pensa d’abord à un gros chien errant. Mais cette pensée se transforma bien vite. C’était un garçon. Ouvrant de grands yeux et oubliant sa douleur aussitôt, elle se précipita sur la porte du couloir qui menait à l’extérieur. Sans prendre le temps de se protéger le crâne avec sa capuche, Morgane rejoignit bien vite le corps à terre.
« Hey ça va ?! » cria-t-elle, avant d’arriver à côté de l’inconnu, près duquel elle s’agenouilla. L’une de ses mains se posa sur le sol, l’autre sur l’épaule du trempé. Bientôt, ses yeux se figèrent sur le visage…
« Alec ?! Mais qu’est-ce que tu fous là ? Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Mais tu saignes ? » enchaina la blonde, oubliant le sexe sous lequel elle parlait. « Viens vite, je t’emmène à l’infirmerie. »
Ajoutant cela, Morgane s’empara du bras du mutant pour se le placer derrière le cou. S’emparant de son poignet avec son autre main, elle se mit en place pour commencer à soulever Alec observant son visage pour surveiller ses réactions.
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Mer 27 Jan 2016 - 17:40
Jacques à dit vague, jacques à dit secours
Je plissais des yeux et vit que la silhouette était une fille. Enfin, ça y ressemblait. Je n’avait jamais vu cette fille. Je l’entendis crier, me demandant si ça allait. Qu’est ce que je devais répondre ? Est-ce que ça allait ? Sûrement pas, et en même temps j’étais vivant… Alors c’était quelque chose de bien. Alors que je réfléchissais encore à quoi répondre, j’entendis la fille prononcer mon prénom. Me demandant ce que je faisais là, et d’autres questions. Je fronçais les sourcils, me demandant comment elle savait qui j’étais. Enfin, ici beaucoup de gens semblaient me connaître. Mais pas forcément mon nom…Et les gens avaient plus tendance à m’éviter. Je sentis la fille me soulever, et ma tête me fit un peu plus mal, parce que je bougeais. Mais je supposais que la douleur allait finir par se calmer.
- … On se connaît ? Parce que… Tu me parles comme si on se connaissait…Et je ne saigne plus. Mon nez a saigné un peu. Mais il s’est arrêté. Je crois.
Je me demandais si je devais parler de Zyan. Peut-être pas. Pas à cette fille en tout cas. Je ne savais pas qui c’était. Je me sentis debout, et supposais que j’allais devoir marcher. J’avais froid, et j’espérais qu’à l’infirmerie je pourrais me réchauffer un peu.
- …Je ne vais plus avoir mal je crois…Mais j’ai froid…
Je tentais de marcher jusqu’à l’infirmerie, en me tenant à cette fille inconnue. Je me sentis frissonner et me laissait soutenir. Quelques instants plus tard, nous arrivions enfin à mon but premier : l’infirmerie. Mais il y avait quelque chose de marqué sur la porte. Je déchiffrais « Je reviens dans dix minutes ». Oh… L’infirmière n’était pas encore là…
- On va devoir attendre…
J’espérais qu’on pourrait rentrer quand même.
Morgan Collins
Admin ₪ Professeur
MESSAGES : 1429
POINTS : 8419
AGE : 36
CELEBRITE : Aaron P. & Avril L.
DATE DE NAISSANCE : 27/09/1988
ARRIVE LE : 26/10/2015
Sujet: Re: [Terminé] Jacques à dit vague, jacques à dit secours [Zyanou] Jeu 28 Jan 2016 - 3:19
[Dis moi si j'ai avancé trop rapidement pour toi! >< J'éditerai si tu veux que je raccourcisse! Je répondrais à l'autre rp demain, suis fatiguée! Promis, demain, désolée ! xD]
“Jacques a dit vague...”
Prenant le plus de précaution pour minimiser les douleurs d’Alec –car après tout, Morgane ne savait pas où il avait mal exactement-, la mutante le souleva entièrement. Heureusement pour elle, il se mit vite sur ses pieds, mais le soutien semblait être de mise. Bon, entre le mal de ventre et la grande taille d’Alec, il était dur de se tenir droit. Car mine de rien, sous cette forme, le mutant faisait bien une tête de plus que la Collins. Heureusement pour cette dernière, sa connaissance n’était pas bien lourde malgré sa taille. C’était au moins ça.
Les réponses d’Alec ne tardèrent pas, les enchainant… Même si d’abord, il commença par demander s’ils se connaissaient. Aouch. La gaffe. Il est vrai que sous la précipitation, Morgane était sous la forme qu’il ne connaissait pas. Et dire qu’à leur rencontre, elle avait réussi à cacher sa mutation. Là, c’était loupé. Elle hésita tout de même, commençant à marcher, balançant un ou deux « euuh », réfléchissant.
« Y a… Plus urgent comme chose on va dire.» réussit-elle à esquiver tant bien que mal. Elle fut de plus rassurée en apprenant qu’il ne saignait plus du nez. D’après lui. Mouais, bon, vu le caractère que Morgan avait décelé d’Alec lors de leur rencontre… Il vaudrait mieux vérifier ça. Il ajouta qu’il n’aurait bientôt plus mal. Qui essayait-il de rassurer ? Morgane ou bien lui-même ? Ca ne marcha pas pour la blonde, qui entendit et enregistrant la plainte du frileux. Quelques instants après, ils pénetrèrent le couloir. La sortie fut brève, mais la chevelure de Morgane était déjà trempée, tout comme sa veste. Parcourant les derniers mètres qui les séparaient de l’infirmerie, une affiche était lisible, placardée sur la porte. Devant cette plaisanterie, Morgane ne put s’empêcher de s’énerver.
« Non mais c’est du foutage de gueule là ! Putain j’en ai marre d’elle… » grogna la mutante. « Bon. » Posant sa main sur la poignée de l’infirmerie, elle tenta de l’ouvrir, mais elle était bien fermée à clef. Grognant, et tant bien que mal car elle soutenait toujours le garçon, elle s’empara d’une invisible qui lui permettait de retenir sa mèche et l’introduisit dans la serrure. Elle eut du mal, mais une bonne minute après, la porte s’ouvrit. Bon, par contre, son épingle était morte.
Déposant Alec sur l’un des lits, Morgane s’enleva la veste chaudement fourrée. Si l’extérieur était mouillé, l’interieur, lui, était sec et servit à sécher grossièrement la chevelure d’Alec, sans lui demander son avis. Ses gestes furent néanmoins lents et avec beaucoup de précautions. Laissant la veste sur sa tête pour continuer à éponger l’humidité, Morgane enleva son sweat, se retrouvant ainsi en tee-shirt.
« Enlève ce que t’as d’mouillé et passe ça. »
Lui balançant le sweat sur les genoux, Morgane retourna fermer la porte, histoire de garder les quelques pauvres degrés. Tremblant un peu entre le froid, ses cheveux mouillés, la situation et son problème de femme, elle observait Alec, tentant de prendre sur elle, bras croisés sur son ventre.
« Ca va mieux là ? Et tu ne m’as pas répondu. Qu’est-ce que tu fais là ? Et pourquoi t’étais par terre ? Où est-ce que tu as mal ?» re-enchaina l'hermaphrodite.
Revenant sur ses pas, elle s’empara d’une compresse qu’elle humidifia avec un peu d’eau, pour la tendre à Alec.
« Tiens, essuies-toi avant que ça n’sèche.
Morgane prit place à côté d’Alec, se penchant légèrement en avant comme pour essayer de couper la douleur. Mais bon, ça ne marchait pas vraiment.