COME BACK

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ft.
Alec

COME BACK

Il n'était pas tard lorsque la lumière de la chambre s'éteignit. Le sorcier aurait bien aimé terminé un devoir avant l'heure, mais la fatigue le prit de court. Il était inutile de continuer plus loin, ce ne serait pas à son avantage.

Zyan tourna le dos, se retrouvant face au mur pour ne pas être dérangé par faible lueur qui provenait du côté d'Alec, ce dernier devait lire un bouquin, ou quoi d'autre encore. Quoi qu'il en soit, le sorcier était bien décidé à s'endormir, chose qu'il n'eut aucun mal à faire puisqu'il lui avait suffit de fermer les yeux pour se sentir bien, prêt à se couper de ce monde jusqu'au lendemain matin.

Les heures passèrent et la chambre se retrouva dans une légère obscurité, les fenêtres laissant passer le pâle éclaircit de la lune. Une sorte de pénombre à travers laquelle se dessinait chacune des formes de meuble et de leur occupant recouvert par leur drap.

Deux heures du matin. Le sorcier se mit à bouger à l'intérieur de son lit, se tournant et se retournant, semblant incapable de trouver une position agréable. Son visage fronça les sourcils, laissant par moment quelques faibles gémissement s'extirper de sa bouche. Un sommeil soudainement troublé, un mauvais rêve certainement...si bien que Zyan se réveilla en sursaut.

La respiration haletante, les yeux grands ouvert et les mains tremblantes, Zyan craignait quelque chose, observant la chambre comme si quelque chose s'y cachait. Il était ici, prêt à jaillir de nul part, mais quoi ? Il lui était inutile de l'ignorer, même les voix dans sa tête lui conseillait de rester sur ses gardes; car bientôt il le verrait apparaître et c'est à ce moment qu'il faudra agir...pas avant. Elles étaient très clair là-dessus.

Un courant de douleur traversa la tête du sorcier qui ne pu s'empêcher de grimacer, resserrant ses mains sur ses tempes, lorsqu'un liquide rouge métallique dégoulina de son nez.

- Il arrive... Chuchota Zyan, sentant l'odeur si particulière de son sang. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il vit une lueur rouge traverser les fenêtres et repeindre les murs de la chambre. Les voicx prévenaient en chœur de son arrivé.

Il arrive ! Il arrive ! Et tu seras son premier ! Le sorcier va succomber ! Ils le savaient tous ! TOUS ! S'écriait ses voix imaginaires tandis que les illusions continuait de défiler sous ses yeux. Des rires moqueur résonnèrent. Tous seraient content d'apprendre sa mort dés le lendemain. Cela ne faisait aucun doute.

Une vive panique dans le coeur du sorcier. Les yeux larmoyants, Zyan se releva, parlant à lui-même ou bien à ses voix.

- Il arrive...il arrive... Répétait-il d'une voix basse et frêle.

Soudain, un bruit de grattement résonna dans toute la chambre. Zyan était debout sur son lit, une paire de ciseaux dans la main, il gravait d'étrange signe sur le mur. Le sorcier semblait encore dans la panique, mais échappait quelques rires, tandis que les propos des voix imaginaires résonnaient dans sa bouche.

- Il te tuera...il te tuera lorsqu'il arrivera...c'est ce qu'il fait toujours au nouveau arrivant...va t-en ! Va t'en...hé hé...les enfants lui arracheront le coeur ! Dit-il, continuant de faire grincer la lame du ciseaux sur le mur au dessus de son lit.

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J'étais occupé à essayer de comprendre quelque chose qui était censé être à mon niveau scolaire. Je sais que j'avais réussi à rattraper tout ce que j'avais pu rater, mais pour certaines matières j'avais plus de mal. Pour quelle raison fallait-il que l'histoire des Etats-Unis sois si parsemé d'incohérences, et de choses peu logiques ? Est-ce que finalement, les humains étaient rationnels ? J'étais sûr que non.
Je terminais le devoir que je faisais, ne me préoccupant pas de Zyan, avant d'éteindre la lumière et de me coucher.
Je regardais un instant les étoiles, me répétant les constellations, avant de fermer les yeux.

Je crois que je m'endormis en peu de temps. Je pensais que je me réveillerait, le lendemain, à l'heure où mon réveil sonnerait. Mais en fait non. Alors que je rêvais de...Je ne sais pas de quoi je rêvais en fait... Donc alors que je rêvais tout court, il me sembla qu'un bruit s'additionna dans mes songes.
Une voix en fait.
Avant que ça ne soit autre chose.
J'ouvris les yeux, comme on ouvre les yeux sous un bruit innoportun durant la nuit - c'est normal, j'imagine que notre cerveau veut nous protéger d'un quelconque danger ? - et entendit le bruit clairement avant de me redresser, frottant mes yeux, pour tenter d'y voir plus clair, parce qu'ils avaient encore du mal à s'ouvrir.
J'entendais comme des grattements, et la voix de Zyan qui disait des propos que je n'arrivais pas à comprendre, parce que je crois que j'étais encore endormi :

- Tu fais encore du somnanbulisme ?

Je savais que ce n'était pas logique de parler à quelqu'un qui dormait, mais je devais essayer quand même.
J'allumais ma lumière. Mais qu'est ce qu'il faisait ? J'avais l'impression qu'il tentait de faire une sorte de marque sur le mur avec des ciseaux, sans bien comprendre pourquoi. Est-ce qu'un somnanbule pouvait faire ça ? J'imaginais que les somnanbules pouvaient faire beaucoup de choses.

- Qu'est ce que tu fais ?

Je me levais de mon lit :

- Tu es entrain de gratter le mur en plein milieu de la nuit. Je ne sais pas si c'est très logique....

Je me rappelais un instant du moment où je l'avais revu. Outre le fait qu'il semblait différent, il m'avait demandé à lui dire ce qui pouvait être vrai ou faux. Esy-ce que je devais le faire maintenant, ou d'abord vérifier qu'il n'était pas en train de faire une crise de somnanbulisme ? Ne m'avait-il pas dit qu'il n'en ferait plus ? Je crois que c'est ce qu'il m'avait dit.

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ft.
Alec

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Il continua de marquer le mur, gravant à la lame d’un ciseau, ne semblant réagir à l’intervention du mutant. Peut-être ne l’entendait-il pas ? Ou bien peut-être qu’il l’ignorait, tout simplement. Zyan se chuchotait à lui-même, des paroles inaudibles et secrètes. C’est à la dernière phrase d’Alec, que le sorcier s’arrêta aussitôt.

Un silence complet.

Ses épaules furent prises de léger sursaut. Le sorcier semblait sangloter, ou bien rire, face au mur marqué par les nombreuses lacérations que Zyan avait commis avec le ciseau qu’il gardait fermement dans sa main gauche. Après ce long silence, il libéra un bref souffle et observa ses gravures, d’un air absent avant d’être prit d’une crise de rire. Une crise de rire qui se transforma en crise de pleur, puis à nouveau le silence.

Lentement, toujours debout sur son lit, il se retourna vers le mutant. Zyan avait le teint livide, le nez tâché de sang et le blanc de ses yeux recouverts de petit faisceaux rouge. Il resta un bon moment immobile, fixant son regard dans celui d’Alec. Quelques mimiques vinrent froisser la platitude de son expression, comme dérangé par une gêne invisible et inaudible.
Son regard s’orienta sur la paire de ciseau qu’il maintenait encore dans sa main, puis retourna vers Alec, l’air apeuré.

Soudain, le sorcier planta la lame du ciseau dans le pli de son bras droit et s’entailla profondément et progressivement jusque sa main. Zyan n’exprimait aucune douleur, si ce n’est un large sourire, obligeant le mutant à plonger son regard dans le sien.

- C’est ça que tu veux ? Alors regarde ! Cria le sorcier, s’ouvrant lentement le bras, tandis qu’un liquide épais dégoulinait de son entaille, dégoulinant à ses pieds. Zyan acheva son geste jusque sa main et jeta le ciseau qui manqua de peu Alec. Le sorcier se laissa tomber au sol, assis par terre, il observa son bras gravement blessé, toujours ce sourire sur ses lèvres. Le sorcier était hilare, tandis que de son autre main touchait sans hésitation la plaie.

- C’est comme ça qu’il arrive… Il chuchota, insérant ses doigts dans son bras, faisant surgir un jet de ce liquide visqueux dont l’odeur approchait de plus en plus de la rouille. Il faut tenir jusqu’au bout…c’est tout ce qu’il faut faire...je sais que tu es ici…il faut te trouver, c’est tout.

Le sorcier releva son attention sur Alec.

- Approche…toi aussi, il te trouvera de toute manière. Il trouve toujours ce qu’il veut.

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Peut être vint il a réaliser que ce qu'il faisait n'avait rien de réaliste. Parce qu'il s'arrêta brusquement.
Je l'observais. Avait il l'impression que des choses étaient vraies alors qu'elles étaient fausses ? Je doutais parvenir à trouver le directeur à cette heure de la nuit.

Alors que j'allais lui parler à nouveau, je fus interrompu par son rire. Je sortis lentement de mon lit.
Je devais faire quelque chose je crois. Je n'avais pas envie qu'il me blesse avec son ciseau mais je savais que je lui avait dit de le prévenir de ce qui était vrai ou non.
Sa crise de nerfs avait l'air réel en tout cas.

Alors que je m'étais mis debout, je le vis se tourner vers moi. Il avait le nez en sang. Avait il usé son pouvoir de façon abusive ou quelque chose de ce genre ?
Je savais que malgré tout ce que je pouvais observer, j'avais encore du mal à comprendre certaines choses lié aux émotions, mais la j'avais l'impression que Zyan ne savait pas laquelle exprimer.

Je le vis se planter le ciseau et m'approcha de lui parce que je supposait que je devais l'arrêter. S'il continuait je ne savais pas jusqu'où il allait aller et je n'avais rien pour le soigner.

Je ne comprenais pas en quoi s'ouvrir le bras pouvait être ce que je voulais. Je n'avais jamais voulu ça, moi.

- Je ne veux pas ça...

J'eus un léger sursaut. Le ciseau venait d'atterrir vers moi. Au moins il ne pourrait plus rien faire avec.

Je m'avancais un peu plus. Je me demandais si dans son état il ressentait la douleur.
J'imaginais que non.
Mais je savais une chose. Il ne fallait jamais entrer dans le délire des gens qui imaginaient des choses.

- Zyan. Je ne sais pas ce que tu vois ni ce que tu entends mais il n'y a rien ici. On est dans une chambre de l'Institut et je crois que tu es en train de faire ce que tu as dit quand tu es revenu.

J'allais allumer la grande lumière de la chambre.

- Quoique tu imagines c'est faux. Et je crois que tu es en train de te faire vraiment souffrir la.

Je le prevenais. Peut être que ça réveillerait sa douleur et que ça le réveillerait lui aussi. Je n'avais pas trop envie de le toucher. Même si je pourrais me défendre de cette façon.
Je m'avancais quand même vers lui

- Est ce que je dois t'immobiliser pour que tu reprennes conscience ?

Je savais que ce n'était pas logique de lui demander ça dans son état. Mais je réfléchissais.

- Parce que chercher le directeur va être difficile.

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ft.
Alec

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Sa main continuait de gratter la plaie sur son bras sans montrer le moindre signe de douleur. Le sorcier reposa son regard sur le sol et commença à dessiner dessus avec son « sang ». Le sorcier se mit à rire discrètement.

- Il ne comprend pas. Se dit-il. Tu ne comprends rien ! Il le gronda, continuant de tracer d’étrange symbole sur le parquet avant d’arrêter sa main aux pieds du mutant. Le sorcier s’arrêta et se redressa devant Alec, sentant la respiration de ce dernier contre son visage. Il l’observa curieusement et dressa un doigt contre ses lèvres.

- Chuuuut ! Il lui siffla, calmement. Elles t’entendent parler…là-dedans ! Il chuchota en tapotant son doigt contre son crâne. Bientôt, son regard exprima une courte absence, déviant légèrement des yeux d’Alec. Zyan ressentit un violent sentiment de traitrise, s’ensuivant de colère et de haine envers le mutant.

- Comment as-tu pu faire ça… Dit-il, semblant sincèrement touché.

Il porta ses mains sur sa tête et ferma les yeux, grimaçant une douleur sinueuse à l’intérieur de son crâne, avant de s’arrêter brusquement. Les traits de son visage soudainement relâché, comme miraculeusement soulagé de sa douleur. Son regard remonta lentement jusqu’au mutant, lui offrant un air menaçant, détestable.

- Tu finiras comme les autres…ça ne fait aucun doute ! Lui dit-il avant de lui assigner un coup de poing en pleine face.

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Je ne savais pas si Zyan m’écoutais. Ou même m’entendais. Peut-être que j’allais devoir agir autrement pour réussir à lui faire comprendre que ce qu’il faisait n’avait pas de logique. Il disait que je ne comprenais rien, mais non, je ne comprenais pas, parce que je ne voyais pas ce qu’il paraissait voir. Sinon l’espèce de signe qu’il faisait au sol.
Je sentis son doigt sur mes lèvres, et fronçait les sourcils, mais je compris qu’il devait entendre des voix. Avait-il un problème mental réel ? Je savais que les schizophrènes, entre autre, pouvaient entendre des voix.
Je me demandais si je devais utiliser mon pouvoir maintenant. Je pouvais, j’étais suffisamment proche de Zyan pour le faire.
Je tendis mes mains pour le toucher, alors qu’il paraissait se tenir la tête, avant de me prendre un coup de poing au visage, me faisant tomber en arrière. Je ne faisais pas attention au sens de ses paroles.
Il n’y avait aucun sens sinon pour lui, dans ce qu’il disait. Je sentis mon nez me piquer, avant de le voir saigner. Ca faisait longtemps.

Je me jetais en avant sur Zyan, le poussant avec mes mains, ignorant le saignement de mon nez. Je ne perdis pas de temps et fit ce que j’avais prévu si ça arrivait.
Il ne voulait pas m’écouter alors… Je me concentrais et déclenchais mon pouvoir, sentant soudain autour de moi, les fils de ses souvenirs, que je pouvais saisir si je le voulais. Je n’avais aucune idée desquels je pouvais attraper, et peut-être d’une façon stupide, je me laissais frôler une dizaine de souvenirs plus ou moins récents sans réfléchir à faire un choix. Je les percevais, d’une façon emmêlé, et en résonnance, mais je les percevais. Différemment de d’habitude. Comme si je pouvais…Vraiment les voir. Comme s’ils s’incrustaient dans ma mémoire.
Je me retirais brusquement, sous le choc, sûrement.

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ft.
Alec

COME BACK

Le sorcier tomba sous l’élan du mutant, s’apprêtant déjà à riposter, mais sa main se leva pour se figer aussitôt. Les yeux de Zyan se révulsèrent, tandis que son corps resta immobile. Une sensation étrange, mais pas inconnu. Il voyait tout un tas d’image défiler dans sa tête à une vive allure, comme un film que l’on rembobinait à grande vitesse jusqu’en perdre le fil.

Parmi ses souvenirs, les plus récents, ceux d’hier, d’avant-hier et ainsi de suite. Des souvenirs sans grande particularité, si ce n’est qu’elles avaient la faculté de faire ressortir des sentiments d’angoisses, de peur, comme ce jour où le sorcier avait manqué de se noyer dans le lac et miraculeusement sauvé par les deux mutants : Lilou et Emily.

Les autres souvenirs furent moins appréciables, plus inconfortable, car chacun d’eux mêlait le trouble, la peur et l’incompréhension. Des sentiments que Zyan avaient subi tout le long de son internement à l’hôpital psychiatrique.

Puis, apparaissait enfin les souvenirs sanglants, les plus dérangeants, laissant tout de même une sensation de faim, de besoins, quelque chose d’impossible à retenir à chaque fois que le sorcier venait à tuer cet homme, cette femme, ces enfants. Chaque meurtre résonnait dans la tête du sorcier qui pouvait encore ressentir la douleur de sa décomposition, de cette voix dans sa tête qui l’encourageait à poursuivre ses actes. Zyan se revit désintégrer chacune de ses personnes pour ensuite les absorber et reprendre forme humaine.

C’est alors que Zyan parvint à se dégager d’en dessous Alec, le rejetant violemment sur le côté. Il se précipita dans un coin de la chambre, se tenant péniblement la tête, elle lui faisait horriblement mal, comme s’il venait de boire – cul sec – un verre d’eau glacé, tandis qu’une faible lueur semblait émaner de l’intérieur de sa plaie sur son bras.

Invité

COME BACK

J’avais vu quelques images, et elles étaient encore dans mon esprit. Des souvenirs. Je me rappelais de souvenirs. Que je ne comprenais pas, mais je savais que je comprenais encore moins pour quelle raison ils étaient restés dans ma mémoire.
Normalement ça ne marchait pas comme ça. Normalement, ils s’effaçaient. Je ne comprenais pas… Je m’étais enlevé, et sentit soudain que je tombais, finissant vraiment au sol. Je tentais d’enlever les souvenirs que j’avais eus de ma mémoire, mais je n’y parvenais pas.
C’était logique, on ne pouvait pas changer sa mémoire comme ça. Et je ne pouvais pas utiliser mon pouvoir sur moi.

J’avais envie d’essayer à nouveau. De toucher un fil, et de voir si je m’en rappelais ou non. Je me tournais vers Zyan, me rendant compte que mon nez saignait encore. J’imaginais qu’il saignerait encore plus si je continuais d’utiliser mon pouvoir de cette façon.
Je me demandais s’il était calmé.
Je m’approchais, et m’aperçut qu’il se passait quelque chose d’autre qui ne semblait pas « normal ». J’observais, et le regardais :

- Tu es à nouveau conscient de ce qu’il y a de vrai ou faux ? Je dois continuer ? Pourquoi ton bras il brille ?

Je tendis ma main dans le but de la mettre sur son épaule. Si jamais je devais continuer ou pas.

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ft.
Alec

COME BACK

Les voix avaient cessé, pour le moment, laissant à Zyan l’avantage de reprendre contrôle de son propre esprit. Continuant de se tenir la tête, le sorcier tentait de maîtriser cette douleur qui résonnait sans relâche à l’intérieur de son crâne, sans même ressentir ce reflet à l’intérieur de sa plaie. C’est le geste d’Alec qui le fit sursauter.

- J-je crois savoir… Murmura Zyan avant de relever sa tête vers le mutant, avant de prêter attention sur sa plaie à l’intérieur de laquelle émanait cet éclat de lumière. Le sorcier su alors ce qui était en train de se passer et ce qui allait se passer.

- Non, pas maintenant…je t’en prie…pas maintenant… Dit-il en plaquant sa main sur la plaie, cherchant sans doute à la refermer. Un geste inutile.

Il ne voulait pas recommencer, il ne voulait pas tuer à nouveau et pourtant il savait très bien que le choix ne lui serait pas présenté. Lentement l’état de sa peau s’empira, laissant apparaître quelques craquelures sur ses mains, ses bras, son visage, comme si le sorcier souffrait d’une sécheresse sévère spontanée. Chaque microfissure laissait apparaître cette même lueur lumineuse, comme si une source plus importante cherchait à pousser à l’intérieur du sorcier.

- Faut que je parte… Dit-il, en se relevant péniblement, tandis que son épiderme commençait déjà à partir en poussière. Zyan essaya de se concentrer pour contenir au maximum cette force qui se manifestait en lui. Écartes toi Alec… Poussa le sorcier, avançant douloureusement vers la porte de la chambre, mais hélas ! Zyan ne put faire un pas de plus avant de s’effondrer sur ses genoux. La douleur était telle qu’il se retrouva incapable de faire un geste de plus. Il se contenta de serrer les dents, sentant son corps partir en poussière. Le cri du sorcier résonna, tout son corps se retrouvant transpercé par cet lueur vive et agressive. Les meubles de la chambre commencèrent eux aussi à se décomposer, se désintégrant petit à petit dans l’air.

Soudain, le corps du sorcier disparus, comme dissout par cette lueur qui se libéra d’un souffle chaud qui secoua et illumina brusquement l’ensemble de la chambre dans un flash aveuglant.
Quelques centimètres au-dessus du sol, à l’endroit où se tenait le sorcier pour la dernière fois, lévitait une forme ronde et lumineuse, ressemblant à un atome que l’on aurait agrandit de plusieurs centimètres. Cette sphère lumineuse se tenait immobile, semblant tournoyer sur elle-même, nuançant sa luminosité et sa grosseur.

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Il parut parler à la lumière, mais c’était étrange de parler à quelque chose qui n’avait pas de conscience. Je le regardais faire, et vis soudain, que son corps prit une apparence étrange. Il donnait l’impression de laisser échapper tout un tas de lumière de lui-même… La dernière fois que j’avais vu ce genre de lumière, c’était…
Je me reculais, alors qu’il parut vouloir partir, et qu’il me demanda de m’écarter. Je me demandais pourquoi, parce que je ne comprenais pas ce qu’il se passait, mais alors que j’allais demander, je le vis tomber et l’entendit se mettre à crier.
Je sentais comme… Un pouvoir étrange qui paraissait altérer tout ce qu’il y avait autour de nous, comme ce qu’il m’avait déjà fait.
Mais ce qui n’était encore jamais arrivé, c’est qu’il disparaisse comme ça. Comme si…Son pouvoir l’avait mangé, en fait. C’était vraiment très étrange comme expression, mais je crois que je la comprenais.

En tout cas, j’avais l’impression que c’est ce qu’il s’était passé.
Ne restait alors que cette étrange boule lumineuse au milieu de la chambre.
J’hésitais un instant. Qu’est-ce que je devais faire ? Je n’avais aucun pouvoir de protection, aucun pouvoir offensif, et en l’occurrence, aucune arme, sinon les ciseaux qu’il avait manqué de m’envoyer dans la tête.
Il faisait nuit, tout le monde dormait. Mais avec son cri, il allait réveiller des gens, non ?
Je décidais de m’approcher. Mais plus je m’avançais, plus j’avais la sensation désagréable que mon propre corps se réchauffait d’une façon anormale.
Je m’arrêtais, et reculais d’un ou deux pas. Attrapait le ciseau finalement, et le lançais en direction de la source lumineuse, avant de voir le ciseau disparaître.
Je n’avais plus d’armes.

- Zyan ?

Et on ne pouvait pas toucher une matière lumineuse. Je n’étais même pas sûr qu’il s’agisse de Zyan, mais j’essayais quand même.

- Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais si tu m’entends, je ne peux rien faire, là. Je ne peux même pas sortir de la chambre, s’il faut. Je n’ai pas de pouvoir pour lutter contre ça, et je crois que si je m’approche, ça va être dangereux pour moi.

Je réfléchis un instant. Il avait parlé du directeur, et j’avais remarqué, a force d’être ici et de chercher des informations, que les élèves parlaient parfois librement au directeur. Je n’y avais pas pensé avant, mais peut-être que ça pourrait servir.

- Tu as le numéro du directeur ?

Ma question était idiote, comme le fait que je la pose à une source lumineuse. Mais tant pis. J’essayais de m’approcher de son coin pour y chercher son téléphone.

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ft.
Alec

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La source lumineuse resta fixe au-dessus du sol. Les affaires les plus proches commençaient à se dégarnir petit à petit. Le ciseau envoyé par le mutant se désintégra totalement, à peine avait-il eu le temps de toucher cette lumière qui se contentait de doubler d’intensité lorsqu’Alec interpella le sorcier.

Rien faire, c’est exactement ce dont Zyan l’avait prévenu, mais malheureusement le sorcier n’avait pas eu assez de temps pour sortir de cette chambre. Pour le moment, Alec ne craignait rien, mais seulement s’il gardait suffisamment de distance ; le sorcier aurait espéré que le mutant soit assez intelligent pour le comprendre.

Plus Alec parlait et plus la sphère lumineuse répondait à sa manière, nuançant son éclat et tournoyant sur elle-même, tandis que les choses tout autour se dégradait sérieusement. De son côté Zyan, n’avait aucun contrôle et ce n’était sans doute pas à lui que Alec devait ce calme. Sous cette forme, rien n’était réellement prévisible. Il entendait, sans vraiment reconnaître, ou bien un peu, mais même s’il reconnaissait, rien ne pouvait franchement arrêter cet instinct primaire ; celle de survivre.

La sphère se mit à se déplacer avec lenteur, envoyant de temps à autre violente radiation, comme de furieux jets de lumière qui venaient frapper l’armoire qui se désintégra aussitôt, chaque molécule aussitôt aspirée par la source. Plus elle semblait absorbée de chose et plus elle paraissait en vouloir d’avantage. Malheureusement pour Alec, cette sphère lumineuse avait besoin de bien plus que le bois d’une armoire, ou bien le métal d’un sommier. Tout meuble et objets cédait à cette sphère, se retrouvant aussitôt désintégré et absorbé. Petit à petit la chambre se vidait, tandis que la sphère lumineuse approchait d’Alec.

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Je savais qu’il ne pouvait pas me répondre. Je n’étais même pas sûr de lui parler. Mais je ne savais pas quoi faire, et je ne pouvais pas partir, parce qu’il était devant l’entrée. Parce que si je m’approchais, je sentais une chaleur que je n’aimais pas forcément.
Je cherchais son téléphone, mais fini par reculer, quand je me rendis compte que la chaleur, ou plutôt, la sorte de boule lumineuse, s’avance. J’avais l’impression que Zyan – si je me basais toujours sur le fait que c’était lui – était en train de détruire la chambre.
Ca n’était pas qu’une impression. Tout était en train de disparaître.
Je reculais un peu plus, allant jusqu’à toucher le mur. Je n’avais pas envie de me faire toucher, parce que je n’avais pas envie qu’il m’arrive la même chose.

Mais je voyais la boule approcher de moi, et ressentais comme une douleur de brûlure. Je ne savais pas quoi faire. J’essayais de parler encore.

- Je ne peux plus téléphoner, maintenant. Il n’y a plus rien dans la chambre. Je ne peux rien faire, là. Je ne sais pas si tu m’entends, je ne sais même pas où tu peux être, en fait. Je ne sais pas ce que tu as fait. Je ne comprends pas grand-chose à ce qu’il se passe. Je sais que je ne comprends pas beaucoup de choses, même si j’en connais beaucoup plus, mais… Là, je ne comprends vraiment pas. Mais si cette étrange lumière pouvait s’arrêter… Il n’y a plus rien dans la chambre.

Il y avait juste moi en pyjama. Je songeais un instant au fait que ça voulait dire que je n’avais plus d’affaires, d’argent, ou de téléphone. Pour le téléphone c’était plus dérangeant, à cause de Papa.
Je ne savais pas si je devais continuer de parler ou pas…

Invité

ft.
Alec

COME BACK

La sphère continuait d’avancer, approchant de plus en plus du mutant qui – bientôt – ne pouvait reculer davantage. Alec finirait sans doute comme les meubles et les objets de cette chambre, sans doute servirait-il à calmer les ardeurs de cette « chose » affamée.

La voix d’Alec résonnait, espérant sans doute pouvoir atteindre la conscience du sorcier. Beaucoup d’autre avant lui avait essayé, mais sans grande réussite ; tous avaient été radié, tous s’étaient retrouvé réduit à de simple masse moléculaire que la sphère avait absorbée pour reconstruire une enveloppe corporelle.
Mais soudain, la sphère s’arrêta, ne laissant que quelque centimètre d’écart entre elle et le mutant, quelques centimètres qui suffisait déjà à agir sur la chair d’Alec qui devait sans doute ressentir une sensation de chaleur, de brûlure et de picotement. C’est alors que la sphère commençait à perdre de sa luminosité, comme si quelque réagissait à l’intérieur ; une conscience peut-être.

Cette boule de lumière fut prise mouvement brusque et soudain, s’agitant dans la chambre comme prise d’une folie soudaine. Elle allait et venait, évitant de justesse le jeune mutant dans son coin. Pour la première fois, Zyan était parvenu à reprendre les choses en main sous cette forme. Il ne voulait pas d’autre victime, mais il sentait bien qu’il ne parviendrait pas à maintenir ce contrôle. Il se battait contre lui-même, une conscience contre un instinct.

La sphère continuait de « valser » dans la pièce, percutant et abimant les murs sur chaque point d’impacts. Soudain, elle s’immobilisa de nouveau, générant une forte lumière qui dévasta une bonne partie du mur où se trouvait les fenêtres, creusant une faille sur l’extérieur. La sphère semblait s’illuminer de plus en plus jusque filer par ce trou dans le mur et disparaître dans la nuit telle une étincelle folle et furieuse.

L’obscurité regagna la chambre dévastée. Un courant frai s’infiltra par le côté du mur démoli…une véritable première pour cette chambre qui avait pourtant connu de nombreux conflits.

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Je ne savais pas ce qui allait m’arriver. Ou peut-être que si. Peut-être que je savais. Et je n’avais pas envie que ça arrive. Je fronçais les sourcils, sentant ma peau…Brûler ? Quelque chose de proche. Je connaissais déjà cette sensation, et je ne l’aimais pas.
Si la boule s’approchait, je sentais que ça serait pire.
Je m’attendais à ce qu’elle s’approche, mais elle se stoppa soudainement. Avant de se mettre à s’agiter dans tous les sens, je la vis pourtant me frôler et détruire toujours plus. Les murs prenaient des dégâts.

Quand elle s’arrêta, je l’observais. Elle était loin de moi. Allait-elle foncer en ma direction ? Alors qu’elle s’illumina d’un coup, je fermais un peu mes yeux, les protégeant de cette source de lumière et me protégeais avec mes bras, entendant comme un grand bruit, avant qu’il n’y ait plus rien.
Quand je baissais mes bras et rouvrit les yeux, il n’y avait plus rien. La chambre était vide, toujours, mais surtout, il n’y avait plus de sphère.
Je vis soudain qu’un trou s’était formé au niveau du mur. Ressentant l’air frais s’infiltrer dans la chambre.

Je ne savais pas où était Zyan, et si ça avait été Zyan, mais la chambre était devenue silencieuse, et il n’y avait plus que moi. Plus rien d’autre. Ni mobilier, ni objets. Juste moi en pyjama. Avec une manche brûlée.
J’eus l’étrange impression que mes jambes ne tenaient plus, et alors que je voulais m’approcher de la sortie, je tombais finalement au sol.
Je ne savais pas quel heure il était, j’ignorais totalement ce qu’il venait de se passer, je ne savais pas quoi faire, et je n’avais plus d’endroit pour dormir. C’est tout ce dont j’étais sûr…

Au bout d’un moment, je savais que de toute façon, rester dans cette chambre n’avait plus aucun intérêt, alors je me levais pour en partir. Peut-être que j’allais devoir parler au directeur pour Zyan. Je ne savais pas du tout… Mais je devais trouver un autre endroit où dormir.

[Fin ! Du coup ben hésite pas à me voir pour Nathan et Théo XD]

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