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Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé]

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MessageSujet: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptySam 1 Oct 2016 - 22:38





Il est des portes sur la mer
que l'on ouvre avec des mots
Concert prodigieux des ondes et des pierres !
Long retentissement des flots sur les galets !
Majesté de la mer débordant de lumières !
Fourmillement profond d'ombres et de reflets !
[ Jean Aicard (1848-1921) ]


Nous étions déjà fin septembre et pourtant la température était au plus haut. Peut-être même le jour le plus chaud de la saison. Sirom venait de décrocher un job dans une petite ville perdue aux Etats Unis et il souriait en se baladant sur la plage, savourant le sable fin entre ses doigts de pieds nus. Il ne commencerait à travailler que le premier octobre, il avait encore le temps.

Pas mal de gens lézardaient au soleil, des enfants jouaient et quelques personnes se baignaient. C'était noir de monde. Avisant quelques parasols surveillé par un vendeur bronzé, il se dit qu'il était vraiment tombé dans un décor de carte postale, mais il ne s'attarda pas, poussant plus loin. Il cherchait, sa serviette sur le bras, un coin plus tranquille, un coin moins touristique.

Plus il s'éloignait, plus les gens se raréfiaient comme si tous s'étaient rassemblés dans des zones prédéfinies. Avisant des rochers et dunes, il les escalada par jeu et fini par arriver sur une bande de sable fin sans nul autre être à la ronde que quelques oiseaux. Ici, il serait en paix.

Vérifiant que nulle personne n'arrivait, il ôta short de bain et chemise blanche pour se retrouver aussi nu que le jour de sa naissance, puis... il s'avança vers la mer.

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Les premières vagues le firent hésiter. L'eau était un peu plus fraiche que l'air ambiant. Il avançait un pas, en reculait deux, puis il se mit à avancer franchement et finit par se lancer dans l'océan. Il avançait toujours plus loin, suivant les mouvements de la mer, tantôt montant avec elle, tantôt descendant dans ses creux. Il n'avait plus pied depuis longtemps quand il s'immobilisa, savourant simplement les yeux et le paysage avant de faire demi-tour. Il s'arrêta à un endroit où il avait à peine pied et fixant l'horizon, faisait un mouvement vers le haut pour suivre la vague arrivant avant de suivre sa fin.

Il n'imaginait pas que quelqu'un pourrait le surprendre ainsi dans son plus simple appareil. Là, profitant du soleil sur sa peau, des bienfaits du sel de la mer, et de la vie de l'océan tout simplement. Cet endroit lui rappelait un peu sa Sicile natale.
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Dernière édition par Sirom Ottavio Amaro le Mar 11 Oct 2016 - 1:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptySam 1 Oct 2016 - 23:09


w/ Sirom

Il est des portes sur la mer que l’on ouvre avec des mots




Il fait chaud et je ne suis pas du tout à l’aise. Je dirais même que je me sens très mal, comme si j’étais en apnée forcée. Il faut que j’aille à la mer sinon je vais m’effondré et ce sera pire. Je sors de ma chambre et me dirige vers l’extérieur. Des perles de sueur font leur apparition sur mes tempes et je crois que je suis encore plus pâle que d’habitude, d’après les regards que l’on me lance. Pourtant je souris, je fais comme si tout allait bien. Je n’ai pas pour habitude de pleurer sur mon sort. Je ne veux pas que les gens viennent vers moi par pitié, je veux qu’ils en aient envie pour de vrai. Redressant mon dos courbé, je continue ma route et me retrouve bien vite hors de l’enceinte de l’institut. Je n’ai rien pris, j’ai tout laissé dans ma chambre. Je suis seulement vêtu de mon jean et d’un tee-shirt, je n’ai même pas de chaussures. Je me souviens du bus que je dois prendre pour gagner les plages de la ville. Je grimpe donc et m’installe non-loin du chauffeur qui ne semble pas m’en vouloir de ne pas prendre de ticket. Je crois qu’il a vu que je n’étais pas au meilleure de ma forme même s’il ne me connaît pas. Il tente de me faire la conversation et je lui réponds avec la seule langue que je connais : le langage des signes. Il semble saisir les bases et c’est tant mieux. Heureusement que je ne suis pas sourd et que je comprends quand on me parle. Je ne suis visiblement pas le seul à souffrir de la chaleur. A cette époque de l’année, les températures sont monstrueuses alors qu’elles devraient être plus supportables. Enfin bon, on n’a plus de saisons, tout le monde le sait ça.

[…] Le chemin s’est fait dans un calme olympien et je remercie sincèrement le bus-driver de m’avoir parlé, sans quoi je me serais probablement évanoui. Je descends enfin du véhicule et me dirige vers la Neptune Beach en titubant. Je parviens à me hisser sur la falaise avoisinante et retire le peu de vêtements que j’ai, les coinçant sous un rocher. Je suis nu à présent et le soleil me fait perdre l’équilibre, heureusement que l’océan m’attend en-dessous. Un havre de paix et de fraîcheur qui ravive mes sens. J’ai cru entendre un cri dans ma chute, probablement quelqu’un qui s’est imaginé que je mettais fin à mes jours. Me voilà enfin chez moi. Je suis quand même remonté à la surface pour rassurer les potentielles personnes qui se sont fait de fausses idées avant de plonger de nouveau, évitant de dévoiler mon appendice… poissonneux ? Oui voilà. Je suis bien au fond et je nage en rond sautant par moment hors de l’eau. A cette distance on pourrait croire qu’il s’agit d’un dauphin mais non, il s’agit d’un être doté de certains dons qui s’éclate à faire du body-surf dans les vagues.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptySam 1 Oct 2016 - 23:36





Il est des portes sur la mer
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Il pensait qu'il serait seul sur ce petit bout de plage à l'écart... Il avait juste oublié que si lui, un nouvel arrivant pouvait le trouver, d'autres le pouvaient aussi, et plus particulièrement des gens qui vivaient dans cette ville depuis plus longtemps que lui. Il avait été présomptueux, un petit stupide peut-être aussi... mais c'était un peu tard maintenant pour y songer. Il était nu dans la mer, et s'il sortait... il serait vu. Obligatoirement.

Vu par lui... ce jeune homme un peu fou à la chevelure si claire qu'il l'avait pensée blanche avant de le voir sauter... ou plutôt d'entrevoir son corps lorsqu'il avait plongé et qu'il avait entendu le cri d'une mouette effrayée par son saut. Cet inconnu avait sans doute cru lui aussi qu'il était seul... Il ne devait pas l'avoir vu de prime abord parce qu'il enchaîna une série de sauts dans les vagues à la manière d'un dauphin... la queue y comprise. Sirom n'aurait jamais pu la manquer. Il avait toujours eu une bonne vue, même s'il portait ses lunettes de soleil comme toujours. Il le fixe s'amuser. Il semble vraiment heureux, insouciant. Il ne se rappelle pas une période de sa vie où il a pu être aussi heureux. C'est pour cela qu'il est parti...  Il voulait voir ça... Il voulait connaître ça... Mais... n'est-il pas un peu trop tard pour lui de rêver à une adolescence insouciante ? Il a presque trente ans. Il parait qu'on est vieux à trente ans. C'est ce qu'on lui a toujours dit, ce qu'il a toujours pensé avant d'être lui-même aux portes de cet âge.

Finalement Siron se réélance dans les vagues mais à la vitesse d'un homme et non d'un homme sirène. Il s'éloigne de la zone où il ne touchait que de la pointe des pieds le sable et il nage vers cette joie communicative, vers ce jeune homme qui doit l'avoir repéré maintenant. Va-t-il choisir de s'enfuir ou non ? Telle est la question... après tout... Sirom ne sait pas comment les gens d'ici réagissent face à la mutation mais toujours lui a connu autour de lui la peur de la différence. Peut-être que ce jeune homme risque de craindre sa réaction... de craindre ce qu'il pourrait lui faire, lui qui semble pourtant être un homme ordinaire... qui se baigne nu... avec des lunettes de soleil dans un lieu désert.

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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyDim 2 Oct 2016 - 0:15


w/ Sirom

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J’ai été stupide de croire que personne ne me verrait ici. J’ai été stupide de croire que je serais à l’abri du côté des dunes et des falaises. Il y a cet homme aux lunettes noires qui semble vouloir venir à ma rencontre. Que dois-je faire ? Est-ce que je dois fuir ? Je n’en sais rien. Je reste immobile quelques secondes avant que les vagues reviennent et que j’oublie de nouveau que je ne suis plus seul. Aucun son ne sort de ma bouche alors que j’aimerais crier et rire comme un fou. Tant pis, au moins je ne suis pas bruyant. Finalement, un peu de compagnie n’est pas déplaisant même si je ne suis pas extrêmement communicatif. Je laisse l’homme aux lunettes noires s’approcher mais je préfère éviter qu’il me touche la moindre écaille. Je ne supporte pas vraiment ça pour être honnête et puis je suis très chatouilleux en bout de queue donc bon. Je lui souris gentiment et m’élance de nouveau dans les vagues manquant m’échouer sur le sable. Heureusement que je suis rapide et souple !

[…] Jouer dans les vagues m’a pas mal fatigué mais au moins, j’ai renforcé les muscles de ma nageoire, un véritable atout quand la mer est déchaînée. L’homme aux lunettes noires est toujours auprès de moi et j’aimerais pouvoir me présenter mais je ne sais pas s’il comprend le langage des signes. Mais d’un autre côté, qui ne tente rien n’a rien n’est-ce pas ? Je me mets face à lui et commence à parler un peu comme Tarzan et Jane mais sans la voix. Ouais, ça risque d’être sacrément compliqué en fait. Je me rapproche du bord et lui fais signe de me suivre. Je vais écrire sur le sable mon prénom se sera plus simple. Avec mon doigt je trace les lettres que composent mon prénom « Zola » en me désignant. Je me sens bête mais bon, il faut juste s’habituer.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart.

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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyDim 2 Oct 2016 - 0:35





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L'être mi-poisson, mi-homme, ne semble pas vouloir fuir Sirom. Mieux. Il l'attend. Il le laisse s'approcher de lui mais Sirom n'est pas un homme mal élevé. Il n'a pas pour habitude de toucher les gens qu'il ne connait ni d'Eve, ni d'Adam et il est loin de considérer le jeune homme qu'il voit devant lui comme un animal à apprivoiser. Il n'a pas le genre de préjugés qu'on pourrait prêter aux hommes... Non, lui aurait plus des préjugés sur les humains lambdas, ceux qui n'ont jamais connus ni rejets, ni souffrances, parce qu'ils n'étaient pas comme tout le monde. Lui... même lorsqu'il semblait être totalement normal étant enfant, était traité comme un pestiféré... tout ça parce qu'il vivait avec des statues qu'il disait être ses parents, tout cela parce qu'il voulait vivre avec eux, rester avec eux, parce qu'il était un enfant, un enfant trop vivant, trop solitaire aussi.

Enfin à quoi servait pour lui de ressasser cela aujourd'hui ? Il était dans l'océan, il faisait bon, et il se trouvait devant un jeune homme qui respirait la joie de vivre. Un jeune homme à la chevelure décolorée. C'était quelque chose d'original... cela lui allait bien en vérité. Sans lui parler, l'inconnu partit comme une flèche vers le rivage et l'homme qui changeait les êtres en pierre le prit comme une invitation. Plus lentement, au rythme lent de sa nature humaine, il le suivit et pris pieds sur le sable... exposant par là sa glorieuse nudité.

D'un pas rapide, un peu félin, Sirom alla chercher sa serviette et l'attacha autour de sa taille avant de revenir vers lui. Quant l'autre se mit à faire quelques gestes grossiers et écrire sur le sable. Il comprit. Il le laissa se dépatouiller quelques secondes puis avec un petit rire il attrapa ses mains pour les bloquer en disant d'une voix basse, assez profonde et douce :

" Attends Attends "

Il lui lâcha alors les mains et avec la force de l'habitude se présenta en langue des signes. Puis, il ajouta toujours dans le même langage que lui aussi, pendant très longtemps, n'avait pas prononcé un mot. Il ne s'étendit pas plus sur le sujet et il le complimenta alors sur sa prodigieuse agilité dans l'océan. On voyait très nettement qu'il n'était pas choqué par l'imposante queue de poisson de son compagnon de baignade... cela dit cela ne l’empêchait tout de même pas de la détailler, tout en ramenant souvent son regard sur le visage de l'autre afin de ne pas le choquer ou le blesser à ce sujet.


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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyDim 2 Oct 2016 - 1:14


w/ Sirom

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Je crois que je m'y prends très mal pour me faire comprendre, il va me prendre pour un sauvageon alors que je ne le suis pas. Je le vois sortir de l'eau et remarque ses jolies formes. Mes joues s'empourprent vivement et je baisse les yeux en me mordant la lèvre. Il revient à mes côtés et je retente ma chance pour me faire comprendre mais il m'arrête et prend mes mains dans les siennes. Son sourire est à tomber par terre... mon dieu. Il commence à me parler dans ma langue et un large sourire apparaît sur mon visage. Je suis heureux et soulagé qu'il me comprenne ! Il se présente et je fais de même avant d'essayer de me redresser alors que le soleil fait son oeuvre, me faisant redevenir humain.

Je suis nu devant lui et je cache mon corps avec mes bras. Je suis pudique et de ne pas avoir quoique ce soit à me mettre dessus, me gêne affreusement. Il faudrait que j'aille récupérer mes vêtements mais pour le moment, j'en suis incapable. Le problème avec ma mutation c'est qu'une fois que mes jambes reviennent, il me faut une petit dizaine de minutes avant d'arriver à les faires fonctionner en tant que partie humaine. Je suis terriblement maladroit sur deux pieds.

Néanmoins cela ne m'empêche pas de converser avec mon nouvel ami Sirom. Il a l'air gentil et digne de confiance. Je lui demande alors où est-ce qu'il a appris le langage des signes et lui dit que pour moi, je n'ai pas eu le choix vu que je suis né sans voix. On me croyait mort-né mais après toute une batterie de tests, il s'est avéré que j'étais bel et bien vivant mais que ma voix s'était éteinte pour toujours. Personnellement, je garde l'espoir qu'un jour, ma voix s'éveille.

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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyDim 2 Oct 2016 - 11:27





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Sous les yeux de Sirom, sa sirène, ou plutôt son triton perdit lentement sa queue de poisson et il ne put s’empêcher de regarder la transformation s'opérer d'un air intéressé sans pourtant vouloir être impoli. Il se demandait si l'autre avait souvent l'habitude de ne pas se cacher ainsi, ou si c'était simplement parce que l'ayant surpris, cela ne servait plus à rien de faire attention. Lui ne pourrait jamais se laisser aller ainsi... cela pouvait avoir des conséquences dramatiques même si la plupart du temps, il pouvait aujourd'hui réparer ses erreurs. Il se souvenait que cela n'avait pas toujours été le cas et que... parfois le regard que les gens portaient sur vous changeaient définitivement ensuite.

Le jeune homme devant Sirom avait fortement rougi lorsque ce dernier lui avait pris les mains et il s'était demandé s'il n'avait pas été un peu trop vite avec cet inconnu. Il n'avait pas voulu le brusquer mais il n'avait pensé qu'à cela pour l'interrompre un instant. Zola, puisque c'était ainsi qu'il s'était nommé, n'avait pas fait allusion à un dérangement et il avait laissé couler. Peut-être rougissait-il simplement particulièrement vite après tout. Il en avait connu des gens ainsi.

Un petit sourire amusé et entendu vint cueillir la réaction de l'adulescent devant lui alors qu'il cachait ses parties intimes. Lui-même ayant été dans la même situation un peu plus tôt, mais ayant fait moins de manières. Malheureusement il n'avait apporté qu'une serviette avec lui et il ne pouvait l'aider facilement. Sirom se douta que les vêtements de sa nouvelle connaissance se trouvait encore sur la falaise d'où il avait sauté un peu plus tôt et par compassion lui lança sa chemise.

Avec le signe cadeau, il lui indique qu'il peut la passer et...la garder. Après tout, lui pourra toujours rentré torse nu. Par cette chaleur, il était certain que personne ne lui en tiendrait rigueur et une fois à l'institut, il tenterait de se faire discret devant les élèves pour ne pas que ceux-ci remarque que leur nouveau professeur se baladait à moitié à poil dans les couloirs. Pour l'heure... personne ne savait encore parmi eux qu'il serait leur professeur dans quelques jours. Du moins si l'information n'avait pas fuité. Oh ils devaient peut-être savoir qu'ils en avaient un mais... pas qui... De toute manière même si c'était le cas, ce n'était pas très grave. Ce n'était qu'un secret de polichinelle après tout.

La question qui tuait... Sirom devait s'y attendre. Quand et pourquoi avait-il appris la langue des signes... Ce n'était pas très courant et lui-même dans la même situation aurait sans doute voulu savoir ou aurait au moins été intrigué. Cette langue fascinait après tout même ceux qui ne savaient pas la pratiquer. Lui-même en avait appris quatre... L'italienne, bien sûr, la française, l'anglaise et la japonaise. C'était déjà pas mal et beaucoup de signes se regroupaient après tout. Il avait des notions de celle arabe, mais vraiment des quelques mots insignifiants.

Il lui indiqua qu'il avait perdu la voix quand il avait huit ans et que pendant dix-huit ans ensuite, il n'avait plus reparlé. Qu'il y avait eu un incident qui avait fait qu'il n'avait plus eu cette envie, ou cette possibilité. Il était volontairement un peu flou. Ce n'était pas spécialement des plus faciles pour lui et d'ailleurs si Zola avait pu voir son regard, il l'aurait vu embué. Après tout... c'était la dernière fois qu'il avait vu ses parents entiers le jour où il avait perdu sa voix. Ce jour là il avait perdu sa voix et la possibilité à jamais de revoir ses parents.

Sirom décida de changer de sujet et lui demanda toujours en langue des signes si ça allait à l'école. Il ne lui avait pas demandé s'il était embêté par les autres élèves mais c'était presque sous-entendu, seulement il ne se voyait pas lui demander directement. Pour lui... Zola n'avait pas vraiment un handicap, étant passé par là, mais il savait que beaucoup d'enfants pensaient que sans leur voix, ils étaient débiles, perturbés, ou diminués... au choix, voire moins encore, ou tout en même temps. Il l'avait vécu, il était passé par là.

Sirom ne lui parlait pas de vive voix tout simplement parce que quand deux personnes maîtrisant la langue des signes se rencontraient, ils parlaien rarement avec la voix et puis... le professeur parlait, oui, mais pas quand cela n'était pas nécessaire. Il mesurait toujours ses mots, comme s'il les pesait. Quelque part, cela leur donnait plus de poids.



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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyDim 2 Oct 2016 - 11:50


w/ Sirom

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Bon finalement, je ne me suis pas débrouillé trop mal et il m’a compris. C’est le principal. Mais c’est un atout que de voir une autre personne parler son langage, ça permet de dire des secrets sans que les non-initiés les comprennent. Je lui ai demandé pourquoi sa voix s’était enfuie et sa réponse reste vague. Chacun a ses secrets après tout. Et puis c’est à son tour de me questionner mais il ne me demande pas pourquoi ma voix n’est plus. Il me demande comment ça se passe à l’école. Je me pince un peu les lèvres, jouant avec le bas de la chemise qu’il m’a gentiment donné. Je lui explique donc que ce n’est pas la joie, que j’ai de gros problèmes d’intégration, pas parce que je suis muet, mais bien parce que j’ai vécu sur un bateau loin de la civilisation avec pour seule compagnie mes parents. Pour être un modèle de sociabilité, on repassera, n’est-ce pas ? Je lui explique que je ne sais pas comment interagir avec mes camarades pour qu’ils me comprennent un minimum. Il y a bien des choses que je ne sais pas faire si on commence là-dessus. Je lui dis qu’en plus de ça, je ne suis pas spécialement un intellectuel, que je préfère exprimer tout mon art, toutes mes pensées en créant des choses. Je pourrais offrir quelque chose aux gens mais, ils penseraient sûrement que je veux acheter leur amitié alors que ce n’est pas le cas. Un léger frisson me parcours le corps, maintenant que je me suis réhydraté, j’ai froid. Mon corps supporte mal le changement. Je retrouve enfin l’usage complet de mes jambes et me lève, retirant le sable qui s’est collé à ma peau. Je regarde Sirom et lui signale que je vais aller récupérer rapidement mes vêtements et que je reviens. Je me dirige vers la falaise et commence mon escalade. Je n’ai pas le vertige, par contre, le vent océanique fait valser la chemise de l’homme aux lunettes noires et je manque tomber en voulant me cacher le corps. Par chance, je me rattrape et arrive enfin en haut. Je récupère mes vêtements et les enfile avant de redescendre par un sentier plus pratique. J’ai gardé la chemise sur moi, elle me garde un peu de chaleur. Je rejoins mon nouvel ami et m’installe en tailleur près de lui. Je lui dis à présent, que je suis venu me jeter à la mer parce que je me sentais affreusement mal alors que d’habitude, j’arrive parfaitement à vivre. J’ai besoin de l’eau pour être bien. Je lui dis également que je n’ai jamais pris de médicaments de ma vie, qu’il suffisait à mes parents de me mettre à l’eau pour que je me sente mieux. J’ai eu la chance de ne pas attraper de maladies infantiles suffisamment coriaces pour me mettre à terre. Ma mutation a énormément d’avantages finalement.

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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyDim 2 Oct 2016 - 13:30





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Ne pas savoir comment agir, être seul... Comment Sirom n'aurait-il pas compris, lui qui avait été si longtemps le vilain petit canard et qui avait choisi de s'éloigner de tous parce qu'il pouvait être dangereux, quand les gens ne le sentaient pas et s'éloignaient d'eux-mêmes. Il était l'enfant bizarre, étrange, l'enfant qui avait un trop grand imaginaire. Oui, il comprenait. Il posa une main sur l'avant bras du jeune homme pour lui faire comprendre qu'il n'était pas seul. Qu'il n'était plus seul. Après tout... pour l'instant, Sirom s'était installé pour rester et ce jeune homme qu'il venait de rencontrer lui plaisait. C'était le genre de personne qu'il avait toujours voulu rencontrer. Avec un peu de chance... il ne serait pas l'un de ses élèves. Après tout... l'école était grande n'est-ce pas ? Cela dit... si on recherchait un professeur d'urgence dans sa branche, il savait qu'il ne devait pas se faire trop d'illusions. Toutefois... Zola ne lui avait pas dit qu'il était élève de l'institut, pour ce qu'il en savait pour le moment, le triton pouvait très bien aller dans une école tout à fait classique.

Sirom lui indiqua alors que la création, c'était aussi de l'intellectuel... qu'il fallait un imaginaire, qu'il fallait du rêve pour pouvoir créer de ses mains et qu'il avait de la chance, qu'il semblait doté des deux. Il lui demanda aussi ce qu'il créait...
L'autre avait peur de donner des cadeaux et... le professeur comprenait ce qu'il voulait dire. Parfois les gens profitaient alors, ou se faisaient des mauvaises idées. Il tentait de lui dire qu'il agissait bien... qu'il pouvait peut-être s'inscrire dans un club d'art ou quelque chose comme cela et qu'il lui serait alors plus facile de faire des cadeaux, cela pourrait passer avec des gens partageant les mêmes passions. Il lui dit un petit clin d’œil pour appuyer ses dires.

Lui même n'avait plus eu de cadeaux depuis longtemps... D'une famille en fait. Le dernier avait été son presque frère... et puis... il y avait eu le Padre, mais cela n'était pas pareil. Machinalement il caressa la croix d'argent qu'il avait autour du cou. C'était quelque chose de vraiment précieux pour lui.

Le professeur voit son jeune ami trembler et lui demande s'il a froid, avant qu'il n'ait pu lui proposer plus de ses vêtements, enfin n'ayant en vérité plus qu'un short à lui proposer s'il en était, Zola partit escalader la falaise... Et Sirom poussa un cri en le voyant glisser... Il savait que le jeune homme n'aurait pas pu lui répondre, mais il mourait d'envie de lui demander si ça allait. Heureusement l'autre su se récupérer et poursuivre son ascension et le professeur put pousser un soupire de soulagement. Il avait comme l'intime conviction que s'il continuait à revoir ce jeune homme, que ce dernier le rendrait fou.

Enfin il redescendit par un chemin moins escarpé, un peu plus habillé mais toujours sans chaussure. Sirom haussa un sourcil mais le laissa revenir à son côté. Il le regarda attentivement à plusieurs reprises et quand il n'eut plus aucun doute, l'ayant vu frissonner encore et encore, il finit par passer un bras autour de sa taille pour lui frictionner le dos. Pendant qu'il faisait ça, il lui parla de sa voix basse et grave, et peu importe s'il était à moitié nu. N'était-il pas deux hommes après tout ? Et n'avait-il pas une serviette cachant l'essentiel ?

" Tu as souvent aussi froid ?

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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyDim 2 Oct 2016 - 14:01


w/ Sirom

Il est des portes sur la mer que l’on ouvre avec des mots




Je le regarde, apprenant ses traits, juste au cas où, en plus de ma voix, ma vue se ferme. Généralement je suis tactile avec mes nouvelles connaissances. J’enregistre le moindre défaut physique sans pour autant passer pour un pervers. Il me parle un peu plus de lui, je suppose qu’il n’a pas eu beaucoup de cadeaux dans sa vie et je m’engage à lui en faire un chaque mois. Oui, un par mois c’est déjà pas mal, en espérant qu’il ne le prenne pas mal. Il me suggère de m’inscrire dans un club afin de partager ma passion de la création. Il n’a pas tort je l’avoue. Peut-être que la solution est là. Peut-être qu’en plus de mon site personnel, je devrais m’inscrire ailleurs. De nouveaux frissons me parcourent le corps, mais j’essaye de les dissimuler. J’ai froid alors que je suis habillé et qu’il fait chaud. J’ai vraiment un problème moi… Je joue avec le sable, une idée me vient mais je ne vais rien n’en dire. Sans que je n’y sois préparé, je me retrouve encore plus près de lui. Je me sens rougir alors que je me cale bien malgré moi, contre son corps chaud. Il m’offre sa chaleur sans rien attendre en retour. Je glisse ma main dans la poche de mon jeans et en sors un bracelet simpliste mais, il est personnel avec pour tout ornement, un petit coquillage percé et noué autour du fil de cuir. Je lui mets autour du poignet, lui signifiant que c’est pour lui mais qu’il n’est pas obligé de le porter s’il n’en n’a pas envie. Même si au fond de moi, j’aimerais qu’il le garde comme un objet précieux.

Il m’a demandé si j’avais froid souvent et je lui réponds que oui, que ça voulait dire que j’étais en bonne santé parce que, lorsque je souffre de la chaleur, c’est toujours mauvais signe. Je reste contre lui, calant mon oreille contre son torse nu. Je suis un peu gêné mais, d’un autre côté, j’ai envie de ressentir la chaleur de son corps un peu plus. Je ne peux le faire avec personne d’autre puisque je n’ai pas vraiment d’amis. Je redresse ma tête et dépose une bise sur sa joue en guise de remerciement, qu’il ne s’imagine rien, je ne suis pas en train de le draguer je suis plus que novice dans la matière…

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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyDim 2 Oct 2016 - 15:28





Il est des portes sur la mer
que l'on ouvre avec des mots
Concert prodigieux des ondes et des pierres !
Long retentissement des flots sur les galets !
Majesté de la mer débordant de lumières !
Fourmillement profond d'ombres et de reflets !
[ Jean Aicard (1848-1921) ]


Sirom n'avait pas d'intentions perverses avec le jeune homme qu'il vient de rencontrer. Son seul but était de le réchauffer. Il ne pensait nullement à mal et il n'avait pas vraiment réfléchi au fait que le plus jeune aurait pu mal le prendre. Sirom au contraire de Zola n'avait jamais été très tactile, peut-être justement parce qu'il n'avait plus été entouré depuis ses huit ans, et même avant cette période, ses souvenirs flous de l'époque ne lui rappelaient pas de véritables étreintes. En grandissant, les effleurements n'avaient pas été sa tasse de thé, toujours il avait peur d'être un monstre, d'être un danger, et personne ne l'avait détrompé. C'est pour cela qu'il aspirait à être différent de ces gens. De faire les gestes que le Padre avait eu pour lui.

Le professeur le voit jouer avec le sable mais il ne dit rien. Peut-être parce que lui aussi aime parfois que le sable glisse entre ses doigts sans qu'il n'y ait un véritable but à cela, juste parce que c'était bien. Toute chose faite ne devait pas avoir un but en soi selon lui et il ne voyait pas pourquoi il aurait dû dire quelque chose contre cela. Le soleil tapait de plus en plus fort sur leurs têtes et pourtant le plus jeune ne semblait pas se réchauffer. Sirom commençait à s'inquiéter un peu. Peut-être que sa rencontre était malade sans vraiment le savoir. Il ne s'inquiétait pas pour lui-même, mais pour l'autre.

" Tu es certain que ça va ? "

Il faisait très chaud et il avait pourtant l'impression que le corps du jeune homme refusait de se réchauffer. Lui sentait son dos et ses épaules cuire. Par acquis de conscience, cessant de le frictionner, il posa une main sur son front. Il lui semblait que ce dernier était étrangement chaud.

" Tu disais que l'eau te faisait du bien, tu veux qu'on y retourne ? Je n'ai pas vraiment envie que tu tombes là. Tu vis loin d'ici  ? "

Il avait collé sa tête contre le torse de l'homme dont il ne connaissait finalement encore que le nom comme s'il avait confiance en lui. Ce geste, cela faisait quelque chose à Sirom. Il n'avait jamais vraiment connu un tel abandon avec lui... sauf avec lui. Son presque frère adoptif qui avait fini par lui tourner le dos comme les autres en découvrant ce qu'il cachait. Décidément, son souvenir le hantait beaucoup ces derniers temps. Parfois... il aurait vraiment aimer l'oublier. Il lui avait fait plus de mal que tous les autres, parce qu'il l'avait laissé l'approcher, lui. Lorsque Sirom reçut un baiser sur sa joue en remerciement, il se mit à rire. Finalement ils étaient bien sur cette plage et il avait un peu l'impression d'avoir un ami. Il se demanda un instant quel âge pouvait avoir Zola. Il semblait en tout cas bien plus jeune que lui. Il avait d'ailleurs confirmé qu'il allait encore à l'école. Dès lors il devait être étudiante, mais la plage d'âge était vaste...

A son poignet il avait attaché un plus tôt un petit bracelet fin, un bracelet qui ne faisait pas trop féminin. Ce présent, Sirom le trouve beau. Ce petit coquillage relié avec une lanière de cuir, c'est simple, mais cela ui a vraiment fait plaisir. Il ne sait pas encore s'il va le porter toujours, mais... il n'a pas refusé le présent. Au contraire. D'un magnifique sourire, il a remercié le jeune homme et on voyait sur ses traits de visage qu'il en était heureux, même si on ne pouvait le lire dans ses yeux à cause de ses lunettes.

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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyDim 2 Oct 2016 - 18:33


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Je suis toujours contre lui et ça me plaît énormément. Est-ce que c’est mal ? Je n’en sais rien mais je ne veux pas le savoir, je veux juste profiter d’une étreinte, rien de plus. Je ferme les yeux et soupire d’aise. Pourquoi est-ce que je me sens si bien dans les bras de Sirom ? On se connaît à peine, clairement, et pourtant je me sens à ma place. Bien sûr, l’eau sera probablement ma seule et unique maison tout le reste de mon existence mais, auprès de Sirom, j’ai envie de laisser sa chance à la terre. Il me demande si je vais vraiment bien et j’acquiesce. Je me sens un peu étourdi mais je pense que ce n’est qu’une passade. Est-ce que retourner à la mer m’aiderait ? Oui pour sûr mais du coup, je ne serais plus dans les bras de ce bel homme et je ne veux pas quitter ce cocon de chaleur et de douceur. Mais admettons-le, la mer m’appelle. Je me redresse un peu et retire mes vêtements, cachant toujours mon intimité et le regarde dans les yeux avant de lui montrer la mer. Je veux qu’il vienne avec et je lui fais savoir. J’ai l’impression d’abuser de sa gentillesse alors qu’il a probablement mieux à faire que de s’occuper d’un muet inconnu. Je me pince les lèvres et me détache de lui en souriant, gêné. Je me lève, cachant toujours mes parties génitales et me dirige d’un pas peu assuré vers la mer. Je m’avance dans l’eau et déjà je me sens mieux. Je crois que je couve quelque chose. La dernière fois que j’ai été dans cet état, j’ai dû me résigner à rester dans la baignoire du bateau avec quelques plantes médicinales. Je fais signe à Sirom de me rejoindre avant de jouer dans l’eau comme un enfant. Oui bon, je suis un enfant et j’adore m’amuser. Comme je l’ai dit, l’eau est ma maison.

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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyDim 2 Oct 2016 - 21:24





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Sirom voit bien dans les yeux du jeune homme qu'il hésite, mais il le laisse décider de lui-même ce dont il a besoin. Il sait que cela ne sert à rien de forcer les choses. Autrefois lui aussi était un peu hésitant et le Padre avait su lui donner l'espace nécessaire pour qu'il vienne à lui. Oh ils n'avaient pas la même histoire, c'était évident. Zola semblait avoir des parents aimants lui... mais il lui avait dit ne pas avoir d'amis... et ça quelque part... c'était aussi important pour un adolescent. Lui... il aurait vraiment aimé avoir des amis, il avait été vraiment touché quand une personne avait su vaincre ses barrières autrefois et peu importe si ensuite il avait tout gâché.

Le professeur le regarde se déshabiller. Il ne dit rien mais il est souriant et quand le jeune homme l'invite à le suivre, il laisse tomber sa serviette. Il pourrait remettre son short de bain pour aller dans l'océan mais... il n'en voit pas vraiment l'utilité pour le coup. De toute manière l'autre l'a déjà vu et... pour l'heure il n'est pas son élève n'est-ce pas ? Et il ne savait pas s'il le serait dans trois jours ou non. Donc scientifiquement, il ne commettait aucun délit, n'est-ce pas ? Ils n'étaient que deux inconnus dans l'océan... deux personnes qui n'avaient rien à se reprocher. Du moins si l'autre n'était pas mineur... parce que déjà être nu ici, ce ne devait pas être très autorisé alors en plus en compagnie d'un mineur...

Sirom se demandait pourquoi Zola n'avait pas voulu lui dire où il vivait. Avait-il des craintes par rapport à lui ? C'était possible après tout et... prudent. Il ne pouvait pas vraiment lui reprocher de ne pas se confier au premier venu. Lui aussi était méfiant en règle générale d'ailleurs. Sauf que lui, quelque part, savait se défendre.

Il le rejoint dans l'eau et le regarde jouer comme un enfant. Il a l'air d'aller mieux ou il fait très bien semblant... Il fallait maintenant espérer qu'il ne tombe pas évanoui dans l'eau... il aurait un peu de mal à le tirer sur la berge avec une queue pareille, ça devait peser une tonne. Finalement il lui reposa la question. Il fallait qu'il sache au cas où il lui arrivait quelque chose.

" Je sais que tu ne me connais pas vraiment mais... tu n'as pas l'air bien tu sais, si tu veux je peux te raccompagner après. Je serai plus rassuré. Tu vis loin d'ici Zola ? "

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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyLun 3 Oct 2016 - 21:16


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Une fois de plus, je peux ressentir les bienfaits de l’eau sur mon corps. Je ne sais pas comment je vais faire pour rentrer mais, je risque d’avoir beaucoup de difficultés. Sirom me rejoint enfin et j’en suis ravi.

Je sais que tu ne me connais pas vraiment mais… tu n’as pas l’air bien tu sais, si tu veux je peux te raccompagner après. Je serai plus rassuré. Tu vis loin d’ici Zola ?

Je stoppe mes galipettes et me mets face à lui. Je lui dis que je réside dans une sorte d’Internat pour gens ayant des différences, sans préciser qu’il s’agit en fait d’une école pour Mutants. Je lui dis aussi que je peux rentrer sur le bateau de mes parents, que c’est le plus proche d’habitude mais qu’ils ne sont pas là, qu’ils sont partis je ne sais où. Je souris et l’éclabousse un peu avec ma nageoire, évitant toujours qu’il y touche. Quoique, ça ne me dérangerais pas plus que ça finalement. Il m’a vu nu et je l’ai vu nu. Nous sommes pareils sauf qu’il est plus âgé que moi. Sirom est tout à fait le genre d’homme qui m’attire. Doux, protecteur et prévenant, puis il ne semble pas plus choqué que cela de voir ma différence. Je reviens devant lui et lui dis que l’eau a le don de me rendre mes forces quand ça ne va pas mais que parfois, il faut plus qu’un bon bain pour m’aider. J’espère sincèrement que ce n’est pas le cas aujourd’hui, bien que sente que je ne suis pas au bout de mes peines. Je plonge de nouveau et fouille un peu le sable pour en sortir un énorme coquillage. Je remonte devant Sirom et lui tends en souriant toujours. C’est alors que je lui demande à mon tour, où est-ce qu’il vit. Je lui dis également, le rouge aux joues que j’aimerais vraiment le revoir. Je crois que, inconsciemment, je me suis attaché à lui alors qu’on se connaît à peine. Parfois je me dis que j’ai vraiment un problème dans ma tête en plus de mon double-handicap mutisme-mutant.

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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptyMar 4 Oct 2016 - 2:03





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Un internat pour gens différents ? Sirom comprend instantanément qu'une de ses hypothèses étaient correctes. Le jeune homme est un élève de l'établissement où il sera bientôt professeur et ils seront certainement amené à se revoir...malgré les circonstances particulières de leur rencontre. En est-il fâché ? Pas vraiment. A vrai dire ça le fait sourire et revoir le jeune homme lui ferait plaisir. Ce serait simplement un peu... étrange s'il était l'un de ses professeurs. Enfin... la situation pouvait être certainement cocasse et il avait bien envie de laisser à Zola le soin de découvrir cela par lui-même. Lui révéler maintenant serait sans doute le mettre mal à l'aise et Sirom n'avait pas envie de gâcher leur rencontre en mettant une barrière entre eux.

" Je connais bien cet endroit, tu parles de l'Institut Parker, n'est-ce pas ? Cela veut dire que nous nous reverrons surement... enfin si tu en as envie "

Zola se met alors à éclabousser Sirom et ce dernier se met à sa poursuite en lui disant qu'il allait voir ce qu'il allait voir. Seulement... il ne possède pas de nageoire lui et est donc beaucoup moins agile dans l'eau que le plus jeune. Cela dit il ne se débrouille pas trop mal dans les éclaboussures non plus. A le voir ainsi s'amuser, Sirom oublie un peu l'état de faiblesse de Zola un peu plus tôt. Il ne restait plus à espérer que ce serait sans conséquence... C'est alors que le triton plonge et lui ramène un coquillage aux dimensions impressionnantes. Décidément le jeune homme aime vraiment lui offrir des choses et Sirom n'ose pas refuser. Lui indiquant qu'il ne veut pas le perdre, il quitte la mer pour aller le poser sur le sable près de ses affaires, exposant par là son fessier nu encore une fois et... le côté face ensuite pour le rejoindre à nouveau. Le soleil semble vraiment pas vouloir faire grise mine et la chaleur est vraiment insupportable sur le rivage. Le sable lui brûle presque les pieds et il fait les derniers mètres en courant. Il se jette alors dans l'océan et nage vers le jeune homme.

Zola lui a avoué qu'il aimerait vraiment le revoir et son rougissement est adorable. De la main, Sirom lui ébouriffe les cheveux. Il ne lui a pas dit qu'il vivait à l'institut mais qu'ils s'y reverraient surement. De là à ce que Zola en conclut qu'il y avait de la famille, ou tout simplement qu'il y était aussi élève, il n'y avait qu'un pas. Après tout, le prêtre avait beau paraître plus vieux que le fils de la mer, il savait qu'il faisait encore jeune et qu'on pouvait parfois encore le prendre pour un étudiant.

" Tu te sens comment ? Le Soleil tape vraiment fort aujourd'hui... "

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Dernière édition par Sirom Ottavio Amaro le Dim 9 Oct 2016 - 19:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots [terminé] EmptySam 8 Oct 2016 - 22:56


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Je lui saute gentiment au cou et lui fais un câlin des plus innocents. Je l’aime bien ce Sirom et j’ai ce besoin étrange de le toucher. J’espère qu’il n’en sera pas offusqué. Et puis, il me dit qu’il connaît l’Institut et que l’on se reverra sûrement. Je suis content qu’il me dise qu’on se reverra mais, intrigué lorsqu’il m’a dit bien connaître l’Institut. Ça veut dire qu’il le côtoie ? Je suis inquiet tout à coup et ça doit se voir je pense. Je le libère de mon étreinte et tourne un peu en rond autour de lui. En tout cas, je suis rassuré qu’il aime mon coquillage, bien que j’imagine qu’il ne le gardera pas et ce serait compréhensif, je ne suis qu’un inconnu après tout.

Tu te sens comment ? Le Soleil tape vraiment fort aujourd’hui…

Je le fixe en souriant et lui dit que lorsque je suis dans la mer, je me sens parfaitement bien et que je crains d’avoir vraiment du mal à rentrer à l’Institut. Mon état n’est pas bon hors de l’eau, je devrais peut-être aller voir le médecin ? Je n’en sais rien en fait… mes parents ne sont pas là et je n’ai pas pris de rendez-vous, il ne me recevra certainement pas. Je regarde de nouveau Sirom et reviens le prendre dans mes bras, ma queue s’enroule un peu autour de lui, je lui souris. Je devrais peut-être le laisser tranquille ? Peut-être qu’il n’aime pas ça et me trouve un peu trop intrusif sans oser me le dire ? Je dénoue ma queue et le lâche, une fois de plus avant de lui dire que je veux vraiment le revoir et que je ferais tout pour ça. J’espère qu’il n’est pas prof sinon je vais très mal le vivre… étant élève, je n’ai pas envie qu’il ait de problème si jamais je suis trop tactile avec lui. Mes gestes pourraient être mal interpréter et lui causer du tort. Je me mets une nouvelle fois en face de lui et lui demande si je pourrais toujours le prendre dans mes bras sans que ce soit mal interprété, parce que je ne veux pas lui nuire.

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