Installé sur lui, il frissonnait sous ses douces caresses. Il adorait être l'objet de ses désirs, de toujours lui offrir son corps. Sytry l'embrassait sur la partie dévoilée de sa gorge en attente. Son impatience fiévreuse faisait presque trembler son corps. Il s'imaginait d'avance Paimon le prendre, toucher chaque partie de son corps, chaque parcelle de sa peau. Oublier les vilaines histoires avec les connards du moment. Se retrouver durant un temps en suspension dans une éternité paradisiaque entre les mains de son amant. Leur intimité était la chose la plus précieuse à ses yeux. Ses lèvres chaudes contre les siennes fait ronronner toute sa chair. Il se mordilla ses lèvres pour s'empêcher de lui crier d'aller plus vite. Même si cette attente lui paraissait durer une éternité, il savourait encore plus le plaisir après. Il l'observa en serrant ses mains sur ses jambes. Même avoir ses doigts dans sa bouche ne lui semblait pas désagréable ni même dégueu (ce qui aurait été si ça avait été une autre personne, elle aurait été foudroyer). Il l'écouta en restant immobile. Tension de l'attente mêlé à le désir qu'il aille plus loin. Il hocha simplement la tête en toute réponse.

Ses mains agrippèrent à son veston tandis qu'il rentrait ses doigts dans sa zone sensible. Il poussa un petit gémissement. Il allait tenter de se retenir mais, ça serait difficile. Paimon réussissait toujours à l'amener au point de non retour…

Ses caresses contre sa peau faisait bouillonner son corps. Il enfouit son visage contre la gorge fraîche de son amant. Il huma son odeur en fermant les yeux laissant toutes ses sensations l'envahir, le projeter hors de lui dans une jouissance absolue.

Sytry étira un sourire à ses paroles.

-Tu me fais trop attente….Bien sûr que j'ai hâte. Je pourrais jamais te mentir, mon corps ne te mens jamais. Sens-le vibrer sous tes doigts. Goûte à sa chaleur sous tes lèvres.. C'est sadique cette attente répondit-il en desserrant son emprise sur son veston. Il descendit ses mains vers ses jambes. C'était sadique aussi de devoir palper du vulgaire tissus et non sa peau.

-Tu veux pas en enlever un peu… rien qu'un peu? Demanda-t-il d'une voix presque suppliante. Ses mains caressaient le tissus au niveau de son torse en se mordillant les lèvres. Il avait juste envie de tout lui arracher pour la toucher. Mais, il ne voulait pas briser ce moment ni la bonne humeur de Paimon. Il s'abstint en allant caresser du bout de sa langue son lobe d'oreille.

Il en désirait toujours plus avec Paimon. Sa chair le faisait rêver, c'était plus fort que lui. Son caractère le charmait à l'infini. Il adorait lui appartenir. Il savait que sans Paimon, il ne serait rien du tout. Sûrement encore aux pieds de ce stupide Lulu. Déposant sa main contre lui, il osa demander en avoir plus. Il voulait palper sa peau du bout des doigts. Sytry eut un espoir en le voyant dénoué sa cravate et attaquer le premier bouton de sa chemise, mais… Paimon l'aveugla à l'aide de sa cravate. Une petite frustration mêlée à une certaine excitation l'envahit. Il ne répondit pas à son amant, il se contenta de se mordiller les lèvres en laissant envahir le plaisir dans son corps. Il se concentra sur sa main sur ses fesses, sur son sexe qui entrait doucement en lui. Des papillons se contractaient dans son ventre. Des frissons de désir parcouraient son échine jusqu'à la plante de ses pieds. Ça allait être de plus en plus difficile de se retenir. Lorsqu'il posa sa tête contre son torse, il lui caressa les cheveux du bout des doigts. C'était mieux que rien niveau peau. Ses cuisses se serrèrent contre Paimon à ses paroles. Oui, c'était une belle vision de sa création.

-Je ferais tout ce que tu veux. J'adore être ta possession, mais ça tu le sais déjà dit-il en remuant doucement sur lui. Il posa ses deux mains sur les propres cuisses de son amant pour trouver appuie tandis que ses lèvres cherchèrent celles de son amant. Même à l'aveuglette, il réussit à les trouver. Il souleva son derrière un peu avant de le redescendre en l'embrassant. Il répéta à trois reprises avant de se rasseoir complètement lâchant ses lèvres pour pousser un faible gémissement. Il se mordilla les lèvres en se mouvant sur lui. Son sang affluait à nouveau vers son sexe.

-Ça va être difficile de me retenir… Avoua-t-il en nichant les lèvres sur sa gorge. Il aurait eu envie de voir son regard, ses yeux sombres. Il grogna un peu de mécontentement. Il profitait de son odeur, de lui tout entier en lui. Son corps s'électrisait, se chauffait à ce contact. Le seul qui pouvait lui donner cet effet. Ça l'excitait être à sa merci.

-Plus vite ?

Il le taquinait. Il désirait avoir ses ordres, ses indications.

Il déposait sa marque partout sur le corps de son amant, s'appropriant sous ses lèvres chaque parcelle de sa peau au niveau de la gorge. Il remuait ses fesses pour lui faire plaisir. Son corps s'électrisait sous ses gestes ne voulant presque jamais que ça se termine. Sous le bandeau, ses yeux se plissèrent à la morsure de son amant. Ses ongles pénétrèrent dans les cuisses de Paimon en poussant une complainte mitigée entre douleur et plaisir. Il sentit ses lèvres frôlées les siennes. Douce chaleur. Mais, il s'attarda sur ses yeux en caressant sa nuque. Sytry se mordilla les lèvres, heureux de voir son amant apprécier sa taquinerie cette fois. Il se demanda comment il allait s'occuper de lui après. Mais, il devait réussir à se retenir. C'était plus difficile que se faire confiance. Il soupira en souriant tout de même.

-Tu le sais que je suis le plus loyale. Je suis irremplaçable. Souffla-t-il à l'oreille de Paimon en se redressa lentement avant de redescendre. Il lui suça la gorge avant de la mordiller du bout des dents en continuant de monter et descendre gracieusement. Pour se retenir, il n'avait pas le choix de briser de son cocon de bonheur. Il se manipula lui-même pour amener un peu de déception. On ne pouvait pas jouir en était déçu, non? Le sang dans son sexe afflua vers le haut. Il soupira soulager. Il détestait décevoir son amant. Il l'avait assez déçu comme ça. Il n'aimait pas récolter les bourdes.

Ses mains se glissèrent sous les fesses de Paimon. Il les pelotaient en pressant son corps contre le sien. Elle remontèrent dans son dos avant de redescendre. Il se saisit de sa pogne pour se soulever encore et se rasseoir en gémissant. Il gloussait même de satisfaction avant de poser sa tête contre son front en continuant de le chevaucher avec grâce.

La punition tournait de manière paradisiaque. Sytry ne lui ferait jamais remarqué. Il profitait de ce contact, de cette jouissance tout en se le coupant malheureusement pour ne pas décevoir son amant. Il tenait bon malgré les vertiges de bonheur qui lui montait à la tête. Son corps bouillonnait de plaisir au fur et à mesure qu'il se mouvait sur lui, se pressait contre ses vêtements. Il se laissait imprégner de l'odeur de Paimon, se réfugiant au creux de son cou en continuant de bouger. Jamais arrêté. Les caresses de son amant l'électrisait. Se retenir était difficile, mais il tenait bon. Il gloussa en l'entendant gémir son nom et en le sentant s'écouler en lui. Il se fit enlever enfin le bandeau de ses yeux. Il cligna un peu des yeux avant de l'observer malicieusement. Que lui réservait-il ? Son baiser le faisait languir plus. Il hocha la tête aux paroles de Paimon. Il savait qu'il en était capable et de toute façon, il n'avait pas envie de lui désobéir surtout pas dans ce genre de moment. Enlevant ses mains de sous les fesses de Paimon, il se releva en soupirant, se tenant tout droit devant lui. Il se questionnait sur ce qu'il ferait de lui. Juste y penser, il s'excitait tout seul en se mordillant les lèvres.

-Tu me teases, j'espère que ça sera à la hauteur de l'horizon d'attente que tu me donnes.

Il se pencha pour embrasser son amant en lui tenant la nuque. Oui, il adorait être à lui. Ses lèvres descendirent jusqu'à son oreille « Je commence à me refroidir » lâcha-t-il moqueusement en se redressant à nouveau, envieux, les yeux lumineux. Il voyait toutes sortes d'images, de scénarios, de mouvements, de caresses qui tournaient dans sa tête. Se l'imaginer était aussi une manière de ressentir le plaisir de l'attente.

Sytry se tenait nu devant Paimon en attente. Il tremblait d'excitation. Il s'imaginait toutes les caresses, toucher, positions possibles que son amant pourrait lui faire. Il en oublia même la sale tronche de Lulu et son humiliation. Tout ce qui comptait en cet instant était lui et Paimon, ensemble. Plusieurs disent que le sexe était éphémère, mais pas pour ces deux démons. Le sexe leur permettait de se rassembler, s’unifier, se renforcer et se laver des merdes autour d'eux. Chacun était le pillé de l'autre. Ils se complétaient parfaitement. Ses cuisses chaudes se frottaient ensembles en observant Paimon le détailler. Il gémit sous les chatouillement de la langue de Paimon. Une vague électrisante le fit ricaner lorsque son amant lui suça le cou. À chacune des nouvelles caresses, il jubilait, riait, gémissait, produisait de petits aiguës qu'il ne produisait que dans ce genre de moment et seulement avec Paimon, bien sûr. Lorsqu'il l'aperçut à genoux devant lui, toute sa chair brûlait d'envie, de plaisir. Sa peau rougissait sous cette fièvre de jouissance. Il se mordilla les lèvres en serrant ses cuisses signes d'impatience, mais il ne lui dirait pas. Il ne voulait pas qu'il prenne encore plus son temps. Une goutte de sang perla à ses lèvres aux paroles de Paimon. Surtout lorsque son souffle passa sur son sexe en ébullition. Un couinement s'échappa de ses lèvres.

-ÇA! Ça… pas plus long, je fonds. Dit-il sur un ton doucereux mais pressant. Il ne pouvait même le toucher à cette distance. Il parvint à passer sa main dans ses cheveux en le fixant de son regard bleuté éclatant d'appréhension. Jamais, il aurait eu l'audace de lui demander ce genre de récompense. Lui-même ne le pratiquait que rarement à Paimon. Ça l'étonnait qu'il aille cette envie de lui offrir cette caresse aussi jouissive que lorsqu'on recevait un cadeau pour noël. Ses membres vibraient d'excitation. Il pensait mourir de bonheur.

Un désappointement sans pareil l'envahit en voyant Paimon se relever. Il l'avait excité… POUR RIEN! POUR LE FAIRE LANGUIR? Avoir su, il aurait bien éjaculé sur ses cuisses sur le fauteuil. Il le foudroya du regard en serrant la mâchoire. Il allait se venger, l'interdire de le toucher pendant des semaines… hum.. Tiendrait-il lui-même…? Il grogna fortement lorsqu'il le prit par le menton. Il s'en dégagea même d'un regard froid, fâché.

-OH joue pas les innocents! Tu es bien content de ton coup. PFFT, bonne nuit toi-même. Viens pas en demander de sitôt de mon corps. Lâcha-t-il en enfilant sa chemise à vitesse grand V. Une envie sanglante le prit de cours. Sa rage était tel point qu'il avait envie d'égorger quelqu'un, le faire saigner de tous côtés. Et cette soif de sang était très rare chez lui… Il serra les poings en se mordillant les lèvres.
Du bout des doigts, il ramassa deux kleenex, car hors de question de faire ça main nue. Il termina froidement son travail, juste pour pas resté bander comme un connard. Jeta les kleenex, se lava les mains, les désinfecta ensuite avant de se rhabiller total.

Il se téléporta hors de la maison pour assouvir ses pulsions meurtrières et violentes. Il avait même eu presque le goût de violer Paimon… Mais, non. Jamais, il lèverait la main sur lui. Il contrôlait tout de même bien ses émotions…

Il ramassa le premier insecte qu'il aperçut. Il lui ouvrit le ventre pour lui arracher les tripes, les éparpillant autour de son corps, malgré que l'insecte était à l'agonie, il l'acheva en le brûlant vif.

Il se sentit soulager. Il soupira en décidant d'aller boire un verre ailleurs. Il n'était pas encore prêt à rentrer à la maison.