Sujet: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Jeu 30 Nov 2017 - 18:03
Le soleil avait terminé d'atteindre son zénith, baignant l'atmosphère de ses doux rayons qui apportèrent un peu de chaleur en cette saison fraîche d'automne. L'hiver n'était pas loin et seule la situation géographique de la ville permettait un temps aussi doux actuellement. En parlant de la ville, demandez à n'importe quel habitant du quartier : quel est l'endroit le plus intéressant de votre ville ? Les plus studieux répondront la bibliothèque. Certains diraient l'hôtel de ville. Si vous demandez à un couple de jeunes amoureux, sans doute vous vanteront-ils les charmes de leur petit banc, où ils se tiennent enlacés des journées durant, et sur lequel ils construisent leurs rêves et leurs espoirs. Un soldat parlera avec émotion de la caserne où il a vécut dans la camaraderie et la bonne humeur. Si l'un d'entre eux vous répond : ''Le cimetière, bien sûr.'' , partez en courant, c'est plus sûr.
Mais la grande majorité répondront : Les bars, le café du coin. Pourquoi, vous demandez-vous ? Après tout, ce n'était que des bâtiments à peine plus imposants que les autres, qui ne servent que de débit de boissons pour les employés à la recherche de détente après une journée de dur labeur. Mais un café est bien plus que cela. On sent le mystère derrière la poussière soulevée par les clients. C'est un lieu qui a vu passer beaucoup d'étrangers, qui a entendu raconter nombre d'histoires, qui a vu se terminer bien des drames et commencer tant de nouvelles aventures...Comme une écharpe de secret, un souffle de mystère si puissant que le temps lui-même semble ne pouvoir l'affecter. Et puis, avouons-le, le café excellent que sert cet établissement contribue elle aussi à attirer la clientèle.
Jake poussa la porte du bâtiment. Son entrée était cachée par les brouhaha qui s'emmagasinait à l'intérieur. Seuls les serveurs de l'autre côté du comptoir avaient pris en compte un client de plus et suivaient discrètement sa silhouette afin de voir où il s'installerait pour pouvoir aussitôt aller le servir. Le jeune homme opta pour une table en solitaire non loin de la porte. Il se mettait toujours à proximité d'un moyen de sortie rapide en cas de problème. Il ne regardait personne, se contentant de s'asseoir et de patienter. Lorsqu'un serveur arriva à sa hauteur, prêt à lui demander ce qu'il désirait, Jake le devança aussitôt :
- Un café s'il vous plaît, fit-il sans détourner son regard qui fixait un point invisible devant lui.
Le serveur lui avait répondu, mais Jake n'y avait pas vraiment fait attention. C'était quelque chose du genre "d'accord", ou "tout de suite". Rien de bien important. Lorsque l'homme revint avec sa commande, la boisson brune fumante dans une belle tasse blanche, Jake le paya de suite. Il avait décidé de gaspiller un peu du peu d'argent qu'il possédait afin de réchauffer l'intérieur de son corps. C'était également ce genre de moment de détente dont il avait besoin. Son principal but étant avant tout de ne penser à rien, même si la foule autour de lui ne lui inspirait nullement confiance. Il y avait toujours comme une sensation oppressante et malgré les bonnes odeurs de boissons chaudes qui régnaient en ces lieux, le jeune homme n'avait pas l'intention de s'y attarder.
Il glissa deux doigts autour de l'anse de la tasse et enveloppa l'objet de son autre main comme pour vouloir y puiser la chaleur qu'il dégageait. C'était agréable. Alors qu'il but une gorgée de son café, Jake vit pénétrer dans la bâtisse deux hommes en uniforme. Des agents de police...Avec leur képi et leur arme qui pendaient aux ceintures noires...Cette vision n'était pas passé dans l'oeil d'un aveugle. Le regard verdoyant de Jake ne put s'en détacher que lorsque les deux individus passèrent derrière lui pour se rendre au comptoir. Le jeune homme tenta d'oublier leur présence, mais elle devenait comme une hantise. Sans doute, pourtant, étaient-ils là pour prendre la pause, et non pas pour une traque quelconque. Alors qu'il ne cessait de faire pivoter des questions et des réponses dans son esprit, une main se posa sur sa table, à ses côtés.
- Excusez-moi jeune homme, puis-je prendre cette chaise ? lança une voix derrière lui.
Jake tourna son regard, se retrouvant nez-à-nez avec l'un des deux agents, au visage pourtant détendu et souriant. Mais la tasse que le jeune homme avait dans la main se fissura soudainement. Jake s'en rendit compte, mais le policier soudain interloqué aussi. Gagnant en crainte, Jake se laissa envahir, et la tasse se brisa totalement, étalant le café chaud sur la table et faisant sursauter, et Jake, et tous ceux qui avaient assisté à la scène. Tandis que son coeur battait de plus en plus le tambour, une fissure se traça comme un trait au crayon le long de cette même table sous le regard éberlué du policier. Jake ne voyait pas d'autre choix devant une telle situation : il se leva brutalement et prit la poudre d'escampette.
- Eh ! Attends toi ! s'écria alors l'agent de police qui rappela son compère avant de se lancer à la poursuite du soupçonneux individu.
Jake courait le plus vite possible dans l'espoir de les semer. Un regard par dessus son épaule lui signala que ce n'était pas gagné. Le jeune homme connaissait plutôt bien le quartier. Peut-être qu'il parviendra à leur échapper dans ce bâtiment désaffecté. C'était une vieille usine qui tenait encore bien debout. Même si les entrées avaient été condamné, la plupart des sans abris du quartier connaissaient des ouvertures pour s'abriter entre ses murs bienfaisants. Jake se glissa sous le grillage qui empêchait généralement la populace de s'approcher des lieux. Un trou y avait été formé depuis bien longtemps. Par la suite, il eut enfin accès à cette porte qui n'était plus verrouillée depuis le nombre de fois où elle avait été matraqué pour être ouverte.
A l'intérieur, il n'y avait personne. Le soleil de l'après midi pénétrait la pièce poussiéreuse et immense par les grandes fenêtres aux vitres sales. Le bruit de sa course résonnaient jusqu'au plafond. Dans cette pénombre où tout bruit résonnait entre les murs, Jake s'arrêta enfin pour reprendre son souffle. Nul autre bruit ne se faisait entendre que sa respiration saccadée. Les hommes ne l'avaient pas suivi. Il avait dû les perdre de vue dans sa fuite. Le jeune homme s'adossa par la suite à un mur et se laissa glisser à terre en écoutant le silence bienfaiteur. Il soupira. Mieux valait qu'il reste là un petit moment, le temps que les choses à l'extérieur se calment.
Dernière édition par Jake Gordon le Lun 4 Déc 2017 - 6:44, édité 1 fois
John Wincott
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Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Jeu 30 Nov 2017 - 21:58
Aux portes de l'Hiver
C’est en regardant le papier blanc entre mes doigts que je boitais en direction de l’extérieur, d’un air mélangeant agacement et colère. Habillé de mon uniforme – il fallait vraiment que je m’achète des habits – Je n’en revenais pas qu’ils osaient encore me dire que j’étais un « danger potentiel pour la société » alors que je m’étais battus pour eux. Les civils… Ils s’en foutent de savoir se que l’ont ressent nous, soldats. Les psychologues, ils vous jugent alors qu’ils ne savent rien de la souffrance. Ah il est beau le soldat aujourd’hui… « Engagez-vous ! » qu’ils disaient dans l’armée. La bonne blague. Honneur, dignité, Patrie, Nation… Tout ça, c’est des conneries ! Y’a pas d’honneur quand ont tue l’ennemi. C’est lui ou vous, c’est tout. Patrie et Nation ? Ou est-elle quand ont est au sol, plaqués, à bouffer de la poussière ? Ou est la dignité, quand, pour ne pas user de munition, ont laisse étouffer son ennemi dans son propre sang ?
L’humanité. Ou se trouve-t-elle, au milieu du sable et du sang, dans se monde ou tout ne tourne plus, que par saccade de cette roue disjointe et infernale au rythme cardiaque des balles et aux souffles épuisés de vos camarades ? Il n’y a que les instincts bestiaux, la survie primale de chaque être qui se révèle. Ont voient la vrais nature des gens. De nos amis. Les lâches – mais nous ne pouvons les blâmer – qui fuient et se cachent sous les tirs. Les téméraires qui foncent tête baissé au plus proche pour tuer l’ennemi. Les sang-froid, ceux qui, dans leurs yeux, ont le regard de tueur, mais maîtrise leurs pulsions. Et il y a les fous. Ceux qui ne savent pas quoi faire, ceux qui perdent pieds. Les derniers, c’est les pires, ceux qui prennent goût aux meurtres. Ceux qui dans le feu de l’action, perdent leurs humanités. Ils deviennent accro à l’adrénaline, ils deviennent accro au sang ennemi.
Et moi dans tout ça ? Moi, j’étais des perdus. Bill, il me permettait de rester sur le droit de chemin. Un chemin aussi droit que celui que je prends, pour aller au café, celui que je prends chaque matin en me levant. Celui que j’emprunte en essayant chaque jour de partir en cours à l’Institut. Pour Bill, pour mes camarades, pour ceux qui ne reviendront jamais. Parce que je suis encore en vie et que je leurs doit au moins ça. Je rentre quelque part dans cet endroit. Un bar ? Un café ? Peu m’importe, je commande une bière, je regarde la télé, je cogite, encore et encore. Je me prends la tête entre les mains, le bourdonnement si familier de mes oreilles, deviens presque silencieux. Je prends une longue bouffée d’air vicié de cet endroit. C’est alors que je remarque une scène. Mes yeux traverse la salle sans réel but, mais ils tombent sur se moment fatidique. Se moment ou ce jeune garçon, qui à l’air jeune et pourtant si méfiant de sa posture, fait éclater son verre après l’avoir fissuré. Comme si de rien n’était.
Maintenant, vous vous dite sans doute que c’est une coïncidence. Que c’est peut-être juste qu’il a de la poigne. Mais je doute, je doute toujours de se que je vois, de nos jours. Et mon doute est justifié, quand, de terreur et de panique, tel un animal traqué, fuyant sous les chiens aboyant. Un autre mutant ? Probablement, se ne serais pas surprenant vu l’endroit. Payant rapidement pour la boisson et saisissant ma canne tout en maudissant ma jambe blessée, je marche à l’extérieur pour voir les forces de l’ordre tenter sans grand succès de traquer l’inconnu. Ils s’arrêtèrent bien vite a bout de souffle et l’un, déjà à sa radio, essayant de contacter je suppose, la centrale. M’avançant dans leurs directions, je ne peux que m’empêcher de me demander où à bien put aller mon compagnon de galère. N’en croyez pas que je sois altruiste, mais au vu de la scène précédente, se pauvre garçon avait un problème et j’étais bien décidé à savoir lequel. Plus pour mon bien, que le siens sans doute, si je ne faisais pas quelque chose de cette journée j’allais devenir fou avant la nuit.
J’entendis heureusement une information utile. L’un des policiers qui parlait à sa radio indiqua la direction prise par se dernier et mon regard se tourna dans la dite rue. Je cherchais du regard quelque chose qui aurait pus m’aider à le retrouver, m’avançant dans des rues pour le moins peu fréquentable vu leurs petitesses et les odeurs. Soupirant en passant que se que je faisais était peine perdue, mais que je n’avais rien d’autre à faire, c’est avec une sorte d’entêtement désespéré que je m’avançais à travers des dédalles avant de voir au loin, un bâtiment qui de vu, semblait désaffecté. Une belle planque pour toutes sortes de personne et parfait pour une en fuite. J’eus un sourire au coin des lèvres durant un instant. Pourquoi ne pas faire un petit entraînement ? Me concentrant légèrement, en moins d’une seconde je disparaissais de tous les yeux indiscrets. La lumières voyait ses rayonnements déviés de leurs trajectoires, cachant ma présence et bien décidé à retrouver se mutant, c’est en boitant mais bien décidé que je me dirigeais vers cet immeuble.
Plusieurs minutes ? Probablement. Cela devais bien faire dix ou quinze minutes que j’avais finalement trouvé mon chemin en direction de ma cible et c’était donc en toute discrétion que je cherchais le fuyard. Il m’avait forcé à me mettre à plat ventre pour rentrer et passer sous un grillage, alors j’allais au moins le trouver rien que pour cette peine. J’ai erré dans le bâtiment durant un bon moment à vrai dire, j’en avais presque perdu mon objectif de vu, en profitant pour observer la place qui était, somme toute, une belle planque. Je finis par simple hasard, et surtout avec beaucoup de chance par retrouver cependant, la dite personne. Invisible toujours je l’observais, dans un coin de la porte, ne faisant pas de bruit inutile. Me rendant à nouveau visible, un autre sourire étira mes lèvres. Je sortais sans me cacher et assez bruyamment pour me faire noter par l’individu en espérant ne pas lui causer une trop grosse frayeur, lui, qui me tournait le dos.
Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Jeu 30 Nov 2017 - 23:16
Aux portes de l'hiver...Il n'y avait plus moyen de pénétrer un café sans causer de dégât. Ou plutôt, sans être tranquille au risque d'en causer. Peut-être que si Jake avait gardé son calme dès le début, rien de tout cela ne serait arrivé. Il aurait répondu tranquillement à l'agent de sécurité et tous deux seraient aussitôt retournés à leur activité. Mais s'il y avait bien une chose que Jake avait comprit depuis tout ce temps, c'est que les choses ne se passaient jamais comme on le désirait.
C'était l'après-midi, il ne faisait pas trop moche, pas trop froid, un peu d'argent pour une boisson chaude dans un endroit convivial...Que demander de plus quand on était un jeune homme errant ? Apparemment, même ça, c'était de trop. L'autre scénario possible et parfait aurait été, soit que ces deux hommes ne soient jamais venu, soit, à la limite, qu'ils aient demandé la chaise à quelqu'un d'autre. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur lui ? Et pourquoi diable ne pouvait-il pas se maîtriser un peu ? A toujours se sentir traquer et mal vu, on finissait par en être constamment convaincu. De quoi pouvait-il se convaincre d'autre après ce qu'il avait fait ? Après ce qu'il avait vécu ? Dans ce monde, un bon mutant était un mutant mort. C'était sa seule certitude. Mais comme il avait la rage de vivre, il préférait se comporter comme un rat d’égout, le peu qui pouvait lui garantir sa survie. Mais le stress permanent qui habitait son corps, en plus d'être fortement désagréable, lui faisait faire de grosses erreurs comme juste à l'instant. Mais c'était plus fort que lui. Un jeu d'action/réaction plutôt violent.
Jake n'avait pas essayé de voir si quelqu'un d'autre avait vu la scène. Deux flics, c'était déjà de trop. Quitte à avoir un satané pouvoir en lui, pourquoi ne pas être celui de l'invisibilité ? Sa vie aurait été un palace à côté du fait de tout casser pour un rien. Sa vie était apparemment prédestinée à être gâchée jusqu'au bout. Une sorte d'épreuve divine dont il se serait bien passé. Plus rien n'avait de sens à présent. Il devait à tout prix leur échapper. Heureusement, Jake courrait vite, et connaissait les petits recoins de la ville par coeur, et toute planque possible. Il ne ressentait nullement le froid de novembre qui passait sous ses vêtements, ni même la fatigue d'une telle course. Coincé dans une grande salle vide de l'usine qui sentait le poids des années écoulées, il essayait de remettre de l'ordre dans son esprit troublé.
Assit sur le sol poussiéreux des lieux, il replia les jambes contre lui. Ce genre d'endroit ferait peur à plus d'un, avec son ambiance sombre et sinistre d'usine abandonnée. Ca ne plaisait guère. Pourtant, Jake s'y sentait étrangement bien car il savait que personne ne serait ici. Enfin, c'était là ce qu'il croyait...Très vite, toute cette certitude s'effondra en un temps record. Un bruit, un pas seulement suffit. Jake pivota immédiatement le regard vers la source du bruit et là, ses prunelles percutèrent une silhouette en approche. Le mur contre lequel il était assit se fissura violemment tandis que le jeune homme bondit aussitôt sur ses jambes. Il scruta l'uniforme qui lui faisait face. La fissure s'étala vers le plafond, se divisant parfois sur d'autres embranchements. Jake se glissa dans l'ombre, fuyant à nouveau. Il se heurta cependant rapidement à un autre mur. Cul-de-sac ! Il y avait bien une porte métallique qui menait Dieu sait où, mais Jake, en dépit de la force qu'il y mettait, ne parvint pas à faire bouger la poignée rouillée. La porte était sûrement verrouillée. Il fit volte-face vers l'inconnu, acculé comme un rat dans une souricière tandis qu'autour de lui les murs s'effritaient dangereusement.
- Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?? clama haut et fort le garçon d'une voix cependant mal assurée.
Il gardait une main crispée sur la vieille poignée bien qu'il n'y ai aucun espoir et qu'il en était à présent parfaitement conscient. Il avait même tenter de donner de violent coups de pieds à la porte, que rien ne fit céder, si ce n'est à peine cabossée.
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Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Ven 1 Déc 2017 - 0:21
Aux portes de l'Hiver
J’observais avec un étrange détachement la scène devant mes yeux suivant sans crainte les failles naissantes. Il était clair que son manque de contrôle en était la cause, mais le faisait-il volontairement ou bien par crainte ? De plus, son pouvoir de quelle ampleur il pouvait donc s’étendre ? Il ressemblait davantage à une sorte d’onde dont il était l’épicentre, mais de là savoir se qu’il pouvait bien utiliser c’était tout une question en soit. - « Je suis quelqu’un comme toi. Un mutant. Ni ennemi ni ami. Cela dit, vu ta capacité et ton contrôle je te conseille de te calmer. Bien que je ne sois pas au meilleur de ma forme, je ne compte pas mourir maintenant. » La réponse en soi était simple, mais suffisante, cependant vu la condition presque hystérique de mon compagnon, je pense que quelques éclaircissements étaient de mises. Et si vous vous étonnez de mon air calme sachez que j'ai vu assez d'horreurs et de choses étranges pour en être choqué d'aucun des deux, si se n'est de mes propres mémoires.
- « Je peux comprendre que tu ne te sentes pas en sécurité, sache cependant, que je ne te ferais pas de mal. Je voulais simplement voir si tu allais bien. Se qui n’est apparemment pas le cas, mais ça, tu le sais déjà n’est-ce pas ? Maintenant la question serait pourquoi fuir comme tu l’as fait et non pas simplement répondre à se policier ? » Parce que soyons sérieux, non seulement il c’est rendus suspect plus qu’autre chose par un délit de fuite mais en suite de cela, il allait avoir les forces de l’ordre derrière lui. Personnellement, sa ne dérangeais pas, j’étais un parfait et innocent citoyen. J’avais même de quoi attirer les sympathies de ses derniers, les militaires respectaient davantage que les civils. Le pauvre bougre devait être en cavale ou bien simplement se sentir coupable de quelque chose, pour réagir avec temps de violence à la simple présence de ses derniers. Il avait mal utilisé son pouvoir ? Si oui, ne savait-il donc pas qu’il pouvait être déclaré irresponsable et envoyé à l’Institut ? Je peux comprendre pour l’Institut, mais pour le reste, nul n’est censé ignorer la loi.
Ce pauvre gosse ne devait pas avoir plus de dix huit ou dix neuf ans. Quand bien même il ignorait la loi pour une raison quelconque, sa réaction restait à mes yeux, exagérée. Peut-être qu’un peu plus d’amabilité de ma part serait la bienvenue ? J’en oublie presque les bonnes manières. - « Enfin… Moi, je m’appelle John. Tu t’en cogne probablement, mais moi pas. Donc toi c’est comment ? » Mouais… L’amabilité ont repassera. Le ton est trop sec probablement. L’habitude militaire. Aller droit au but, sans prendre de gant. Pas des plus agréables à entendre mais ayant le mérite d’arrêter les caprices des impertinents en général. Je doute que cela est un effet positif sur mon ami ici présent, mais il ne pouvait pas aller pire de toute manière. Enfin j’espère. Je n’en étais pas encore au stade de souhaiter ma mort s’il pouvait donc s’abstenir de faire tomber l’immeuble j’en serais ravis. Le plus dur dans tout ça, était de savoir se qu’il pensait de tout ça. S’il vivait dans la rue, il n’allait tout de même pas passer la saison en temps que sans domicile fixe ? Il pouvait toujours venir à l’Institut peut-être ? Ils devaient bien avoir quelque chose, pour éviter qu’il ne casse tout.
Penchant la tête du côté droit, alors que j’appuyer mon poids sur ma canne de mon côté gauche, je ne pus m’empêcher de me demander se qui avait bien put prendre à se garçon de partir seul sans ses parents. Une mauvaise vie, probablement. Le malheur en se monde, était grand. Il n’était pas rare de voir des enfants fugués ou fuir de leurs maisons, pour des raisons parfois obscures et parfois justifiées. Derrière chaque mutant ce cacher souvent une histoire qui n’en était pas des plus joyeuse et c’était malheureusement, dû en partis au pouvoir, bien que l’Homme n’en est nul besoin pour faire du mal. C’était juste un bonus autant pour souffrir que de faire souffrir les autres. Non pas que le miens n’en ai fait plus de mal que ça, jusqu’à peu il m’avait même sauvé la vie. Cependant, tout le monde n’était pas aussi heureux de posséder un don, surtout pas à mon avis, lorsqu’ont vivaient comme lui.
Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Ven 1 Déc 2017 - 1:08
L'homme derrière lui n'avait pas peur. Pourquoi aurait-il peur d'un gosse après tout ? Ca, à la limite, Jake pouvait le comprendre. Mais tout homme normal devrait au moins avoir peur des fissures dans le mur, sans pour autant savoir d'où elles proviennent. Ce bâtiment était de toute façon suspect d'effondrement, avec ou sans l'aide d'un quelconque pouvoir. Les effluves du temps avaient leur propre pouvoir. Mais cette confiance venant de cet homme n'était pas là pour rassurer Jake. Il aurait bien aimé que cet individu prenne peur et décampe pour le laisser tranquille. Au fond, c'était tout ce qu'il demandait. Mais rien à faire, l'inconnu restait là et son visage si serein avait de quoi s'angoisser. Son comportement, selon Jake, n'était pas normal. Tel un animal sauvage fuyant le chasseur, Jake serrait à présent la poignée de la porte à deux mains. Il n'avait plus pour but de l'ouvrir, qu'il savait inutile, mais il s'y accrochait comme si sa vie en dépendait. Comme si elle allait lui apporter une solution ou un quelconque soutien. De ce fait, il restait dos à l'autre homme et seul son visage osait par moment un regard en sa direction. Dans son affolement, il n'avait pas même remarquer l'handicap de l'individu, à savoir sa canne. Mais c'est alors que celui-ci lui répondit, affirmant être comme lui, un mutant.
- J-Je ne vois pas de quoi vous parlez, répliqua alors le jeune homme tandis que les failles dans les murs et les poutres se poursuivaient, zébrant la moindre parcelle de béton.
Seule la porte d'acier imposait une résistance mais Jake la sentait néanmoins vibrer sous l'effet des ondes puissantes qu'il dégageait malgré lui. La réponse qu'il avait donné à l'inconnu était...stupide. Même lui en avait conscience. Il savait très bien de quoi parlait cet homme et sûrement que lui même avait raison sur toute la ligne, mais rien n'y fit. Nier l'évidence, il prenait ça comme une forme de sécurité. Un peu comme un délinquant pris sur le fait par les flics, qui nierait quand même tout malgré toutes preuves contre lui. Face à la peur, Jake ne réfléchissait pas beaucoup. Il agissait de manière primaire tel une bête en fuite, associant uniquement le fait qu'il était coincé et qu'un homme en uniforme se trouvait derrière lui. Mais l'homme lui parlait à nouveau, lui demandant des explications sur sa réaction au café. Il l'avait donc bel et bien vu. Jake déglutit, mal à l'aise. En effet, pourquoi ? Lui-même ne le savait pas vraiment. Il avait paniqué. La vue du flic lui avait perdre ses moyens, chose qui aurait pu peut-être être camouflé par un artifice. Mais comme le pouvoir avait pris le risque de s'étendre d'avantage, Jake avait préféré fuir. Il fuyait toujours, depuis bien trop longtemps maintenant. Il ne voulait plus prendre aucun risque.
- Vous êtes avec eux...? lâcha le jeune homme pour seule réponse à l'homme, je n'ai rien fait, rien du tout !
A trop vouloir nier, on ne faisait qu'aggraver les soupçons qu'on avait sur soi. A chaque mot qu'il prononçait, Jake s'autorisait un regard furtif à l'inconnu, ne serait-ce que pour s'assurer qu'il n'avançait pas plus. Raide contre la porte, son seul désir à la seconde même était d'avoir le merveilleux pouvoir de téléportation. Il pouvait toujours rêver. D'un geste bref de la tête, il dégagea un rideau de cheveux noir qui le gênait dans sa surveillance de l'individu. Il profita de ce nouveau contact visuel pour l'observer un peu mieux. Cette fois-ci, il vit la canne, sans s'en rassurer pour autant. Il cherchait avant tout à vérifier si cet homme était armé. Ce dernier finit par se présenter. Un certain John. Quatre lettres. Un prénom si classique, si simple et qui allait souvent à tout le monde. John pouvait être juste John, mais pouvait être aussi le diminutif de Johnny, ou encore Jonathan. Comme ce dernier l'avait bien deviné, c'était le cadet des soucis de Jake de savoir comment ce gars là se nommait, même si toute information était bonne à prendre. Toujours sous la mauvaise emprise de son angoisse, accentuée par ses propres fissures des murs qui l'effrayait tout autant que sa situation, Jake eut tout sauf envie de se dévoiler à lui.
- Pourquoi vous voulez le savoir ?! s'exclama-t-il comme si on venait de lui demander une information capitale, je vous dis que je n'ai rien fais !
Mais cette fois-ci, cette phrase sonnait affreusement faux, car en plus de la peur, le désespoir s'entendait dans la voix. Et ce ton, devant les murs à deux doigts de rendre l'âme, affirmant tout bonnement le contraire de ses dires. Aussi finit-il par lâcher la poignée de la porte en se rendant compte de l'ampleur des dégâts qu'il ne parvenait pas à déjouer, à stopper. Il se tourna cette fois-ci complètement vers l'individu et longea le mur, dos contre le béton ébréché, avant de se coincer lui-même dans l'angle du mur comme un cafard en détresse. Il s'assit à nouveau au sol pour s'y recroquevillé à moitié comme si se rendre plus petit allait faire cesser le danger.
- Je...Je ne voulais pas faire ça, avoua t-il, laissez-moi !
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Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Ven 1 Déc 2017 - 10:32
Aux portes de l'Hiver
Se garçon avait définitivement un problème avec son pouvoir. Il n’avait aucun contrôle sur se dernier qui en plus de cela était accentué par la peur de se dernier. Entre vous et moi, il était un plus grand danger pour lui que j’en serais un moi. Il était aussi dans le dénie, se qui me poussait à penser qu’il était lâche. Parce que oui, je ne faisais aucune différence entre les deux. Quelqu’un qui refuse de voir la réalité en face et freine des quatre fers en fermant les yeux pour ne pas la voir, pour moi, c’est juste de la lâcheté. Je ne prétends pas ne pas l’être, puisque je n’arrive toujours à faire face à ma condition réduite dû à ma jambe. Mais au moins, je ne le déni plus. - « Entre toi et moi gamin, tu te fais des frayeurs tout seul. T’as peur de quoi ? Que je vienne t’agresser ? Tu m’as regardé ? Le temps que je vienne vers toi tu m’auras mis un vent magistral. Y’a plus de chance pour que tu nous fasses tomber le toit de cet immeuble sur la tête, qu’autre chose. »
D’ailleurs, les dégâts ne faisaient qu’empirer. Il fallait vraiment qu’il se reprenne, alors même qu’il me sortait des phrases plus bidon les une que les autres en plus. C’était incroyable. Il avait passé trop de temps à réagir de cette manière. Je savais reconnaître un fuyard quand j’en voyais un. La fuite. Quand ont est trop longtemps dans une condition, ont finit par y rester. Tout comme j’ai était trop longtemps soldat pour en perdre certaines habitudes. - « Croit pas que je fais ça simplement pour t’emmerder, j’ai autre chose à faire. Mais je reste simplement pour la peine que tu m’as donnée à venir jusqu’ici. J’ai du passer sous un grillage et ramper, alors je compte bien savoir pourquoi tu es comme ça au minimum. » Je ne cherchais pas à l’amadouer, juste à faire la conversation, mais surtout à se qu’il arrête de ce comporter comme si le monde entier voulait sa mort. Parce que ses pauvres policiers n’y était pour rien dans l’histoire, pas plus que moi ou se pauvre bâtiment. - « Tu ne voulais pas faire ça mais tu la fait. Tu sais pourquoi ? Parce que tu laisse ton pouvoir te dicter ta conduite. T’as peur de ton pouvoir, sa se voit comme le nez au milieu de la figure. Et tu te pourris la vie tout seul en refusant de l’aide qui te serait tendue. »
C’était franchement ennuyant, les jeunes de se genre. J’avais appris en temps que soldat que la peur ne mène à rien. A rien mise à part l’impossibilité de procéder clairement se qu’il se passe autour, elle vous fait fuir ou vous pousses à des actions irraisonnées, dont rien de bons ne pourra en sortir. Il n’avait visiblement pas la possibilité pour l’heure cependant, de fuir, et quand bien il essaierait, je pourrais toujours le rendre aveugle temporairement. J’avais décidé de l’aider ? Pas vraiment. Mais quand bien même c’était dur à admettre il était comme moi. Un danger potentiel – et plus que potentiel – pour la société. Il fallait qu’il vienne dans un lieu spécialisé. Adapter pour lui. Etant donné que je ne connaissais que l’Institut, se serait ça au rien. Et vu sa condition, mieux valait l’Institut. Il allait finir par se tuer un jour et je n’avais pas spécialement envie de voir ça pas plus que je n’avais pas envie de voir une vie aussi jeune se terminer. Ma vie aurait pus se terminer si je l’avais souhaité. J’y ai pensé, dans ma chambre d’hôpital. Le suicide. La fuite, la lâcheté d’affronter la réalité. Mais j’ai refusé cette éventualité. Simplement parce que mes camarades ne méritait pas ça. Je leurs devaient de vivre.
Il fallait donner un but à se jeune. Quelque chose qui lui permette de se projeter dans le futur. Quelque chose à quoi se raccrocher. S’il fuyait, il ne voulait pas mourir. Mais ce n’était pas une vie. Survivre de tout et de rien, au grès des volontés de son pouvoir et de ses émotions ? Trop dangereux. Il fallait vraiment qu’il se contienne, qu’il se maîtrise. Qu’il est une ligne de conduite. Un peu comme un soldat, pas aussi droit se serait impossible pour lui à suivre, mais quelque chose qui pose des limites et qui puisse lui apprendre à maîtriser se torrent. Il était comme l’eau, sans retenue. Il laisser tout passer comme une cascade, sans rien arrêter. Son barrage interne n’existait pas ou plus. La détresse, dans chaque pore de sa peau, était se qui le guidais à réagir à l’instincts.
Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Ven 1 Déc 2017 - 15:00
Certains enfants, surtout ceux ayant subit des sévices, auraient profité de ce pouvoir énorme et meurtrier pour améliorer leur vie. C'étaient ceux qui finissaient par devenir des psychopathes. Et ils faisaient généralement tout pour savoir le contrôler à la perfection afin de l'utiliser au mieux. Jake n'était pas de cette trempe. Il ne voulait aucunement profiter de ce pouvoir. Il n'en avait jamais voulu. Mais il était un mutant, et ça, c'était un fait inéluctable.
Etait-il lâche ? Là était la question. Pour l'homme en face de lui, il devait paraître comme un véritable couard. Oh ça lui convenait ! Il ne niait pas sa peur, elle dominait sa vie après tout. Il n'allait pas faire semblant de ne pas craindre cet homme. Mais nier l'évidence, comme il venait de le faire, voilà ce qui était réellement stupide. Il s'était dit que, peut-être aurait-il une chance de convaincre malgré tout l'inconnu de ce qu'il n'était pas. Cependant, cet homme n'était pas tombé de la dernière pluie. Il n'était pas idiot, non certes, mais plus encore, il n'était pas prêt de lui lâcher la grappe. Il reprit la parole. Il s'avoua lui même pas en état de lui faire quoi que soit. Ce n'était pas du bluff, Jake avait remarqué la canne de l'homme. Mais il n'avait pas oublié que ce dernier s'était proclamé mutant. Et si ses pouvoirs lui permettaient de compenser cette faiblesse ? Il ne pouvait le savoir, mais il devait admettre une chose : il avait raison. Il ne semblait pas apte, de vue comme ça, de pouvoir faire quelque chose contre lui. Jake en demeurait perplexe, et gagna en un peu plus de bon sens, sans pour autant baisser sa garde. Il fixait cet homme d'un regard effaré, mais un chouia plus attentif. Cette réflexion l'occupa, les failles cessèrent de s'étendre. Ce n'était pas plus mal, elles étaient à deux doigts de toucher le plafond.
- Alors...Vous devriez partir, répliqua le jeune homme, d'une voix toujours aussi tremblante.
Il se méfiait toujours de l'homme. C'était une évidence. Mais à présent, il pouvait craindre aussi que ses pouvoirs ne soient allé trop loin et risque de faire effectivement effondré le toit sur lui. Il s'en voudrait d'avoir à nouveau une mort sur la conscience. Fort heureusement, les fondations avaient de tenir. Elles étaient plus tenaces qu'il n'y pensait. L'homme reprit. Il disait ainsi qu'il restait ici uniquement parce qu'il avait eut du mal à y parvenir. Cette idée passa curieusement dans l'esprit du jeune homme. Ce gars là aurait mieux fait de rester là où il était au lieu de se donner tant de mal pour y venir.
- Vous avez tort, répondit Jake, je ne vaux aucune peine, vous avez perdu votre temps !
Il espérait grandement que l'inconnu abdique et fasse demi-tour, ce qui ne semblait pas prêt d'arriver. Bien au contraire, alors que Jake s'était renfrogné dans un recoin de la pièce -soit le plus loin désormais possible avec l'individu-, ce dernier poursuivit, devinant sa crainte et sûrement ses conditions de vie misérable à cause d'elle. Pour ainsi dire, la vie de Jake avait été pourri dès la naissance, mais pas de la même façon. Même Jake aurait pu penser que découvrir son pouvoir en tuant son père lui aurait offert une nouvelle vie, une liberté, enfin. Ce ne fut pas le cas. Pour lui, c'était comme s'il s'enfonçait d'avantage dans un gouffre sans fin. Il n'était pas libre. Loin de là. Il s'était libéré de l'emprise de son père, mais en échange, il avait sûrement gagné un nouveau geôlier bien pire. Cette fois-ci, le jeune homme ne répondit rien à l'inconnu. Il le scrutait depuis son poste, mais sans un mot. Il resta ainsi un instant, considérant le dénommé John, avant de finalement détacher son regard de lui.
John Wincott
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Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Ven 1 Déc 2017 - 15:41
Aux portes de l'Hiver
Il était têtu se gosse, ont pouvait pas lui retirer ça. Enfin, s’il était vraiment si jeune qu’il le semblait parce qu’à vrai dire je ne savais pas son âge réel. Au moins il c’était calmé, se qui donnait au moins du répit à se pauvre endroit qui était déjà en décrépitude avancée. Maintenant toute la question était… Que faire de lui ? Parce que visiblement, il ne pourrait pas venir de son plein grès, il était trop… Sauvage ? Ca me donnait l’impression de parler d’un animal, mais après tout, l’Homme en était un. Donc oui, il était trop sauvage et surtout il serait impossible de le promener en dehors de cet endroit sans attirer les regards sur nous et de causer des dégâts majeurs. Un vrai problème donc. J’haussais un sourcil. - « Que tu en vailles la peine ou pas, sa ne change pas le fait que je vais rester ici avec toi. J’ai tout mon temps de toute manière. Je n’ai rien qui presse. »
Sur ses mots c’est en m’appuyant contre un mur jambe gauche relever mais à bonne distance de se dernier, que je me décidais à attendre. Il manquait de confiance en lui, en plus de manquer les points importants. Ce n’était pas pour moi que je faisais ça mais pour lui et par parce que j’avais soudainement décidé d’être sympathique, mais parce qu’il devait lui aussi comprendre qu’il avait des responsabilités et qu’il devait arrêter de fuir. - « Le problème tu vois, c’est que tu représente un danger pour la société. Dans ton état actuel, tu fou la merde dès que tu as un pet de travers, se qui soit dit en passant, peut être compréhensible. Cependant, sa ne change pas le fait que tu es responsable de tes actions et si tu continue sur ta voie, la seule chose qui t’attends c’est la mort. Pas forcément la tienne, mais celle des personnes autour de toi. » Avec une capacité comme la sienne, capable de secouer des bâtiments comme de vulgaire château de carte, il était clair que les dégâts qu’il pouvait occasionner étaient graves, sans compter que les gens qui se trouvaient à l’intérieur des dits bâtiments et dans les alentours seraient aussi des victimes.
- « Tu vois actuellement je m’en fou de savoir se que tu veux. Le truc c’est de savoir si tu veux continuer ta vie de couard inutile et dangereux qui à terme, fera plus de dégât qu’autre chose ou si tu compte te sortir les doigts du cul pour au moins éviter de provoquer des dégâts autour de toi et des victimes innocentes. » A part s’il comptait se suicidais dans l’heure – se que je ne compterais pas laisser faire – il ne pouvait tout simplement pas continuer son existence dans ces conditions actuelles. Combien de personne était en danger parce qu’il refusait de voir la vérité ? Il y avait certes une partie qui était du au manque d’information sur les mutants dans le monde, mais aussi une partie qui était dû à un manque de volonté de la part des mutants. Moi-même, je n’étais pas allé à l’Institut alors que j’aurais put me renseigner sur le sujet, mais je ne l’avais pas fait. Parce que pour moi, je n’étais pas un danger. A quoi sert d’apprendre à maitriser c’est pouvoir ? Ont peux le faire seul. C’est se que je me suis dis. Mais c’était faux.
Mais au final, j’étais un danger, et il m’avait fallut un passage au tribunal pour être considérer comme tel et me forcer à aller là-bas. C’était ça, où la prison. Cela faisait mal de l’entendre, après tout se que j’avais fait pour ma Nation, bien qu’à vrai dire, je n’attendais plus rien d’elle. Il fallait être réaliste, le monde se moquait pas mal de nous, les mutants. Des rats de labo ? Des monstres ? Une évolution ? Qu’est-ce que sa leurs faisaient aux autres, les êtres humains sans grandes capacités, de vivre avec tout ça ? Ah, ils devaient avoir peur oui. L’Homme est un trouillard de nature, d’où son incroyable capacité à se regrouper. L’union fait la force. Chez l’Homme cependant, l’extermination est une vocation. A vrai dire, je suis surprit de voir qu’a leurs yeux, nous ne somme pas seulement que des sujets de laboratoire sur qui ont peux expérimenter, même si certain devait l’être.
Avec une nonchalance parfaite, je posais ma canne contre le mur et je sortis de ma poche pectorale droite mon paquet de cigarette. Sortant une clope et l’allumant je rangeais le paquet dans son emplacement. Tirant une bouffée, j’observais se que la vie avait fait de plus pathétique dans son existence. Pauvre de lui. S’il me restait un brin de pitié, j’aurais un pincement au cœur, tel que les choses étaient, je ne ressentais qu’agacement. Le monde est douloureux et ne fais pas de cadeau, pensais-je, si tu n’affronte pas la réalité, la réalité, elle, te rattrape.
Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Ven 1 Déc 2017 - 17:46
S'il y avait bien une chose qu'il savait encore, c'était qu'il ne pouvait faire confiance à personne. Ce genre de leçon s'apprenait bien lorsque l'on était confronté à soi-même. Cette personne ne lui disait rien qui vaille. C'était tout ce qui le parcourait en ce moment. L'homme était trop confiant, détendu, à l'aise. Jake n'avait qu'une envie, c'était de lui fausser compagnie. Avec sa canne, l'individu ne pourrait le rattraper et ce dernier pourrait-il connaître aussi bien que Jake les plus discrets recoins du quartier ? Avec un peu de recul, on aurait pu songer que la nature mutante du dénommé John puisse amener quelque chose de familier à Jake. Ce ne fut pas le cas. Lui qui avait peur de sa propre nature, avait forcément peur de celle des autres.
Se retrouver face à l'un des siens, si on pouvait dire ça comme ça, c'était la première fois que cela arrivait à Jake. A moins qu'il en ai croisé d'autres sans pour autant le savoir. A vrai dire, c'était assez délicat à deviner, surtout que Rake prenait grand soin à rester à l'écart de tout individu. Ceux qui n'avaient vécu comme lui ne pouvaient pas comprendre la vie des âmes errantes dans les rues, dans les ruelles sales et pauvres de cette ville que l'on disait pourtant si prestigieuse. Vivre dans l'ombre, dormant sur les trottoirs humides, accablés par la faim, le froid et la fièvre, passant son temps à voir passer les nobles gens qui ne jetaient pas même un seul regard sur les misérables qu'ils étaient. Les charmants habitants riches et beaux posaient leur orgueilleux regard sur leur faible personne, ricanant silencieusement dans leur esprit détourné du sort qui leur était destiné. Jake faisait partit de ceux dont l'aura dérangeait apparemment les braves gens qui eux n'avaient jamais eu le moindre soucis pour exister. Etait-ce vraiment ça l'humanité ?
Et encore, ce scénario se portait très bien sur les gens normaux. Il fallait imaginer ce que cela serait si tout le monde savait ce qu'il était réellement. Quelques personnes dans le café étaient désormais au courant. Dont cet homme qui avait osé le suivre, le retrouver et même maintenant lui annoncer qu'il n'était pas près de quitter les lieux. Voilà qui posait un sacré problème à Jake. Il n'avait jamais été confronté à une telle situation. Comment devait-il réagir ? John restait là, tel un spectre venu le hanter. La plupart des spectres que Jake connaissait avaient plutôt tendance à venir lui rendre visite dans ses cauchemars. Mais là, il était bel et bien réveillé. Il faut dire que cauchemar et réalité ont toujours eut tendance à se confondre avec lui.
- Je ne veux pas de vous, répondit le garçon, laissez-moi tranquille. Je ne vous ai rien fait.
Pas qu'il sache en tout cas. Il était pressé d'être seul. C'était encore sa meilleure consolation. Le regard des autres étant terriblement gênant, surtout après ce qu'il venait de se passer. Il ne fut pas réjouit d'entendre cet inconnu refuser de lui laisser l'intimité. Comme dit, il voulait couper les ponts le plus rapidement possible, ne pas entrer dans son jeu, ne pas faire connaissance. Cela dit, il n'avait pas pu prévoir à quel point l'homme était...déterminé. Ce dernier émit alors le danger qu'il représentait. Ah ! Ca Jake en était bien conscient et c'était la raison principale de ses fuites et de ses distances. S'il était resté au café, peut-être que ce dernier serait réduit en miette et qui sait les clients en son sein auraient été tué. Devant donc cette évidence, le jeune homme gardait le regard fuyant, repliant les genoux contre lui et joignant ses avant bras dessus. John continuait, supposant les morts. Jake baissa les yeux vers le sol poussiéreux de l'usine. Ca aussi, il en était parfaitement conscient, surtout parce que c'était déjà arrivé. Il maintenait ainsi le silence. Il se perdit dans ses pensées. Pourquoi ? Pourquoi avait-il hérité de ce pouvoir ? Un pouvoir monstrueux, dévastateur, dangereux. Encore, si ça avait été un petit pouvoir sympa, pourquoi pas ? Bon, après, sa mère manipulait le verre, elle. Elle aurait été capable de briser des vitres par exemple. Elle aurait pu...s'en servir pour se défendre. Elle ne l'avait jamais fait. Et elle avait toujours espérer que son fils n'ai pas hérité de ses gênes de mutant. Raté.
Jake sortit de ses pensées en entendant à nouveau l'autre homme. Ce dernier disait ne pas prendre en compte ce qu'il désirait. Jake s'en était bien rendu compte hélas. Le jeune homme reposa les yeux sur lui.
- Mêlez-vous de vos affaires ! lui lança t-il, je vous demande de me laissez tranquille, c'est pas compliqué.
Il garda ses prunelles d'émeraude sur l'individu obstiné, l'observant poser sa canne avant de s'allumer une cigarette. Avec son uniforme, il pouvait deviner de quelle manière il s'était ainsi pris une patte folle et peut-être que son rôle pour les Nations lui expliquait également sa bonne morale, son désir de sauver la veuve et l'orphelin, d'agir pour que la civilisation ne prenne pas de dégâts par la faute du monstre dont Jake se considérait lui-même.
John Wincott
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Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Ven 1 Déc 2017 - 18:51
Aux portes de l'Hiver
Avait-il donc un complexe qui le poussait à croire que tout le monde voulait sa mort ? Parce que sérieusement, c’était ennuyant. Avais-je l’air d’une menace ? Avec ma condition, je ne pourrais pas aller bien loin de toute façon. Soufflant la fumée de ma clope, je l’écoute baratiné sans pouvoir m’empêcher de me dire qu’il est également égoïste, je ne peux le juger là-dessus, car c’est probablement se qui lui a permis de survivre jusqu’ici. - « Tu as raisons, ce ne sont pas les miennes, cela dit je ne vois pas pourquoi je ne devrais pas m’en mêler. Tu ne représente pas un danger pour moi. Un taliban serait un danger, un mutant qui ne contrôle pas son pouvoir, c’est une victime. »
Regardant la fenêtre en direction de l’extérieur, j’écoutais les bruits de fond lointain de la ville. - « Je ne sais pas se que tu vois lorsque tu te regarde dans un miroir, mais moi tout se que je vois c’est un homme perdue. Tu te considère peut-être comme monstre ? Ou bien peut-être que tu te vois comme quelqu’un qui ne devrais pas exister ? Qu’en puis-je savoir. Cependant, j’ai beau te regarder, je ne vois pas se qui ferais de toi tout ça. » Il pouvait la faire à quelqu’un d’autre mais pas à moi. Quelqu’un qui fuis son pouvoir ? Qui veut être laissé tranquille ? Ne venez pas me dire qu’il se considère comme un héro ou un mutant ordinaire. S’il fuit son pouvoir il en fuit les conséquences et il en fuit donc également se qu’il représente. La dépression, j’ai découvert et quelque chose de vicieux. Bien plus vicieux que n’importe quel ennemi existant.
Elle vous sape de l’intérieur, comme un une ombre vous lacérant l’esprit, vous laissant mourir à petit feu. Elle vous poursuit dans le sommeil et la réalité, sans jamais vous lâcher. Rampante et dégoulinante pour tout les pores de votre peau, vous fatiguant physiquement, psychiquement, jusqu’à se qu’il ne reste plus rien mais une loque vide qui ne veut qu’une chose : en finir. J’ai vu la misère du monde. Des enfants qui se battent avec les armes de leurs pères décédés aux combats pour leurs idéaux. Les mères aux bombes attachées sous leurs djellabas, pour tuer mes comparses par vengeance pour son mari abattus. J’ai vu les maisons disloquées, dans cette apocalypse contrôlée. L’enfer, l’enfer n’avait nul besoin d’exister ailleurs que sur Terre. Je fixais ce garçon et pourtant tout se que je voyais ce n’était ni un mutant ni un homme.
C’était une bête apeurée, un mélange entre créature incapable de sortir du cercle dans lequel il c’était mit, mais ne voulant pas sortir de cette couverture de sécurité. Il était humain pourtant, peut-être même plus, que je ne l’étais aujourd’hui. J’étais désabusé de la vie. Lui au moins, avait encore de quoi ressentir autre chose que du dégoût pour elle. La peur ? Je ne craignais rien ni personne, pas la même mort. Elle, c’était une veille amie, je l’ai vu à l’œuvre. Je l’attendrais quand mon heure viendra. Mais lui, mon compagnon dans se bâtiment, il n’était pas suicidaire, du moins, pas tant qu’il continuerait de fuir et de voiler la face, mais quand – si un jour ça arrivait – il verrait la vérité, la chute sera proche de celle du saut de l’Ange. Sera-t-il capable de retomber sur ses pieds ? Possible, mais au vu de sa nature, il aller devoir s’endurcir. Il avait déjà développé de bon mur, de bonnes capacités. S’il arrivait à maitriser son pouvoir, sans pour autant en avoir besoin dans sa vie de tous les jours, il pourrait vivre paisiblement.
- « Pourquoi tu crains ton pouvoir ? Tu ne le crains pas juste pour avoir provoqué des fissures sur un mur. Il c’est passé quelque chose avec. Quelque chose de grave. » Je voulais aller plus loin, mais il fallait que j’arrive à extraire une réaction de lui. Je voulais savoir se qui le poussait à fuir autant qu’a résister à une aide qui pourrait venir. Il devait bien avoir quelque chose qui fasse qu’il refuse la moindre main tendue.
Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Ven 1 Déc 2017 - 22:14
Depuis longtemps maintenant, Jake n'acceptait du monde que ce que ce dernier avait toujours eut à lui offrir : rien. Jadis sa mère était là son seul soutient. Ca aurait pu continuer longtemps dans cette direction, jusqu'au plus grand tournant de sa vie : ce maudit pouvoir. Ah ça, l'homme s'en rendait bien compte. Ce pouvoir avait fait de Jake un impitoyable peureux et son esprit avait viré dans la paranoïa. Et ce pendant deux ans, à fuir la moitié du pays. Peut-être que sa rencontre avec ce dénommé John l'obligera à changer à nouveau de ville. Dommage, il se plaisait plutôt bien ici.
John lui avoua alors qu'il avait raison sur un point, qu'il se mêlait de chose qui ne le regardaient pas, mais qu'il ne voulait pas les ignorer pour autant. Pendant les secondes qui suivirent, cet homme se tut. Un silence s'imposa durant lequel les seuls sons audibles étaient ceux de la ville alentours. A nouveau, Jake entretint ce silence. A quoi bon l'ouvrir ? L'autre était déterminé à rester. Jake avait tout autant de patience pour lui dans ce genre de jeu. Cet homme aura sûrement bien mieux à faire dans la journée.
John parla à nouveau. Et à nouveau, il s'investissait dans les pensées du jeune homme, pour espérer mieux voir sa vision des choses. Il énumérait des possibilités, les plus véridiques en plus. C'était à croire s'il n'était pas télépathe, à tout hasard. Il lui disait alors ne rien voir d'aussi mauvais que la monstruosité à laquelle Jake songeait.
- C'est parce que vous ne me connaissez pas. Vous ne savez strictement rien de moi.
Le monde était rempli de monstres. Certains se voyaient mieux que d'autres, et beaucoup n'avaient pas conscients de l'être. C'étaient eux les pires selon Jake. La remarque du jeune homme pouvait se voir à l'envers également. Lui ne savait parfaitement rien de John. Bon, devant l'uniforme, il avait un peu deviner des évidences. Et il savait aussi qu'il était un mutant. C'était tout. Lui avait peut-être un pouvoir qu'il avait su maîtriser dès le début, ou un pouvoir qui ne causait de tort à personne même lorsqu'il sortait tout seul. Peut-être que John avait plus de chance avec son pouvoir en effet. Il y avait sûrement des mutants qui voyaient leur gêne comme une bénédiction.
Cet homme avait fait l'armée. Des mutants en arme de guerre ? Eh...Ne pouvait-on pas dire qu'il était lui aussi une forme de monstre ? Même si on se battait pour son pays, il y avait des morts de l'autre côté et des femmes et des enfants en pleurs chez l'ennemi. La guerre, Jake n'y connaissait rien, il fallait le reconnaître. Il ne savait d'elle que ce que tout le monde savait : c'était tout bonnement atroce. Ce gars là, des bâtiments qui s'écroulent, ça ne devait pas être sa première. C'était une explication de plus pour savoir pourquoi il avait pris le risque d'entrer dans celui là malgré le danger imminent. Danger pour le moment stoppé, mais pour combien de temps ?
John demanda alors pourquoi Jake avait peur de son pouvoir. Là encore, curieusement, l'évidence frappait dans l'esprit du jeune homme. Une évidence pourtant pas forcément fondée. Jake avait peur de la vie. L'incompréhension, l'inconnu, tout ce qui se reliait à son pouvoir, sa puissance, son inéluctable condition dangereuse, le tout accentué par sa tendance parano. S'il avait continué à vivre sans pouvoir, à grandir sous les coups de son père, il était possible que sa vie soit passé pas bien loin de celle actuelle. On ne le saura jamais à vrai dire.
- Des fissures...? s'indigna le jeune homme.
Il soupira désespérément.
- Vous n'avez pas la moindre idée de ce que je suis capable de faire.
Il ne faisait pas le paon. Il n'y avait aucune fierté, aucune vantardise dans sa voix. Rien que l'angoisse, encore et toujours. De la prévention également.
- Rien ne bon ne peut se produire, ajouta t-il.
Même s'il savait le maîtriser, à part bosser dans une entreprise de démolition, il y avait peu d'avenir avec un tel pouvoir. Un pouvoir qui détruisait tout comme si le monde était de sable ? Jake jugeait cette capacité tout bonnement ignoble et sournoise. Le jeune homme émit un nouveau silence. Il pensait s'en tenir là pour cette conversation qu'il méprisait. Il songea alors à la solution la plus ultime : quitter les lieux. De toute manière, l'autre homme se tenait contre un mur, sa canne à part, trop occupé à fumer sa clope pour réagir rapidement. Jake se savait capable de se distancer, mais à la dernière minute, il reporta son regard sur lui et demanda :
- Serait-ce le cas pour le votre ?
Après tout, si John se montrait aussi pot-de-colle, peut-être était-ce parce qu'il voyait un lien entre leur deux pouvoirs. Aurait-il le même à tout hasard ? Ou un pouvoir du même genre ?
John Wincott
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Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Ven 1 Déc 2017 - 22:50
Aux portes de l'Hiver
Ah, voilà qu’il commençait à s’ouvrir. Il était un peu plus loquasse toujours, se qui était un bon début. Parce que soyons honnête, j’avais de la réserve pour discuter, même si je devais rester ici toute la nuit. Il était vrai que je ne savais strictement rien de lui, mais la résidais ma force. En combattant en Afghanistan, j’avais appris à lire sur les corps et entre les lignes. Je n’étais pas psychologue, mais nul besoin de l’être quand ont à vécu assez pour savoir de quoi on parle. Bien entendus, je ne pourrais jamais comprendre réellement se que ressens se jeune homme, mais au moins j’en avais de quoi le faire travaillé sur le mental. Il était plus facile à gérer que les femmes de là-bas qui hurle aux meurtres et pleures alors que quelques secondes plus tôt leurs hommes essayaient de nous défonçaient la gueule à coup de RPG. Au final, qui était les coupables ? Nous probablement, si ont lui la logique, nous sommes les envahisseurs et eux les défenseurs de leurs patries. Quel droit envions-nous de les tuer ? Probablement aucun, mais là est l’art de la guerre.
Tuer. Tuer sans aucune raison mais survivre parce qu’une fois sur le champ de bataille, ont peut plus lâcher. C’est comme un aimant, vous vous dite chaque jour : Pas encore. Mais vous recommencer. Comme un cercle vicieux. Au début, vous êtes patriotes jusqu'au bout des ongles, puis après, vous vous battez comme des drones. Obéir sans réfléchir. C’était plus simple que de parler la vérité. Que de la voir. Une forme de lâcheté en soit, une lâcheté collective. Puis après, quand ont rentre au pays, ont se dit qu’ont se battaient pas pour le pays, mais pour le gouvernement. Ou plutôt ceux qui nous gouvernent. Le pétrole, l’argent, les mines, les joutes de pouvoirs… C’était ça, le vrai but. Le vrai combat. Et nous, soldats, tels des moutons, nous étions conduit à l’abattoir. C’est de notre propre faute, de nous faire berner après tout, nous étions naïfs. Naïf et jeune. Une combinaison dangereuse.
Alors oui, je ne savais rien de lui, mais je n’avais pas besoin de le connaître. Parce qu’au final certaines choses sont partageaient, sans même que celui d’en face n’est à parler. Certaines douleurs. Certains sentiments. Il sembla s’indigner que je parle de fissure. Alors quoi, il pouvait faire s’effondrer des maisons ? Des immeubles entiers ? La belle jambe que sa me fait ! Ca ne changeait pas grand-chose. Tirant un nouveau coup sur ma cigarette, je le regardais en silence, lui qui ne semblait pas très bavard, il semblait réfléchir à quelque chose. Probablement pas quelque chose en rapport avec notre histoire et si c’était le cas, il ne semblait pas décidé à faire partageait ses idées. Puis soudainement, comme s’il se ravisait, il me retourna une question. Intéressant. Le faisait-il par politesse ou curiosité génuine ? Autant lui répondre, sa pourra peut-être le pousser à en dire plus. - « Ah moi… Mon je contrôle la lumière. Enfin, quand je dis la lumière, je devrais dire les photons, mais là c’est un détail. A vrai dire, mon pouvoir n’est pas très dangereux en lui-même. En revanche utilisé correctement, il le devient. Je peux rendre aveugle si je le désire. Il suffit de concentrer la lumière en un flash et ta rétine va être cramée. Aveugle pour le restant de tes jours. Je peux me rendre invisible. Utile si ont veut tuer discrètement. Pas que ca m’est servit beaucoup malheureusement. »
J’eus une pensée pour cette infermière, qui désormais ne pouvait plus l’être. Pour se médecin, aveugle définitif, qui lui aussi, devrait arrêter sa carrière et j’eus une pensée pour son collègue qui ayant assisté à la scène, en faisait des cauchemars toutes les nuits. - « Ce n’étais pas volontaire, mais au final j’ai quand même rendu malvoyante une infermière et aveugle un médecin. Le troisième c’est tapé un traumatisme, mais au final je suis responsable. C’est ma faute. J’ai ruiné deux vies en seulement deux secondes. Le pire dans tout ça, c’était que je n’étais pas conscient que je le faisais. » Ironique en effet, quand ont y pense, d’être dangereux sans s’en rendre compte. Sauf qu’au fond de moi, je le savais. Je l’avais juste nié. Une autre preuve de lâcheté et de naïveté, je suppose. - « Je suis allé au tribunal pour ça. Et là ont m’a dit tu as deux solutions, soit tu va en prison purger ta peine soit tu va à l’Institut de Jacksonville spécialisé pour les mutants, qui t’apprendrons à maîtriser tes pouvoirs. J’ai prit l’Institut évidemment. La prison, je me serais suicidé directement. Je le sais, je me connais. J’ai testé une fois chez les talibans, je n’ai pas eut envie de recommencer. »
Jetant le filtre de ma clope au sol, je l’écrase, stoppant bientôt sa fumée. Je me tournais vers lui, toujours appuyé contre le mur et j’eus un sourire amusé. - « Je ne suis pas débile tu sais. Si devais y’avoir un monstre dans cette pièce, j’en suis probablement un de la pire espèce. La guerre, elle te change, elle te massacre de l’intérieur et te transforme en bête féroce. Certains finissent par y prendre goût et d’autre comme moi, finisse par s’y perdre sans jamais retrouver le chemin de retour. Je suis plus qu’une moitié d’être humain. C’est mon fardeau, ma décision. C’est ainsi. J’ai choisit ma voie en allant me battre, en devenant soldat, parce que j’étais naïf et assez lâche pour ne pas voir la vérité derrière les mensonges, maintenant, je dois assumer les responsabilités de se choix. » Reprenant ma canne, je pris une calme mais grande inspirant, avant de m’étirer, sans pour autant bouger de ma position.
Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Ven 1 Déc 2017 - 23:32
Jake ne parlait jamais pour l'honneur de la politesse. Il ne l'avait jamais vraiment été. A quoi bon ? Ca ne lui était pas franchement utile. Il n'était pas non plus l'individu le plus curieux de la terre. Aussi le fait de vouloir en savoir plus sur les pouvoirs de l'autre n'était qu'une intrigue, mais bien présente et qu'il jugeait importante à découvrir. Après tout, c'était le premier autre mutant qu'il rencontrait -outre sa mère- et bien que celui-ci ne lui inspirait ni sympathie, ni confiance, il restait curieux de savoir quel genre d'autres pouvoirs il pouvait exister dans le monde. A vrai dire, Jake ne s'attendait pas vraiment à ce que John lui réponde. Peut-être que ce dernier se serait ravisé, aurait préféré le laisser mariner dans sa requête, peut-être exigeant quelque chose en retour de cette information. Alors oui, voir cet homme de la sorte, c'était réellement voir le mal partout. Jake était doué pour ça.
Mais comme dit, l'homme lui répondit sans hésiter. Sa première phrase laissait à Jake un air perplexe. Gné ? Contrôler la lumière ? Ca ne paraissait rien jusqu'à ce que l'homme développe un peu plus. La suite n'avait rien de rassurant. Jake appris ainsi que ce gars là avait tout de même la possibilité de rendre aveugle, plus encore dans le domaine de la fourberie, de se rendre invisible. Il avoua avoir commis des erreurs malgré lui, d'avoir détruit des vies. D'un autre côté, des vies, il devait en avoir détruit plus d'une sous cet uniforme. Une de plus ou de moins, avec pouvoir, l'affectait-il plus que s'il était sur un champ de bataille ? Des horreurs, il avait été amené à en voir tout le temps. Plus rien ne devait le percuter.
Ensuite vint l'histoire du tribunal. Jake ne disait rien, de tout ce que pouvait dire l'homme. Il restait silencieux, mais l'observait toujours et l'écoutait. Étonnant que les humains aient accepté de le laisser hors d'une cellule. M'enfin, si c'était pour aller s’enfermer dans un institut spécialisé...Pour sa part, Jake ne connaissait pas cet institut. Enfin, de nom uniquement. Il y avait peu qu'il vivait à Jacksonville mais il fallait avouer que le domaine ne passait pas non plus inaperçu. Dans sa réponse, il mettait à nouveau en avant son vécu à la guerre. Ca laissait des marques, ça, il n'y avait aucun doute là-dessus. La ville ici maintenant devait lui sembler un palace à côté de ça.
Malgré tout, Jake avait bien du mal à voir le monstre en lui. Mais dans un sens, au fond de lui, il se disait que c'était bien possible après tout. Surtout avec ce que cet homme venait de raconter sur lui, ces erreurs dû à son pouvoir mais aussi ce qui se trouvait en dehors, ses actes à la guerre. Oui, probablement qu'il était un monstre aussi. Il y en avait partout des monstres de toute façon, ce n'était une surprise pour personne.
Cet échange n'avait rien de joyeux, ni pour l'un, qui ressassait ses souvenirs de guerre, ni pour l'autre, qui l'écoutait et imaginant un temps l'existence de son congénère, sans jamais pouvoir être à la hauteur de savoir clairement ce qu'on vivait sur un champ de bataille. A nouveau, il ne répondit pas tout de suite, mais lorsque John récupéra sa canne, Jake y porta son attention.
- Ca vient de la guerre ? demanda t-il en désignant l'objet, ou plutôt la jambe de l'homme, d'un signe de tête.
Peut-être qu'il avait arrêté la guerre, d'être un soldat, toutou à la botte de l'armée, il en gardait le mental dis donc. C'est bien, c'était adulte d'exprimer tant de nécessaire à prendre en main ce qu'il nommait "responsabilité". Là telle était la voie qu'il avait choisi. Curieusement, il prenait le choix de s'être lancé dans la guerre comme une erreur. Ce n'était certainement pas partager par tous ses camarades. Jake avait toujours eut tendance à penser que vouloir faire la guerre, c'était à la fois stupide mais courageux. Etrangement, quelque chose dans l'atmosphère de cette usine avait changé. La tension semblait s'y être adoucie.
John Wincott
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Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Sam 2 Déc 2017 - 0:07
Aux portes de l'Hiver
J’ignorais si j’avais attiré la sympathie, ou juste sa curiosité mais dans un cas comme dans l’autre, je me sentais… Je me sentais plus léger. L’ambiance était moins étouffante dans cet endroit. Comme si quelque chose avait bougeais. Il me prit de surprise lorsque d’un mouvement de tête il désigna ma jambe, en me demandant si sa venait de la guerre. J’eus un autre sourire, cette fois j’étais plus amer. Une erreur sa aussi, mais après tout, n’est-ce pas dans la nature des Hommes d’en faire ? - « Dans le désert à une centaine de kilomètres proche de Kaboul. Nous étions trente. Divisé en deux équipes. Alpha et Bravo. Moi, j’étais dans la Bravo. Ont devait reprendre une montagne que les talibans avaient prient. C’était plutôt bien partie. Ont avaient installés notre barrage, les véhicules étaient prêt à tirer et ont avaient un feu de suppression. Sauf que se que l’ont ignoraient, c’étaient que les russes les avaient armés. Ils nous ont tirés dessus à coup de RPG sept. Huit minutes. Huit minutes de lance-roquette par la figure. Sans arrêt. Notre position ressemblait aux cratères de la lune après ça. J’étais au mauvais endroit au mauvais moment. La moitié de mon unité c’est faite décimée se jour là. Sept hospitalisés, trois capturés par les talibans, deux morts et le reste en retraite. Ma jambe ressemblait plus à grand-chose, j’ai étais héliporté d’urgence. Vu que j’étais dans les cas de blessure grave, j’ai du attendre que les blessés modérés partent en premier. Le triage qu’ils appellent ça les docs. Pour ma part j’en garde pas beaucoup de souvenir. Juste la panique. »
Je baissai ma tête vers se qui était maintenant une « patte folle » comme ont dirait familièrement. - « Onze opérations chirurgicales, pour remettre tout en place. Vingt huit morceaux de shrapnels, dix huit y sont encore. » Quand j’avais vu les radios la première fois, j’avais prit un air vide et je me demandais comment c’était possible d’avoir autant de morceau de fer dans la jambe. Et après je me suis juste demandé comment cela avait put m’arriver ? Qu’avais-je donc fait au monde, pour mériter se sort ? Et avec le temps, j’avais compris que personne ne me l’avais infligeait, cette blessure. J’étais seul responsable. J’avais décidé de m’engager, si tel était le prix à payer peu importe que je sois d’accord ou non, c’était ça et rien d’autre. J’avais ruiné ma propre vie. Elle n’était pas belle l’ironie ? J’eus un soupir.
- « Tu sais quand tu te bas, tu te pose de question sur le pourquoi du comment. Tu te bas parce que c’est tué ou être tué. Tu vois des gosses avec des armes qui font la taille de leurs kalachnikovs, qui par vengeance essaye de te butter. Tu vois des femmes se mettre des explosifs pour sauter avec les soldats qu’elles enserrent dans leurs bras. Tu vois les ennemis fabriquer des mines artisanale avec se qu’ils peuvent, dans l’espoir de t’arracher les jambes. La guerre, c’est pas jolie. Ont te parle de Patrie, d’honneur, de Nation. Mais quand t’es là-bas y’a plus rien. Y’a juste toi et eux. La dignité humaine sa fait longtemps qu’elle à disparut. Le seul honneur que tu auras, c’est de pas crever étouffé dans ton sang parce que l’ennemi aura la gentillesse de te fusillé avant. La Patrie et la Nation, elles sont pas sur le champ de bataille à te dire quoi faire quand t’es a court de munition et que ta seule arme c’est un couteau contre des snipers. » Pourquoi je lui racontais tout ça ? Il s’en fichait probablement et il n’était pas mon psychologue, il n’avait pas envie d’entendre ses horreurs ! Mais j’étais incapable de m’arrêter.
- « Tu sais comment ont m’appelais dans mon unité ? Lucky Head. Trois tirs de snipers dans la tête, pas un seul qui m’as tué. Deux shrapnels au visage, pas un seul qui m’as incapacité. Mais c’est juste la chance, parce qu’au final, quand tu marche à deux centimètre d’une mine anti-personnel et que juste à côté ton camarade décale juste à peine et qu’il saute, tout se que tu entends c’est le sifflement dans tes oreilles et s’il est encore en vie, ses hurlements. Et là, tu te sens seul. Seul au monde. » Je me suis sentis seul quand Toulson à sauté sur la mine. Je me suis sentis seul quand Horracio c’est prit une balle dans l’épaule. Je me suis sentis seul, quand avec pour seule arme mon couteau, j’ai du tuer le sniper d’en face et quand je l’ai entendu supplier en arabe, me disant « Pitié ! J’ai une femme et des enfants, je fais ça pour eux ! » J’ai hésité. Qui n’hésiteraient pas ? Et il s’en est servit pour me saisir son propre couteau et il a essayé de m’égorger, en un éclair je lui donnais un coup de pied retourné au visage et il passait par-dessus la balustrade du balcon, nuque brisé a même le sol. - « Désolé. Je sais même pas pourquoi je te dis tout ça, tu t’en fou probablement. » Disant cela, je sortais une autre cigarette de ma poche. Pour Bill celle-ci, je pensais.
Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Sam 2 Déc 2017 - 1:00
Ok. Maintenant Jake revoyait son jugement vis-à-vis de cet homme. Il n'était pas le garçon le plus compatissant du monde, mais il connaissait malgré tout l'empathie. Le fait étant que, comme beaucoup d'autres de ses émotions, il ne la montrait pas, tout simplement. Mais devant le récit de guerre que John lui raconta, toujours sans hésiter à répondre à la question sur sa jambe, Jake devait se l'avouer : la peine le prenait aux tripes. Peine pour cet homme qui le faisait chier depuis tout à l'heure ? Oui, certainement. Cet homme le faisait chier et ne lui inspirait rien d'autre que de la méfiance. Mais Jake savait que cette situation, il en était le seul fautif. C'était lui qui avait peur pour un rien et qui se montrait bien mauvais avec ce gars. Il le savait. Il ne le niait pas. Il faisait avec néanmoins.
Mais Jake connaissait si peu de choses sur la guerre qui s'était laissé prendre dans le récit du second mutant. Il s'imaginait comme s'il voyait un film à la soldat Ryan. Mais n'ayant jamais été confronté aux atrocités de la guerre, il ne pouvait pas s'en émouvoir autant qu'en avait souffert John. Il ne pourrait pas plus se forcer à leur faire. La guerre était trop loin. Et comme on le disait souvent, "loin des yeux, loin du coeur". Ce n'était pas un dicton propre à l'amour. C'était valable pour tout. Et le monde fonctionnait uniquement dessus. Sous prétexte que c'était trop loin, les gens pensaient que ça ne les concernaient pas. On pouvait aimer sa viande dans l'assiette, on ne voyait pas à travers les murs d'un abattoir. C'était le même principe.
Jake ne savait pas ce qu'était Kaboul, shrapnels, ce genre de mot qu'il n'avait jamais entendu de sa vie. Et il n'en demandera pas de détail, peu enclin à passer pour un inculte en plus d'un couard. Mais inculte il l'était de toute évidence. Mais pendant que John lui contait les méandres de sa jambe, le jeune homme observait cette dernière, se demandant si la canne allait être une alliée de cet homme à jamais où si un jour il pourra s'en défaire. Le récit de l'homme avait de quoi dégoûter de la guerre. Comment faisaient les soldats qui n'avaient pas peur d'y retourner à chaque fois ?
En tout cas, John s'était lâché. Il parlait, racontait, et ce dans une aisance parfaite, quoi qu'un peu amère. Au début, le souvenir semblait douloureux, Jake l'avait entendu dans la voix de l'homme. Sur le coup, il s'était demandé s'il avait eu raison de poser sa question. Et puis finalement, l'homme s'excusa, se rendant compte qu'il s'était embarqué lui même dans ses souvenirs. Et il n'avait pas tout à fait tord : la guerre, tout ça, ce n'était pas le sujet le plus palpitant et qui passionnait vraiment le garçon. Cependant, Jake ne s'en foutait pas pour autant. Il ne s'y était pas passionné, il s'était laissé emporté dans les souvenirs de cet homme, dans ses malheurs du passé qui devait encore le hanter. Dans un sens, ça lui faisait un petit point commun. On ne pouvait se permettre de comparer les malheurs de chacun bien sûr. Ce serait une ignominie de le faire. Il n'y avait pas de tri pour la souffrance.
A la dernière remarque de John, Jake hocha doucement et négativement la tête en guise de réponse tout en reportant son regard vers le sol. Non vraiment, il ne s'en foutait pas, sans pour autant y apporter un grand intérêt non plus. L'homme reprit une clope, serait-ce son récit qui lui avait donné envie ? Parce qu'il paraît que fumer permettait aux gens de se relaxer. Ou un truc dans le genre. Un nouveau silence suivit le douloureux conte. Au bout d'un moment, sans retourner les yeux vers le soldat, ou plutôt l'ex-soldat, le jeune homme ouvrit la bouche.
- Jake.
C'était sortit après un bref instant d'hésitation et sans aucun enthousiasme également.
- Je m'appelle Jake.
John Wincott
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Sujet: Re: [Terminé] Aux portes de l'hiver...(John) Sam 2 Déc 2017 - 1:32
Aux portes de l'Hiver
Il semblait avoir écouté l’autre bougre. Parce que lorsqu’au final je me rabrouais moi-même pour m’être laisser emportait, il secoua la tête doucement. Soit par sympathie – j’en doute – soit parce qu’il avait réellement écoutait. Puis à mon grand étonnement, il prononça un mot. Puis se reprit et répéta se mot. Jake. J’approuvais ses paroles d’un hochement de la tête. - « Et bien, comme je suis censé être un minimum civilisé, je vais quand même le dire. Enchanté. » Pas vraiment à vrai dire, mais bon, était-on réellement à ça prés ? Observant la fumée de ma clope je ne pus m’empêcher de me dire qu’il faudrait que j’arrête. C’est dans les débuts que j’avais prit l’habitude, pour pas péter une durite et me flinguer dans la nuit quand je montais la garde. Les gardes de nuits, c’était l’horreur parce que y’avait plus que votre cerveau et vous-même après un moment. Parfois sans un feu, juste les cercueils de la bouffe froide et quelques heures de sommeil.
- « Quel âge t’as si ce n’est pas trop demandé ? » Vu que mon cher ami avait décidé de donner les infos au compte goûtes j’avais bien le droit d’ajouter un peu d’humour. Douteux, sans doute, mais bon, je devais bien commencer quelque part. Les soldats avaient un drôle d’humour, qu’eux seuls comprenaient vraiment. Alors je ne pouvais pas lui en vouloir s’il trouvait celle-ci déplacé ou s’il ne la comprenait juste pas. Puis, sans savoir pourquoi, j’eus un petit rire. Faible, puis il partit en rire complet avant d’être un fou rire. Il me fallut au moins quinze secondes pour me calmer. Il devait me prendre pour un fou, se pauvre Jake. - « Désolé. C’est les nerfs, parfois sa m’arrive. » Ce n’était pas vraiment une explication, mais je n’en avais pas sous la main. Alors il devrait faire avec. Parce que oui, même moi, je ne savais pas pourquoi j’avais rit au final. Secouant la tête à ma propre stupidité. J’observais le sol un instant comme pour chercher un endroit confortable, avant de lentement m’asseoir. Je devais ressembler à un vieux avec de l’arthrite à tendre ma jambe blessé en m’accroupissant, pour finalement m’installer dos au mur, mais désormais jambes soulagés. - « Tu m’excuseras mais rester debout c’est ennuyant. Elle n’apprécie pas trop ça. »
Pour souligner mes propos je tapotais de ma canne ma jambe gauche endolorie. J’avais d’ailleurs oublié que je devais prendre mes cachés. La gaffe. J’étais bon pour serrer les dents dans les prochaines heures si je devais restait ici avec l’autre pommé de la vie. J’avais probablement une heure avant que les effets s’estompent, se qui me laissais moins de demi-heure pour commencer à sentir la douleur. Oh joie. Celle-là je ne l’avais pas vu venir. Cependant, je m’étais décidé à commencer cette tâche, je la finirais coûte que coûte. C’était ça être soldat aussi. Pas lâcher la grappe ou le morceau, vous fermez la gueule et vous bloquez, même si vous vous arrachez des dents au passage. - « Et toi, Jake, c’est quoi ton histoire ? J’ai envie de t’entendre parler aussi. Faire un monologue, c’est joli mais je n’ai pas envie d’être tout seul à déballer les vieux dossiers. »
Donnant-donnant au moins, vu qu’il semblait prendre un bras pour donner un doigt. Il était particulier, celui-ci. Des gens bizarres à l’académie j’en croise tout les jours, mais des comme lui jamais. Cependant se serait une erreur de comparer, après tout, personne n’as le même passé. Je m’appuyé droit contre mon dossier improvisé, me mettant dans une position confortable. Même s’il refusait de parler ou rentrer à nouveau dans ses réponses monosyllabiques, je pouvais au moins être tranquille comme ça. Je notais seulement alors, que ma cigarette c’était éteinte. Zut.