[Terminé] Bienvenue...? Je suppose...

ARRIVE LE : 26/10/2015

“J't'aime bien mais...”

Deux mois. Cela faisait depuis deux mois que William avait disparu, laissant un grand vide, aussi bien dans la chambre que dans l’esprit de Morgan. Will faisait partie de la liste des trop nombreux disparus, laissant le blond seul, aussi bien physiquement que mentalement. Et c’était chaque soir, après une journée qu’il avait essayé du mieux qu’il le pouvait de remplir, qu’il retrouvait cette chambre vide, passant de nombreuses heures dans le silence, à s’en rendre malade, à en rendre ses pouvoirs fous. Plusieurs fois il avait tenté de fuir, mais la fuite ne faisait que l’amener à des lieux tout aussi pesants par l’absence de son meilleur ami. Sa disparition le suivait de partout, s’accrochant au mutant comme un boulet. Autant l’endurer dans leur chambre. Dans le lit du disparu qui gardait encore légèrement de son odeur réconfortante.

Morgan aurait continué de longues semaines ainsi, si l’administration de l’institut n’avait pas décidé finalement de lui donner un nouveau colocataire. Le blond avait acquiescé. Même si on ne lui demandait pas vraiment son avis. Même s’il n’en avait pas envie. Et il s’y était préparé. Depuis deux jours, deux jours durant lesquels il rangea sa chambre, changeant de côté, s’appropriant le lit de William. Personne ne le remplacerait. Personne ne dormirait à sa place. Juste lui-même avait ce droit. Après tout, ce n’est pas comme si de nombreuses fois, Morgan s’était retrouvé dans son lit, de manière innocente.

Le jour J était finalement arrivé. Le mutant ne savait pas vraiment avec qui il allait tomber. Mais il essayait de se reprendre. De ne pas se venger sur cet intrus. Il n’y était pour rien. Après tout, lorsque William était arrivé, les deux étaient bien loin de se douter qu’une amitié aussi profonde allait se construire. Qui sait, peut-être que son nouveau colocataire et lui allaient devenir amis ? Morgan s’attendait à un nouveau. Tout comme William. Il se reprit. Dès qu’il commençait à penser de manière curieuse au futur garçon, chaque détail le ramenait à son meilleur ami. Il devait arrêter. Oublier William. Faire le deuil de sa disparition. Mais son parfum oublié dans la salle de bain (comme de nombreuses affaires) n’aidait pas vraiment.

Un soupir s’échappa. Puis un second. Un troisième suivit après. Et ainsi de suite. Se yeux clairs enfouis sous de nombreuses cernes scrutaient le plafond. Le nouveau devait arriver aujourd’hui. Morgan était sous pression. Il essayait de se calmer, même si apparemment, il l’était quand même un minimum. Morgane ne semblait pas vouloir pointer le bout de son nez. Mais même, l’idée de prévenir le garçon de son entité féminine ne le dérangeait plus autant qu’avant. Il gardait donc une certaine sérénité à ce sujet-là. Au moins quelque chose de positif.

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Bienvenue....? Je suppose...

L’habitude de rester seul dans une chambre, commençait à l’atteindre. Théophile n’avait pas de colocataire depuis quelques mois, mais il s’en portait très bien. Mais apparemment, ce n’était pas au goût de tout le monde. Peut-être parce que quand l’aérokinésiste se retrouvait seul dans une chambre, il avait cette fâcheuse tendance à en oublier le ménage.
La chambre n’était en somme, pas si sale. Il la nettoyait au moins toutes les semaines. Mais le rangement laissait à désirer. Et il n’empêchait que de nombreuses plumes d’oiseaux commençaient à envahir le dessous de son lit, auquel il ne touchait pas parce qu’il y avait des affaires en dessous.
Théophile avait même commencé à envahir l’autre partie de la chambre.
Il n’y pouvait rien. Il aimait s’éparpiller. Et même s’il n’avait pas tant d’affaires que ça, il n’empêchait que quand on avait le don de mettre le bazar tel une tornade, cela donnait cette impression d’avoir pleins de choses.

Mais du coup, Théophile allait devoir quitter sa chambre. C’était la première fois qu’il la quittait depuis au moins deux ans. Peut-être trois. C’était toujours les colocataires qui venaient, jamais l’inverse.
Il avait laissé échapper un soupir en apprenant qu’il devait changer. Bon. Tant pis. Il allait devoir tout ranger.
A coup d’incantations diverses, tel que siffler en travaillant et d’autres plus approximatives qu’il tirait malgré tout de Disney et malgré son déblocage, il finit par trouver devant lui, une chambre avec un aspect plutôt correct. Il avait même vérifié qu’il n’avait rien oublié nulle part, et avait été ravi de retrouver une plume d’un oiseau qu’il avait rencontré au zoo. C’était rien, mais pour lui c’était beaucoup. En plus, les quetzals étaient trop mignons. Il regrettait toujours de ne pas avoir réussi à les délivrer de leurs cages, mais cela avait été trop risqué.
Gardant la plume comme un trésor, il eut même la fantaisie de la placer derrière son oreille, façon indien. De toute façon, il se doutait que dans ses cheveux bouclés devaient trainer une ou deux petites plumes, de quand il avait récupéré des affaires sous son lit. Il en avait d’ailleurs aussi sur d’autres parties de lui.
Ayant tout rassemblé, il en avait quand même pour quelques cartons, deux-trois voire quatre. Oui quatre. Plus sa valise. Théophile, sans gêne aucune, souleva le vent, et ses affaires avec. De toute façon, il n’allait pas aller bien loin avec. La chambre était quasiment celle à côté de la sienne.

Il ne savait pas avec qui il allait atterrir, mais saurait se tenir. Un minimum.
Il frappa à la porte, et entra, laissant d’avoir ses cartons derrière lui, lévitant au sol à quelques centimètres, poussés sagement par les airs.
C’est là qu’il reconnu la personne dans la chambre. Au fond, Théophile préférait ça à quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Là il saurait appréhender.

- Salut Morgan. C’est moi….Qui viens emménager dans ta chambre… Désolé de casser ta vie de célibataire seul.

Il se permettait un peu d’humour, histoire de détendre l’atmosphère, se rendant compte que son nouveau colocataire ne paraissait pas non plus respirer la joie au maximum. Après, Théophile pensait que c’était parce qu’il lui cassait réellement son rythme de vie de gens tout seul, il ignorait la réelle raison cachée derrière cela.

- Je peux m’installer ?

Il prenait avec tact les choses, ne voulant pas non plus déranger Morgan, même s’il s’installerait de toute façon. Mais si Morgan ne le désirait pas, il poserait juste ses cartons.

ARRIVE LE : 26/10/2015

“J't'aime bien mais...”

Toc toc toc. Ça y est. Ça commençait. La nouvelle colocation commençait. Avec ou non l’accord de Morgan qui ne put que sentir son cœur battant la chamade en voyant la porte s’ouvrir. Même si la curiosité l’emportait, il savait que, quel que soit la personne entrant dans la chambre, il serait déçu au fond. Sauf bien évidemment si c’était William qui réapparaissait. Mais il se faisait des films. Il le savait. A quoi bon s’imaginer de telles choses. Il se faisait souffrir.

Enfin, le suspense prit fin. Et la tête relevée de Morgan retourna s’abattre sur son oreiller. Théophile Pierce. Comme prévu, il fut déçu. Encore plus déçu que prévu même. Les deux garçons s’entendaient plutôt bien, au point de faire des courses avec chacun de leur pouvoir, cherchant l’adrénaline dans la vitesse qui ne cessait d’augmenter pour chacun d’entre eux. Sans la disparition de William, peut-être que Morgan aurait été heureux de voir un de ses compagnon de course le rejoindre dans sa chambre. Mais en fait, c’était pire. Ils se connaissaient. Et le mutant avait peur que le sorcier n’en demande trop à son nouveau compagnon de chambre, en commençant d’ores et déjà à fêter l’emménagement. Après tout, Théo n’était au courant de rien, à part de la solitude de Morgan dans sa chambre par l’absence évidente d’un coloc. Et non de la solitude mentale à laquelle le Collins faisait face et aurait souhaité continuer de vivre.

Comme prévu, le sorcier entama déjà la conversation en s’excusant de briser sa vie de « célibataire seul ». Ca y est, il venait à peine de rentrer dans sa nouvelle chambre qu’il commençait déjà à tourner et retourner le couteau dans le cœur de Morgan. Et pour ça, même si Théo n’y était pour rien et ne savait rien de toute cette sombre histoire… Le Collins le maudissait.

« ‘Jour Théo. Bienvenue. » dit-il, avant de rajouter d’un ton plus bas et plus grognon un « je suppose… ». Et encore, après ça, le sorcier continua à sortir des bêtises. Comme quand il demanda la permission. Si ce n’était que lui, il aurait fermé la porte à clef pour interdire l’accès à quiconque. Mais se retrouver devant un professeur ou Parker pour régler le souci ne servirait à rien.

« Je suppose que je n’ai pas le choix. Fais comme chez toi. » dit-il d’une voix blasée, les paupières finalement fermés, comme pour essayer d’endurer plus facilement l’arrivée d’un intrus dans l’espace vital de son meilleur ami et de lui-même.

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Bienvenue....? Je suppose...

Bon. Il était clair que Théophile ne se trompait pas en supposant que Morgan n'était pas en pleine forme. Son bienvenue était morose et il semblait à peine motivé à l'accueillir.
Ça ne donnait certainement pas envie à l'aerokinesiste de rentrer et il hésita même à rentrer plus tard s'il fallait. Il n'avait pas envie de s'imposer sans une pareille ambiance. Et ne connaissant pas les circonstances de cette mauvaise humeur il n'avait strictement aucune envie particulière de le déranger avec ça en tentant de le détendre. Cela serait sauter à l'aveugle dans une mare douteuse où il risquait de se noyer.

Finalement le blond précisa qu'il n'avait pas le choix de le laisser s'installer et Théophile n'eut strictement aucune réaction au niveau du visage alors qu’intérieurement il soupirait déjà. Il n'avait aucune envie que Morgan le prenne mal. D'autant que son soupir venait du fait qu'il avait toujours préféré être seul dans sa chambre - normal il avait plus de place - et qu'en prime, atterrir dans une chambre avec un compagnon peu enjoué de vous voir n'aidait pas à motiver.
Théophile appréciait Morgan mais il devait reconnaître qu'il ne le connaissait pas tant. Il ne savait pas ce qu'il pouvait faire pour détendre l'atmosphère.
Il préfère faire rentrer ses cartons lévitant encore au sol et les déposer tout doucement vers sa nouvelle place.

Théophile regarda les cartons et détestait ce malaise de ne pas savoir s'il pouvait les déballer sans provoquer quelque chose de néfaste niveau ambiance ou pas.
Il aurait aimé avoir Max pour lui picorer les cheveux. Ça l'aurait détendu. Et pousser à faire quelque chose aussi.

- Si tu veux, je peux demander s'il y a d'autres chambres ou aller. Je ne sais pas ce qui te mets dans cet état, mais je n'ai pas envie de....déranger.

Il l'observa. Son ton était calme, lui même le semblait mais au fond de lui il était surtout confus sur ce qu'il se passait, tentant de comprendre.

- Ou je peux déballer mes affaires plus tard si tu ne te sens pas bien.

Il se posa debout contre le bureau. Cette mauvaise ambiance lui donnait très envie d'ouvrir la fenêtre mais dans l'état des lieux actuel il n'avait aucune envie de faire comme chez lui parce qu'il était clair qu'il n'était pas chez lui.
Il vit néanmoins une silhouette apparaître par la fenêtre et s'il en fut légèrement heureux, il aurait préféré que Max ne lui rende déjà pas si vite visite.

ARRIVE LE : 26/10/2015

“J't'aime bien mais...”

Le reste aurait pu se passer plus ou moins dans un silence vocal : Morgan n’aurait entendu que les cartons se déballer et divers bruits de déménagement avec les yeux clos, mais non. Théo semblait dérangé par l’ambiance, assez pour proposer des alternatives, annonçant qu’il voulait éviter de le déranger.

« C’est déjà trop tard pour le dérangement … Et y aura pas d’autres chambres. Ils comblent.» maugréa le blond en soupirant avant de se relever sur les coudes pour fixer Théophile d’un regard las. Il ne lui en voulait pas à lui, mais plutôt à l’institut. A lui-même d’un côté peut-être… Et à William. Pour l’avoir abandonné. Au monde entier pour lui faire endurer tout ça. Morgan fit un non de la tête quand le brun proposa de déballer ses affaires plus tard.

« Déballe-les maintenant, ça sera fait au moins. »

Le blond se comportait comme un gamin, certes, immature même. Il trouvait avoir de bonnes raisons. Mais le fait de ne pas vouloir les présenter était certainement déstabilisant pour le nouveau coloc. Mais ça, le Collins s’en moquait bien. Tout comme la silhouette qu’observait le sorcier par la fenêtre. Il ne fit qu’en soupirer. Certainement un de ses oiseaux. Oh mon dieu. Le blond tiqua. Il esperait ne pas avoir à faire à des oiseaux dans sa chambre. Il priait pour. Il avait peur. Il n’aimait pas vivre avec des animaux, il était tout le contraire de Krysten. S’il fut amusé de la grosse différence sociale entre son cousin et lui, il replongea soudainement dans la réalité : Krysten lui manquait. Il perdit toute la sympathie qu’offrait son visage -il en restait un peu de base- et s’assombrit.

« Si on peut éviter d’avoir une ménagerie ici… Ou alors fait une barrière pour que je n’ai rien de mon côté. Ca serait cool. »

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Bienvenue....? Je suppose...

Bon. Théophile avait l'impression que quoiqu'il disait ça ne passerait pas. Bon...Tant pis alors. L'atmosphère était désagréable mais il allait devoir faire avec. Il n'aurait pas d'autres choix.
Et dire qu'il s'était imaginé que si c'était avec Morgan qu'il emmenagerait cela passerait mieux...
Comme quoi, on pouvait toujours se tromper.

Théophile compris que Morgan voulait qu'il s'installe maintenant et il décida de le faire. Il n'avait pas envie de contrarier plus le blond.
Mais avant ça, il avait vu Max. Max qui devait vouloir s'amuser avec son meilleur ami. Peut être à faire la course dans le vent ou à lui raconter toute sa vie sans que Théophile ne comprenne grand chose - Théophile comprenait un peu les oiseaux mais il n'était pas non plus capable de comprendre réellement tout ce qu'ils leur racontait -
Il vit la tête que fit Morgan et ce qu'il lui sortit et sentit malgré lui un certain agacement. Peut être parce que pour lui parler des oiseaux comme d'une ménagerie était une insulte.
Mais il comprenait ce que ça voulait dire, et si cela aussi l'agacait, il s'y était déjà préparé mentalement. Tomber sur un colocataire pas friand des oiseaux, ça ne serait pas la première fois que ça arriverait

Il s'approcha néanmoins de la fenêtre et l'ouvrit. Max voulu entrer et Théophile le stoppa, secouant lentement la tête

- Max, je ne peux pas te faire entrer.

L'oiseau ne semblait pas comprendre et Théophile se faisait le plus expressif possible au niveau du visage.

- Reste la. Enfin....Je te rejoins. Plus tard. Va faire un tour.

Pour lui faire comprendre, il transforma un peu d'air en brise pour lui faire prendre le courant. Le corbeau sembla comprendre - mais peut être pas la totalité - et s'envola. Théophile lui fit un signe de la main pour lui signifier un au revoir - il avait l'impression de lui avoir fait comprendre ça, un jour - et cette fois Max comprit et partit

Théophile referma la fenêtre et regarda Morgan

- Je resterais à la fenêtre pour leur parler. Il n'y aura pas d'oiseaux en ta présence.

Pour le reste....cela ne signifiait pas que Théophile n'en ferait pas rentrer en l'absence de Morgan.
Dans tous les cas il se mit à déballer ses cartons et à ranger la ou il y avait de la place. Enfin "ranger". Il posait de façon aléatoire, aux endroits qui semblaient le plus approprié les différentes affaires qu'il avait.
Il tourna de temps en temps son regard vers son nouveau colocataire.

ARRIVE LE : 26/10/2015

“J't'aime bien mais...”

Morgan se savait actuellement détestable. Il savait aussi que ce n’était pas lui, ce garçon qui ronchonnait, qui était une véritable tête à claque, qui n’accueillait même pas comme il se devait son compagnon aérien… Il savait qu’il s’en voudrait dans le futur d’avoir offert un tel accueil à Théophile, mais là, il s’en moquait. Sa haine, sa tristesse, sa déception, son agacement et bien d’autres émotions se mélangeaient en son for intérieur, qui était incapable de tout contenir silencieusement. Il roula des yeux à nouveau quand le brun alla à la fenêtre et l’ouvrit, laissant s’échapper quelques degrés en moins, accueillant une légère brise qu’il trouva désagréable au possible. L’hermaphrodite se contracta.

Le corbeau. Certainement le pire de tous, simplement par son croassement qui était beaucoup moins mélodieux à ses oreilles que n’importe quel oiseau. Certes, cet avis était de la mauvaise foi pure et dure, car il aurait pensé le contraire si ça avait été une autre race d’oiseau. En plus parler aux oiseaux.
« N’importe quoi… » chuchota le blond à voix basse, bougeant à peine les lèvres, se sentant dans l’obligation de laisser échapper ses trois mots, incapable de les garder mentalement, sous peine de sentir l’agacement s’il les retenait.

Morgan retrouva un air simplement blasé quand la fenêtre se referma, tandis que Théo s’engagea à aller à la fenêtre pour leur parler et de n’en laisser aucun rentrer sous sa présence. Un « très bien » plutôt sec sortit du quasi trentenaire qui trouvait cela tout à fait normal, mais ne voulait pas déclencher un débat sur la normalité de la situation.

Le blond voulut finir cette conversation sur ça, mettant son avant-bras allongé sur son visage au niveau de ses yeux pour ignorer la luminosité de la pièce. Comme pour se reposer. Comme pour s’éloigner de la réalité. Pour se plonger dans les ténèbres, s’y sentant beaucoup mieux bercé avec. Et pourtant. Il a fallu à Morgan d’entendre quelques bruits distincts d’étagères pour dégager son bras et ouvrir ses paupières. Les bruits émis au simple positionnement d’objets sur des surfaces faisaient remonter trop de souvenirs. Une rage immense et imminente se planta dans son ventre, tout aussi crispé, tandis que son buste se releva.

« Mais tu peux pas faire moins de bruits non ?! »

Comme à son habitude, ce fut entendre le son de sa voix féminin qui permis à Morgane de se rendre compte de son changement de sexe.

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Bon. La tension était toujours autant palpable, mais ça allait être difficilement changeable. Au moins la discussion était close, et Théophile espérait qu'à force que le temps passe et qu'il "range" ses affaires - ou plutôt les pose n'importe comment -, son nouveau colocataire allait simplement s'y faire et cesser de râler.
Enfin... Finalement, il eut l'impression que ce fut pire, quand soudain, Morgan demanda à faire moins de bruit.

Enfin. Morgan ? Ou autre chose ? Théophile se retourna soudainement, s'aperçevant brusquement que son colocataire n'était plus tellement un garçon mais plutôt une fille.
Il cligna un peu des yeux, sous la surprise, ne s'y attendant pas tant. Théophile ne connaissait pas forcément bien Morgan, sinon pour les courses qu'ils faisaient. Il ignorait pour son premier pouvoir.
Sous la stupeur, il ne répondit rien pendant quelques instants, avant de se rappeler de la remarque désagréable que lui avait fait le...la fille ? Théophile, habitué aux pouvoirs étranges qui métamorphosait les gens, n'en tint pas rigueur, et ne fit aucun cadeau, tant il avait l'habitude d'être direct, lassé de cette tension qui ne lui plaisait pas plus qu'à l'autre.

- Je suis désolé, mais là, je ne sais plus où j'en suis.

Son ton était à peine plus froid que celui employé avant.

- Tu me donnes l'autorisation de ranger mes affaires, mais tu me demandes de le faire silencieusement, ce qui risque d'être compliqué puisque c'est déjà ce que j'essaie de faire.

Théophile ne tint pas un seul mot sur ce changement brusque d'apparence, même s'il restait légèrement surpris par celui ci.

- Je sais que tu n'es pas content d'avoir un nouveau colocataire, et je ne vais pas te demander pourquoi, parce que vu ta tête, tu n'essaierais même pas de m'expliquer, mais j'aimerais au moins pouvoir savoir ce que je peux faire ou non, sans me prendre une remarque flagrante de mauvaise humeur. Je ne suis pas ton ennemi, Morgan. Je suis tout autant mécontent de changer de chambre que toi qui doit accueillir un nouveau venu dans la tienne. Et j'aimerais bien que ça se passe mieux. Mais si ça ne va vraiment pas, je peux toujours laisser mes affaires là où elles sont, et revenir plus tard. Je n'ai pas envie de supporter cette tension plus longtemps.

Parce que Théophile était comme ça. Un lâche. Mais aussi parce qu'il ne voyait pas de meilleur solution que de partir pour le moment.

ARRIVE LE : 26/10/2015

Bienvenue... Je suppose...
Morgane & Théophile

Ca y est. Sa mauvaise humeur venait de lancer le top départ d’un futur flot de mots de la part de la blonde. Sur le moment, elle serra la machoire en entendant sa voix, ne prenant même plus la peine de vérifier si son torse était plat ou bombé. Elle commençait à faire confiance à son intuition et à son ouïe à la fin. En fait, elle ne voulait surtout pas virer son regard de Théophile, ni même le baisser. Et même si le ton de son nouveau colocataire se faisait plus dur, sa voix ne semblait pas monter dans le volume, ce qui exaspérait encore plus la blonde. Il ne pouvait pas s’énerver ? L’envoyer péter ? Lui rendre son ton désagréable, et non pas un ton à peine plus sec ? Il semblait cependant toucher là ou ça faisait mal. Ou plutôt, vu l’état de Morgane, chacun des points qu’il arborait allait devenir un point sensible. C’était ça, Dame Nature. C’était ça d’être seul. C’était ça de vouloir tout garder pour lui.

« Vu ma tête ?! Pour qui tu te prends pour penser deviner quoi que ce soit ?! C’pas parce qu’on a fait les cons quelques fois avec nos pouvoirs que tu peux penser me connaitre. T’es pas mon ennemi, mais t’es pas non plus mon ami ou quoi que ce soit de proche, d’accord ?! » enchaina-t-elle, larmes soudainement aux yeux, avant de sentir une micro douleur au ventre. « Et merde, tu me fais CHIER THEOPHILE PUTAIN. » gueula-t-elle une dernière fois avant de se lever définitivement du lit et de se diriger vers la salle de bain. L’une de ses mains alla écraser les larmes qui roulèrent sur sa joue tandis que la seconde claqua la porte de la salle.

La blonde alluma l’eau du robinet pour pouvoir renifler sans se retenir. Baissant la cuvette, elle s’y posa pour enfouir sa tête dans ses mains quelques secondes avant de s’emparer d’un mouchoir, tentant de calmer ses pleurs de rage.
[Bon, soit Théo peut venir et j’sais pas, soit il vient pas et Momo se casse, c’comme tu veux ! :3]
©LittleJuice

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Théophile ne se prenait pour personne, sinon pour un type qui arrivait à voir sur les visages, et que pour le coup, Morgan avait clairement la tête de celui qui va pas bien. Ou de celle qui va pas bien, maintenant, en l'occurence.
Ce n'était pas question de connaître l'autre ou pas. Mais Théophile savait que de toute façon, quoiqu'il dirait serait vu de façon négative par Morgan. Enfin, il avait cette sensation.
Il l'entendit lui dire qu'il le faisait chier avant de le (la ?) voir partir vers la salle de bains.
Bon.
Théophile lâcha un long soupir. Qu'est ce qu'il devait faire maintenant ? Il pouvait très bien faire comme si de rien n'était - et se reprendre le revers plus tard - ou agir et se reprendre le revers maintenant.
Doué comme il était en conflit, il n'en avait strictement aucune idée, et n'avait qu'une seule envie en tête : partir en volant le plus vite possible de cet endroit.
Mais ce n'était pas vraiment le meilleur à faire s'il voulait que ça se passe au mieux avec son nouveau colocataire.
Frappant lentement à la porte de la salle de bains, il n'essaya pas d'entrer :

- Je ne voulais pas... Je ne sais pas ce que je ne voulais pas, je ne sais même pas si tu m'écoutes ou si tu veux m'écouter. Mais... Je n'ai rien contre toi, et je voudrais juste que ça se passe bien. Mais j'imagine que tu n'es pas en état pour ça. Et je ne dis pas ça parce que je pense qu'on est amis ou quoi, juste que, franchement, t'as la tête de celui...Ou celle, ou je ne sais quoi, qui va mal.

Il lâcha un léger soupir :

- Je suis pas bon pour gérer ce genre de truc. Mais j'ai pas envie de te laisser seul comme ça. Alors...Tu veux en parler ?

Sa voix était douce et calme. Il ne cherchait vraiment pas le conflit.

- Sinon, tu as quelqu'un pour en parler ? Je peux même aller le chercher s'il faut... Sinon... Sinon, je peux aussi bien partir, si cela peut te calmer et t'aider. Je peux revenir plus tard. De toute façon Max paraissait vouloir jouer un peu...

Parfois, Théophile se demandait si son meilleur ami était bien un corbeau et pas un chien. Ceci dit, il resta concentré contre la porte.

ARRIVE LE : 26/10/2015

Bienvenue... Je suppose...
Morgane & Théophile

Morgane figea ses mains sous ses yeux. Des mains tremblantes qu’il était impossible à stopper, malgré ses tentatives ratées. Elle ne supportait pas perdre le contrôle de son corps. De perdre le contrôle de la situation. Elle détestait ça. Surtout dans une telle période, ou chacune des personnes pouvant la calmer n’était plus là. Ils étaient quelque part. Mais loin de Morgan. Physiquement. Mentalement. Elle se retrouvait seule et la solitude la pesait. Cette solitude non désirée, une solitude dans laquelle le mutant essayait de se rattraper à chaque détail appartenant à ces personnes. Un pull. Une photo. Une odeur.

Finissant par se moucher, son corps entier se crispa quand elle entendit quelqu’un… Ou plutôt Théophile, elle en était sûre, toquer à la porte. Elle ne savait pas comment réagir dans ses périodes. Pleurer dans des bras conciliants. Sauter au cou de cette personne trop proche d’elle. Avoir envie de se confier à cette personne puis avoir envie de la taper dans la seconde d’après après s’en être servi. Après s’être aperçu que ce n’était pas la personne désirée. Après s’être servi de lui. Une véritable mente religieuse. Ou une personne totalement instable Elle ne répondit tout d’abord pas. Encore mitigée, encore partagée entre céder en lui parlant ou en lui tombant dessus, ou au mieux, l’envoyer balader. Elle aurait voulu s’échapper de la pièce. Se téléporter. Mais quand sa première mutation faisait autant des siennes, elle avait compris qu’il valait mieux laisser la seconde tranquille. Ne rien lui demander. Ne pas lui faire confiance. Au final, ne pas se faire confiance en soi-même. Se méfier de son propre corps, de ses propres compétences.

Morgane retint sa respiration bruyante durant toutes les paroles de son nouveau colocataire, ne prenant qu’un peu d’air de temps en temps pour le relâcher tout aussi silencieusement. Elle regrettait. Elle avait été ignoble, mais finalement, elle ne savait pas quoi répondre. A quoi servait des excuses si dans la seconde d’après, elle allait recommencer ? Pourtant, au fur et à mesure que Théophile lâchait ses mots d’une voix douce, l’envie de se venger sur lui s’estompait. Mais le voir completement comme un libérateur le mettrait à la même position que William. Et personne n’égalisait son cher William. Personne ne devait. Personne n’avait le droit.

Mais pourtant la bienveillance qui émanait de ses mots appuyait un peu plus sur le réservoir de larmes, en décochant plusieurs au fur et à mesure. A force de faire la forte, de n’envoyer qu’une image d’une personne folle et imbécile heureuse, Morgane n’avait que très peu de fois entendu ces mots. Et pourtant, elle en manquait cruellement au point d’être touchée par si peu de la part du sorcier.

Pour sa première question, Théophile n’obtint qu’un silence comme réponse. Elle remonte ses pieds sur la cuvette pour entourer ses genoux et y enfouir sa tête, tétanisée par cette solitude dont elle ne connaissait pas l’existence jusqu’à présent. Torturée en même temps par son bas ventre. Reniflant, une personne arriva dans son esprit quand il lui parla d’appeler quelqu’un. Alec. Mais non. Elle ne voulait pas être vue comme ça. Elle voulait garder son rôle d’adulte et d’oreilles ouvertes. Elle aimait se sentir mature, se sentir utile. Pas question d’inverser les rôles. La deuxième personne à qui elle pensa fut Answald. Lui avoir parlé la dernière fois lui avait fait énormement de bien. Plus qu’elle n’aurait pu imaginé. Mais elle devait arrêter ses bêtises. Leur rapprochement s’était fait uniquement à cause de la disparition de Willow et Krysten. Sans ça, les deux n’avaient aucune connexion, aucun point commun. Et surtout, pour elle, en ce moment, il valait mieux qu’elle évite de voir l’homme vers lequel ses pensées et ses interrogations recommençaient à se tourner. C’était le choc du coup. Sous l’émotion de la disparition de sa petite amie et de son cousin. Rien d’autre.

« Je… J’ai personne… » dit-elle en forçant sur sa voix et dans un sanglot, s’avouant finalement en même temps à elle-même son problème du moment. Ses larmes reprirent de plus belle, se rendant compte de la situation. De cette absence de bras l’entourant. De cette voix chuchotante lui promettant non pas monts et merveilles mais juste que tout ira bientôt mieux, comme si pour l’instant, se dire ça et y croire serait impossible pour la blonde.

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Bienvenue....? Je suppose...

Au final, la seule réponse que reçu Théophile, fut simplement, un « j’ai personne », et il ne savait pas quoi répondre sinon un « on est deux alors ».
D’ailleurs, cette dernière phrase lui échappa en chuchotis. De fait, ils restaient en quelque sorte bloqués. Parce que Théo ne savait vraiment pas quoi faire pour lui.
Il finit par resté contre la porte, et cherchait quoi dire.
Il devait trouver des mots. Quelque chose.
Mais lui-même n’allait pas forcément si bien que ça. Lui-même avait ses propres problèmes.

- Je vais rester là. Mais si ça te dérange, dis-le.

Il imaginait que ça serait mieux que rien, que Morgan ait une présence, même derrière une porte.
Au pire des cas… Tant pis.
Théophile se mit à réfléchir, à ce qu’il pouvait faire de plus.
Il ne savait pas.
Soufflant, il finit par chanter. Très doucement, tentant de se concentrer en même temps.

- Feed the birds, tuppence a bag
Tuppence, tuppence, tuppence a bag
Feed the birds, that's what she cries
While overhead, her birds fill the skies

Ca n’avait aucun sens d’utiliser une chanson de disney pour ce qu’il voulait faire, mais il essayait de faire passer quelque chose comme des ondes de calme. Comme un moyen de faire passer les larmes. Comme un moyen de détendre l’atmosphère.
Il ne savait pas si ça marcherait, mais il continuait.

- While overhead, her birds fill the skies
All around the cathedral the saints and apostles
Look down as she sells her wares

Restait à savoir si ses paroles, presque murmurés, chanté doucement, de sa voix plutôt grave, atteindraient finalement leur but, atteindraient Morgan. Détendraient les deux, peut-être aussi. Les calmerait. Les calmer. Il se concentrait là-dessus, répétant la chanson, la commençant même du début.
Il sentait juste une légère brise chaleureuse lui tourner autour, comme pour l’aider.

[A toi de choisir, si ça marche ou pas.]

ARRIVE LE : 26/10/2015

Bienvenue... Je suppose...
Morgane & Théophile

Non. Ça ne la dérangeait pas. Bien au contraire. Elle ne voulait plus être seule. Même si Théophile ne représentait rien pour elle, à part la sensation de liberté à travers leurs précédentes courses folles peut-être. Et… Peut-être que malgré leurs tout juste quelques rares heures passées avec, il ne représentait pas si « rien que ça ». Ou peut-être que tout simplement, n’importe qui irait dans cette situation du moment qu’on lui offrait l’attention dont elle avait toujours été habituée de manière égoïste. Elle ne savait pas. Tout ce qu’elle savait c’était qu’entendre sa voix qui se voulait douce et mélodieuse lui faisait du bien. Cette chanson chantée lui insufflait autant de sensations apaisantes que sa mère lorsqu’elle le lui chantait dans sa jeunesse, confortablement installés devant Mary Poppins.

Rigolant en se souvenant de ces vieux moments passés, elle hoqueta, le nez bouchée, mettant plusieurs secondes pour se calmer et reprendre sa respiration dû au blocage dont elle fut victime. Reniflant, elle s’empara d’un mouchoir, se mouchant silencieusement pour ne pas interrompre son nouveau colocataire. Sa voix était agréable. Presque envoutante. La gentillesse et l’attention qui étaient lancées dans cette chanson pour Morgane lui fit regretter chacun de ses mots, de ses gestes et de ses regards pour le pauvre Théophile. Il n’avait rien demandé. Tout comme elle finalement.

Au fil que la musique se répétait, Morgane sortit la tête de ses bras et la posa horizontalement, bougeant ses genoux de gauche à droite, chantonnant à son tour, murmurant en même temps les paroles. Et si sa voix masculine était loin d’être la plus mélodieuse, cette voix féminine qu’elle n’avait jamais testée sonnait plutôt bien surtout dans cette chanson aussi calme. Mais elle la gardait pour elle, ne voulant pas déranger ou cacher la voix de Théophile. Ce n’est qu’après de longues minutes que la voix de Morgane se fit un peu plus forte, annonçant avec une voix encore noyée :

« …Tu chantes très bien… »

Les larmes continuaient de couler machinalement mais les hoquets n’étaient plus. Le vase avait arrêté de s’ébrécher, laissant juste le réservoir continuer de s’écouler jusqu’au futur épuisement de l’eau salé.

[Bravo, j’ai fait ma curieuse, et du coup j’me suis mis la chanson de Mary Poppins en repeat tout le temps du RP haha j’te dis pas entre la chanson et l’état de Momo haha]

©LittleJuice

Invité

Bienvenue....? Je suppose...

C’était étrange, de voir comment les gens réagissaient, quand ils ne savaient pas exactement comment consoler quelqu’un. Lui chantait. Chantait en incantant, c’est vrai. Mais Théophile voulait croire au fait qu’il pouvait faire des incantations plus positives que celles offensives dont il était capable. Il voulait montrer, qu’il pouvait faire des incantations qui pouvaient aider les gens. Et s’il y avait bien une chose qu’il aimait, c’était le calme, voir les gens, tranquilles, voir les gens rassurés. Heureux.
Alors au lieu d’essayer de guérir le corps, vu qu’il avait échoué, il voulait guérir les maux intérieurs. Et Disney lui offrait cette possibilité avec cette douce chanson.
Chanson qui parlait ironiquement des oiseaux.

Il chanta encore un temps, quitte à perdre un peu d’énergie, à pousser sa magie dans ses mots. Il la sentait filtrer en lui, d’une façon ou d’une autre. Et en un sens, c’était aussi agréable, qu’épuisant, mais ce n’était pas grave. Il y mettait tous les meilleures intentions du monde.
Il lui sembla entendre des bruits derrière la porte, mais il ne s’arrêta pas vraiment, pour autant. Voulant encore un peu attendre.
Il s’arrêta enfin, et entendit la voix derrière la porte, s’adresser à lui.
Théophile eut un léger sourire. Ce genre de compliment faisait toujours plaisir, mais, il lui semblait, que même si la voix féminine était encore un peu « dans les pleurs », elle paraissait plus douce, plus calme, moins offensive, moins paniquée.

- Peut-être… J’ai…Essayé de te calmer…. Disons.

Il resta contre la porte :

- Ca va un peu mieux ?

Parler comme ça, lui donnait envie de boire, vu comment il avait chanté. Encore, à un concert même amateur, il pouvait boire entre deux chansons, mais pas ici, pas là, où il n’avait que chanter pendant des minutes.
Il s’était habitué à le faire chez son ancien employeur, mais disons qu’il avait une potion pour ça, et qu’en plus, il faisait attention.

- Sinon, je dois en avoir d’autres dans mon registre, s’il faut.

Il eut un petit sourire.

- Ca peut très bien finir en concert privé.

Ce qui, à son ton, ne semblait pas le déranger.

ARRIVE LE : 26/10/2015

Bienvenue... Je suppose.

Morgane & Théophile

La calmer ? Ça avait marché. Un peu. Ça n’effacerait pas l’absence de ses proches. Mais ça l’occupait. Son mental n’était pas seul. Il lui faisait penser à autre chose. Il l’accompagnait, usant de sa voix qui était vue comme une main amicalement tendue. Une main rare, la dernière étant celle d’Answald quand il avait failli le renverser en moto. En se souvenant de ça, elle soupira, se frottant les yeux. Intérieurement, elle remerciait les deux élèves qui restaient adorables malgré elle, malgré sa personnalité à envoyer balader quand ça n’allait pas, malgré ses pleurs. Qui demandait si ça allait mieux. Elle renifla avant de répondre.

« Ouais… Un peu… Je crois… » enchaina-t-elle, ne sachant pas elle-même si ça allait beaucoup mieux mais au moins, elle n’était plus cette peste refusant le garçon dans sa chambre. Elle détestait être cette furie. Furie était le mot idéal quand ça lui arrivait dans son corps féminin. Une fille, ça devait être douce, non ? Mais être l’enfant d’une telle mère, une femme aimante mais tout autant hystérique, en plus d’être de base un garçon, lui donnait cette « autorisation » pour péter un câble. Pour être cette furie. Elle en avait le droit. Contre tout le monde si elle en avait envie.

L’idée de continuer ce qu’il appela un futur concert privé fut sourire la blonde. Elle s’en fichait, quoi qu’il ferait, à part partir peut-être, serait accepté. Elle voulait juste de la compagnie. De loin. Pas trop près. Les seules personnes ayant le droit d’être proche d’elle avaient disparus. Et elle ne voulait pas les remplacer. Elle ne voulait pas combler les places manquantes avec d’autres. Elle ne voulait pas que l’on remplace William.

«… Si t’as rien de mieux à faire… » dit-elle hésitante. Elle n’arrivait pas à être dans la totalité. Elle-même n’était pas totale. Elle ne savait pas de quoi elle avait vraiment envie. Elle ne savait même pas de quoi elle se fichait au fond. Elle savait juste que cette cuvette était juste inconfortable et que son lit le serait bien mieux.

« Je… Chuis désolée d’être une peste comme ça… T’as rien fait en plus… » commença-t-elle à dire, se lamentant, recommençant un peu à pleurer et à avoir la gorge serrée.

©LittleJuice

Invité

Bienvenue....? Je suppose...

Même juste un peu, c’était déjà une réponse correcte, et Théophile se sentit même sourire, rasséréné de cette nouvelle plutôt positive qui le mettait tout de même en joie, un minimum. Il fut même légèrement amusé d’entendre Morgan dire que s’il n’avait rien de mieux à faire…..Et bien quant à faire, autant faire un concert privé.
Théophile failli lancer une remarque sur la chambre, le fait qu’il devait la ranger, et le fait que ça ferait un bon accueil, mais il se retint, jugeant finalement que ça n’était pas une très très bonne idée.

- C’est rien…En ce moment j’ai l’habitude, fini-t-il par répondre, aux dernières paroles de son nouveau colocataire.

Et c’était vrai qu’en ce moment il se faisait complètement malmener, et qu’il commençait à légèrement fatiguer. Mais Théophile arrivait encore à garder la tempête en lui pour le moment. Il songeait à d’autres choses, et ça passait…

- Et j’imagine que même si je ne comprends pas trop pourquoi, il y a eut des raisons à ton emportement…

Il eut un sourire, et ferma à nouveau les yeux.

- Allons-y pour le concert privé. Fais gaffe de pas t’endormir. Quoique j’ai une idée… Je peux ouvrir ta porte ? Ou au pire… Je vais essayer, attends.

Il se concentra, et fini par chanter à nouveau.

- Le roseau est toujours plus vert dans le marais d'à côté
Toi, t'aimerais bien vivre sur terre, bonjour la calamité !
Regarde bien le monde qui t'entoure dans l'océan parfumé
On fait Carnaval tous les jours, mieux tu pourras pas trouver !

Poussant un peu plus sur la suite, pour prononcer l’incantation, il se lança :

- Sous l'océan, sous l'océan
Doudou, c'est bien mieux
Tout l'monde est heureux
Sous l'océan

Il vit des poissons colorés et volants apparaître devant lui. Ils finissaient par disparaître au bout de quelques secondes, pendant que d'autres réapparaissaient, nageant ou volant dans le vide. C’était une incantation à courte durée, mais ça l’éclatait. Il espérait qu’il y avait aussi des poissons du côté de Morgan, parce qu’il se concentrait pour tenter de faire en sorte que l’incantation traverse la porte.
Poursuivant sa chanson, il insistait sur le refrain à chaque fois, faisant apparaître d’autres poissons, qui au fond, n’étaient que des illusions.
A la fin, il lâcha un :

- Vas pas te noyer dans ton bain, hein ! C'est pas l'océan.

» [Terminé] Aide-moi si tu l'oses
» Bienvenue dans mon monde ! (PV Heimitch)
» [Terminé] Too many, too many problems
» [Terminé] - Le son du Silence
» Renaissance et retrouvaille [TERMINÉ!]

[Terminé] Bienvenue...? Je suppose...

Bienvenue....? Je suppose...

Bienvenue....? Je suppose...

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Bienvenue....? Je suppose...

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[Terminé] Bienvenue...? Je suppose...

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