Trop fier pour donner ses excuses? Dans le mille. Cependant, jamais il ne la laisserai l'entraver ainsi, elle était folle de juste y penser. Et puis maintenant il pouvait tout bonnement divorcer d'elle, la richesse qu'il avait accumulée lui permettait aisément d'ouvrir sa propre entreprise maintenant, plus besoin du soutien de son père, elle en serait celle qui subirai le plus. Mais au fond en avait-il réellement envie de faire ça ? Pas le moins du monde, le sexe avec elle avait quelque chose de particulier.

"Tu n'as pas intérêt à faire ça. Si tu essaies je demandes le divorce et tu te retrouveras sans rien Makelina."

Il jouait avec elle, la cherchait ouvertement afin de la pousser à bout et de retrouver les sensations passées avec elle. Déjà là il voyait qu'elle s'énervait contre lui et un sourire en coin se dessinait sur ses lèvres. Cette soirée s'annonçait des plus intéressantes.

"Oh tu le prends comme ça ? Tu réussirais à vivre sans moi, tu en es certaine ?"

Après avoir terminé de manger, le jeune homme commençait à débarrasser la table en voyant qu'elle était de tout sens partie dans la cuisine.

Bon là il y était peut-être allé un peu trop fort mais quelque part ça faisait du bien de sortir tout ça. Est-ce qu'au fond c'était ce qu'il voulait ? Non peut-être pas à ce point-là quand même. Puis en vérité il ne voulait pas perdre sa place au sein de l'entreprise de son père, cela serait trop long de reconstruire sa propre entreprise et surtout son réseau de trafic de drogue. Actuellement ce réseau fonctionnait si bien qu'il n'avait quasiment plus besoin de s'en occuper et uniquement de superviser et récolter les bénéfices.

"Comme si j'en avais réellement envie Makelina.."

Le brun soupirait fortement avant de venir glisser ses deux mains sur les hanches de la jeune femme et l'attirer contre lui. Elle avait les mains pleine en train de débarrasser mais il s'en fichait, ce n'était que de la vaisselle.

"Il ne faut pas t'énerver autant ma belle.."

Sussurait-il à son oreille en caressant la peau de ses hanches du bout de ses doigts. Ses lèvres venaient se loger dans son cou, sur lequel il commençait à déposer quelques baisers chauds.

Le jeune homme l'écoutait en souriant. Oui, il l'avait poussée à bout mais il voulait comprendre un peu mieux ce qu'elle ressentait à propos de leur "couple", du mariage arrangé, et éventuellement les sentiments qu'elle pouvait avoir envers lui. Une chose était sûre ils n'étaient pas amoureux l'un de l'autre, mais un quelque chose qu'il ne saurait décrire faisait qu'ils étaient en quelque sorte inséparables et ne voulaient pas que l'un abandonne l'autre.

"Je ne laisserai pas tes parents t'empêcher de vivre ton rêve Makelina..D'ailleurs je ne t'en ai jamais parlé mais .. je pourrai racheter ta boutique."

Flynn avait toute sorte de combines pour réussir à racheter sa boutique sans même que ses parents ne sachent que c'était lui qui effectuait ce rachat. En effet, grâce à tout ce qu'il avait apprit pour trafic, il savait comment acheter et détourner de l'argent. Bref il pouvait aisément lui racheter sa boutique et lui permettre de ne plus être pendue aux décisions de ses parents.
Alors qu'il était derrière elle, il la retournait face à lui avant de venir plaquer ses lèvres aux siennes, entrent immédiatement sa langue entre ses lèvres pour venir rejoindre la sienne.

Flynn n'était pas au courant de son désir de racheter sa boutique. De plus, avait-elle suffisamment de profits pour ce que cela soit possible? Il en doutait mais elle semblait refuser catégoriquement son aide. Pourtant lui ne comptait pas divorcer même s'il lui racheter sa boutique, à vrai dire, il s'était habitué à ce mariage et à cet accord qu'il y avait entre eux. Il était tout de même heureux de rentrer chez lui après le travail et de la voir, qu'elle lui prépare à manger et toutes ces petites attentions.

"Si je rachète ta boutique ce n'est pas pour divorcer.. c'est pour ta liberté ma belle."

Le gardien se laissait attirer vers la table en venant lui faire poser ses fesses sur celle-ci après l'avoir légèrement portée. Ses deux mains se glissaient sur chacune de ses cuisses qu'il caressait au-dessous du tissu de sa robe. A cet instant il ne réfléchissait plus et laissait ses instincts prendre le dessus. Sa langue se mouvait au sein de sa bouche avec lenteur et sensualité, remuant contre la sienne rendant ce contact des plus chauds.

"Tu crois vraiment ? Tu penses que c'est mieux d'être tenue par ton père que par moi ?"

Flynn pensait réellement sa question. A ses yeux il valait mieux qu'elle ait des comptes à rendre à lui qu'à son père. Le jeune homme n'avait jamais eu aucune confiance en lui et savait qu'un jour celui-ci serait parfaitement capable de lui arracher sa boutique sans aucune raison.
Aux mots de la jeune femme, Flynn fronçait les sourcils avant de reculer. Ca voulait dire quoi ça ? Il n'arrivait pas à interpréter ses paroles et était en quelque sorte vexé.

"Qu'est-ce que tu entends par là ? Ca te plais pas ? Très bien alors on fais rien."

L'air boudeur le jeune homme attrapait un pot de glace dans le congélateur avant d'aller s'allonger dans le lit après avoir allumé la télévision.

"Je pense que je suis le mieux placé pour les magouilles et les combines, c'est moi le trafiquant ici Makelina."

Flynn avait commencé à manger sa glace avant que la jeune femme n'arrive. Décidément, ce soir, rien n'allait comme il le fallait. Les deux jeunes gens n'arrivaient pas à se comprendre et à rester en harmonie comme ils y arrivaient auparavant. C'était à la fois triste et frustrant pour Flynn qui avait envie de partir de cette maison et de ne plus jamais y remettre les pieds. A quel point il en voulait à son père de lui faire subir ce mariage forcé.

"Ne pas tout prendre au pied de la lettre ? Mais attends tu dis des choses vraiment bizarre au moment de passer à l'acte, alors excuses-moi si j'ai eu l'impression que tu me disais non, j'ai pas non plus envie de te violer."

Le jeune homme ne lui adressait même pas un regard, encore moins à ses nouvelles paroles.

"On peux faire beaucoup quand on en a envie oui."

Rajoutait-il sèchement avant d'augmenter le son de la télévision.

Chacun se renvoyait la faute, ce n'était pas comme ça qu'ils allaient avancer dans ce conflit, du moins essayer de le régler. Ce soir, ils étaient tous les deux bien trop en désaccord et Flynn ne voyait pas trop quoi faire pour y remédier et ce n'était pas lui qui allait se plier en quatre pour Madame, lui n'a aucun compte à rendre à personne.

"C'est moi qui suis bizarre? Très bien alors si la façon dont je suis ne te plaît plus je vais m'en aller Makelina. Tu auras la maison pour toi toute seule et tu y emmèneras qui tu voudras."

Au moment où elle lui reprochait de préférer la télévision à elle, Flynn l'éteignait pour l'écouter avant de la voir sortir. Encore une fois ce n'était pas lui qui allait revenir vers elle, hors de question. Pour lui elle était la fautive ce soir et il n'était pas prêt de venir lui réclamer de revenir. Au contraire, pendant qu'elle était dehors, le jeune homme commençait à se rhabiller dans le but de sortir.

Toujours énervé, Flynn choisissait quel chemise il allait mettre. Pour ce qui était du bas, c'était déjà décidé, ce serait un pantalon chino rouge. Pour le haut cela restait encore un choix difficile. Quelle couleur allait-il allier à du rouge? Ce n'était pas forcément facile et Flynn aimait être bien habillé, faisant les bons choix de couleurs à allier, les bonnes formes de vêtements à mettre ensemble. Le jeune homme optait finalement pour une chemise blanche cintrée. Du classique somme toute, mais le classique restait toujours une valeur sûre.

Alors qu'il terminait de boutonner sa chemise, il entendait un gros bruit provenant de l'extérieur. Était-ce Makelina? Mais dans ce cas que faisait-elle pour provoquer un tel bruit ? Le jeune homme attrapait son téléphone avant de se diriger vers l'extérieur, essayant de rejoindre la source du bruit. En arrivant il découvrait donc la jeune femme assise sur le sol semblant souffrir. Mais qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire ? Flynn venait près d'elle avant de la porter dans ses bras et de l'emmener à l'intérieur.

"T'as fait quoi pour avoir mal ?"