Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Jeu 14 Déc 2017 - 23:47
Of sandwichs and enconters
C’était assez prétentieux de sa part, de dire qu’il avait commis toutes les erreurs qu’ont pouvaient commettre. Je doutais que se soit le cas, aussi noir que soit passé, je doute qu’il est déjà violé une femme, torturé des individus ou bien tout simplement tué de sang-froid des présumés coupables. Parce qu’il n’était simplement pas le genre. Même si je ne le connaissais pas assez pour affirmer se genre de chose, j’aurais vu marqué sur lui, ses horreurs. Pas parce qu’il les auraient affichaient. Mais parce qu’il en puerait la mort en plein nez. Il ne le voyait pas sur moi, parce qu’il ne savait pas. Mais les autres soldats, quand ils me regardent ils comprennent. Ont est comme des chiens, sauf qu’ont sens le malheur des autres, plutôt que la truffe.
Un séjour dans la rue pour me motivé ? Elle était bonne celle-là. Il me prenait pour quoi un fainéant c’est ça ? Pour une fois, il avait touché une corde sensible. Peut-être que je n’étais pas le meilleur exemple ni même quelqu’un de motivé, mais c’étais certainement pas par fainéantise. - « La rue, contrairement à se que tu semble croire, je l’ai connu. Peut-être pas dans les même circonstances, mais je les connus quand même. Alors ton jugement mal placé, tu peux t’le garder. » Je n’avais vraiment pas voulut sonner méchant ou mauvais, mais se fut le cas. C’était stupide pourtant, j’étais presque sûr qu’il n’avait rien voulut insinuer, mais qu’ont me prenne pour un fainéant, ça, je n’acceptais pas. Oui, je n’étais pas au meilleur de ma forme et oui, j’étais dans une mauvaise passe, mais je n’allais pas me laisser traiter comme si j’étais un profiteur. Je lui jetais un regard de biais, sans émotion, avant de lui tournais le dos pour prendre ma canne.
Je jetais au passage, tout les déchets que j’avais sur moi dans la poubelle dont Jake c’étais levé. Avant de me tournais vers la rue, sans regarder Jake. Il n’avait probablement rien voulut dire de méchant. Mais c’était sorti tout seul. Je ne regrettais pas, sa servait à rien. Probablement qu’il allait commencer à dire que j’avais commencé à parler en premier et que j’avais eut cas partir. Ou même qu’il ne m’avait rien demandé. Probablement qu’il aller m’envoyer boulet. Et pour une fois, je n’allais pas demander mon reste s’il le faisait. J’étais, soudainement, bien moins d’humeur.
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 0:11
Voilà un événement pour le moins surprenant. Ou pas, mais pour Jake ça l'était parce qu'il n'avait encore jamais vu le soldat s'énerver. Pas contre lui en tout cas. Il ne comprit pas cette saute d'humeur. L'incompréhension même se lisait soudainement sur son visage. Un jugement ? Il ne voyait pas le lien. Il n'avait pas eu l'impression de juger quoi que ce soit et c'était contenté d'une remarque qui n'avait pas plus à l'homme. Jake s'était ainsi vu découvrir une nouvelle facette de sa propre personnalité : le voilà capable de vexer les gens sans même s'en rendre compte. John récupéra sa canne avant de lui tourner le dos, sur un Jake pour le moins déconcerté par ce soudain changement.
- Allons bon, pourquoi vous vous énervez ?
La question avait été dite dans le ton le plus sincère, parce qu'il ne comprenait réellement pas cette réaction. Peut-être l'aurait-il comprise si elle avait été une situation courante pour l'homme. Mais c'était nouveau. Jake ne l'avait jamais vu ainsi. Ce qui lui faisait penser qu'au final, il y avait encore beaucoup de choses qu'il ne connaissait pas de ce type là. Pour Jake, c'était quasiment dans sa nature, de laisser son impulsivité prendre le dessus durant une conversation, d'autant plus que John s'était à plusieurs reprises amusé à titiller volontairement les nombreuses cordes sensibles qui cernaient l'esprit du jeune homme. Mais Jake avait toujours vu le soldat comme désinvolte sur beaucoup de chose, laissant quasiment jamais passer des émotions.
En fait, Jake aimerait vraiment le savoir. Histoire de ne pas reproduire la faute. Chose qu'il n'était pas sûr d'arriver à faire en fait vu qu'il avait tendance à parler avant de réfléchir. Mais le vétéran venait de lui offrir un repas et le jeune mutant se sentait mal à l'aise de penser qu'il lui avait fait du tort en échange. C'était à prévoir. Pas de sociabilité, évidemment qu'il aurait des bourdes à faire avec son seul lien humain.
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 0:33
Of sandwichs and enconters
Le ton de Jake indiquait la sincérité et l’honnêteté. Il semblait confus quand à ma réaction et ma saute d’humeur, il fallait le dire, assez éclair. Je soupirais. Ce n’était sans doute pas se qu’il avait voulut insinuer, mais le ton en avait donné l’impression. - « C’est rien, c’est juste moi qui réagit comme un con… Ce qui en soit n’était pas faux. J’ai juste vu des insinuations dans tes propos et m’as déplus. Sa donnait l’impression que j’étais un fainéant. » Ah ça, je pouvais être bien des choses, ont m’en avaient donné des noms d’oiseaux, pas toujours très agréable a entendre, mais qu’ont me prenne pour un fainéant, ça, peu importe qui le disais sa ne passait pas. - « Oublie. Ma réaction était juste exagérée. » J’avais mal prit la remarque, pour des insinuations qui n’était pas là, donc oui, le pauvre n’avais rien à se reprocher. C’était juste moi qui voyait le mal partout.
Je reportais mon regard sur la foule que j’avais momentanément délaissais. J’étais fatigué. Tellement, tellement fatigué. Bien plus que je ne devrais l’être. Regardez-moi ça… Se ramassis d’ignorants. Je refermais fermement ma main sur ma canne. Ce n’était pas Jake, le responsable de cette colère. Elle était en moi depuis longtemps. Depuis que j’étais revenu au civil. Je faisais tout pour la faire taire, pour l’ignorer. Mais elle grandissait, sans que je ne puisse faire quoi que se soit contre. Parfois, comme aujourd’hui, elle sortait d’un air fuguasse, mais j’arrivais à ne pas exploser. Mais parfois… Parfois j’avais juste les nerfs qui lâchait, alors j’allais marcher, au point que ma jambe me faisais mal à en vomir, mais je m’en moquais. Je continuais. La souffrance, je savais gérer. La colère… Je n’avais que rarement sentis la colère. A vrai dire, dans toute ma vie, je n’avais explosé que deux fois dans une rage incontrôlé. La première fois, après la mort de ma mère, la deuxième fois, sur le champ de bataille.
Dans les deux cas, mes cibles ne s’en étaient pas sorties vivantes. Je soufflais lentement de l’air par le nez. - « C’est pas de ta faute. » A vrai dire, si c’était la faute de quelqu’un, c’était de la mienne. C’est moi après tout, qui m’infligeais ça. Je devais être maso sur les bords, probablement. Jake n’avais rien a voir avec l’affaire, ma colère était dirigeait vers le monde. Ceux qui ne savent pas, ceux qui ne veulent pas savoir la vérité de la souffrance. Ceux qui ferment les yeux sur nous, les oubliés d’la Nation. Ah ça, y’a du monde pour applaudir les soldats et les meurtres qu’ils commettent à l’étranger. Mais quand ils reviennent, bha tiens, ils savent plus où les mettre ! Plus je fixais la foule, plus j’avais envie d’y aller pour coller un pain au premier qui ouvrait sa bouche. Et toujours cette fichu façon de voir les choses. DANGER, écris en gros partout, comme le fantôme qu’il est. Toujours au-dessus de ma tête, des autres. Restez à savoir, si le danger c’était moi, ou eux.
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 0:53
John s'apaisa. Jake le fixait. Enfin, il fixait son dos. Mais il l'observait avec attention. Il avait toujours autant de mal à comprendre ce gars. Il n'était pas aussi fin psychologue que John lui-même. Il ne parvenait pas à comprendre les gens, leur réaction, leur agissement. Parfois, c'était comme si les autres parlaient une langue inconnue. Jake s'étonna encore plus quand John affirma qu'il avait cru qu'il le traitait de fainéant.
- Je n'ai jamais dis ça, répondit le jeune mutant décontenancé.
Et après c'était lui que l'on disait parano ? C'était encore un point commun entre les deux mais ça n'allait pas arranger la communication. Réaction exagérée ? Oui, sans aucun doute mais Jake n'avait pas l'intention de le blâmer pour ça. Il savait que ce c'était et il était bien placé pour connaître ça, bien que lui n'en prenait pas forcément conscience. John avait du mérite. Il avait su rapidement se calmer, retourner en arrière et avouer son tort, qui n'en était pas vraiment un soit disant passant. Tout le monde ressentait des choses. John n'était pas un robot -malgré des fois que...- Et quoi qu'il cachait en lui, il avait des sentiments comme tout le monde. A force de les cacher, ça finissait par sortir d'un coup au moment où on ne s'y attends pas. Un peu comme un ballon qui explose quand on pique là où il ne faut pas. Jake était plutôt un ballon crevé depuis longtemps, qui se vidait d'air à petit feu. Bien que John lui disait que ce n'était pas sa faute, Jake n'en avait pas l'impression. C'était bien après ses paroles que John s'était énervé non ? Il y avait des chances, ou des risques plutôt, que ça recommence car Jake ne mesurait jamais ses paroles. Il était incapable de savoir si ce qu'il dit était bien ou pas.
- Bon...fit-il pour clore donc cette affaire.
Il se passa une main derrière la nuque.
- Ce n'est pas grave, ajouta t-il comme pour éviter que John en vienne à s'en vouloir par la suite.
John s'était trop énervé mais Jake était trop ignorant. Les deux protagonistes se ressemblaient beaucoup, énormément même. Beaucoup de points communs les rapprochaient mais pourtant il y avait aussi d'énormes différences qui les empêchaient de totalement se comprendre. Un chien n'avait pas le même langage qu'un chat. Un chien qui agitait la queue était content, un chat était en colère. Là où le chat dresse sa queue pour montrer sa satisfaction, le chien s'apprêtait à passer à l'attaque. C'était un peu le même principe.
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 1:13
Of sandwichs and enconters
Le sujet était clos. Tant mieux, c’était préférable. Je me demandais bien se que je Jake voyais lui, de cette foule en face de moi. Qui passait sans regarder. Une ruche géante, qui tournait sans s’arrêter, ses ouvrières pressées de retourner au travail. Cette société, ou le faible qui est majorité est écrasée par la forte minorité, se basais sur des phénomènes ancestraux et animaux qui en eux-mêmes, ne devraient plus être. Si nous étions si intelligents, supériorité n’aurait aucune signification à nos yeux, car cette dernière n’existe qu’en dénominateur pour désigner des personnes qui ne seraient pas assez intelligente pour survivre. Qu’est-ce que j’entends par intelligence ? La faculté d’adaptation. Une des rares choses que notre cerveau n’a pas complètement oubliées.
Et cette ruche aussi, elle avait un esprit collectif inconscient. La loi de la foule. Tel un banc de poisson avec son poisson pilote. Je fermais les yeux, plus calme que précédemment, la tempête évitée. L’orage calmé temporairement. Je me demande s’ils savent les prédateurs qui rôdent dans le bétail qu’ils forment. Des prédateurs comme moi. Ils sont tous si idiots et aveugles, que la plupart ne se rendent même pas compte de la réalité de se monde. De la misère qui s’y trouve. - « Dis-moi Jake, que vois-tu, en regardant cette foule ? » J’étais curieux de savoir. Pas pour savoir son avis sur la question en temps que Jake, mais en temps que civil. Le miens était biaisais, avoir une accroche avec l’avis d’un civil serait peut-être une bonne idée pour m’ancrer ? Certes, se dernier n’était peut-être pas le meilleur exemple à suivre, mais je valais son avis plus que celui des autres, simplement parce qu’il avait une vision proche de la mienne tout en restant celle d’un civil. C’était une position entre deux mondes aux reflets mutuels inversés. Autant dire un beau merdier.
Et après ont s’étonne que se monde tourne plus rond ? Quand au voit que des gens méritant comme Jake sont dans la rue et que ses moutons sans cervelle sont tranquille ? Ils méritent tous de souffrir. Tous autant qu’ils sont. Pas de pitié pour les faibles ? Encore fallait-il qu’ils en soient des forts...
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 1:28
John l'interpella de nouveau. Jake posa un regard sur lui et arqua un sourcils. Pourquoi soudainement cette question ? En quoi son avis l'intéressait maintenant ? Peu importe finalement. La question semblait sincère et le vétéran avait l'air de vraiment vouloir savoir que le jeune mutant pensait de tout ceci. Jake reposa alors son regard sur la populace devant lui. Que voyait-il hein ? Pour être honnête, pas énormément de chose. Il devait prendre le temps de les regarder pour poser une idée là-dessus car la plupart du temps, il ignorait tout bonnement tout ce beau petit monde. Pour Jake, c'était comme s'il y avait une immense baie vitrée devant lui. Une vitre teintée, où lui pouvait tout voir mais que la foule, elle, ne pouvait rien voir de ce qui se passait dans sa propre ville, dans ses rues. Que voyait-il ? Difficile à définir mais ce qu'il voyait, il le voyait d'un regard bien lointain.
- Je vois un autre monde.
Un monde qui n'était pas le sien. Ou qui ne l'était plus. Ou où il ne sentait plus trop à sa place. Il y avait une porte, sur cette baie vitrée. Une porte qu'il pouvait emprunter à tout moment, quand il le désirait. Mais cette porte était opaque. Quand il se trouvait devant, il ne voyait pas de l'autre côté et il n'osait pas l'ouvrir. La peur de l'inconnu. Pourquoi craignait-il de retourner à la civilisation ? Parce qu'elle lui semblait lointaine, dans un univers qu'il ne pensait plus pouvoir comprendre et qui l'avait déjà trop déçu et torturer. Il avait peur du changement, d'une adaptation forcée.
- Dans ce monde, les gens ont des oeillères bien serrées.
Ils ne voyaient que droit devant leur nez. Ils ne regardaient que ce que la société voulaient bien qu'ils voient. Pas un regard sur le côté, tout était dans une cible. Personne ne pouvait se détourner de son misérable destin. Mais comme Jake qui se contentait de son malheur, dans sa misère et de sa liberté, eux se plaisait à être dirigé. Le luxe enchaîné leur convenait. Ils avaient toujours la possibilité de retirer leurs oeillères mais en général, ils ne voulaient pas. On était bien dans son petit monde tout rose. La zone de confort.
- Hm...Pourquoi cette question ? demanda Jake en tournant un regard interrogateur à John.
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 1:54
Of sandwichs and enconters
Des œillères bien serrées ? Oui, en soit, ce n’était pas faux. Ils baissent les yeux et fonçaient, les civils, comme des vaches à l’abattoir. Nous ont étaient des animaux sauvages à leurs yeux, susceptible de faire du mal au troupeau. Ce n’était pas plus différent de ma vue, en fait. Des menaces potentielles doivent être écartées du troupeau pour qu’il puisse paitre en paix. Donc ont étaient éloigné de la réalité, pour être envoyé dans une autre. Celle des parias, des rejetés, des déchets, des malheureux et des malchanceux à la loterie de la vie. Moi, je voyais se monde pas comme du bétail, mais comme une immense légion. Une légion qui peux tenir des armes, qui peut se battre, femmes, hommes, enfants… Tous autant de problèmes qu’ils peuvent crées, autant de menaces potentielles qu’ils forment et qui pour un soldat, doit être éliminé. Le risque de tuer des innocents ? Un soldat n’y fait pas attention. C’est la vie de ses troupes avant tout, ont préfère tuer un innocent, que laissez vivre un ennemi de nos soldats.
C’est ça, la vraie vie, celle qui vous force à vous battre avec non plus votre esprit, mais votre instinct. Les gens nous fuient parce qu’après ont ressemblent à des bêtes folles, eux qui ne se rendent pas compte que nous reflétons la même réflexion sur cette société cancéreuse. Alors, pourquoi pareille question ? Parce que je cherche un point de vue sur lequel m’appuyer. - « Juste que je me demandais se que tu en pensais. Personnellement je ne vois que des menaces potentielles. » Des menaces qu’il faut surveiller en permanence, les mains, les poches, le torse, la tête, les jambes. Répété, indéfiniment sur toute une foule qui. Balayer la zone des yeux, était épuisant. Je ne pouvais pas m’arrêter de le faire. Arrêter de surveiller des menaces potentielles, c’est ouvrir sa garde. Possiblement permettre à un ennemi de frapper. Quel ennemi ? Après tout, des talibans, il n’y en a pas ici ! Si c’est que vous vous dite, alors vous êtes bien naïfs. Pas besoin de taliban pour des meurtres et pas besoin d’attenta pour des morts en masse.
L’Amérique a le permis de port d’arme libre. Autant de fou qui peuvent être armée et vous attaquer sans raison aucune. Mais qui le feront quand même. Mieux vaut prévenir que guérir. Être parano n’offrait rien de bon, mais être trop ouvert ne donnait non plus rien de bon. La plupart des gens se disent « sa ne m’arrive pas » jusqu’au jour ou sa leurs arrivent et la chute est vertigineuse en plus d’être douloureuse. Si ont peut s’épargner de la douleur, autant le faire non ? Sa me paraissais logique ! Enfin, de toute façon, se monde avait perdu sa logique depuis longtemps. Se monde, ou moi…
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 15:30
Des menaces potentielles ? Mui, c'était aussi une façon de voir les choses assez proche de la vision de Jake. John devait se croire encore sur un champ de bataille, même dans la plus paisible des ruelles. A ses dires, c'était comme s'il suspectait tout le monde de meurtre prémédité. Et il arrivait à vivre en société avec un regard pareil ? Cela avait de quoi étonner le jeune mutant. Pour une fois par contre, il ne trouvait pas bizarre le soldat. Il partageait, à quelques différences près, son point de vue.
Disons que pour John, les menaces étaient permanentes. C'était ce que le jeune homme avait compris en tout cas. Jake, lui, voyait des menaces temporairement. La population était invisible à ses yeux en temps normal. Il la regardait passer sans grand intérêt. Il les ignorait et il était ignoré. Ca tournait bien ainsi. En revanche, dès lors qu'une personne violait son périmètre de sécurité invisible, elle devenait une menace à ses yeux. Et contrairement à John, qui observait la foule d'un oeil suspicieux, cherchant à savoir s'il devait agir ou non, Jake réagissait tout de suite à la menace potentielle, qui se caractérisait majoritairement par la fuite. La panique, puis la fuite, plus encore si son pouvoir se déclenchait. Rarement, ça se déroulait en bagarre, quand par miracle il n'avait pas peur pour x ou y raison et passe alors à l'offensive -généralement pour garder sa nourriture ou sa place où dormir-.
- Mouais, fit le garçon, je vois le genre.
Il ne le prenait pas pour un fou. Lui même, bien qu'il se sentait parfaitement sain d'esprit, ne l'était sûrement pas trop. Il avait tout à réapprendre de la société et n'osait pas le faire. Il se sentait déjà classée par cette dernière pour un paria jusqu'à la fin de ses jours. John devait sûrement avoir la même sensation quand à son handicap. En songeant à cela, une question vint à Jake. Il posa les yeux sur la jambe blessée de l'homme.
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 15:59
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Jake devais probablement comprendre lui aussi, ou du moins à un certain degré mon point de vue. Je ne voyais pas les Hommes comme tel. Je voyais juste des cibles. Je ne voyais pas des innocents présumé, je voyais des coupables en sursis. Pour ma part, cette société était pire que les pires actes qu’un être humain seul pouvait faire. Parce qu’elle était à elle seule, créatrice des criminels qu’elle accuse. Elle était celle qui avait forgeait les lois qui disaient qui était responsable. Le gouvernement profitait, le peuple agonisait et au final, les oubliés de la société eux, se vengeaient. Si se monde venait à disparaître, se serait probablement le plus beau jour de ma vie. Je tournais la tête en direction de Jake lorsqu’il me posa sa question, suivant son regard. Je gardais un instant mes yeux fixaient dessus, avant de relever la tête. - « Probablement pas. Les chances actuelles que je récupère sans séquelles sont de un pourcent. Vu que j’ai des morceaux de métaux qui se déplacent à l’intérieur, je suppose que je peux ne pas m’attendre à des miracles. » Surtout que si ses derniers n’existaient pas. Et encore, je me demandais souvent si vivre avec une jambe comme ça, c’était si terrible. Oui, je ne serais jamais comme avant, mais au final, j’étais prêt à l’accepter. Se que je n’acceptais pas, c’était mon esprit. Les règles établis à l’intérieur autrefois y étaient toujours et refusaient de se mettre à jour. Alors, sa faisait que dans un monde où le civil est important, se comportait comme si la moitié du monde veulent votre mort, ce n’est pas terrible.
Actuellement, mets seuls vrais contacts mis à part de mes anciens camarades, c’était Momo et Jake. Autant dire que ce n’était pas grand-chose, mais après tout, je ne trouvais pas ça plus mal. Je préférais avoir peu d’ami, mais savoir sur qui comptais en cas de problème dans le futur, que d’avoir plein de monde et au final personne pour me soutenir. Enfin, je suppose que Jake ne comptais pas temps qu’ami, mais je l’appréciais. C’était suffisant pour moi. - « J’imagine que sa aurait put être pire. Ils auraient put m’amputer. » Vivre avec les douleurs fantômes non merci. J’avais déjà des fantômes mentaux, pas besoin d’en rajouter des physiques ! Finir comme Toulson sur un fauteuil roulant, très peu pour moi. La canne, je peux, mais pas le fauteuil. Le pauvre y avait perdu ses deux jambes sur la mine. J’étais juste à côté, quand c’est arrivé. Pendant que le médecin de l’unité faisait son possible, nous, ont tournaient en rond comme des lions en cage, cherchant le moindre enfoiré qui pointe le bout de son nez pour le canardé. Comme en représailles, deux jours plus tard, ont explosait ses fumiers à coup de lance-grenade et de tirs de char d’assaut. Un vrai carnage. Mais un carnage terriblement satisfaisant.
Il n’empêche, que j’étais vraiment très con, quand j’étais plus jeune. C’est les civils qui ont raison, la guerre c’est d’la merde. Ont aiment ça une fois dedans, mais dès qu’ont en sort c’est le foutoir complet. Ont finis par si plaire, dans cet enfer étrange, ou l’aliénation du monde des Hommes, les combats tuent pour ne pas être tués, dans se paradoxe ou tous se ressemble et pourtant se battent aux noms de ceux qui ne verrons jamais les sacrifices de leurs soldats. - « Tu me diras je l’ai bien cherché. Quel idée aussi, d’allait faire la guerre sur un territoire qui n’est même pas le notre. » Sa oui, pour l’avoir cherché, je l’avais cherché. Après tout, entre eux et nous, ceux qui avaient raison, ce n’était pas nous.
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 17:47
En fait, depuis le temps que Jake voyait John traîner sa jambe, il n'avait jamais encore songer au fait qu'elle puisse ne pas guérir. Il pensait, un beau jour, apercevoir John dans la rue finalement débarrassé de sa canne. Il avait oublié que des fois, il y avait des blessures qu'on ne pouvait pas guérir. Celle en faisait visiblement partie. John n'était pas certain, mais presque. Il ne voulait sûrement pas espérer, histoire de ne pas avoir de faux espoirs.
- Des morceaux de métaux qui se déplacent...?
Il eut une mine un peu dégoûtée en y songeant. Il était possible que John ait déjà mentionner ça aussi sans que Jake ne s'en rappelle ou n'ait fait attention. Il avait du mal à imaginer qu'il y avait des débris dans la jambe de l'homme. C'était tout de suite moins réjouissant. Pas étonnant qu'il se payait une jambe comme ça celui-là. Ca devait faire mal. N'y avait-il pas moyen d'enlever ces trucs ? Jake ne savait pas jusqu'où la médecine avait évolué mais c'était dommage de voir qu'elle ne pouvait visiblement rien faire. Après, quand John mentionna l'amputation, on voyait le soucis sous un autre angle. C'est sûr que ça aurait été pire. Enfin, question de point de vue. Certains préféraient peut-être laisser tomber leur patte folle.
John se rabattit la faute sur lui-même. C'état son choix d'aller faire la guerre et il avait sûrement eut de bonnes raisons, outre un taré de père militaire et dictateur. John avait fait la guerre pour son bon karma de petit soldat. Sauver la veuve et l'orphelin, tout ça. Même si la vérité avait été tout autre finalement car il n'avait été, au final, qu'un pion sur un échiquier que les grands gouvernements utilisaient pour s'amuser avec l'ennemi. Le monde était un échiquier géant. Les armées étaient les pièces du jeu, la guerre était le jeu. Pour Jake, c'était tout dit. Pour lui, faire la guerre était dans la nature humaine. Ca existait depuis la nuit des temps et ça existera toujours. L'Homme se faisait chier autrement. Il s'occupait en jouant les gros durs ailleurs. Le jeune homme haussa donc les épaules avant de répondre :
- Vous savez ce qu'on dit, c'est l'intention qui compte.
Car John avait sûrement eut de bonnes intentions en s'engageant. Ca avait changer de cap en cours de route mais la motivation de base était pour tous la même. Mais bon, l'Enfer était pavé de bonnes intentions. Ca aussi on le disait.
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 18:25
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Ah dur à croire, dit comme ça, que des morceaux de ferrailles qui rouille lentement mais sûrement se trouve dans ma chair. Mais c’était bien le cas. Des shrapnels comme ont dit le métier. A la base, ont bourre un projectile de tout se que l’ont peut trouver autour de soit qui fera mal et ont fait péter sur l’ennemi. A la première guerre mondiale, c’était des billes de fer. Mais quand ont à rien sous la main comme pour les talibans, tu prends tout se qui passe, de toutes les tailles. Des clous, des vis, des trucs usagés de véhicules, des couverts de table… Je vous en passe des vertes et des pas mûres. - « Oui. Le principe est assez simple en soit. Ont bourre un explosif de métal et ont fait péter chez l’ennemi. Ceux qui ne sont pas tué par l’onde de choc, se prennent les débris de ferrailles. Ont appelle ça des shrapnels, plus communément. » Dans mon cas, avec des roquettes lancées dans tout les sens, c’était déjà bien que ma jambe soit encore là. A la base, j’avais des morceaux de huit centimètre qui y était planté. J’avais gueulé pendant un bon moment apparemment. Je ne m’en souviens pas. Pour moi, c’est le trou noir.
Je me souviens juste de la douleur du réveil. Et du massacre avec le sang partout. Le sable si ocre, en était devenu rubis. Là ou les corps gisaient, parfois des troues béant du à l’impact des roquettes. Un massacre, dans les deux camps. - « Enfin, dans mon cas, j’ai dix huit qui se promène de morceaux. A part payer une fortune pour une opération qui n’est pas certaine de me rendre ma mobilité, j’aurais cette jambe pour le restant de mes jours. » Cela dit, ce n’était peut-être pas plus mal. Je ne me donnais pas de faux espoir et je vivais avec plutôt bien, si ont oublie les occasionnelle crampes, douleurs et les traitements à prendre.
Ah ça, j’avais de bonne intention oui, en y allant à l’armée, mais ce n’est pas les intentions qui comptent. Ses les actions. Ce n’est pas les intentions, qui sauvent la veuve et l’orphelin, c’est le canon et l’uniforme. Et au fond, ce n’est pas les intentions qui sauvent de l’enfer. Il est beau le soldat, c’est sur il veut sauver des vies, mais ce n’est pas en pensant vouloir les sauver qu’il va y arriver. Il doit bouger pour ça. Tirer, avancer, appeler du renfort, demander de l’aide… Au final, même les actions ne suffisent pas parfois. Comme dans les rues de Kaboul, avec le gaz sarin. Comme dans les champs détruit par les grenades, ou les civils sont morts étalés, essayant de fuir autant les talibans que les envahisseurs que nous somme. Nous avions l’intention de les sauver. Ils sont morts quand même. - « C’est un concours de bite entre gouvernement. Entre la Russie qui arme les talibans pour avoir le monopole des sources de pétrole et l’Amérique qui essaye de jouer les flics du monde, nos intentions, elles ne valent rien. »
Je me souviens encore de ses pauvres bougres, qui pendant deux jours ont était maltraités. La plupart se sont donnés la mort, bien qu’ont est jamais su comment, ont soupçonnaient qu’ils aient des billes de cyanure, mais ont jamais vérifiés. Pour le dernier survivant, il avait finit par cracher les infos, ont l’avais achevé et laisser pour mort. Alors les intentions, elles sont écrasées. Les rêves, brisés. Et à la fin, il ne reste plus qu’une lande désolée, et vous, qui agissez comme un pantin articulé. Pour la plupart, souvent, c’était préférable. Ont avait moins de culpabilité à faire du mal aux autres. « Ceux sont les ordres », ont se répète comme un mantra. Comme si cela aller retirer nos cauchemars de la nuit qui arrive. - « T’aurais du voir la gueule des civils à Kaboul quand ils ont étaient gazés. Ce n’est pas nos "bonnes intentions" qui les ont sauvés. Pour la moitié, ont a pas eut le courage de les enterrer. Les autres ont les a laissez pourrir dans la rue. Sa changeait pas grand-chose aux décors de toute façon, des cadavres y’en avait partout. Entre les rebelles, les talibans et nous, c’était la boucherie. Quand ont trouvait des corps ennemis, des camarades afghans les prenaient et les envoyés à la poubelle la plus proche, même quand y’avait qu’une moitié d’eux. "Ont les remets à leurs place", ils nous disaient. Les intentions, ont en avaient plus depuis longtemps, à se moment là. C’était juste obéir. Et c’était juste la haine. » Après tout, c’était marche ou crève.
- « Enfin, je vais pas te bassiné avec ça plus longtemps… Je pense que tu préfère être laisser tranquille, avant que tu fasse une overdose de ma présence. »
Sujet: Re: [Terminé] - Of sandwichs and enconters Ven 15 Déc 2017 - 18:50
Il donnait des détails en plus. Jake n'allait plus regarde cette guibolle de la même manière. Enfin, il l'avait toujours regardé un peu de travers cette jambe là. Non, il n'avait rien contre une patte folle mais c'était elle qui symbolisait la présence de John. Quand il voyait sa silhouette se dandiner clopin-clopant vers lui, c'était sûr de distinguer le visage de John par la suite. Ce truc était un peu une bombe à retardement. Comment ça se faisait qu'il soit encore en vie avec ça ? Les débris devaient être de vrais nids à infection. Ah, peut-être les pilules qu'il avait vu John prendre avant le sandwich ?
A nouveau, le soldat n'était pas du même avis que le jeune homme quant aux intentions des troupes. Il devait le savoir mieux que le SDF, c'était lui le soldat après tout. Jake ne prétendait pas mieux savoir que lui justement. Il ne cherchait même pas à se mettre à sa place pour mieux comprendre. Pour lui, ce n'était que son avis, une supposition. Sa remarque personnelle. L'intention qui compte, on s'en servait généralement pour justifier l'échec. John s'était mis à conter de nouvelles horreurs de la guerre pour argumenter ses propos. Ca il en avait vécu des choses. Et on pouvait aisément comprendre son point de vue. Mais malgré tout ce qu'il avait pu dire, Jake répondit :
- Mouais. Mais les intentions comptent quand même. Du moins avant l'action. S'il n'y avait pas de bonnes intentions à la base, il n'y aurait personne à l'action.
A part les esprits mercenaires qui se battaient pour l'argent et la gloire mais vu que ce genre de chose ne durait pas, ce n'était pas un bon argument. Il restait donc juste les sadiques qui voulaient s'éclater sur le champ de bataille. Ceux qui valaient mieux garder sous clefs à leur retour aux pays. Ceux dont John croyait faire partie.
- Trop tard, vous m'avez déjà bassiner comme il faut, répliqua le jeune homme sans méchanceté cependant, de toute manière, je ne comptais pas m'attarder.
Il n'avait plus rien à faire ici. Durant la conversation, les terrasses s'étaient vidées mais il n'avait plus besoin d'y aller. L'estomac était plein. Il n'y avait plus qu'une seule chose qui l'attendait désormais : aller faire une sieste dans un coin isolé. Et c'est sans demander son reste qu'il se détourna de John et s'enfonça dans la ruelle. A un moment donné, il s'arrêta et jeta un dernier regard à l'homme avant de finalement disparaître dans le premier tournant comme un fantôme dans un mur, les mains dans les poches. Il retournait dans son monde.