Blablabla blablabla. Je m'en battais complet de ce qu'elle me disait mais je faisais bien sûr celui qui était totalement intéressé et attentif aux moindres propos qu'elle pouvait lâcher.
C'en était ennuyant mais je ne cessais de me répéter que pour avoir un bon chienchien c'était la seule solution. Ou une des seules. Une de celle qui pouvait être marrante à tester. Honnêtement.

Je sentis le feu qui l'envahi et m'empêchait de sourire. C'était moi ou elle n'arrivait même pas à se contrôler ?
Je la vis se lever et s'excuser pour partir. Je fis celui qui ne comprenait pas alors que je comprenais très bien. J'attrapais son bras, m'assurant que, comme par hasard je touche celui qui n'avait pas un problème de feu et la retenais.

- Mais pourquoi ? C'est super soudain ! Tout va bien ? Tu veux que je t'emmène si tu es pressé ?

Faire l'homme galant tout ça. Si simple et si amusant.

Et bien, elle était bornée. Elle n’avait pas voulu que je l’arrête, s’était détaché de moi, et voulait qu’on se voit la prochaine fois, avant de se mettre à courir. Je me laissais à sourire, amusé, manquant d’éclater de rire.
C’était pathétique de la voir perdre autant le contrôle. La dresser aurait quelque chose de réellement amusant. Je décidais de partir à sa recherche, même si je savais de toute façon où elle se trouvait. Mais j’aimais faire comme si de rien n’était.

Alors, au bout d’un moment, l’air essoufflé et un air soi-disant inquiet sur le visage, je tournais ma tête vers elle.

- Tu es là !

Je paru reprendre mon souffle, posant mes deux mains sur mes cuisses, soufflant.

- Ca va aller ? Je…Désolé, je n’aurais peut-être pas dû te chercher, mais tu semblais vraiment mal. Tout va bien ?

Je m’approchais lentement, faisant celui qui ne comprenait pas ce qu’il se passait. Je la vis lever la tête, et eut un geste de recul, comme si ce que je voyais me perturbait. Ca n’était pas le cas, honnêtement des yeux rouges, ce n’était pas grand-chose comparé à tout ce que je pouvais prendre comme apparence.
Je comptais bien jouer l’homme plein de courage, et m’approchais d’elle.

- …Je ne partirais pas.

Je décidais d’inventer le fait que je pouvais savoir pour au moins des pouvoirs comme les mutants ou ce genre de chose. Hum. Quel pouvoir allait-je bien pouvoir prétendre que je possédais ? Le plus pratique, serait bien évidemment le feu.

- ….Tu… Ca va paraître bizarre, mais est-ce que tu as un pouvoir ?

J’arborais un ton doux comme devant une bête effrayé, ce que j’avais en vérité devant moi, en fait, quand on y réfléchissais.

J'écoutais ce qu'elle me dit. Elle me demanda encore de partir. Mais je ne partirais pas allons, cela aurait été gâché tout le potentiel possible de cette rencontre. Finalement, elle me répondit. J'étais censé me faire passer pour un éventuel mutant alors je me penchais vers elle, tout doucement. Super doucement. On ne sait jamais hum, les bêtes effrayées sont les plus brusques.
Je faisais mine que je comprenais :

- Je vois.... Et on dirait que tu as du mal à contrôler...

Je me devais d'être rassurant, non ? J'observais ses yeux rouges.

- Ca va aller...? Tu vas réussir à reprendre contrôle ?

Je faisais comme si je disais ça par inquiétude mais en vérité, je m'en fichais bien. La voir perdre le contrôle avait quelque chose d'attrayant.

Je la voyais qui n’arrivais pas à se calmer, m’amusant intérieurement, alors que rien ne paraissait extérieurement. Sa dernière phrase manqua de me faire sourire. La prendre pour un monstre…. Oh, ça, sûrement, mais pas totalement.
Je me penchais vers elle, me mettant à sa hauteur, fit apparaître une petite flamme dans ma main. C’était minuscule comparé à tout ce que j’étais en mesure de faire, honnêtement.

- Tu n’es pas un monstre, et je ne te fuirais pas. Je suis un peu comme toi, tu vois ?

Je fis danser la flamme dans ma main, avant de la faire disparaître en serrant le poing :

- Je vois que tu es entrain de brûler….Ca fait partie de ton pouvoir ?

Faisant comme si je comprenais que je n’avais rien à craindre, ayant exposé moi-même le fait que je savais manipulé le feu, je posais mon front contre le sien.
J’étais vraiment bon pour la comédie. J’étais vraiment bon pour faire ce que la personne avait besoin. J’avais très envie de la faire paniquer un peu plus. J’avais très envie qu’elle s’enflamme plus.
Mais je savais que ça ne servirait pas à grand-chose pour mon intérêt. Au pire des cas, de savoir qu’Aalyah était bien incapable de se contrôler, pourrait toujours servir plus tard.

- Tu n’as pas à stresser. Je ne te veux aucun mal.

Ou pas.

Parfait. Elle était persuadée que j'étais un mutant. Je l'entendis m'expliquer ce qu'elle était. Je savais déjà ce qu'elle était. C'était bien pour cette raison que je la charmais. Mais je fis celui qui ne connaissait pas les chiens de l'enfer.
Elle ne contriolait rien. Et dire que j'étais en mesure d'augmenter son feu si je le désirais. Mais si je voulais avoir son âme juste pour moi, et la récupérer, j'avais plutôt intérêt à l'aider. Pour le moment. Ensuite, je m'amuserais bien.

- D'accord...Ca va aller...Regarde, je fais aussi du feu, alors ça ne me brûle pas.

Je lui souriais "doucement" parce que les sourires doux étaient particulièrement efficace.

- Ca doit être contraignant de ne pas pouvoir se contrôler... Tu ne peux rien faire pour ça ?

Ma question était rhétorique au fond. Je savais parfaitement que ces imbéciles, quel qu’ils soient, perdaient le contrôle de leur pouvoir sous le coup des émotions. C’était d’ailleurs mon petit plaisir parfois. Les provoquer, les faire exploser, les voir ne pu rien savoir contrôler. Parfois, même souvent, leur pouvoir se retournait contre eux.
Elle me demanda comment je faisais pour me contrôler :

- Je reste calme en toutes circonstances !

Et même si je ne restais pas forcément si calme, je ne perdais jamais le pied de mes pouvoirs. Cela aurait été bien bête de ma part. Je savais les contrôler naturellement. Je les connaissais par cœur.

- Et quand je perds pied, alors je m’arrange pour redevenir calme. Respirer lentement. Tout ce genre de choses.

J’étais le roi des bobards. Mais c’était facile à inventer, ce genre de chose.

- …Tu t’es emporté à cause de tes sentiments ? C’est à cause de mon baiser… ?