[terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian)
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Sujet: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Dim 2 Oct 2016 - 21:36
Je vais bien, je te promets que ce n'est rien
Emily & Adrian
Un malaise. Peut-être parce qu’elle n’aimait pas avertir ses proches de mauvaises nouvelles, Emily avait fait une légère moue en prévenant Adrian par sms. Ou peut-être était-ce aussi simplement du fait que c’était vexant et qu’elle n’aimait pas avoir des mauvaises surprises de ce genre. Quoi qu’il en soit, il valait mieux qu’elle soit prudente et qu’elle ne tente pas le diable plus que nécessaire. Même si le médecin lui avait assuré que ses constantes étaient stables et qu’elle pouvait ainsi sortir de l’hôpital, son état de santé l’avait vraiment prise par surprise, alors l’étudiante allait quand même veiller à ne pas commettre des folies pour le reste de la journée.
En soi, Emily avait vraiment eu de la chance de rencontrer Phen au moment où elle sortait de sa librairie. A peu de choses près, elle aurait pu tomber sur un incapable, mais lui avait au moins eu les bons réflexes. Il ne pouvait néanmoins pas l’accompagner tout le temps non plus, et elle l’avait laissé rejoindre ses propres appartements à son tour. Déjà qu’elle avait occupé une bonne partie de son après-midi, alors bon… Par contre, elle s’était découverte des talents d’actrice, et même si elle espérait ne pas y avoir recours trop souvent, elle s’était bien amusée, il fallait l’avouer. Faire semblant d’être un couple pour sortir fissa fissa de l’hôpital n’était peut-être pas le comportement le plus mâture, d’accord. Mais cela restait drôle quand même.
En attendant, Emily était désormais à ses appartements, et elle avait reçu une réponse d’Adrian. De ce qu’il lui avait dit, il allait arriver, chose qui la soulageait dans une certaine mesure, car rester seule n’était peut-être pas la meilleure chose à faire, pour le moment. Si elle avait résidé à l’Institut, les choses auraient sans doute été différentes – avec tous les mutants là-bas, il aurait été difficile d’être seule fort longtemps – mais la clairvoyante habitait en ville, ce qui changeait considérablement la donne. Un instant, Emily avait craint de le déranger dans son travail, mais il n’avait pas évoqué le sujet, et sans doute qu’Adrian ne lui dirait rien du tout tant qu’il n’aurait pas des nouvelles de sa part. Et qu’il ne serait pas sur place. Bref… Elle n’avait plus qu’à croiser les doigts pour que ce ne soit pas le cas, en somme.
Si son appartement était plus ou moins rangé, par contre, elle n’avait plus vraiment eu l’occasion de se restaurer depuis ce matin. Son estomac se faisait donc vraiment sentir, et elle réfléchissait à ce qu’elle pourrait manger de plus consistant et solide quand la sonnette de sa porte retentit. Elle alla donc ouvrir la porte et tomba sans surprise sur son ami.
Ami qu’elle devança en ouvrant la bouche avant lui.
- Avant que tu ne me bombardes de questions,fit-elle avec un léger sourire tout en comptant sur ses doigts ce qu’elle allait lui dire, je vais bien, j’ai su rentrer sans trop de problèmes, et je n’ai apparemment plus rien. Ah, et je suis désolée de ne pas t’avoir prévenu plus tôt, mais ma clairvoyance aime me montrer tout sauf ce qu’il va m’arriver.
Les joies d’avoir un pouvoir capricieux, quoi.
- Bref, tu veux rentrer ?
Adrian L. Tsumi
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Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Lun 3 Oct 2016 - 19:10
“"Don't worry" she said”
Recevoir un sms en plein boulot, quoi de mieux pour inquiéter Adrian qui n’avait donné son numéro qu’à une petite dizaine de personnes. Et sachant qu’en plus de ne revoir que très peu de sms, un tiers de ces contacts concernait les triplés… Il se permit d’observer son téléphone et vit apparaitre le nom d’Emily sur l’écran. Même s’il savait qu’elle ne gardait pas les trois monstres actuellement, il lut quand même le message qui fut finalement alarmant, prévenant de son passage à l’hopital. Ses yeux se posèrent sur l’horloge. Il terminait dans une heure… Tant pis pour ça, il avait plus urgent. Filant à l’anglaise, l’espagnol se dit que ce n’était jamais que la première et certainement la dernière fois et que ses responsables n’allaient pas lui en tenir rigueur… A voir dès le lendemain, pour l’instant, ses inquiétudes se basaient sur Emily.
Lui qui était plutôt égoïste et présent que pour sa petite tribu, il incluait dans celle-ci la jeune femme, bien qu’au début, il n’avait fait que la contacter comme simple nounou. Mais l’ambiance chaleureuse et familiale qu’elle avait réussi à faire régner dans son petit appartement lugubre avait changé la donne, attirant Adrian par l’odeur de crêpes. Bien vite, les triplés avaient fait de la place à leur table pour elle, et c’est ce qui arriva aussi du côté du grand frère.
Décidé à apporter de quoi manger pour pouvoir passer la soirée avec Emily tranquillement, l’enveloppe offerte la veille par son supérieur par rapport à sa mission réussie lui revint en tête. Passant devant un sushi shop, le garçon décida de se faire plaisir. Et ce fut avec un sachet bien rempli qu’il toqua chez son amie, quelques minutes plus tard. Prêt à balancer une réplique comme quoi elle ne prenait pas assez soin d’elle, il fut aussitôt mené à se taire par les paroles censées être rassurantes de la jeune femme. Faisant une moue peu rassurée, il haussa les épaules devant la question ultime d’Emily.
« Disons que ça sera toujours plus confortable que dehors je pense. » dit-il de son ton habituel cynique avant d’embrasser Emily sur la joue en guise de bonjour et de rentrer, déposant les sushi sur la table du salon. « Ca serait idiot de ne plus avoir ma baby-sitteuse sous payée sous la main. » rajouta-t-il en faisant apparaître un léger sourire, voulant lui-même se détendre. « Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Tu combines plusieurs boulots à la fois ? Les études te prennent trop d’énergie ? Tu manges au moins ? » enchaina l’aîné, montrant à peine son inquiétude.
Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Sam 8 Oct 2016 - 22:58
Je vais bien, je te promets que ce n'est rien
Emily & Adrian
L’avait-elle rassuré ? Sans doute pas. On pouvait tout prétendre, avec de belles paroles, mais quand un état requérait d’aller à l’hôpital, les choses étaient quand même plus sérieuses qu’un tout petit malaise qui pouvait passer chez soi. Enfin, le sien n’avait pas été si important… Et au moins, elle n’avait rien oublié sur elle-même. Phen n’en n’aurait mené pas large, si ça avait été le cas, et pour ce qui concernait Adrian, probablement qu’il aurait encore moins apprécié la nouvelle. Et à raison, d’ailleurs. En fait, elle l’aurait bien imaginé un instant immobile à regarder son téléphone avant de pester de tous les diables. Même s’il n’en aurait rien montré.
Quoi qu’il en soit, Emily s’effaça pour le laisser entrer et regarda avec curiosité le paquet qu’il tenait dans les mains. Très vite, elle s’aperçut qu’Adrian avait acheté des sushis et la clairvoyante sentit son ventre gargouiller. Damn nit, elle allait devoir faire attention de ne pas tout manger en un clin d’œil sous les yeux de son ami. Il risquait de la suivre avec ça devant les triplés sinon… Après, ça pourrait être drôle de voir sa tête aussi.
« Ca serait idiot de ne plus avoir ma baby-sitteuse sous payée sous la main. »
- Ah ah. De toute façon, je suis au regret de t’annoncer que tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement, rétorqua Emily en lui rendant son sourire. Donc toi et les triplés allez encore être mes cobayes pour pas mal de temps. Genre pour les gaufres. Ou pour des macarons. Ou même des gâteaux au chocolat. Je me suis achetée un livre de recettes, den tout cas, alors vous allez continuez à souffrir quelques temps.
Elle plaisantait bien sûr, et son sourire voulait tout dire. En revanche, elle reprit plus son sérieux quand Adrian lui demanda ce qu’il s’était passé auparavant dans la journée.
- Pour mon malaise… En fait, j’ai été aussi surprise que toi. Selon le médecin, c’était plus du surmenage, et je pense du coup que j’ai trop travaillé à la librairie. Mais c’est peut-être aussi que ça plus mes cours à l’Institut m’ont plus fatiguée que je ne l’aurais cru… Emily s’interrompit avant d’hausser les épaules. En somme, je pense y aller plus doucement cette semaine, quitte à revoir un peu mes horaires, si j’en ai l’occasion à partir de la semaine prochaine.
Elle ne mentait pas, mais il faudrait par contre qu’elle voie ça avec sa collègue.
- Sinon, poursuivit-t-elle en faisant comme si de rien n’était – car Adrian n’allait sans doute pas apprécier ce qu’elle allait dire-, j’avoue que louper mon petit-déjeuner n’a pas vraiment été l’idée du siècle, mais mon réveil n’a pas sonné. Du coup, j’ai dû me grouiller pour partir… Et maintenant j’ai faim ! On peut commencer à manger ? fit-elle en faisant des yeux mi-suppliant, mi-enthousiastes à son ami pour se remplir le ventre. Tu as déjà mangé toi ?
Adrian L. Tsumi
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Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Jeu 13 Oct 2016 - 15:36
“"Don't worry" she said”
Rien qu’en entendant les diverses er horribles futures expériences culinaires d’Emily, Adrian sentit son ventre et toute la fougue qui voulait s’échapper de lui et s’acharner sur les sushis. Un regard pétillant et un sourire de gourmandise s’affichèrent au fur et à mesure qu’elle énonçait chacun de ses futurs délices.
« Quelle cruelle personne tu es. » eut-il le temps de placer avant qu’Emily ne poursuive sur la raison de son état. Son visage se fit plus neutre, voire peut-être inquiété et sombre. Son rôle de grand frère faisait de lui quelqu’un de protecteur et facilement inquiet pour son proche entourage. Manque de chance pour la brune, elle en faisait parti et il l’adorait sans vraiment le montrer autant. C’est certainement pour cela qu’il se contenta d’un regard mauvais porté sur une autre cible visuelle qu’elle quand elle parla de l’institut, de son surmenage et de l’absence de petit déjeuner ce matin-là. Trois points noirs. Surtout l’institut. Mais il s’en gardait bien de lui en parler. C’était ses affaires après tout, et celles des triplés. Pas d’Emily.
Il perdit son air grave quand son amie fit un bond sur la discussion, bavant littéralement devant ce qu’Adrian avait ramené. Rigolant doucement, il se permit de s’installer sur le canapé dé côté, bras sur l’accoudoir, tourné vers la brune.
« Sers-toi, c’est fait pour ça. Et non, pas encore. » Il soupira, se souvenant soudainement d’un détail « Je n’ai pas mangé de la journée maintenant que j’y pense. Et je ne ressens aucune faim en fait. » conclu-t-il avant de poser son visage dans sa main, observant la fenêtre avant de reporter son regard sur Emily. « Mais ma gourmandise me perdra. » ajouta-t-il avant de se tourner face au sac de nourriture. Ca serait dommage de ne même pas y gouter, surtout les makis, particulièrement friand de la feuille d’algue. « Tu t’es réveillé à l’hopital ? Quelqu’un t’as trouvé ? Tu ne t’es pas fait mal durant la chute au moins ? Et tu as toutes tes affaires personnelles ? Certaines personnes sont capables de profiter de quelqu’un à terre. » Il enchaina les questions, tout en sortant la nourriture du sac. « Tu as un récipient pour la sauce ? »
Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Dim 23 Oct 2016 - 15:27
Je vais bien, je te promets que ce n'est rien
Emily & Adrian
Lorsqu’Emily écouta Adrian lui raconter qu’il pouvait se permettre de partir pour des « urgences familiales », la jeune femme dut s’avouer qu’elle n’était pas convaincue. Elle lui était reconnaissante pour être venu le plus vite possible, bien sûr. D’autant qu’elle ne faisait pas partie de sa famille, techniquement, même si elle s’était attachée aux triplés au fur et à mesure de ses visites. Du coup, Mais quand on avait généralement un poste peu élevé, on se faisait justement taper sur les doigts quand on faisait les choses de travers. Et même s’il pouvait certes y avoir des imprévus, comme aujourd’hui, il était aussi possible que ses supérieurs ne prennent pas bien le fait qu’Adrian soit parti plus tôt. En tout cas, certains considéraient que le travail passait avant tout et ils n’excusaient pas le moindre écart. Après, à l’entendre, il semblerait que ça ne lui poserait pas de problèmes demain. Et la clairvoyante pouvait bien le croire. Mais elle ne connaissait quand même rien de son boulot en fait. Et ses problèmes de « je ne mange pas parce que je n’ai pas le temps » n’arrangeaient rien.
- Hum. Tu travailles où ? demanda Emily en attrapant un nouveau maki. Elle en avala une bouchée avant de poursuivre sur sa lancée. Loin du quartier de ma librairie ? Parce que sinon, je peux toujours te préparer des trucs tout bêtes. Genre des sandwichs et te les apporter, si ça ne me fait pas de trop grands détours. Ou alors, poursuivit la jeune femme en réfléchissant au fur et à mesure qu’elle parlait, la prochaine fois que je viens chez toi et que je cuisine, je peux m’arranger pour faire des parts pour ton boulot, que tu prends au fur et à mesure de la semaine. Qu’est-ce que tu en penses ?
Et elle soudoierait alors Antonella pour qu’elle vérifie bien qu’il les prenne. Sinon, elle l’attendrait au tournant.
Qu’Antonella soit un problème dans la maison d’Adrian était peut-être encore plus embêtant pour l’ainé de la famille, par contre. Si le corps pouvait tenir, le mental pouvait l’être beaucoup moins, et si c’était l’orage dès qu’il rentrait chez lui… Bonjour l’ambiance, quoi.
Emily fronça légèrement des sourcils lorsqu’elle apprit que la jeune fille avait cette fois bien décidé d’arrêter l’école. La clairvoyante avait bien sûr eu vent de certaines envies. Notamment celle de rejoindre l’Institut. A dire vrai, Antonella lui en avait franchement parlé et Emily avait pu lui décrire plus au moins l’organisation et la vie qu’on y retrouvait. Qu’elle aille cependant jusqu’à arrêter son année scolaire… C’était quand même radical, il fallait l’avouer.
Emily attendit néanmoins qu’il ait fini avant de reprendre la parole. Elle avait beau eu un malaise, d’une certaine manière, Adrian aussi en avait un, et il n’était pas non plus simple à régler.
- Est-ce que tu as déjà abordé le pouvoir d’Antonella avec elle ? Je veux dire, pas sur la forme d’un interrogatoire, mais de manière posée avec elle. Juste pour qu’elle te montre ses capacités et ce qu’elle sait faire. Tu pourras peut-être mieux comprendre pourquoi elle a des marques partout ? Comme son pouvoir est basé sur l’encore qu’elle a sur sa peau et en elle-même…
Ce n’était que des propositions, et elle ne forçait en rien Adrian. Mais sans doute que les triplés avaient envie de plus voir leur frère s’intéresser à eux, à leurs activités, à ce qu’ils faisaient, en somme. Le fait qu’il ne s’était pas rendu compte qu’Antonella avait cessé l’école, par exemple, avait peut-être dû être une preuve gigantesque de la négligence d’Adrian aux yeux de la jeune mutante.
- Si j’ai bien compris, vous n’avez plus l’air de vous comprendre. Du coup. Tu ne saurais pas te ménager des moments plus spécifiques avec les triplés ? En voyant leurs horaires, le tien, et où vous vous mettez d’accord pour une soirée ou quelque chose un jour de la semaine ? Ca pourrait être un début… Plus le fait de leur faire des petites surprises pourrait peut-être améliorer l’ambiance, aussi. Genre en apportant l’un de leurs repas préférés. Ou un truc qu’ils t’ont parlé et qu’ils voulaient absolument. Je ne sais pas moi.
Emily délaissa les sushis pour venir se poster devant Adrian.
- Quant à Antonella… Je ne sais pas ce qui pourrait la dégivrer si je peux dire ça ainsi. Mais elle m’a parlé de l’Institut plusieurs fois quand je suis venue faire à manger chez vous ou que je restais là bas l’après-midi. Pour être honnête avec toi, j’ai rarement vu une personne aussi motivée. Alors, et Emily le regarda droit dans les yeux en ramenant une de ses mèches derrières ses oreilles, pourquoi tu ne lui laisserais pas sa chance ?
C'était une question trash, Emily le savait depuis qu'Antonella avait toujours fui les questions de la libraire à ce propos. Il était déjà arrivé qu'une fois elle lui ait demandé pourquoi elle n'abordait pas le sujet directement avec son frère. Mais le regard de la mutante s'était fait fuyant, et elle s'était directement refermée comme une huître. Pas très pratique pour trouver réponses. Alors peut-être qu'avec l'ainé de la bande, elle en saurait un peu plus...
Dernière édition par Emily Stoern le Jeu 27 Oct 2016 - 21:37, édité 1 fois
Adrian L. Tsumi
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Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Dim 23 Oct 2016 - 17:53
“"Don't worry" she said”
Adrian répondit à la pseudo menace de son amie en s’emparant d’un maki, imaginant par la suite les triplés se moquer des deux à l’hôpital. Il est vrai qu’ils pouvaient être charrieurs quelques fois, mais rien de bien méchant. Croquant dans un bout de la fraicheur au riz d’abord, il enfourna la fin du maki, profitant du gout simple mais pourtant délicieux de ce mélange. Il écouta par la suite la journée un peu plus détaillée d’Emily, réagissant à peine lorsqu’elle conta dans l’histoire la présence d’un pseudo « petit ami ». Il fut tout de même un minimum rassuré de voir qu’elle était tombée sur une –apparemment- bonne personne… Et qu’elle ne semblait pas avoir de séquelles sinon sa gourmandise qui s’acharnait sur les sushi, mais ça, c’était tout naturel.
A son tour, Adrian fut enseveli de questions. Il profita de la fin de l’histoire d’Emily pour mettre la sauce dans l’assiette et y tremper son second maki, l’appréciant d’autant plus avec le liquide rougeatre. L’ingurgitant toujours avec gourmandise, il s’essuya le coin de la bouche, réfléchissant à l’ordre de ses futures réponses, n’ayant pas totalement suivi les milles et unes questions de la brune. Il profiterait d’ailleurs de cet enchainement de questions pour éviter certains sujets.
« Si, mais j’suis parti plus tôt. Je n’ai pas un très haut poste là-bas donc je peux me permettre de partir pour des « urgences familiales » » mentit-il, ne préférant pas penser à ce qui l’attendrait demain. Il préférait voir ça sur le moment et profiter un peu de cette pause qui était bien méritée. « J’ai demandé à ne pas avoir trop de pauses pour rentrer le plus tôt possible pour les petits. J’oublie donc souvent, je grignote un peu, quand j’en ai la possibilité. J’ai des réserves. » continua-t-il d’enchainer, mensonges sur mensonges, ne voulant pas l’inquiéter. S’il n’avait certes, pas ces réserves, il avait tout de même un léger appétit et n’était pas réellement fragile de santé. Mais pas question de dire cela à Emily alors qu’il l’avait presque engueulé quant à son absence de nourriture dans l’estomac. Puis arriva le moment des triplés.
Il aurait préféré l’éviter mais savait pertinemment qu’il ne le pourrait pas. En ce moment, les principales tensions se passaient entre Antonella et lui-même. Depuis l’apparition de son pouvoir, elle n’avait cessé de le tanner pour aller étudier à l’institut. L’aîné se sentait blessé quant à cette demande. Elle savait très bien pourquoi il ne le voulait pas, elle savait aussi très bien que toute cette histoire avait rendu Adrian mal. Mais elle était égoïste de lui reprocher tout ça. Comme lui l’était, en lui obligeant à suivre ses décisions.
« Toujours en pleine crise d’adolescence. Adriel reste calme heureusement, mais Abby et Antonella se disputent pas mal. Abby a l’air d’être… Jalouse du pouvoir qu’Anto a. Et… En fait… Antonella est le… » Il s’arrêta, n’appréciant pas le mot qu’il allait sortir… Mais finit par le dire « Principale problème à la maison. En plus des disputes avec sa soeur. Elle a arrêté l’école depuis plusieurs semaines, je viens de l’apprendre il y a quelques jours à peine. Du coup c’est… Assez froid entre elle et moi. Elle me reproche de ne plus passer de temps avec elle. Sachant que les quelques minutes que je peux leur consacrer, sont pour leurs devoirs à l’école. Tu vois le problème. » Il s’arrêta, s’emparant d’un sushi, bien que la discussion n’attisait pas vraiment sa gourmandise. « Anto est étrange. Elle est trop captivée par son pouvoir. Elle a des marques de partout mais ne m’en parle pas. Elle est toujours dehors, rentre tard. L’autre jour, je l’ai vu mettre de l’argent dans mon porte-feuille. » rajouta-t-il pensif, avant de croquer dans le sushi. « Je pensais que c’était ma mère qui avait un gêne mutant. Et non notre père. Donc je dois avouer que là… Je stresse un peu à l’idée d’avoir peut-être bientôt trois apprentis mutants en pleine crise existentielle et en pleine rébellion. » finit-il, terminant son sushi, reposant son dos contre le canapé, n’étant plus vraiment attiré par les japonaiseries présentes.
Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Jeu 27 Oct 2016 - 21:37
Je vais bien, je te promets que ce n'est rien
Emily & Adrian
Lorsqu’Emily écouta Adrian lui raconter qu’il pouvait se permettre de partir pour des « urgences familiales », la jeune femme dut s’avouer qu’elle n’était pas convaincue. Elle lui était reconnaissante pour être venu le plus vite possible, bien sûr. D’autant qu’elle ne faisait pas partie de sa famille, techniquement, même si elle s’était attachée aux triplés au fur et à mesure de ses visites. Du coup, Mais quand on avait généralement un poste peu élevé, on se faisait justement taper sur les doigts quand on faisait les choses de travers. Et même s’il pouvait certes y avoir des imprévus, comme aujourd’hui, il était aussi possible que ses supérieurs ne prennent pas bien le fait qu’Adrian soit parti plus tôt. En tout cas, certains considéraient que le travail passait avant tout et ils n’excusaient pas le moindre écart. Après, à l’entendre, il semblerait que ça ne lui poserait pas de problèmes demain. Et la clairvoyante pouvait bien le croire. Mais elle ne connaissait quand même rien de son boulot en fait. Et ses problèmes de « je ne mange pas parce que je n’ai pas le temps » n’arrangeaient rien.
- Hum. Tu travailles où ? demanda Emily en attrapant un nouveau maki. Elle en avala une bouchée avant de poursuivre sur sa lancée. Loin du quartier de ma librairie ? Parce que sinon, je peux toujours te préparer des trucs tout bêtes. Genre des sandwichs et te les apporter, si ça ne me fait pas de trop grands détours. Ou alors, poursuivit la jeune femme en réfléchissant au fur et à mesure qu’elle parlait, la prochaine fois que je viens chez toi et que je cuisine, je peux m’arranger pour faire des parts pour ton boulot, que tu prends au fur et à mesure de la semaine. Qu’est-ce que tu en penses ?
Et elle soudoierait alors Antonella pour qu’elle vérifie bien qu’il les prenne. Sinon, elle l’attendrait au tournant.
Qu’Antonella soit un problème dans la maison d’Adrian était peut-être encore plus embêtant pour l’ainé de la famille, par contre. Si le corps pouvait tenir, le mental pouvait l’être beaucoup moins, et si c’était l’orage dès qu’il rentrait chez lui… Bonjour l’ambiance, quoi.
Emily fronça légèrement des sourcils lorsqu’elle apprit que la jeune fille avait cette fois bien décidé d’arrêter l’école. La clairvoyante avait bien sûr eu vent de certaines envies. Notamment celle de rejoindre l’Institut. A dire vrai, Antonella lui en avait franchement parlé et Emily avait pu lui décrire plus au moins l’organisation et la vie qu’on y retrouvait. Qu’elle aille cependant jusqu’à arrêter son année scolaire… C’était quand même radical, il fallait l’avouer.
Emily attendit néanmoins qu’il ait fini avant de reprendre la parole. Elle avait beau eu un malaise, d’une certaine manière, Adrian aussi en avait un, et il n’était pas non plus simple à régler.
- Est-ce que tu as déjà abordé le pouvoir d’Antonella avec elle ? Je veux dire, pas sur la forme d’un interrogatoire, mais de manière posée avec elle. Juste pour qu’elle te montre ses capacités et ce qu’elle sait faire. Tu pourras peut-être mieux comprendre pourquoi elle a des marques partout ? Comme son pouvoir est basé sur l’encore qu’elle a sur sa peau et en elle-même…
Ce n’était que des propositions, et elle ne forçait en rien Adrian. Mais sans doute que les triplés avaient envie de plus voir leur frère s’intéresser à eux, à leurs activités, à ce qu’ils faisaient, en somme. Le fait qu’il ne s’était pas rendu compte qu’Antonella avait cessé l’école, par exemple, avait peut-être dû être une preuve gigantesque de la négligence d’Adrian aux yeux de la jeune mutante.
- Si j’ai bien compris, vous n’avez plus l’air de vous comprendre. Du coup. Tu ne saurais pas te ménager des moments plus spécifiques avec les triplés ? En voyant leurs horaires, le tien, et où vous vous mettez d’accord pour une soirée ou quelque chose un jour de la semaine ? Ca pourrait être un début… Plus le fait de leur faire des petites surprises pourrait peut-être améliorer l’ambiance, aussi. Genre en apportant l’un de leurs repas préférés. Ou un truc qu’ils t’ont parlé et qu’ils voulaient absolument. Je ne sais pas moi.
Emily délaissa les sushis pour venir se poster devant Adrian.
- Quant à Antonella… Je ne sais pas ce qui pourrait la dégivrer si je peux dire ça ainsi. Mais elle m’a parlé de l’Institut plusieurs fois quand je suis venue faire à manger chez vous ou que je restais là bas l’après-midi. Pour être honnête avec toi, j’ai rarement vu une personne aussi motivée. Alors, et Emily le regarda droit dans les yeux en ramenant une de ses mèches derrières ses oreilles, pourquoi tu ne lui laisserais pas sa chance ?
C'était une question trash, Emily le savait depuis qu'Antonella avait toujours fui les questions de la libraire à ce propos. Il était déjà arrivé qu'une fois elle lui ait demandé pourquoi elle n'abordait pas le sujet directement avec son frère. Mais le regard de la mutante s'était fait fuyant, et elle s'était directement refermée comme une huître. Pas très pratique pour trouver réponses. Alors peut-être qu'avec l'ainé de la bande, elle en saurait un peu plus...
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Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Jeu 27 Oct 2016 - 22:56
“"Don't worry" she said”
Adrian se maudit soudainement d’avoir un peu trop parlé du boulot. Voilà qu’Emily lui demanda où est-ce qu’il travaillait. A vrai dire, il n’avait jamais tenté de s’inventer un travail, pensant qu’il ne serait jamais assez proche de sa baby-sitter pour qu’elle ne le lui demande. Réfléchissant à ce qu’il pouvait dire, heureusement pour lui, elle enchainer sur les différentes possibilités. Si la première fut refusée catégoriquement mentalement, la seconde ne fut pas de refus. Il rentrait trop souvent tard et fatigué pour pouvoir se préparer à manger et il n’était pas question de demander aux triplés de lui préparer chaque soir pour chaque midi, quelque chose à grignoter. Il se débrouillait. Adrian s’y était fait à cette vie sans appétit après tout.
« T’embêtes pas de me les apporter au bureau, je n’y suis pas forcément » dit-il dans une justification précipitée avant de se dire qu’il en disait trop et d’aussitôt faire volte-face sur la deuxième proposition : « Mais je serais ravi d’apporter des tupperwares au boulot. Me connaissant, l’appétit me viendra rien qu’en sachant la présence de nourriture dans mon sac » dit-il en rigolant avant d’aussitôt se pencher sur le second sujet de discussion : Antonella. Il devait vite s’éloigner du sujet du travail, au risque qu’elle ne creuse d’avantage et que sa curiosité n’en soit que plus vive.
Mais le fait de repenser à tout ce que venait de dire Emily… L’agaça. Elle ne connaissait rien. Ni ses horaires de boulot, ni la célèbre bonne humeur des filles lorsque leur baby-sitter n’était pas là. Il avait toujours refusé les différentes aides et accompagnateurs, ce n’était pas pour que sa nounou –bien qu’amie désormais- se mêle de trop près de sa vie privée. Il cacha cependant son renfrognement, essayant d’être neutre. Il avait juste les sourcils légèrement froncés, mais c’était chose habituelle lorsqu’Antonella était son sujet de conversation.
« Elle m’a déjà montré… Je te rappelle que j’ai dû aller à son école quand elle a failli étrangler un gosse de son âge avec des fils barbelés tatoués… » dit-il sur un certain ton ronchon. « C’est impossible d’avoir une discussion calme et posée avec elle. A ses yeux… A leurs yeux, je suis leur nouvelle figure paternelle. L’autorité de la maison. Pour la quasi-totalité, cette place est l’ennemi numéro 1 dans le cerveau d’un adolescent… Chez une adolescente alors… » ne put-il s’empêcher de dire en haussant les sourcils, excédé. « Juste, pour moi, cette mutation est un poison. Je ne vois pas sa mutation d’un bon œil. C’est trop… Malsain.» cracha-t-il dans une grimace avant de se passer les mains sur son visage, connaissant son air lorsque quelque chose lui déplaisait. Il prit une pause quelques secondes, se rappelant de ce qu’avait anciennement mentionné la brune. Ah. Oui. Passer plus de temps avec les triplés.
« J’essaye déjà d’être plus présent pour eux. Mais le boulot me tue. » Il se figea, ayant envie de s’étrangler pour être retourné sur le sujet du travail. « Je veux dire… J’avoue ne pas avoir le temps ni l’argent pour leur faire plaisir et… Leur mère répondait à chacun de leur caprice. Et si je dois répondre à l’envie de l’un d’eux, je devrais le faire aussi pour les deux autres, ils sont trop différents. Le premier me dira rouge, le second jaune, le troisième noir. Je sais que je ne saurais pas assumer ça. Ils ont été trop pourri-gâté et si un jour je peux me permettre de leur faire plaisir… J’ai peur qu’ils pensent que ça va repartir comme avant. J’ai l’impression que l’argent, c’est pire qu’une drogue pour eux. C’est cruel dit comme ça mais… Enfin, je vais essayer d’organiser des soirées. Mais plus, je ne pourrais pas. »
Adrian était ferme et catégorique sur ce sujet-là. Il avait dû s’endurcir avec les triplés, ayant été trop gentil au début. S’il n’avait pas été leur grand frère, il aurait été piétiné depuis longtemps par les triplés. Voilà comment il les voyait. Comme des jeunes en manque, qui lui arracheraient le bras entier s’il leur proposait une main. A toujours prendre plus que ce qu’il ne leur est proposé. Il devait les assumer. Les supporter. Tout ça lui était tombé dessus du jour au lendemain. Tout comme à eux d’ailleurs. Ce brusque changement de vie n’avait aidé personne en fin de compte.
L’espagnol se contracta un peu quand enfin, l’institut fut pointé du doigt. Petite idiote qu’était Antonella. Elle connaissait bien son point de vue là-dessus, surtout sur le fait que son grand frère ne voulait pas que tout cela se sache. Et elle lui en avait parlé. Il aurait deux ou trois mots à lui dire sur ça la prochaine fois.
« C’est non pour l’institut. C’est comme ça et pas autrement. »
Il s’était soudainement braqué. Un peu trop. Il ne devait pas. Pour ne pas attirer l’attention, mais aussi pour ne pas blesser son amie. Il soupira et se reprit :
« Excuse-moi mais… Je ne veux pas en parler. S’il te plait. »
Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Mar 8 Nov 2016 - 23:48
Je vais bien, je te promets que ce n'est rien
Emily & Adrian
Toujours debout face à Adrian, Emily l’écouta refuser qu’elle vienne à son bureau, ce qu’elle pouvait comprendre sans trop de problèmes. Sans doute qu’elle aurait réagi de la même manière si les cas s’étaient inversés, et au fond, elle ne savait pas trop où Adrian travaillait aussi. Dans ce cas-là, c’était un peu difficile de lui ramener des tupperwares là où il travaillait, il fallait l’admettre. Par contre, son ami semblait bien vouloir qu’elle lui prépare des tupperwares quand elle passerait chez eux, ce dont Emily n’allait donc pas se priver. Tant qu’il lui ramenait les ingrédients qu’il voulait, la jeune femme pourrait toujours faire quelque chose avec.
- Bien, alors, tu seras mon cobaye attitré ! lança-t-elle avec un sourire. Mais je ne t’empoisonnerai pas comme dans Mission Cléopâtre, promis !
Ce sujet-là étant clos, il fallait désormais aborder un cas plus… épineux. La seule chose était qu’Emily en savait beaucoup moins qu’Adrian quand même. Antonella s’était confiée à elle, bien sûr, notamment quand l’ainé de la famille n’était pas là, mais certains sujets étaient toujours demeurés clos pour la clairvoyante. Elle n’avait pas non plus trop insisté face au silence des triplés, parce que ce n’était pas ses affaires, d’une part, et puis, parce que ses soirées chez eux n’avait pas pour but de foutre une ambiance de plomb. La jeune femme n’avait donc rien dit, et avait plutôt changé de sujet quand elle avait senti qu’elle s’aventurait sur un terrain glissant. Et jusqu’à aujourd’hui, ça n’avait jamais causé de véritables soucis, d’ailleurs.
Pour autant, plus elle écoutait Adrian, plus elle avait l’impression que la famille était au bord d’une implosion interne. Il y avait une tension, clairement, et il était peut-être temps de la laisser éclater au grand jour.
Après, c’était toujours plus facile à dire qu’à faire.
- Dis-toi que ça apprendra à ce garçon de plus se faire des tatouages pareils ? lâcha Emily, légèrement amusée par son ton ronchon. Son sourire disparut néanmoins assez rapidement, revenant sur un ton plus sérieux vu la teneur de leur conversation. Antonella lui causait véritablement des problèmes, visiblement, à commencer par l’autorité qu’avait le grand frère parmi les triplés. Mais il n’y avait pas que ça, apparemment. Autant Emily respectait son point de vue, autant elle ne considérait pas vraiment les pouvoirs des mutants comme un poison. D’accord, sa clairvoyance la faisait parfois rager, et elle se demandait parfois si son don n’y prenait pas plaisir, mais en attendant, depuis qu’elle avait appris à vivre avec, elle avait pu de temps à autres apprécier certaines de ses visions. On pouvait donc dire que tout était une question de point de vue… Mais si Adrian continuait à voir les choses de la sorte, il risquait quand même de bien se pourrir la vie tout seul.
Cela faisait donc déjà deux problèmes. Allié au troisième, à savoir l’absence d’Adrian pour les triplés – et Emily haussa un sourcil quand son ami lâcha que son boulot le tuait. D’accord, ça faisait quatre problèmes en fait ? Et cinq si on comptait l’Institut. Mer-veil-leux. Ce n’était pas seulement elle qui était un aimant à problèmes, en fait : Adrian aussi semblait un expert, surtout au niveau des soucis familiaux.
Breeef.
Emily laissa passer un silence le temps de réfléchir à tout ce que son ami lui avait dit. Les bras toujours croisés devant elle, puis elle se laissa choir dans un des fauteuils derrière elle, pile en face d’Adrian. Celui-ci s’était un peu vouté sur lui-même, un peu braqué avec le sujet de l’Institut, et il ne la regardait pas, plongé sans doute dans des justifications que lui-seul connaissait. Dans un sens, ça l’arrangeait… Et elle reprit la parole sur un ton enfantin, jouant comme l’aurait fait un marionnettiste avec ses mains.
- Daddy, daddy, pourquoi tu n’es pas là ? Daddy, daddy, pourquoi tu me refuses ça ?
L’ombre d’un sourire sans joie sur les lèvres, Emily attendit qu’Adrian relève les yeux vers elle pour reprendre sa voix normale.
- Ca tu vois, c’était moi avec mon père quand j'étais petite. Strict et violent, en plus d’être un alcoolique fini. Et ces deux questions, je me les suis posée pas mal de fois sans jamais oser les lui dire cependant. Il n’aurait pas compris – ou si, il aurait tout à fait capté, je pense, mais il n’aurait pas aimé les questions, alors, j’ai préféré me taire.
Parenthèse finie, parenthèse qu’elle ne laisserait peut-être pas rouvrir d’ailleurs, mais qui lui permettrait de sauter au sujet qui les intéressait.
- Tu veux savoir mon avis ? reprit-elle sur un ton faussement tranquille. Casse cette image paternelle. Sois le grand frère, un point c’est tout. Pas en laissant tout faire, bien entendu, - s’il me détruisent ta cuisine ou changent tout en porcherie, ils auront affaire à moi - mais ne te laisse pas emprisonner par ce qu’ils pensent, et par ce que toi, tu crois être. Ton meilleur ennemi, c’est ton alter ego et rien d’autres, Adrian.
Affrontant son regard, Emily le laissa digérer ses paroles avant de continuer d’une voix toujours posée, mais sans spécialement lui laisser le temps de répondre.
- Par exemple. Qu’est-ce que tu comptais faire en rentrant ? T’atteler à tout ce qui est administratif, boulot, et compagnie, ou faire ce que tu as envie de faire, en laissant du temps aux triplés, mais aussi et surtout du temps pour toi ?
D’un geste, Emily se leva pour se diriger vers une armoire où elle rangeait certains verres. Elle en saisit deux pour les ramener vers la petite table de son salon, en posant un pour Adrian, et l’autre pour elle.
- Je ne connais pas toute votre histoire, et je le sais très bien. Mais je pense que comme j’aurais voulu que mon père arrête de s’enfermer dans son alcool totalement puant et débile, j’aurais voulu que mon grand frère se prenne moins la tête à tout vouloir bien gérer en portant tout sur lui. Ce n’est pas ton problème, Adrian ? Tout porter et tout faire parfaitement, quitte à t’étouffer tout seul ?
Ca c’était une première chose. Deuxième chose. La mutation.
- Pour leurs pouvoirs… Tu peux voir ça comme un poison, je comprendrais, avoua-t-elle avec une légère grimace en pensant à ses propres déboires avec sa clairvoyance. Puis, Antonella st Antonella. Tu lui diras A, elle te dira encore plus B pour s’opposer à ton point de vue et vouloir avoir raison.
Ce qui était encore moins évident quand les deux frère et sœur étaient têtus.
- Mais tu devrais peut-être voir si ce n’est pas le fait que tu sois intransigeant avec eux qui les font avoir ce comportement. J’étais une peste, tu sais ? J’annulais son réveil, je faisais crâmer les repas à mon père, je lui cassais des trucs, mais dès que quelqu’un venait à la maison, j’étais un ange. Alors si tu t’intéressais à leur don – puisqu’ils le prennent plus pour une chance qu’une malédiction – ça pourrait toujours te faire quelques surprises, je sais pas. Moi, je lui rendais la vie impossible parce qu’il ne voulait pas comprendre ni m’écouter. Alors si tu essayais de faire fi de tes certitudes sur la mutation pour en parler avec eux, ça pourrait te faire découvrir des choses qui pourraient te faire changer d’avis. Et puis, ça vous permettrait peut-être de mieux vous comprendre aussi en en parlant franchement et sans tabou.
L’ouverture ne faisait jamais de mal, après tout, mais à voir si Adrian était de cet avis. Surtout qu’elle s’aventurait sur des sujets glissants.
Et du reste… Qu’est-ce qu’il avait dit, déjà ? Ah, oui. Ne pas avoir le temps pour les triplés. Et surtout ne pas pouvoir leur dire oui sous peine d’être piétiné par ses frangins, un peu.
C’était sûr que quand on était des enfants du même âge, on pouvait aussi bien être différent qu’avoir les mêmes goûts et s’éclater tous ensemble. Mais de fait, naître en même temps pouvait créer un noyau dur qui pouvait être compliqué à gérer pour les responsables des enfants, et cela l’était d’autant plus quand les gosses étaient nombreux.
Après, Adrian était assez mâture et responsable pour gérer sa famille… Au fond, le problème n’était peut-être pas là.
- Pour tes frères et sœurs… Je ne sais pas. Je te dirais bien de leur mettre des limites dans ce que tu peux leur accorder, mais je ne sais pas si ça marcherait pour qu’il y ait un bon équilibre entre vous. C’est à toi de voir. Tu veux quoi à boire en passant ? J’ai un peu de tout.
Tant qu’ils y étaient, autant se rafraichir comme ils le voulaient. Elle attendit donc sa réponse avant d’aller chercher ce dont il avait envie et de revenir ensuite vers lui.
- Ton problème aussi – et ne le prends pas mal, je te dis juste mon avis -, c’est que tu as peur de leur dire oui, j’ai l’impression. A eux et à toi aussi dans ce que tu veux vraiment, peut-être. Mais ou tu as le choix de devenir un expert en la matière et t’emprisonner tout seul, ou tu as la possibilité de prendre quelques risques avec eux et de t’ouvrir à ce que ta famille peut t’offrir. C’est ce que je dirais en tout cas. Après, de nouveau, à toi de voir.
Elle ouvrit la bouteille avant de le regarder une dernière fois.
- D’ailleurs, des vacances, t’en as pris quand la dernière fois ?
Du coup, elle n’arbodait pas encore le sujet de l’Institut… Mais ce n’était que partie remise, cependant.
[J'espère que ça te va ! =D]
Adrian L. Tsumi
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Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Lun 14 Nov 2016 - 9:56
“"Don't worry" she said”
Adrian grogna quand Emily rigola du garçon et de ses gouts douteux en matière de tatouage. Peut-être que s’il n’avait pas été le grand frère responsable de la fratrie, il en aurait rit. Il se le demanda réellement. Mais non. Si leur père lui avait appris la nouvelle, il aurait tout autant mal réagi, ce pouvoir pouvant être dangereux. Peut-être n’était-il qu’un rabat-joie après tout. Mais ça le réconfortait. Sa réaction était normale, point. Il soupira, tandis qu’un silence s’abattit dans la pièce. Plongé dans ses pensées et dans son agacement qu’il tentait de contenir devant ce malaise que lui seul semblait vivre, une voix enfantine le tira de cet état, relevant la tête avec un air surpris. Il la contempla faire un spectacle de marionnette improvisé. Au début, il crut y voir Abby, certainement celle qui lui demandait le plus d’attention. Une gamine chouineuse qui demandait toujours milles et unes choses. Il en fut presque amusé, justifié par un rictus qui s’effaça rapidement quand Emily donna la légende de ses marionnettes. Elle-même et son père. Un alcoolique.
Adrian l’observa doucement, avec un regard gêné. Il avait beau associer Emily comme sa seule véritable amie… Il ne connaissait en rien la jeune fille en fait. Après tout, ça ne faisait que quelques mois et son rôle de nounou faisait que, logiquement, les deux se croisaient à peine, l’un arrivant quand l’autre partait. Il se sentit mal pour elle. Lui-même avait vécut une excellente vie jusqu’à la disparition de son père. Elle, apparemment, était loin d’avoir connu la même chance et le même amour paternel. Il se sentait bête. Mais un peu moins agacé. Plus du tout même. Il eut envie de s’excuser. Alors que rien de tout cela n’était sa faute. Et pourtant. Il se sentait coupable de l’avoir obligé de parler de ça pour attirer son attention et pour essayer de lui faire comprendre certaines choses, trop têtu sans. Mais il ne dit rien.
Légèrement calmé, Adrian l’écouta donner son avis. Il arriva même à rire en imaginant Emily s’énerver sur les triplés, qui seraient alors tremblant, queues entre les jambes et oreilles baissées. Il était étrange de voir la différence de réaction. S’il s’énervait lui, il savait que les filles seraient terribles et partiraient dans leur chambre en claquant la porte. Adriel était calme, lui. Un pur bonheur. Ou bien peut-être portait-il le malheur d’être le seul garçon dans la portée de triplés, habitué à laisser les filles crier, mais n’en pensant pas moins.
L’espagnol se figea quand Emily prononça la phrase pour son alter-ego. Il y repensa. Même si elle était loin de connaître l’ancien Adrian… Il était vrai que sa personnalité qu’il s’était créée était la cause du souci. Un alter ego qu’il s’était construit pour arriver à diriger d’une main de fer trois adolescents, apeuré de ne pas arriver à les contenir et de les voir partir en foyer. Avant, il était souvent pointé du doigt comme le grand frère exemplaire. Mais ça, c’était lorsqu’il voyait les triplés une semaine tous les deux ou trois mois. Bref, Emily marqua un point sur ça. Elle en marqua un second quand elle pointa un problème : Celui de tout porter, quitte à s’étouffer. Il pivota son regard, ne voulant pas lui donner raison, même s’il savait pertinemment qu’elle était loin d’être en tort. Mais se remettre en question était difficile. La mutation mis sur la table, Adrian continua d’écouter, voire même d’endurer la vérité vraie d’Emily. S’il était heureux d’avoir une telle fille comme amie, avec les pieds sur terre et avec une certaine psychologie, il la détestait presque quand elle avait autant raison, prouvant donc par A plus B que lui, avait tort. Au moins, ils tombèrent d’accord sur le cas d’Antonella. Et il était presque heureux de voir qu’elle n’était pas hypocrite et ne se montrait pas comme Emily dans sa jeunesse. Invité ou pas, elle n'en faisait toujours qu’à sa tête.
Adrian releva son regard quand elle parla à nouveau de son passé. Il en aurait presque rigolé si le thème était de raconter leur enfance à embêter les parents. Il restait silencieux durant tout le monologue d’Emily mais n’en pensait pas moins. Il haussa les épaules et grogna un « peut-être » quand elle termina son paragraphe sur le dialogue à avoir avec les triplés quant à la mutation ou la possibilité d’une mutation future. La vache, déjà qu’avec Antonella, c’était pas facile, alors si Adriel et Abby s’y mettaient aussi… Il se permit de répondre à nouveau quand elle lui demanda ce qu’il souhaitait boire. « De l’eau. Merci. » répondit-il en toute simplicité et avec peut-être une certaine pointe de mauvaise humeur, ayant l’impression d’être chez une psychologue ou chez une assistante sociale à qui il devait se justifier. Peut-être qu’Emily aurait dû s’en arrêter à là, laissant un Adrian bouillant de l’intérieur mais encore capable de se retenir. Elle avait raison, certes, il devait peut-être plus s’ouvrir mais… Quand son alter-ego était déjà construit, il était dur de s’en séparer, perdant à ses yeux toute la force et l’autorité qu’il avait gagné avec, retrouvant sa fragilité et ses peurs d’avant. A nouveau, elle se mêla de sa vie privée, retournant dans un certain sens sur le sujet du boulot. C’en était assez.
« Ecoute Emily. Je t’emploie comme nounou et non comme une assistante sociale ou comme psychologue. Si c’est ce que tu veux faire plus tard, félicitation, tu as trouvé ta voie. Mais si je suis ici, c’est pour parler de la vie et du beau temps et non pas pour qu’on se fixe sur le sujet « la fratrie Tsumi, le mode d’emploi ». Même si tu as vécus… » Il baissa un peu la nervosité dans sa voix. « Une enfance pas vraiment sympathique avec ton père… Eux, en ont vécu une excellente. Tu ne peux pas tout comparer à ça. J’ai une raison d’être comme ça. Tu crois que c’est simple de s’occuper d’eux parce que tu vis quelques heures de ta semaine avec eux. Mais non. Récuperer le flambeau des triplés quand tu as été connu comme « le grand frère sympathique qui disait toujours oui à tout » n’est pas simple. Peut-être que tu ne le comprends pas, mais si je fais un seul faux pas… Ou s’ils en font un seul… Ils partent. On me les retire. J’ai pas envie d’essayer. Je préfère qu’ils me détestent et être exécrable envers eux plutôt qu’ils soient dispersés dans 3 familles d’accueil. Et crois-moi, c’est pas avec un de tes monologue que tout va s’arranger. Alors, oui, je ferai un effort pour les sortir de temps à autres. J’essayerai de parler de la mutation d’Anto avec elle. Mais je ne remettrai pas en question mon statut dans cette famille. Quitte à m’emprisonner jusqu’à ce qu’ils soient majeur et puissent voler de leur propres ailes. Je préfère être le frère le plus détesté au monde plutôt qu’ils soient séparés et changent encore de foyer. » Il se racla la gorge avant d’ajouter, se laissant tomber contre le dos du canapé « Maintenant, discussion close sur ce sujet. Je suis venue ici pour toi. Pas pour eux, ni pour moi. » finit-il, braqué, croisant ses bras contre son torse gaminement, se mordant la joue intérieurement. « L’institut, ça va ? Toujours pas blasé devant ses pécores qui pètent plus haut que leur cul ? » balança-t-il énervé, avant de se détester pour avoir lancé ce sujet là, et pour parler avec une telle mauvaise humeur à son amie… Qui n’allait certainement pas le louper.
Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Mar 24 Jan 2017 - 13:11
Je vais bien, je te promets que ce n'est rien
Emily & Adrian
Que chacun ait ses problèmes, Emily pouvait le concevoir. Et que Adrian ait les siens en particulier était plus que normal quand on avait des triplés à charge. Surtout que bon, il fallait l’avouer quand même : ses frangins étaient loin d’être les plus sages au monde. En tout cas, ils pouvaient avoir du caractère, et si c’était une chose que la jeune femme appréciait particulièrement quand elle venait chez eux, elle n’avait pas non plus le même rôle qu’Adrian. Etre une « nounou » ou quelqu’un qui veillait sur eux régulièrement était différent du rôle de grand frère… Et au fond, peut-être n’aurait-elle pas été mieux que l’aîné si elle avait vécu avec sa sœur « normalement », sans que son enlèvement ait eu lieu. Alors la jeune femme pouvait-elle vraiment juger ? C’était assez compliqué, les histoires de famille, Emily le savait bien ; alors quand il fallait le régler, il fallait au minimum prendre sa patience en main, respirer à bon coup et y aller… posément.
Après, peut-être avait-elle franchi les limites qu’il ne fallait pas franchir ? La clairvoyante y avait été assez franchement, en qualité d’amie, mais elle se doutait bien que le sujet était épineux. Et elle en eut rapidement la confirmation lorsqu’Adrian reprit la parole. Dieu qu’il était têtu. Mais d’un autre côté, la librairie ne prit pas mal ses remarques non plus. Pour dire de lui faire un pavé, elle lui en avait fait un, alors de fait, elle avait peut-être un peu joué les psychologues…
Cela dit, les paroles d’Adrian lui en permettait d’apprendre un peu plus sur leur passé. Quand elle était arrivée et qu’elle avait fait connaissance avec sa famille, chacun s’était certes présenté, mais elle n’avait pas non plus cherché à en apprendre plus sur ce qu’ils faisaient auparavant. D’abord parce que ça ne la concernait pas et que ce n’était pas ses affaires, et puis, parce que les triplés avaient plus besoin de profiter du présent que de lui dire comment ils étaient arrivés à Jacksonville.
D’une certaine manière, c’était une bonne chose qu’ils aient eu une très bonne enfance ; au moins avaient-ils de bons souvenirs. Mais ils semblaient être passé du rêve au « cauchemar », dans une certaine mesure, ou en tout cas, ils semblaient s’être aventuré sur une pente instable qui ne mettait pas du tout à l’aise la famille. D’autant qu’Emily ne savait pas que si Adrian faisait un seul faux pas – ou l’inverse – les triplés lui étaient retirés. Effectivement, ça pouvait permettre de comprendre l’intransigeance d’Adrian, même si elle n’était pas non plus d’accord avec l’idée de se faire détester juste pour les protéger…
- Ok, ok, ok,fit-elle en levant comme quelqu’un qui se rend alors qu’au fond ce n’était peut-être pas vraiment, voire pas du tout le cas. Je ne savais que les triplés pouvaient t’être retiré. Tu sais que je me suis peu mêlée de cet aspect-là jusqu’ici parce que je considérais que ce n’était pas mes affaires.
C’était vrai, elle l’avait vraiment laissé gérer tous les aspects plus privés de la famille. Même si elle avait parfois bien compris qu’il y avait aiguille sous roche lors de certaines de ses discussions avec Antonella, notamment.
- Mais je ne crois pas que tout porter seul sur tes épaules n’arrangera les choses non plus. Peut-être que tu les épargneras et qu’ils ne verront rien, encore que j’en doute aussi, mais si tu t’écroules à force de vouloir tout faire tout seul, c’est eux que tu risques de surprendre et d’emporter aussi. Et je ne crois pas ce que c’est ce que tu souhaites, malgré toute la bonne volonté du monde, fit-elle avant de boire une gorgée de son verre d’eau, qu’elle avait pris en même temps qu’elle avait demandé à Adrian ce qu’il voulait comme boisson. Alors tu peux te faire détester si tu veux par les triplés, maaaais mais non. Je ne dis pas que tu dois aller voir quelqu’un d’extérieur comme une assistante sociale ou que sais-je, je te l’interdis même, ou tu me verras au tournant, et je serai plus effrayante qu’avec les triplés, mais si t’as un problème, tu peux m’en parler à moi ou à un de tes amis. Je ne dis pas qu’on sera la science infuse, ou qu’on trouvera la solution d’un claquement de doigt, rajouta-t-elle d’un ton un peu malicieux, mais les potes sont là pour ça, et ce sera mieux que de te voir te tourner les méninges tout seul en essayant de trouver une solution à je ne sais quoi.
Hum. Comment est-ce qu’on appelait ça, déjà ? Ah oui, une parenthèse. Sachant que son ami avait bien dit que c’était une discussion close, mais bon. Elle était têtue, et lui aussi, il fallait forcément s’y atendre, non ?
- Voilà, discussion close., fit-elle d’un ton faussement angélique, sur un ton léger qui avait aussi pour but d’alléger l’humour de son ami.
Car bon, si elle l’avait appelé, ce n’était pas non plus pour qu’il rentre en mode « dragon » auprès des triplés.
Du reste, ce fut lui qui aborda le sujet de l’Institut, ce qui l’étonna un peu même si elle n’en montra pas grand-chose. Il avait vraiment une dent contre l’établissement, non ? Ou c’était elle et elle se faisait des films ?
- Je suppose que je ne suis toujours pas blasée, non ? fit-elle, comme en se questionnant elle-même. On peut en tout cas y faire des rencontres intéressantes et c’est toujours chouette d’en apprendre plus sur ses pouvoirs, continua-t-elle avec un sourire, sans prêter vraiment attention à l’humeur boudeuse de son ami. Elle reposa son verre sur la table basse du salon avant de regarder son ami et de reprendre la parole, sur un ton légèrement curieux, sans pour autant forcer la main à Adrian. Mais je ne comprends pas. Pourquoi tu détestes tellement l’Institut ? Je pense que ni toi ni les triplés ne m’en ont parlé jusqu’ici, fit-elle d’un ton sincère. Il s’est passé quelque chose que tu lui en veux tellement ? A lui ou à un de ses membres, je ne sais pas.
Sa question n’avait pas pour but de mettre Adrian plus mal à l’aise. Elle cherchait juste à comprendre son attitude, et son ton montrait d’ailleurs bien qu’elle ne voulait pas lui forcer la main. Pour autant, si Adrian s’expliquait un peu plus, peut-être qu’ils pourraient finir par comprendre leurs positions respectives. Même si elle gardait toujours en tête le désir d’Antonella d’aller à l’Institut, ce qui n’allait pas être une mince affaire…
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Adrian L. Tsumi
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Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Sam 28 Jan 2017 - 19:04
“"Don't worry" she said”
Adrian releva un sourcil surpris devant le geste d’Emily qui semblait… Capituler ? Ça n’était pas dans ses habitudes. Restant sur ses gardes, sa gourmandise reprit un peu le dessus, piquant un maki à l’avocat, s’amusant à décortiquer l’algue avec les dents avant de finalement s’attaquer au riz puis à la garniture gaminement. Emily releva une partie intéressante. Elle s’était peu mêlée de cet aspect-là. Il retint ces mots exacts. Au cas où. Comme arme. Arme dont il devra bientôt se servir, avec la soudaine arrivée d’un nouveau monologue. Cette fille n’était pas possible. En même temps, il ne l’avait pas embauché à long terme pour rien. Et à vrai dire, ils n’étaient pas non plus devenus amis pour rien. Lui qui avait bien changé, il appréciait d’avoir quelqu’un avec autant de répondant que lui. Une avec qui cherchait la bagarre. Avec tout de même un certain côté quasi-maternel. Qu’il lui rendait bien il fallait dire. Profitant qu’elle se désaltère, il soupira et put placer quelques mots.
« Bien sûr que non je ne veux pas les entrainer dans ma chute. » dit-il avec une certaine maturité dans la morosité de sa voix. Il le savait. Que pour lui, tôt ou tard la chute allait l’entrainer profond. Mais il s’en fichait tant qu’Abby, Adriel et Antonella ne plongeaient pas avec lui. Il ferait tout pour que ça n’arrive pas. Il voulait juste tenir le temps que leur majorité arrive. Qu’une pauvre année à tenir. Oh, elle ne semblait pas difficile à tenir pour l’instant. Il en profitait donc. Son échec ne sonnait que dans un horizon encore bien lointain. Si lointain qu’il le vît à peine sans vraiment faire attention. Pourquoi le fixer alors que pour l’instant, le ciel était encore bien dégagé ?
Un sourire finit par réapparaitre. Adrian fut même parcourut d’un petit rire face à sa menace, observa la brunette de haut en bas avant de relever le regard, lançant presque un « sérieusement ? » par l’amusement qui se lisait dans ses yeux. Il aurait presque put l’imaginer en dragon. Mais en petit dragon, crachant une flemme digne d’un briquet. A vrai dire, la menace ne lui fit même pas peur. Mais elle eut tout de même le mérite de le faire descendre de son rocher sérieux et de lui faire baisser sa garde. Il aurait presque envie de lui faire une blague pour voir son amie « l’attendre a tournant ». Qu’elle était mignonne. Il retint ce commentaire, ne voulant pas tenter le diable pour l’instant. Les sushis étaient au milieu, pas question de les impliquer dans cette sérieuse affaire. Quoi que, un bisounours pouvait-il être sérieux ? Parce que c’était clairement comment il l’imagina quand elle parla d’amis. Son innocence était tellement adorable. Il n’en comptait aucun. Mis à part elle peut-être. Et encore, ce lien avait pu se tisser uniquement grâce aux triplés, qui avait participé à la destruction de cette barrière qu’il s’était construite.
Discussion close. Son regard se leva au plafond, exprimant une exaspération tout de même amusée. Il préféra oublier son idée du début, relâchant les mots qu’il avait retenu pour rien. Parler avec ne servirait à rien. Elle aurait bien employé toutes les manières du monde, elle ne le ferait pas changer. Elle-même l’avait dit : Emily était loin de tout connaitre. Autant qu’elle reste dans son ignorance. Ou dans le déni de réalité. Adrian continuerait en faisant la sourde oreille. Tout comme elle d’ailleurs.
Ah, l’institut. Doux cauchemar pour une poignée, rêve idyllique pour la majorité. C’était toujours la majorité qui comptait après tout. Et chacun des deux faisait, ou avait fait, parti d’un de ses deux camps opposés. Les oubliés face aux heureux à qui l’institut leur allait comme un gant. Emily face à Adrian.
« Les triplés ne t’en ont pas parlé parce que ça ne les concerne tout simplement pas. Quant à moi… Parce que mine de rien, à part quand tu tombes dans les pommes, on ne se voit pas beaucoup. » Avança-t-il avant de lancer un clin d’œil à la nounou pour la taquiner. « J’en veux à l’intégralité du personnel enseignant. Et à Parker. A la disparition de notre père, j’ai récupéré les triplés comme tu le sais. Ce que tu sais pas, c’est que j’étais élève là-bas. Et quand je leur ai demandé à accueillir quelques temps les triplés le temps que les choses se débloquent niveau… Financier, ils m’ont tout simplement refusé. J’ai dû choisir entre les triplés et l’institut. » Il s’interrompit quelques secondes, ressentant une certaine amertume, certainement visible sur ses traits. « Je sais qu’accueillir des humains dans l’enceinte est compliqué. Mais je n’ai pas eu un seul professeur à mes côtés pour me soutenir. Aucun soutien de ceux qu’on appelle communément « notre seconde famille », des professeurs qui me connaissaient depuis mes 16ans. Pas même des élèves, de ceux que tu appelles « amis ». Parker n’est qu’un pro-mutant avec ses convictions. Sors de leurs rangs, même pour la meilleure des raisons et ils te lâcheront. »
Il sortit ça avec tant de mépris et de sècheresse dans sa voix qu'il s'en surprit lui-même et soupira. Parler de tout ça ne lui plaisait pas, même s'il n'en avait parlé... Qu'à elle pour l'instant. Bien sûr, les triplés connaissaient son animosité envers l'institut mais il n'avait jamais confié de tels mots à ses cadets. Ils n'avaient pas à se sentir mal pour leur frère, ni à se sentir coupables. Ils ne devaient pas. Les seules coupables étaient leur père et Parker.
"Je... écoute Emily. J'utilise mon joker. J'ai balancé ce sujet sur le tapis et... J'ai pas envie d'en parler. Pas maintenant." dit-il en s'étirant le visage avec la paume de ses mains. "J'ai juste envie de m'occuper de toi et de profiter de pouvoir passer du temps libre ensemble pour une fois. Tranquillement. J'ai..." Il s'arrêta quelques secondes, sortant un DVD de sa sacoche. "j'ai retrouvé ça dans mes affaires et j'me suis dit que... ça pourrait être cool un petit film tranquille ? Titanic. J'ai rien trouvé de mieux en fait. C'était ça ou un DVD bizarre d'Anto genre Orange Mecanique ou je sais pas quoi..." Adrian rigola doucement et releva le regard vers Emily, espérant l'avoir convaincu. Et apparemment, ce fut le cas. Se dépêchant de mettre le film en place, l'espagnol rejoignit bientôt son amie à ses côtés, prenant ses aises sur le canapé, le plateau de sushi sur le ventre. C'était plus pratique.
Mais la praticité fut bientôt mise de côté pour le brun à qui il ne fallut attendre que trois pauvres quarts d'heures pour sombrer, sa tête se déposant délicatement sur l'épaule d'Emily. Tant mieux. A vrai dire, pleurer devant une fille l'aurait mis mal à l'aise...
Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian) Ven 3 Mar 2017 - 15:17
Je vais bien, je te promets que ce n'est rien
Emily & Adrian
Même si elle avait fait encore l'un de ses longs monologues (il faudrait qu'elle veille à changer ça à l'avenir), l'avantage était qu'Adrian semblait s'être détendu. Un peu. Emily se rendait bien compte qu'il était dans un terrain qu'il n'aimait pas aborder, et de fait, son ami semblait sur la défensive. Pour l'heure, sans doute n'arriverait-elle à rien, mais la clairvoyante se promit de garder un oeil sur Adrian afin de ne pas le laisser "tout seul" si jamais il se retoruvait dans les pépins.
Enfin, tout seul. Elle ne pourrait peut-être rien faire en soi, mais cela valait toujours le coup d'essayer.
Et au pire des cas, peut-être pourrait-elle utiliser son pouvoir... ou pas. Sa clairvoyance était certes un outil qui pouvait s'avérer très utile, mais la jeune femme s'en méfiait aussi. Il était facile de prendre pour argent comptant des visions de l'avenir, alors qu'il y avait encore de nombreux chemins possibles. Et puis, si elle voyait une vision trop sinistre... La crainte et la peur pourraient donner des ailes, mais elles pourraient aussi la faire aller droit dans le mur aussi.
Bref, bref, bref. La situation avec les triplés et même les Tsumi était assez tendue, trouvait-elle, mais il fallait voir comment ça allait évoluer. De toute façon, quoi qu'Adrian en dise, les triplés continueraient petit à petit à s'affranchir de l'autorité de leur aîné et Emily savait déjà qu'Antonella était bien partie pour être inscrite à l'Institut. Mais vu le contexte, elle n'allait peut-être pas lui faire envisager cette "hypothèse" possible "dans un futur proche".
Ou pas tout de suite en tout cas. Et si jamais Adrian l'apprenait... Elles verraient bien à ce moment-là. Antonella se justifierait... Et puis, ce n'était pas comme si une expérience mauvaise allait forcément arriver aux triplés, même si elle pouvait comprendre les craintes de son ami. Si elle avait dans son cas et que sa soeur cadette aurait voulu aller dans un endroit jugé "non-sûr" sans doute n'aurait-t-elle pas été rassurée non plus.
Quoi qu'il en soit, Emily l'écouta lui raconter le pourquoi du comment quant à l'Institut. La jeune femme leva les yeux au ciel quand il énonça le fait qu'elle tombait dans les pommes, mais un sourire parsemait ses lèvres, montrant qu'elle prenait bien sa taquinerie. Après, être nounou des triplés voulait tout dire. Si elle était là, c'était parce qu'Adrian était occupé, et il était donc généralement absent quand elle venait chez les Tsumi. Après, peut-être devrait-elle passer une fois ou l'autre quand toute la famille était réunie. Ca pourrait être sympa.
Qu'il en veuille à l'Institut entier, en revanche, ainsi qu'à Parker, elle ne le savait pas. Mais c'était quand même plus compréhensible. Il avait dû se sentir "abandonné" par son père, pour commencer, et puis, c'était quand même normal qu'il ait mal pris le refus de l'établissement. Sans doute que les triplés n'avaient pas encore muté à ce moment-là. Et de fait, c'est ce qu'Adrian lui confirma après un silence de quelques secondes.
La vision qu'il lui présentait était clairement un Institut élitiste, ou en tout cas, renfermé sur une sélection stricte. Dire qui avait tort et qui avait raison était difficile, et de toute façon, elle n'était pas là pour ça. En tout cas, il s'était clairement senti lâché par tout le monde, et elle ne pouvait pas lui en vouloir pour son amertume.
Ce qui rendait peut-être la chose encore plus compliquée. Et qui lui confirma l'idée qu'aborder le sujet "Antonella" serait aller droit dans le mur.
D'un autre côté, Emily n'eut pas fort le temps de rebondir sur les dires de son ami. Sur un regard légèrement surpris de la clairvoyante, il lui présenta son "joker". Depuis quand il avait cette idée, lui ? Mais la jeune femme ne l'interrompit pas pour autant, un peu curieuse de voir ce qu'il allait lui sortir. Qu'il n'ait pas envie de parler de ça, elle pouvait comprendre. Surtout qu'ils était tous les deux têtus, et, un peu, dans deux situations différentes, au moins pour l'Institut. Alors soit cette conversation serait très longue et probablement stérile sur le long terme, soit (et c'était tout aussi probable), ils risquaient de ne pas vraiment s'entendre sur le sujet. Et pour être honnête, Emily préférait bien s'entendre avec son ami que se disputer avec lui.
Il lui proposait donc Titanic et un sourire mi-amusé, mi-coquin apparut sur son visage.
- Ouuuuh, tu veux que je prépare un paquet de mouchoir ?On ne sait jamais quej e te découvre sensible ! le taquina-t-elle.
Elle reprit ensuite d'un ton plus sérieux, mais toujours en conservant un sourire léger sur les lèvres :
- J'aime bien ton idée, elle me plait franchement. Je te propose même qu'on n'aborde plus l'Institut.
Huuum, pour aujourd'hui, en tout cas, car cette histoire n'était pas terminée.
- Et il faudra que j'aille voir les DVD d'Antonella une fois. Elle semble avoir des goûts que je n'ai pas, mais je n'ai jaamis été très cinéphile. Si ça tombe, elle me convertira.
Quoi qu'il en soit, elle se leva pour allumer sa télé, avant d'aller s'installer dans un de fauteuils, invitant de la main Adrian à se joindre auprès d'elle. Celui-ci ne tarda pas à obtempérer après avoir mis le film en route, et elle eut la "bonne" surprise de voir Adrian s'endormir auprès d'elle. Un sourire vint parsemer ses lèvres et elle déplaça délicatement le plateau de sushi sur la table basse devant elle.
C'était plus prudent.
Et pour le fun, elle allait prendre un selfie avec Adrian endormi et l'envoyer aux triplés.
Il n'allait rien comprendre à sa vie en rentrant chez lui, si ses frangins lui en faisaint des commentaires mais ce serait toujours plaisant à se voir raconter sa tête par Antonella...
[HRP : Voili voilou, j'ai adoré te répondre :p Par contre, j'étais pas sur mon ordi, donc j'ai écrit à même le forum, excuse-moi s'il y a des coquilles ^^]
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Sujet: Re: [terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian)
[terminé] Je vais bien, je te promets que ce n'est rien (Adrian)