Intrigue

Lilou Makenzy

J’en pouvais plus, j’avais besoin de me calmer. Même si extérieurement je paraissais calme, intérieurement je brûlais de rage. Cela ne m’arrivait pas souvent, étant plutôt quelqu’un de posé et de calme. J’avais envie de me taper la tête contre un mur pour sortir les mots de mon père de ma tête … Je ne voulais plus l’entendre … Plus jamais … Je savais très bien que ces pensées me donnaient un côté d’adolescent énervé contre son père qui avait refusé de lui acheter un scooter. Si seulement mes problèmes étaient de cet ordre-là. J’avais brûlé la lettre et les photos qu’elle contenait mais cela ne m’avait pas apaisé plus que ça. Pire, cela m’avait enflammé. C’est pour ça que je me retrouvais à taper dans un sac au gymnase.
Si on m’avait dit quelques jours auparavant que je tomberais aussi bas … Je n’aurai pas cru mon interlocuteur. Ce genre de comportement ne me ressemblait plus … La dernière fois que j’avais voulu évacuer ma colère comme ça, je devais avoir dans les 15 ans et encore c’était parce que ma mère n’allait pas bien. Il fallait définitivement que je me forge une barrière mentale … Je savais que je devais en parler à quelqu’un mais je ne voulais pas embarrasser quelqu’un avec mes histoires de famille. Au moment où je me préparai à lancer un plus gros coup, une voix que je connaissais résonna sur les murs du gymnase. Ce qui me fit tourner la tête, je vis alors mon hamster préféré, Lilou.

« Le demi-poisson ! Hey, tu vas bien ? »

Je changeai directement d’expression, je me calmai directement. C’est fou ce que cette fille avait un pouvoir apaisant sur moi et sûrement d’autres personnes de son entourage. J’avais toujours envie de lui prendre les joues et lui tirer un peu comme on le fait avec un hamster. Oui, j’étais resté sur cette constatation, il lui manquait plus que des petites oreilles poilues et des moustaches et c’est bon.

« Que fais-tu ici ? Ton frère va bien ? Pas d’autres fausses petites amies qui se sont montrées ? Non parce qu’au sinon, je deviendrais jalouse ! »

Je ne pus m’empêcher de sourire et même de lâcher un tout petit rire. Il sonnait presque sincère malgré ma voix un peu rauque. Je me rapprochai d’elle en prenant ma serviette au passage pour m’éponger le front. Une fois cela fait, je défis les bandages que je m’étais mis aux mains pour ne pas me blesser. Mais si c’était inutile vu le nombre de fois où j’avais frappé et la force que j’y avais mis. En fin de compte, j’avais peut être les mêmes défauts que mon frère quand il fallait garder son calme.

« Hey mais c’est ma mutante préférée qui aime mes caleçons. Oui je vais bien et toi ? Je m’entraîne un peu pour défigurer mon père quand il se présentera à moi. Mon frère va bien mais je suis triste … Tu t’intéresses plus à mon frère qu’à moi. »

C’était un peu enfantin comme remarque alors je complétai le tableau en faisant la moue que je faisais quand j’avais 8 ans pour faire craquer ma mère.

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Lilou Makenzy

Je continuai d’afficher mon air de chiot battu jusqu’à ce que Lilou prenne la parole pour me répondre.

« Hey ! Retire cet air tout mignon de ton visage, sinon je ne pourrais pas te parler sérieusement ! Puis j’aime beaucoup plus mon petit poisson humain qu’à mon faux petit ami que je n’ai pas encore vu une seule fois de ma vie ! »

Mon visage se déforma pour laisser apparaitre un sourire amusé. Le surnom, qu’elle m’avait choisi, m’allait comme un gant et puis elle venait d’avouer qu’elle m’aimait bien de façon détournée. Je mentirai en disant que cela ne flattait pas mon ego. La brunette me plaisait bien mentalement et physiquement parlant.

« Sinon, je vais bien également ! Je suis surprise de te voir ici, je ne m’y attendais pas ! Mais c’est chouette, je pensais justement qu’il fallait que j’aille refaire une nouvelle fouille dans ta chambre afin de revoir ta figure et tes écailles de poissons ! Puis j’ai toujours mon ami le réveil dans ta chambre… »

Je me fis la réflexion qu’elle était l’une des seules personnes qui pouvaient se vanter de me battre niveau flux de paroles rapides et très long. Heureusement que j’étais habitué à m’écouter moi-même sinon j’aurai inévitablement décroché. J’aurai eu l’air fin à lui demander de répéter ce qu’elle avait dit.

« Mais dis-moi, que se passe-t-il avec ton père ? Tu veux en parler ? Il t’a ordonné de tuer tous les mutants de l’institut, que tu frappes ce pauvre sac aussi fort au point d’en avoir les mains toutes rouges ? Fais gaffe quand même à ne pas te blesser, je te surveille, hein ! »

Ma mine se fit plus sombre à l’évocation de mon père, je n’aimais pas en parler … Mais bon, je sentais bien que je pouvais faire confiance à Lilou … Si jamais je me trompais que la foudre s’abatte sur moi pour ma connerie et mon attitude de bisounours. Cela m’était arrivé bien des fois mais je tombais à chaque fois dans le panneau et j’avais du mal à me relever.

« Maintenant, je suis ton ange gardien et je t’empêche dans l’heure qui suit de te faire trop mal ! Alors tu peux continuer à frapper tout ce que tu veux, mais si tu te blesses, je t’enferme dans un coin connu de moi seul et j’attendrais que tu sois devenu tout mignon et tout sage ! »

Je la regardai incrédule avant d’exploser de rire. Je ne moquais pas d’elle mais ces paroles m’ont surpris … Elle était ridiculement gentille avec moi et ça me rendait bêtement heureux. Je me demandais si un jour je serai tout mignon et tout sage comme elle le disait. Même si je me doutais qu’elle avait encore une bonne image de moi vu qu’elle n’avait pas encore vu de quoi j’étais capable quand j’étais en situation dangereuse … Si j’avais su que ça arriverait plutôt que je ne le pensais.

« Moi aussi je t’aime bien petit hamster. Je suis souvent au gymnase, je m’entraîne beaucoup ces temps-ci ... J’ai demandé de l’aide à plusieurs professeurs pour me préparer. Espérons que je ne vais pas le regretter. Ne t’inquiète pas, tu le récupèreras un jour. »

Je ris de façon nerveuse … Ces cours particuliers de pression psychologique n’allaient pas me faire du bien et je le savais. J’espérais juste que cela ne me changerait pas trop.

« Tu es la bienvenue dans notre chambre que ça soit par téléportation ou par la porte tout simplement. Je veillerai à mieux ranger mes caleçons. »

Ces souvenirs m’étaient précieux, c’était l’une des premières fois où j’avais ris à l’institut. Pas que j’étais une personne triste mais ce nouvel environnement et ces nouveaux cours m’avaient déstabilisé. De plus, j’étais terriblement inquiet pour mon frère qui n’était pas un champion de l’adaptation. Le corps médical nous avait trop dit à moi et à ma mère que le changement n’était pas bon pour lui.

« Il m’a envoyé des photos de Dante et moi dans l’institut. Je sais à présent qu’il est là et qu’il nous surveille. Je ne sais juste pas depuis combien de temps il est là. Mais le jour où il osera poser un seul doigt sur les cheveux de mon frère, il ne sera plus de ce monde ... Je te le garantis. »

Mon visage s’était fait dur et cela me donnait sûrement un air de quelqu’un qui a la rage au ventre et qui ne voit que par la vengeance. Ce n’était pas loin d’être le cas au final ... Sauf pour moi ce n’était pas de la vengeance ... Je devais le faire, c’est tout. Mon ancien mentor m’avait prévenu que je porterai un jour sur mes épaules le poids de quelque chose de bien trop lourd pour moi seul. Je me rattrapai quelques secondes plus tard, je ne voulais pas que Lilou me voit sous cet angle.

« D’accord petit ange. On fait quoi alors pour être sûr que je ne me blesse pas ? Ah et au fait, merci pour la couverture l’autre jour. »

Je m’assis à ses côtés attendant la décision de la juge Makenzy et me mis à détailler son visage. Elle avait vraiment des traits harmonieux et cela lui donnait un visage d’ange. Elle n’avait pas tort en se qualifiant elle-même d’ange gardien, sans elle, j’aurai continué à frapper dans ce sac à me casser les phalanges.

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Lilou Makenzy

Lilou était vraiment une personne exceptionnelle, il n’avait pas de doute là-dessus. Pour rire à mes blagues ou mes paroles, il fallait au moins l’être ... Merci mes chevilles vont très bien ! Je passais une main dans mes cheveux histoire de les décoller de mon front, être dégoulinant de sueur aurait été le cadet de mes soucis si Lilou n’avait pas été là. Ma mère m’avait toujours dit qu’il fallait se montrer présentable devant une femme. L’un des seuls enseignements de ma mère que je m’efforçais d’appliquer en y incorporant le sexe masculin vu mon orientation. Peu de gens pouvaient se vanter de m’avoir vu dans un état proche de celui où je me trouvais.

« De rien pour la couverture ! Que fait-on est une bonne question… »

Après sa phrase, j’eus à peine le temps de tourner la tête vers la source du bruit que je me trouvais projeté quelques mètres plus loin. J’avais eu le réflexe de me protéger les yeux à l’aide de mon bras, heureusement car un débris m’avait coupé le long du bras. A part ça, je pouvais dire que je n’avais pas grand-chose à part des égratignures et le sifflement dans mes oreilles.

« Lancelot ?! Tu es où ? Tu vas bien ?! »

Oh mince Lilou ! Je me relevai vivement, j’avais besoin de savoir si elle allait bien. Je ne me préoccupais pas de mon, la coupure était profonde mais la santé de la brunette passait bien avant cela. J’essayais de distinguer où elle pouvait être mais avec le nuage de poussières que l’onde de choc avait levé, c’était compliqué.

« Lilou, je vais bien et toi ça va ? »

Je n’attendis pas la réponse, je distinguai sa silhouette. Je me précipitai vers elle et lui agrippai le bras pour la faire se tourner vers moi un peu trop rapidement. Je l’inspectai sous tous les angles en ne faisant pas attention au fait que je lui tâchai son tee shirt avec mon bras blessé. Il faut dire que j’étais un peu passé en mode « étudiant en médecine ».

« T’as rien mais tu t’es pris un coup sur la tête ... Désolé pour ton tee shirt ... blanc ... Promis, je t’emmènerai faire du shopping à mes frais pour me faire pardonner. »

J’étais réellement gêné d’avoir laissé mon sang sur son vêtement et pour arrêter, j’eus le réflexe débile de lever les mains comme un voleur. Je regardai autour de nous, tous les élèves qui étaient présents et étaient au sol et blessé pour la plupart. Mon premier instinct fut de me diriger vers le bureau des professeurs, là-bas on trouverait sûrement des choses pour soigner les personnes présentes. Mais problème ... La porte était condamnée, une armoire était tombée devant.

« Lilou ... On doit trouver de la glace pour toi et essayer de trouver la trousse de soin pour les autres. »

J’aperçus que juste au-dessus de la porte, il y avait une fenêtre ouverte qui donnait sur la pièce. Je regardai Lilou avec un drôle de regard.

« Lilou, tu me fais confiance ? Tu vois la fenêtre là-haut ? Ben tu vas la traverser. »

Je ne lui laissai pas le temps de répondre que je me positionnais déjà de façon à la porter jusque-là haut.

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Lilou Makenzy

J’avais bien sûr fait semblant de ne pas l’écouter au sujet de mon bras, je semblais moins touché que tous les autres présents dans le gymnase et je devais faire vite enfin nous devions faire vite. Je me fis quand même la réflexion que je devrais sûrement me recoudre par la suite pour éviter toute infection ou autre ... Une fois Lilou passée de l’autre côté, je retirai mon tee-shirt pour me bander le bras du mieux que je pus. Je ne savais absolument l’influence que pouvait avoir du sang de sorcier au contact de celui d’un mutant. Ce n’était pas vraiment les choses qu’on apprenait en médecine actuellement mais en tant que sorcier, je savais que le sang avait de grands pouvoirs.

Lilou n’était pas des plus légères à soulever mais j’y étais arrivé sans me blesser plus que ça. Je me disais que le jour où l’idée me passerait par la tête de la porter je devrais mieux me préparer que ça. J’entendis un gros boum derrière moi et me retournai vivement pour regarder la porte. Lilou m’informa qu’elle allait bien mais cela ne m’apaisait guère ... J’étais des plus inquiets pour elle ... Quelques instants après, elle me signala qu’elle allait tout me balancer. Dans la précipitation, je ne réussis qu’à en rattraper quelques-uns comme les deux trousses. Je criai un remerciement à Lilou avant d’aller vers les autres élèves pour les aider.
Je m’étais plié aux directives de Lilou sans broncher mais je m’occuperai d’elle plus tard. Je veillais à ce que mon bandage soit bien serré avant de m’occuper d’un mutant qui avait pris des débris de verre dans la peau. Un truc pas très joli à voir en somme ... Mes gestes étaient presque automatiques, c’est là que je remerciais mes nombreux stages. Je n’hésitai plus mais grâce à ces expériences, je pouvais permettre à une partie de mon esprit de surveiller la porte du vestiaire ... Là où Lilou devait retomber ... Je ne pus m’empêcher de crier ...

« Lilou si tu ne nous rejoins pas tout de suite, je te jure que je viens te chercher par la peau des fesses ! »

Je l’avouai que c’était la peur qui m’avait fait hurler ça ... Le mutant que je soignais eut un petit rire et fit une remarque sur le fait que je devais beaucoup l’apprécier.

« Tais-toi ou je serre ton bandage jusqu’à t’étouffer. »

Je n’aurai jamais mis mes menaces à exécution mais son rire m’avait vrillé les tympans. La perte de sang et le stress ne me rendaient pas spécialement aimable. Je me relevai pour passer au prochain blessé de façon automatique sans me retourner vers la porte du vestiaire. Je devais essayer de me concentrer sur mes gestes. Je faisais des bandages et je désinfectai les plaies d’une fille quand j’entendis un bruit derrière moi ... Je priai de tout mon cœur pour que cela soit Lilou et qu’elle ne soit pas fait mal à l’atterrissage.

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Lilou Makenzy

« Je peux t’aider ? Tu ne veux pas un pansement, toi aussi, tant que j’y suis, monsieur qui soigne les autres en s’oubliant lui-même ? »
Je fis semblant de ne pas l’entendre mais l’information m’était bien parvenu. Je savais que si j’osais lui répondre par la négative, elle me forcerait. Pour cela, je préférais feindre la surdité et puis mon bandage de fortune m’allait très bien pour le moment. Je me recoudrai sûrement plus tard pour être sûr que cela se referme bien en laissant peu de marque.

« Sinon, toi là, vu que t’es soigné, aide quelqu’un d’autre à sortir vivant d’ici, et zou ! Va prévenir quelqu’un dehors qu’il y a encore des gens coincés ici… »

Oh punaise ! Une infirmière n’oserait jamais parlé comme ça ... Enfin ... Les circonstances n’étaient pas des plus normales. Je fermail les yeux autant métaphoriquement que physiquement. Une fois cela finit, je vis que le patient se dépêcha d’exécuter les ordres de Lilou en me remerciant au passage d’une voix faible. Je ne pus m’empêcher de sourire au vu de l’autorité dont elle avait fait preuve. Pour le coup, cela m’avait rendu service, je n’avais pas vraiment le temps de me choquer des états de choc.

« Mis à part ça, je suis maintenant ton infirmière, monsieur le médecin. Donne-moi tes ordres et je t’aiderais à soigner quelqu’un ou te passerais le matériel dont tu auras besoin ! On oublie l’idée de l’ange gardien pour aujourd’hui, je fais grève pour ce rôle… »

Dois-je lui dire que pour être infirmière il faut éviter de dire des ordres aux patients ? Je ne pus m’empêcher de pouffer. Je me mis à acquiescer tout simplement. Je me levais pour aller vers un autre patient quand soudain, le sol se déroba sous mes pieds. Je ne me sentis partir en arrière jusqu’à ce que ma tête fût choquée par quelque chose de dur. Mon corps tomba lourdement sur ce qui me semblait être un sol ... Puis le noir ... De longues minutes où je demeurais inconscient ... Un prénom fut sur mes lèvres à mon réveil.

« Lilou ! »

Je me relevai directement et me mis à tourner la tête dans tous les sens ce qui eut juste pour effet de me donner le tournis. Je l’avais vu tombée avec moi dans le trou. Je me mis debout avec toutes les difficultés du monde et rejoignis ce que je distinguai comme le corps de Lilou dans le flou de mon cerveau.

« Punaise mais on est où ? C’est quoi ce trou ? »

Une fois ma vue un peu plus claire, je pus distinguer le sang présent partout ... Sur le sol et les murs. J’en eus la nausée ... D’où pouvait bien provenir tout ce sang ... Combien de gens étaient morts pour cette triste mise en scène macabre ? Je fus étourdi et je retombis sur mes fesses, mes jambes tremblant. Je ne pus soutenir plus longtemps mon poids et le sang me tâcha. Je relevai la tête vers la « sortie ».

« Comment va-t-on sortir de là ? »

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Lilou Makenzy

La voix de Lilou s’éleva contre les parois du trou où nous étions tombés tous les deu et cela me rassura vraiment. Nous ne savions même pas ce qu’il serait passé et pourquoi nous étions 6 pieds sous terre à présent ... Et pas au sens figuré ... Je me relevai tout de suite, ne supportant pas finalement d’avoir les fesses dans un sang inconnu. Pas que je préférerai savoir qui en est le propriétaire ... Je priai pour que ce soit du sang d’origine animal et non pas humaine.

« Te transformer en poisson ne va malheureusement pas pouvoir nous aider, ni mon pouvoir d’électrokinésie… »

Je grimaçai, je me sentais vraiment inutile dans ce cas-là. Je n’avais même pas mon grimoire sur moi, il était dans mon sac de sport. Je pouvais peut-être l’appeler mais je n’étais pas sûr qu’il ne se déchire ou qu’il lui arrive quelque chose sur le chemin. Je regardai Lilou avec une dernière lueur d’espoir.

« Je peux peut-être… J’insiste sur le peut-être… Me concentrer et… Nous téléporter ? »

Je fis mine de réfléchir mais cela me semblait être la seule solution si nous voulions nous en sortir rapidement. Je ne tenais pas nous plus à rester dans cette mare rouge trop longtemps. Je regardai son visage mais je savais qu’elle n’était pas sûre de ce qu’elle faisait. Je devais lui transmettre la confiance que j’avais en elle.

« Tu es prêt à te risquer de voyager vers l’inconnu avec moi ? »

Je ne me posai pas plus de questions et je pris sa main dans la mienne pour lui signifier mon accord. J’accompagnai mon geste avec un sourire et je n’eus pas le temps de faire de choses car ma vision s’assombrit. Je compris alors que nous étions en train de nous téléporter oui ... Mais où ?

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