Elle avait plutôt intérêt, à rester en contact avec moi. Sinon, de toute façon, je la retrouverais, et je ferais en sorte qu’on passe du temps ensemble, quoiqu’elle veuille. Et même si ça pouvait aussi m’ennuyer de mon côté.
J’étais « ravi » que notre lien devenait plus « profond » (dans tous les sens du terme en fait, vu que je l’avais baisé pour qu’elle tienne en elle, un peu de moi).

- Oui...

Fut la seule dernière réponse que je lui donnais, avant de l’embrasser un peu plus, et de la regarder. Je lui souriais d’un air gnagnan du genre « wouhou je suis trop content » et je me demandais quand est-ce qu’elle allait se décoller de moi. Mais bien sûr, je ne pressais rien, minaudant comme elle pouvait le faire.

- Je serais là toujours pour toi…

Hahaha. Ou pas. Mais bon, quand on a un agenda aussi imprévisible que le mien, on s’arrange.

En fait à bien y réfléchir, je ne savais pas trop.
Devais-je me débarrasser de cette fille maintenant ? Après ? Quand j’aurais enlevé son bébé ? A quoi me servirait-elle sinon à ennuyer Papy ?
Cela demandait réflexion. En somme elle n’était qu’un clébard, lourd à porter, parce qu’elle était plus collante que la colle elle-même. Montrant tant de tendresse pour ma personne. C’était censé me flatter. Cela me flattait. Et en même temps, cette flatterie venait de ce qui protégeait des abrutis d’humains que je détestais.
Hum.

Dans tous les cas pour le moment, je devais tenir mon emprise sur Aalyah, quoiqu’il arrive, quoiqu’il doive se passer.

- Hum… Cela n’arrivera jamais…

Comme ça, si cela arrivait, j’étais sûr de la briser en même temps. Et cela serait un véritable plaisir. Je la laissais m’embrassant, répondant un peu :

- A bientôt, mon ange.

Mon chien. C’était moi l’ange.
Mais que voulez vous, dans le mensonge, il fallait croire qu’on inversait les rôles.

Je la regarde partir, faisant un au revoir de la main, en silence. Elle m’avait appelé elle aussi « mon ange », sauf que de mon côté, et bien… Cela avait plus de sens, n’est ce pas ? Bon au moins était-elle partie. Je pouvais à présent me consacrer à la réflexion de son cas, sans avoir à être interrompu par des milliards de baisers, qui ne réjouissait presque qu’elle.
J’allais pouvoir réfléchir à si je gardais réellement ce qui se trouvait dans son ventre. J’allais pouvoir penser à comment j’allais me débarrasser d’elle, et si j’allais vraiment me débarrasser d’elle. Réfléchir à la meilleure solution.
Je disparu de l’appartement vide, et retournais là où j’aurais une meilleure réflexion de tout ce que je devais faire. Et puis, mine de rien, j’avais à m’occuper de mon « travail », hum.

Nous verrons bien. Dans tous les cas, Aalyah était à la fois un obstacle, et en même temps un jeu sur mon chemin.
Mais j’avais hâte de voir son frère, et de bien m’en amuser.