Sacrifiant son poul qui allait de plus en plus vite pour essayer d’éviscérer la créature, la jeune fille se ravisa car ce fut sans résultat. L’encre sur les yeux avait semblé avoir gêné un minimum l’armure mais les fils barbelés furent un total échec. Antonella lâcha l’affaire, reprenant d’un coup sa respiration comme si on l’eut étranglé durant de longues secondes et récupéra ses pupilles claires, ainsi qu’un mal de crâne lui faisant serrer les dents. Et le fait de se balader dans les airs n’arrangeait en rien cela, ayant l’impression que son corps battait dans sa tête, désireux de sortir. Elle fut néanmoins surprise en voyant que le garçon ne voulait pas abandonner malgré l’échec du plan féminin. Ils se trouvèrent à nouveau devant la machine tandis que ce qui semblait être un sorcier aux yeux d’Antonella expliqua la suite du plan, consistant à l’attaquer à deux. La suite –certainement le sortilège- fut beaucoup moins simple à comprendre, mais eut au moins un certain effet : la créature fut projetée contre le mur à sa droite, ébréchant le mur avec une longue fissure. Et à croire comme elle bougeait, toujours prisonnière par une sorte de pression invisible, Antonella pouvait réfléchir à une nouvelle attaque, observant minutieusement l’apparence entière du cyborg.

« Je ne peux pas faire beaucoup de trucs sur lui !» prévint la mutante, dents serrés.

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Aux yeux d’Antonella, les attaques de vent du garçon ne faisaient rien d’autre que de retenir à peine quelques secondes la créature. Alors qu’elle allait lui conseiller d’utiliser une formule visant plus sur les faiblesses du métal, l’armure se jeta sur eux, balançant ses poings à vitesse grand V. Ni une ni deux, la brune se retrouva sur les fesses, gémissant car son pied rebondit sur le sol, relançant la douleur qui s’était alors tût jusqu’à présent. Quelques larmes s’échappèrent tandis qu’elle restait à terre, immobile, mais cependant prête à bouger à la moindre attaque de la créature. Enfin, c’est ce qu’elle s’imagina en tête, mais lorsque l’armure se mit à diriger ses coups vers elle au sol, la brune n’eut le temps que de se recroqueviller en fermant les yeux, se sentant soudainement poussée par une force invisible, roulant comme si son corps était dans une prairie en pente. Mais le mur l’arrêta quelques mètres plus loin, lui faisant échapper un petit gémissement sous l’arrêt forcé.
Légèrement sonnée, ses yeux se plantèrent sur le système incendie. L’idée de l’utiliser lui vint à l’esprit mais sa petite taille n’allait pas l’aider.

La brune revint vite à elle quand elle vit la créature se remettre à bouger. Zut. Se relevant du mieux qu’elle le put, s’éloignant d’elle, ayant vu disparaitre le garçon. Un grognement s’échappa, se pensant désormais seule. « Pffff, baka » lâcha-t-elle dans l’une de ses langues natales. Une nouvelle fois, la brune tomba à la renverse, à côté de nombreux morceaux de murs. Sa main alla s’en emparer d’un assez gros pour faire un certain impact mais assez petit pour qu’elle puisse le lancer. La pierre alla directement dans la tête de l’armure, résonnant dans un bruit métallique. Ca ne semblait rien lui faire, mais au moins, la brune tentait quelque chose et libérait son surplus d’émotion à travers ces lancés. Son autre main, elle, fouillait dans sa poche à la recherche de son briquet.

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Antonella sentait tout le dramatique de la situation ou en tout cas, de sa situation, pauvre folle voulant se défouler sur la machine, ne sachant et ne pouvant rien faire d’autre. Bientôt, ses pauvres cailloux furent rattrapés et broyés au fur et à mesure par la main de la créature, comme vexée de se prendre des projectiles sur la tête.

Un brin d’espoir réapparut aux côtés de la brune même si, ne sachant pas si elle devait être soulagée ou non, étant aussi inefficace l’un que l’autre avec leurs attaques. Enfin, le bouclier contre les subites balles fut tout de même le bienvenue, oubliant sous l’adrénaline et la peur qu’une de ces balles étaient justement logée dans son pied. Ne pouvant qu’acquiescer devant les paroles du brun bien qu’elle continuerait à faire sa tête de mûle et à ne certainement pas l’abandonner là, sa main trouva finalement l’objet convoité dans son pantalon à multiples poches… Ainsi qu’un objet de défense qu’elle avait oublié depuis bien longtemps. Sa petite veste en laine la quitta, tandis que la mutante alluma son briquet en dessous, faisant prendre feu le textile en moins de temps qu’il n’en fallut. Attendant quelques secondes que la flamme ronge un plus grande partie du vetement, elle le jeta au loin derrière elle, l’éloignant du garçon et du vent. Son regard se portait tantôt sur la flamme qui grandissait, tantôt sur la créature et le garçon qui semblait réciter à nouveau la chanson de disney.

Bientôt, l’alarme incendie retentit tandis que les détecteurs se mirent en marche, laissant une petite pluie inonder peu à peu le couloir et les trois protagonistes. Les yeux bleu observèrent le garçon afin de voir si cela ne faisait pas capoter son plan, puis elle reprit son jeu, recommençant à lancer des débris pour réhabituer l’armure à rattraper les projectiles.

« Quand je te dis de saute, tu le fais ! » di-elle en montrant le trou qui les menerait à l’étage inférieur.

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Pendant que le garçon continuait son incantation, offrant de plus en plus de puissance à son pouvoir, Antonella se rapprocha de lui et par la même occasion, du trou. Côté à côte, voir légèrement plus en avant, c’est certainement ces quelques centimètres en plus par rapport au brun qu’elle fut la victime d’une soudaine poussée de la part de la créature, lui faisant appuyer sur son pied et donc trébucher. Mais pourtant la poussée fut à peine légère car le sort du garçon emporta loin derrière, le prenant de plein fouet au cœur de cette tornade. Si la brune se figea devant la scène quelques instants, elle se reprit vivement, profitant que la sentinelle se retrouvait tantôt en l’air et tantôt au sol pour sortir le taser que son frère avait offert à chacun des triplés.

« Saute ! » cria la jeune fille avant d’empoigner le garçon qui était tombé sous la puissance du vent et de l’entrainer dans le trou avec elle. Juste avant de sauter, la jeune fille prit soin de bloquer le bouton déclenchant l’electricité et de le jeter sur le sol trempé. L’eau et l’electricité combinés devraient faire le reste.

[Petit mais j’ai pas osé dire si Théo les retenait avec le vent ou non donc voilà *prie pour le dé*]

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Prête à à nouveau ressentir la douleur lors de leur atterrissage, Antonella se crispa pour atténuer les futures douleurs et blessures, elle sentit à nouveau cette étrange sensation de légereté. Ouvrant ses paupières fermées par la crainte, elle se vit à nouveau flotter avant d’être déposée délicatement au sol. Un soupir de soulagement s’échappa alors, se pensant désormais débarrassée de l’affreuse créature, étant donné les nombreux grésillements électriques qui se faisaient entendre, accompagnant le silence et un bruit d’eau. La voix du garçon rappela la jeune fille qui releva alors la tête vers lui, soudainement complimentée. Un sourire gêné se construisit, n’étant que peu habituée à recevoir des compliments.

« Toi aussi t’étais cool. » dit-elle avant de soudainement retrouver la dure réalité avec son pied et la douleur qui allait avec, au moment même ou le garçon lui parla d’infirmerie. Le regard autrefois inquiet se posa sur son pied encore emmitouflé par sa basket. La douleur vint soudainement lui monter à la tête et aux yeux, faisant apparaitre des larmes qu’elle aurait voulu ravaler. Des larmes de douleur, de peur, de soulagement. Son poignet tremblant vint aussitôt les écraser. « C’est mieux la hopital non.. ? Je dois être… Recousu… C’est trop grave pour l’infirmerie je pense… »

De nombreux scénarios se dessinaient dans sa tête, tandis que le peu d’encre qui lui restait sous la peau commença à se placer au bout de ses mains par habitude. Son regard se porta sur le visage du garçon sur lequel était présente une coupure dûe à un ancien passage de balle. En guise de remerciement, ses doigts se posèrent dessus pour se séparer de ses derniers centilitres d’encre qui formèrent un pansement noir sur la joue du garçon, stoppant le saignement net. « J’en n’ai pas plus, mais ça sera déjà moins désagréable. »

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