Théophile récupéra les habits qu’on lui lança, et observa ceux-ci, avant de se changer, puisque de toute évidence son gardien n’était pas dans le coin. Il se changea assez rapidement. Il n’avait pas l’habitude de porter ce genre de style, mais ça lui irait parfaitement.
Quand il vit la tête de son gardien, il était déjà rhabillé, tenant dans ses mains, les habits mouillés, en boule. Il avait juste récupéré son téléphone.

Il ne cessa pas de sourire. De fait, il était clair, qu’il ne bouderait sûrement pas pour ça. Le vent n’était pas l’élément le plus apprécié.
Il regarda Omaël qui paraissait embarrassé par sa remarque. Théophile ne le forçait en rien à répondre, après. Le brun ressentait juste le besoin de savoir, voilà tout.

Seulement, son gardien paru quand même finir par lui répondre, alors qu’il semblait s’installer près du feu, ce qui pouvait être une bonne idée. Théophile l’imita, laissant néanmoins ses cheveux bouclés faire leur vies. De toute façon, là ils paraissaient plus lisses. Et ils l’étaient un peu aussi, avant qu’il se prenne la vague. Il se les lissait souvent. Histoire de. C’était sa coupe du moment. Ca ne durerait pas, mais bon.

Théophile écouta Omaël paraître ne même pas savoir comment il était mort, sinon qu’il venait d’un tout autre temps, ce qui était assez surprenant.
Le sorcier alla pour faire un commentaire, mais le gardien changea d’un coup de sujet, se disant qu’il avait faim. Ah. Bon. Soit. Théophile cligna un peu des yeux, et l’entendit parler de pigeon. Ah non. Théophile adorait trop les oiseaux pour en manger. Ca ne le rendait pas végétarien pour autant, juste qu’il évitait le plus possible la viande d’oiseau.
Il songea néanmoins au fait qu’il avait quand même un peu faim. Mais hors de question de manger un de ses éventuels amis.

- Non ça ira. Merci quand même. Je ne mange pas les oiseaux.

Question de principe.
Il haussa les épaules, et vérifia machinalement si son téléphone était encore vivant, ce qui semblait être le cas.

- C’est étrange de se dire que tu viens…De quelques siècles avant maintenant… Je veux dire… C’est assez insolite. Et tu te souviens vraiment de rien ?

Théophile se demanda un instant si c’était la même chose pour tous les gardiens. Au fond il n’en savait rien, il ne les connaissait pas tant.

- Enfin… J’imagine que ça ne doit pas être cool à vivre, alors tu peux m’arrêter si je commence à poser des questions embarrassantes. Si y a des secrets entre nous, je doute que ça soit si grave.

Surtout vu que Théophile n’aimait pas tant parler de lui, quand il allait mal. Ou se plaindre. C’était vraiment rare. C’était seulement quand il pêtait une durite. Même si maintenant qu’il y songeait, ça arrivait souvent ces derniers temps.

- …Sinon…Tu aurais autre chose que du pigeon… ?

Il disait ça vu que son ventre gargouillait un peu.

Bien. L’homme face à lui semblait prendre grand plaisir à dévorer la nourriture, au point qu’il lui parle la bouche pleine et que Théophile le regarde sans rien comprendre. Enfin… L’homme sembla comprendre, avala, et reprit.
Théophile écouta ce qu’il avait à dire, et il ne semblait pas tant en savoir que ça, ayant donc apparemment perdu la mémoire. Le brun le laissa manger, vu combien il semblait heureux de le faire.
Il fut néanmoins content qu’il lui indique où il pourrait manger. Le sorcier fut juste surpris de voir la porte disparaître, et réapparaître dans les mains de son gardien. Pratique comme pouvoir, si on savait le maîtriser, mais là…
Le brun décida de prendre finalement du chocolat, faisant fi du fait qu’il y avait énormément de nourriture chez son gardien…Sûrement aimait-il manger. Théo mangeait façon moineau le plus souvent, alors…
Se cassant un bout de chocolat, il reposa le reste et retourna s’installer, voyant Omaël se resservir un peu plus, le laissant ébaroui devant tant de faim.

- …Le chocolat me suffira… Je n’ai pas trop besoin de manger beaucoup…Contrairement à toi on dirait.

Théophile s’était déjà rassit, croquant doucement dans son chocolat.

- Tu aimes beaucoup manger, non ?

Il n’avait vraiment qu’un bout de tablette dans ses mains, et savait que ça lui serait suffisant.

- Si tu vas au fastfood, tu dois les rendre heureux…

Si Théophile disait ça, c’est parce que lui-même avait travaillé dans ce genre d’établissement, et savait que même si c’était plus dur, servir un client ayant demandé pleins de choses, rapportait pas mal. Toujours plus que la petite dame avec la salade.

Il était clair que niveau politesse pendant le repas, son gardien pourrait clairement repasser. Au moins faisait-il sûrement plaisir à voir à ceux qui cuisinent pour lui, vu comment il semblait manger avec appétit.
Théophile ne s’en offusqua pas, le laissant manger, avant de l’entendre demander ce qu’était un fastfood. Ah. Bien. Ce type devait vraiment avoir des problèmes dans ce monde, pour devoir tout apprendre. Même ça. Théophile le plaint mentalement, et espéra quand même pour lui qu’il parvenait à s’en sortir.
La suite de l’anecdote, le fit clairement sourire, le détendant un peu plus. Cet homme était aussi grognon qu’insouciant.

Il le laissa manger, écoutant ce qu’il avait à dire là-dessus, c’était étrange d’entendre parler de son époque par des « votre » et « vous », ce genre de pronoms.
Théophile devait pourtant admettre, qu’étant lui-même assez spécial – pouvoir voler dans les airs depuis son plus jeune âge n’était pas très normal – et savait qu’il finirait bien vite par s’adapter à cette histoire.

- Je vois…. Au moins, j’imagine que tu as de quoi goûter des choses, vu la variété de tout ce qu’on peut manger aujourd’hui… Pour le reste… De mon côté je ne mange pas beaucoup en fait. C’est ironique, mais on peut dire que j’ai un appétit de moineau.

Se rappelant de la question d’Omaël sur les fast food, il décida de lui répondre.

- Ah, et un fast food, c’est disons un restaurant ou est servi de la nourriture faites assez rapidement. Tu vois ce que c’est un hamburger ? Eh bien généralement c’est ce qui est vendu. C’est pleins de produits chimiques et de trucs pas net, et les gens mangent ça parce que ça rend presque addict, et que ça se mange vite.

Théophile avait conscience que son explication n’avait strictement aucune intention de donner envie à Omaël d’y aller. Il faut dire, que même en ayant travaillé là bas, il n’encourageait clairement personne à y rentrer. Surtout maintenant qu’il savait ce qu’il y avait à l’intérieur des dit hamburgers.

- Au pire, tu connais les restaurants chinois à buffet à volonté ? C’est déjà mieux, et c’est à volonté. Je suis sûr que tu adorerais, si tu aimes tant manger. Enfin, faut-il encore aimer la nourriture asiatique.

Un instant, le sorcier songea à l’incongruité de la situation. Il y a à peines quelques instants, il lui balançait une vague dans la tronche parce qu’il ne pouvait pas retenir toutes ses émotions, et maintenant, ils parlaient de nourriture.
Un instant avant, Théophile avait du mal avec ce type, et maintenant, ça allait…
Au fond, connaissant son propre caractère, il ne fut pas si surpris que ça.

- Et à part manger. Tu aimes quoi, de ce nouveau « monde » pour toi ?

Théophile ne savait pas exactement d’où lui était venu la question, mais il l’estimait intéressante.

Bon, apparemment de tout ce nouveau monde que découvrait son apparent gardien, la seule chose qui l’intéressait, c’était manger. Il n’aimait pas les voitures. Quoiqu’il apprécia l’Institut. Théophile remarqua son hésitation, mais n’en fit aucune remarque, intrigué.
Il eut un petit sourire. C’est vrai que la scolarité s’était bien améliorée ces derniers temps.

Puis le sujet se resitua sur Lucifer, et Théophile pâlit. Repenser à ce qui lui était arrivé n’avait rien d’amusant, et il manqua presque de se refermer sur lui-même. A la place, il se contenta de soupirer, et de se pincer le nez.

- …Je ne sais pas pourquoi, mais Lucifer a cru bon de jouer avec moi.

Jouer était le terme approprié vu ce que le roi des enfers lui avait fait subir.

- Il m’a…. Torturé…

De même, torturer était le terme littéral de ce qui lui était arrivé, même s’il avait du mal avec ça. Parce que c’était quelque chose d’horrible quand même.

- Et je ne sais même pas pourquoi…Je crois…Je crois qu’il avait juste envie, et pour une raison comme une autre, il m’a pris pour cible…

Théophile soupira une nouvelle fois. Lui qui préférait fuir. Il n’avait même pas eu le temps de bouger d’une parcelle.

- Comme si je n’en avais pas eu assez...marmonna-t-il pour lui-même, avant de regarder Omaël et de conclure : Si tu croises Lucifer, si tu peux, décroche lui un coup de poing pour moi.

En fait, en racontant tout ça, Théophile ne s’attendait à rien. Il ne voyait même pas pourquoi il racontait tout. D’autant que ça lui rappelait la douleur qu’il avait vécu. Aussi fut il surprit, quand il sentit un contact dans ses cheveux, les ébouriffant, comme à un enfant, mais surtout, comme un signe protecteur, un signe bienveillant.
Ce geste de tendresse le calma d’un seul coup, et son regard marron trop foncé, se dirigea vers son gardien.
L’entendant lui dire qu’il pourrait l’appeler, au cas où. Et promettant même de mettre son poing à la figure de Lucifer – et on parlait de Lucifer, pas de n’importe qui -.
Théophile l’observa, un instant silencieux, juste heureux qu’on lui dise ça. Au fond, Théophile faisait toujours de son mieux pour les autres, mais il était vrai que l’inverse était rare. Qu’on lui montre un tant soit peu de tendresse…Il n’y avait que les enfants, sa sœur, ses parents et c’est tout, pour lui offrir ça.

A la proposition d’Omaël, Théophile se laissa sourire doucement, baissant légèrement le regard, avant de le diriger à son endroit initial, plongeant ses yeux dans ceux de l’adulte face à lui.

- C’est sympa de ta part, mais je me contenterais du coup de poing dans la tête à Lucifer. Je ne suis pas du genre à faire des caprices, et je n’aime pas me mettre dans les conflits contraignants. Alors à part si tu aimes faire des blagues, je n’aurais aucune idée de quoi te demander, ou quand t’appeler.

Théophile avait toujours été assez indépendant, parce qu’il aimait cette liberté qu’il voulait posséder comme jamais. Se sentir capable de faire ce qu’il voulait, l’aidait dans la vie.

- Mais j’y repenserais quand même, si un jour j’ai besoin. Que j’ai un gardien prêt à tout. Vu ma malchance du moment, peut-être que je risque de t’appeler plus tôt que je ne le pense.

Le garçon semblait de toute façon avoir retrouvé le sourire. Ces dernières paroles, avait suffi à lui mettre une bonne couche de baume au cœur, et une couche de rappel sur ce qu’il était. Sur ses principes. Sur le fait que non, il n’était pas si seul que ça.

- Au pire, je pourrais aussi t’appeler pour se faire un buffet à volonté, même si j’imagine que tu mangeras la fin de mes assiettes, plus que je ne mangerais moi.

Théophile se sentit sourire tout seul. Parce qu'Omaël se décrivait comme la cible idéal à faire râler, et que ça l'amusait un peu. Beaucoup peut être, même. Théophile l'imaginait s'emporter tout seul, et eut l'idée, un jour, quand il serait plus détendu, de l'embêter justement. Juste pour voir. Parce que ça semblait vraiment drôle.
En attendant, cela faisait que de fait, le gardien était libre, parce que Théophile n'allait pas essayer de l'embêter outre mesure en lui demandant pleins de choses à faire.
Théophile le vit aller chercher du pain, et se dit, que lui, réellement, il ne gâchait pas la nourriture, et que c'était plutôt appréciable. Le sorcier s'imagina un seul instant à devoir cuisiner à son gardien, et se dit que même s'il devrait par exemple cuisinier des milles et des cents, au moins...Eh bien, au moins, il savait que l'assiette serait fini.

Pensant à ce qu'il se passerait s'il l'emmenait à un buffet à volonté, Théophile se sentit un peu plus détendu, et toujours plus souriant. Il fallait croire que quitte à ne pas pouvoir avec ses aptitudes, guérir les maux du coeur, Omaël parvenait à tout de même le faire se sentir mieux malgré tout.
Il du néanmoins devoir décortiquer ce que disait l'autre quand il parla la bouche pleine, et hocha la tête :

- Je ne mange vraiment pas grand chose. Mais pour une autre fois, cela me va.

Pour quand, il n'en avait aucune idée. Un jour où il aurait un peu plus faim que d'habitude. Ou bien un jour où il pourrait au moins vider deux assiettes. Il n'avait jamais besoin de plus.
Quand Omaël, lui demanda, et à juste raison, ce qui avait pu lui arriver, Théophile songea à la théorie du sortilège de malchance. Peut-être bien qu'il y avait un lien, et que quelqu'un l'avait maudit. Ce qui n'était pas très sympa. Et ce qui allait peut-être être dur à arrêter, aussi.
Mais au lieu de d'abord répondre à ça, son visage s'illumina, quand son gardien lui demanda si une chose était un peu cool quand même.
Forcément, un visage lui revint en tête. Le visage d'une certaine demoiselle, qui sembla le rendre heureux rien qu'à y penser. Parce qu'à défaut de lire des livres - ce qui arrivait rarement sinon pour des bds - et des plats - vu son estomac -, l'amour l'avait percuté.

- J'ai rencontré une fille... Même si ce n'était pas dans une bonne situation, et que je ne sais pas quand je pourrais la revoir...Elle...Je crois que j'ai tout de suite été attiré par elle, en fait...

Théophile était presque en train de rougir, en parlant de tout ça.
Il souriait doucement, et poursuivit :

- Je l'ai vu pendant un de mes "malheurs". Parce que l'Institut a été attaqué... Et puis il y a eut de toutes façon d'autre chose...Comme mes relations avec mon ancien employeur...Des mauvaises rencontres, ou le fait que ma nouvelle colocation n'a pas démarré aussi bien qu'elle aurait pu.

Le garçon laissa échapper un soupir :

- Et puis bien sûr...Lucifer.

Ca, cela avait été sûrement la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase.

- Mais je m'accroche à l'idée qu'à force de virevolter dans la ville, je vais bien finir par retrouver Antonella.

Et ça semblait le rend heureux, vu sa tête.
Par amusement, il rajouta :

- Et toi, malgré ton sale caractère, tu as déjà ressenti...Un sentiment aussi fort ? Enfin, si tu t'en rappelles, en fait...

Théophile avait presque oublié qu'en vérité l'homme n'avait pas forcément de souvenirs de sa vie.

Théophile manqua d'éclater de rire quand son gardien lui parla de détails guimauve. Après tout, c'était vrai que c'était un peu ça.
Il eut presque envie de l'embêter avec ça pendant quelques minutes.
Mais le sujet tourna sur autre chose. Et ce fut tout de suite moins drôle.

Alors, au lieu d'un grand eclat de rire, Theophile se contenta d'un demi sourire montrant en un sens qu'il n'en allait plus et en meme temps, ce qui le poussait à sourire un peu, une sorte de "oui t'as vu" en réponse.

Enfin le sujet reparti sur l'amour et son sourire s'était déjà coincé en quelque chose de plus amusé, surtout quand il vit comment son gardien réagissait.
Il était persuadé qu'embeter ce type devait être un véritable plaisir.
Au moins pour ses réactions.

Il l'ecouta néanmoins attentivement quand celui ci expliqua qu'apparemment il ne se rappelait pas de si l'amour avait pu frapper ou non à sa porte. Théophile trouva cela dommage. Enfin surtout maintenant qu'il connaissait ce que ça faisait - bien qu'en vérité, il l'avait déjà connu avant Antonella -.
Il manqua de rire tandis qu'Omael décrivait sa femme idéale. C'était assez physique.
Mais assez drôle en même temps.

- Je ne connais pas bien ton époque non plus mais je crois que c'était ça oui.

Alors obtenir une femme avec un sale caractère risquait d'être plus compliqué

- Mais qui sait. Peut être que tu as rencontré une fermière qui jurait comme un charetier et que vous étiez mariés?

Cette fois, Théophile ne pu s'empêcher de rire un peu.
Puis il sembla redevenir à peine plus sérieux bien qu'un sourire orna son visage

- Si tu avais vraiment quelqu'un dans ta vie, j'espère que tu t'en rappeleras. En fait, j'espère que tu retrouveras un semblant de mémoire. Parce que ça ne doit pas être très agréable.... De ne se rappeler de rien....

Théophile avait l'air assez bienveillant à cet instant. Il semblait aussi extrêmement doux.

- Et moi j'espère...avoir des nouvelles d'Antonella. A mon avis ça me calmerait beaucoup. Ça éviterait de noyer mon gardien fraîchement trouvé à coup de vague.

Il s'amusa légèrement de sa dernière phrase.

Théophile se mit à sourire doucement, quand son gardien parla du fait qu'il aurait été capable de retourner Jacksonville pour que Théo se sente mieux quand il retrouverait Antonella. En un sens, ça lui faisait plaisir, même si dans l'autre sens, il se sentit quand même légèrement coupable de la vague qu'il avait balancé à la tête d'Omaël, sans prévenir. Aux questions légitimes de son interlocuteur, Théophile repensa au numéro qu'il avait donné à Antonella sans avoir de réponse. Bien sûr qu'il avait donné son numéro ,mais il aurait du penser à prendre le sien. Parce que, peut-être, que de fait, ça aurait mieux fonctionné. Ou alors il aurait été le mec le plus chiant du monde, à la harceler pour qu'elle réponde. Au choix. Quoiqu'il n'aurait pas insisté.

- Elle a mon numéro, je n'ai pas le sien...

Du coup, lui ne pouvait certainement pas faire le premier pas. Ce qui lui faisait se demander, si du coup, elle avait pensé à lui après tout ça. Mais il aimait à se réconforter en se disant qu'elle n'avait pas eut le temps, qu'elle avait eut autre chose à penser, quelque chose du genre. Mais alors que Théophile se disait ça, le gardien enfonça un bon coup le clou de l'hypothèse qu'elle ne veuille pas le revoir. Théophile se sentit grimacer automatiquement. Ok, peut-être qu'il avait raison, et qu'Antonella n'en avait finalement rien à faire de lui.
Lui-même se demandait ce qui faisait qu'il pensait autant à elle, sinon qu'elle était l'unique éclat de lumière dans sa vie, depuis quelques temps.
Il prit sa tête dans ses mains, et soupira.
Avant de raconter en gros résumé, ce qu'il s'était passé lors de leur rencontre :

- ...Je l'ai rencontré quand l'Institut a été attaqué... Elle venait..Visiter je pense... Et puis... On a donc été attaqué, et on s'est serré les coudes pour détruire la sentinelle. On était...Très proches.

Parce que Théophile n'avait eut de cesse de la tenir contre lui pour la protéger, pour voler avec, pour la sauver. Parce que maintenant, il se rendait compte, que ce contact lui manquait. Il se trouva idiot. Il avait toujours aimé la tendresse, bien sûr, mais au point d'être aussi... Etrange....Ca faisait presque pitié.

- Et elle était gentille et... Je sais pas, j'ai aimé notre rencontre, même si c'était pas dans le meilleur environnement du monde.

Il était clairement tombé amoureux. Et il n'était pas sûr qu'il s'en soit réellement rendu compte, d'à quel point.

- Mais peut-être que tu as raison, qu'elle ne me rappellera jamais, et que je peux l'oublier...

Chose qui le rendit à nouveau triste, lui faisant une tête morose, clairement en train de désespérer. Il devait avoir l'air d'un idiot, à déprimer autant. Il tenta de se ressaisir.

- Enfin, je garde quand même l'espoir qu'elle me rappelle, ou que je la revois...

Comme pour changer de sujet, il songea à quelque chose :

- T'as l'air largué sur pleins de choses modernes.... Bon c'est normal, mais justement...Si tu veux de l'aide, je peux aussi t'aider avec ça. Je suis pas le type le plus geek que tu aurais pu croisé, sauf peut-être pour les oiseaux, mais si ça peut te permettre de mieux comprendre certaines choses....

Ca lui ferait simplement plaisir, parce que Théophile n'était certainement pas quelqu'un de méchant.