Je souria dans un premier temps, oui ma petite soeur était une battante, il n'en faisait aucun doute, c'était de famille, Alex avait bien raison. Ma famille avait perduré et ce n'était pas pour rien, c'est car elle se serrait les coudes lorsqu'un de ses membres avaient besoin d'aide. Alors, doucement, j'acquiesca face à la belle blonde. Mais très rapidement, je soupira en écoutant la suite de ce qu'elle avait à dire. Si seulement... Comme je l'avais dit, c'est grace à l'entraide, que ma famille était aussi forte. Je ne pouvais clairement pas revenir ainsi. Je n'étais personne chez les Lennox. Je veux dire, loin de tout, je ne pourrais aider qui que ce soit et j'étais un poids pour la famille plutot qu'autre chose. Je baissa la tête.

"Alex... Je fais toujours partie de l'armée. Je sais au combien il est difficile d'enterrer quelqu'un... Alors imagine si tu dois l'enterrer une seconde fois, et pour de bon, avec un corps à l'appui. Ma mère ne supporterait pas de perdre son fils une seconde fois."

Je ne m'imaginais pas revenir l'air de rien après autant d'année d'absence. Je m'étais torturer l'esprit afin de ne pas aller voir ma soeur, ni ma mère, pensant reellement que c'était une affreuse idée que de leur donner un bonheur, qui pourrait etre de courte durée, puisque je continuais mes missions de haut danger. Car je n'étais personne, car je ne craignais plus de mourir, car je n'avais plus rien à perdre, et cela se confirmait dès aujourd'hui, Alex était heureuse et mener une vie de couple alors, j'en déduisais que je continuerai ce travail jusqu'a ce que ce dernier ne me tue vraiment, cette fois ci.

"Tu n'as qu'a faire ce que tu penses être le mieux au pire... J'ai plus envie d'en parler."

Qui a dit que nos retrouvailles allaient être toutes roses et mignonnes ? En tout cas, ce n'était clairement pas moi qui l'aurait annoncé de la sorte. Non, je savais que notre relation était compliqué, et basé sur de nombreux non-dits très douloureux, pour l'un comme pour l'autre. Alors, lorsqu'elle annonça que j'aurai du faire pareille pour elle, la laisser dans le déni, la laisser croire que jamais je ne reviendrai, pour faire comme avec ma mère et ma soeur.

Je baissa la tête. Oui, après tout, j'aurai du rester mort pour tout le monde. Ca m'aurait certainement éviter certaines souffrances, comme creer de nouvelles, mais ça aurait été mieux pour tous mes proches. Sur ce point, elle avait raison, mais cela m'avait blesser au plus profond de mon être... Je l'avais chercher pendant si longtemps, sachant qu'elle avait été ma lumière pour me sortir de la prison mentale que je m'étais crée lorsque nous avions été captif....

Alors, d'une manière un peu stupide, je lui attrapa la nuque, afin de coller mon front au sien. J'avais appris lors de mes années à l'Institut que cela permettait que tout ce qui est télépathe et autre, avait plus de facilitié en ressentir ce que tu voulais communiquer, si ces derniers ne maitrisait pas encore le tout. Après, je ne l'avais jamais fait par moi même, n'ayant jamais que regarder.
Je ferma les yeux, repensant à une de ces séances de torture que j'ai subis là-bas, lui communiquant un morceau de cette douleur lancinante qu'on pouvait ressentir, les lames sur mon dos, suivit de coups répété. Mais jamais, un mot ne sortit de ma bouche. Puis je me reconcentra sur cette partie de détresse mentale, en espérant simplement qu'elle puisse ressentir ce que je voulais qu'elle voit. Ce vide, ce néant, ce trou béant, et cette douce chaleur qui bercait le tout d'espoir, et mon espoir, durant toute ces années, ça avait été elle, de près ou de loin.

Je me recula vivement. En mon fond interieur, je n'avais pas voulu la blesser, mais j'avais malgré tout, aussi, envie qu'elle ait pu ressentir un fragment, de cette douleur que j'avais subis au quotidien.

« T'as raison. J'aurais peut-être du mourir là-bas. Excuse moi de m'être rattacher à des illusions.»

Je me leva, je ne pouvais clairement plus rester ici sans rien faire. J'avais besoin de me défouler, continuer à porter des tas de gravats avant de partir chez moi, ou dans un bar pour me saouler la gueule une bonne fois pour toute. Je me repencha vers elle, lui offrant un dernier baiser de ma part, rapide, un peu en colère, mais malgré tout rempli d'amour.

« Plus la peine de faire ça pour moi, ne va pas les voir je suis mort. Prends soin de toi, repose toi bien Princesse. »

Alors, je repris ma veste que j'avais poser sur la chaise, souria à Lise et sorti de l'infirmerie sans non de dégat, puisque j'avais, sans vraiment le vouloir, défoncer la porte dans son encadrure. J'avais réellement besoin d'exterioriser tout cela...